Henri Espieux,
né en 1923 à Toulon, est un des grands noms de la jeune poésie occitane
de l’après-guerre. Vivement impliqué dans l’écriture et dans la
construction de l’occitanisme, il vécut à Paris puis à Nîmes où il
mourut en décembre 1971. Aujourd’hui, son œuvre est mal connue, en
dehors de quelques poèmes d’anthologie. Les éditions JORN ont donc voulu
éditer ou rééditer son œuvre poétique, en deux volumes, sous le titre de
TRÒBAS,
qui était le sien, en hommage aux troubadours. Le premier volume réunit
les poèmes de 1947 à 1960 et le second ceux de 1960 à 1971.
L’édition
critique, avec notes et traduction française, a été préparée par
Claire Torreilles à partir des manuscrits conservés par le Cirdoc.
Le choix fut fait de tout publier de l’œuvre, dans l’ordre chronologique
de l’écriture : recueils composés édités ou en attente d’éditions qui
n’ont pas vu le jour, feuillets épars, longs poèmes d’inspiration épique
ou poèmes du hasard et du banal.
Espieux plus que
quiconque a vécu la poésie comme un courant vital, le souffle du vent ou
le ressac de la mer, et il n’a cessé d’en dire la nécessité
quotidienne :
Enric
Espieux, nascut en 1923 a Tolon, es un dels grands noms de la jove
poesia occitana de l’après-guèrra. Fòrça implicat dins l’escritura coma
dins la bastison de l’occitanisme, visquèt a Paris puèi a Nimes ont
moriguèt en decembre de 1971. Uèi, son òbra es mal coneguda, en defòra
de qualques poèmas d’antologia. Las edicions JORN an donc volgut editar
o reeditar son òbra poetica, en dos volums, jos lo títol de TRÒBAS qu’aviá
fach sieu, en omenatge als trobadors. Lo primièr volum recampa los
poèmas de 1947 a 1960, lo second los de 1960 a 1971.
L’edicion critica amb
nòtas e traduccion francesa foguèt preparada per Clara Torreilles,
partent dels manuscrits servats per lo Cirdoc. La causida foguèt de
publicar l’òbra tota, dins l’òrdre cronologic de l’escritura : recuèlhs
compausats e editats o en espèra d’edicions que se faguèron pas, fuèlhs
esparpalhats, poèmas longs d’inspiracion epica o poèmas de l’asard e del
banal.
Espieux, mai que
degun, visquèt la poesia coma un regiscle de vida, lo buf del vent o la
ressaca de la mar, e quitèt pas de ne dire la necessitat de cada jorn :
Ô lecteur-passeur, à toi,
passionné du verbe et de
cette création chère à notre
cœur, celle qui remue en
dedans, celle qui se refuse
à la politesse lissée et à
la bien-pensance, la
quatrième édition de la
revue Babel Heureuse est
enfin disponible !
Ils sont auteurs, artistes
et poètes, tous réunis
autour d’un numéro qui
s’annonce à nouveau
exceptionnel. Et de
s’écrier, non, de
s’époumoner : qu’importe la
grisaille, qu’importe la
méfiance qui, trop souvent,
prévaut. Nous sommes là, et
nous vivons, nous
partageons, nous disséminons
cette parole qui nous fait
vibrer, nous donne à voir
l’autre.
Je t’invite donc, ô
lecteur-passeur, à découvrir
ce nouveau numéro. Arpente
son édition web, chemine
depuis la magnifique édition
papier, et vis.
Gwen Catalá
________________
Revue poétique semestrielle
dirigée par François Rannou
et l’éditeur Gwen Catalá, Babel
Heureuse se
veut un carrefour des
langues et des arts, du
mouvant, écho de la parole
dite.
Elle ambitionne de devenir
une référence de la création
poétique contemporaine,
donnant voix aux jeunes
pousses autant qu’aux
incontournables, et ouverte
sur le monde, aux
traductions et créations
bilingues.
La revue paraît en édition
papier, numérique enrichie
et expérience web innovante.
Jean-Pierre Boulic : « L’eau de la grève est
si bleue »
Jean-Pierre Boulic nous
attire, dans son nouveau recueil, au « royaume d’enfance ». Mais,
comme dans ses précédents ouvrages, c’est pour nous dire « la trace de
l’infini qui habite toute créature au monde ».
Le poète breton – il vit
à la pointe nord-ouest du Finistère, dans le Pays d’Iroise - ne voit
« pas autrement la poésie que parole sacrée, c’est-à-dire éclairée pour être
donnée en partage comme nourriture spirituelle à l’inquiétude d’un monde
profondément sécularisé qui peut empêcher l’humain d’être homme ». Il le
dit lui-même dans un court texte qui clôture son livre. Et ajoute que la
poésie est toujours « le fruit d’une expérience humaine ».
C’est encore le
cas dans ce livre (qu’il dédie au poète Philippe Mac Leod) où dominent,
cette fois, les réminiscences du pays d’enfance. Qu’il s’agisse, par
exemple, du préau où « traînent » ses « songes ». Qu’il
s’agisse de « L’été dans le ruisseau/De cressons et de menthes/ (…)
Où glisse le sourire/D’une mère attentive ». Qu’il s’agisse encore
des « châteaux d’enfants/Forteresses menues/Avant la marée haute ».
Les fleurs, les plantes,
mais surtout les arbres et les oiseaux (que l’on retrouve dans trois
dessins, ponctuant ce livre, de l’artiste Nathalie Fréour) forment ici, à,
la fois, un bestiaire enchanté et un herbier d’enfance. Si dans les
Evangiles « les oiseaux du ciel ne sèment ni ne moissonnent », on les
découvre chez Jean-Pierre Boulic « Pauvrement habillés/Réjouis par les
miettes/Tombées des mains du ciel ». Manne providentielle à quoi
s’ajoute la « présence des sources » car « Qui ne viendrait
s’abreuver/D’une eau si vivante ? » (le puits de la Samaritaine n’est
pas loin). Des références bibliques – discrètes – innervent, en effet, ce
recueil. Ici « l’estran médite » et « les anges du lieu » sont
« si proches de l’invisible ». Et quand le poète arpente la grève (où
l’eau est si bleue), il peut écrire : « Je crois mon pas sans vanité/Au
paradis des brumes/Habité d’oiseaux gris ».
Jean-Pierre Boulic
contemple le monde et n’en finit pas de s’extasier quand il côtoie, par
exemple, ces « bleuets ensoleillés/Mettant sarrau d’écoliers ». Il
inscrit aussi son dit dans cette « terre de Bretagne » aux
« profonds horizons » et se souvient de « L’enfant tiré d’un blanc
sommeil/Par la corne de brume ».
Dans un terroir où,
par des temps bien plombés, le ciel et la terre parfois se confondent, le
mystère de la vie s’épaissit forcément. Le poème est alors là pour dire
l’invisible et l’indicible.
Pierre TANGUY.
L’eau de la grève est si
bleue, Jean-Pierre Boulic, dessins de Nathalie Fréour, 97 pages, 15
euros, éditions Des sources et des livres, 2, rue de la fontaine, 44 410
Assérac (2 euros de frais de port)
Jean-Pierre
Boulic, né en 1944, vit en Pays d’Iroise. L’ensemble de son œuvre a
été distingué, à l’automne 2010, par le Grand Prix de poésie Louis
Montalte de la Société des Gens de lettres et, en mai 2014, par le
Prix Yves Cosson de poésie de l’Académie littéraire de Bretagne et
des Pays de la Loire.
Le saviez-vous, chacun a un poème
juste écrit pour lui. C’est ce qu’on appelle être
sur la même longueur d’ondes. On peut passer toute
sa vie à chercher cette petite musique intérieure,
celle qui touche le cœur. Et si vous osiez, pour les
fêtes de fin d’année, offrir des poèmes ? En
espérant tomber juste et que votre cadeau soit
inoubliable. Pour vous aider, nous nous sommes
amusés à vous proposer quelques pistes. Mais avant
tout, écoutez votre inspiration. Peut-être que,
miracle de Noël, vous allez bouleverser un destin !
Une autre manière de vous aider à choisir, sera de
faire la fête avec nous pour la Nuit de la
Presqu’île !
Samedi 8 décembre dès
19h30, l'association des amis des Éditions Bruno
Doucey vous donne rendez-vous à la Bibliothèque
Crimée pour sa soirée poétique annuelle ! Nous
serons en compagnie des poètes Stéphane Bataillon,
Caroline Boidé, Marion Collé, Ysabelle Lacamp, Hala
Mohammad... La présentation des dernières parutions
de la maison sera suivie d'une scène ouverte aux
adhérents et, bien sûr, d'un verre de l'amitié.
Bibliothèque Crimée – 42-44 rue Petit
75019 Paris / M° Laumière
Livres & Curieux
Le week-end des 8 et 9 décembre, nous serons à
Ground Control pour le salon Livres & Curieux !
L'occasion de compléter ses achats de Noël.
Ground
Control – 81 rue du Charolais
75012 Paris / M° Gare de Lyon
Redécouvrir la Nuit de la Poésie, à l'Institut du
Monde Arabe...
La comédienne Rachida
Brakni lit les textes de Maram al-Masri
Lecture dessinée par Zaü
Lecture d'Hala Mohammad
Sélection de rencontres et soirées poétiques en
décembre 2018
• Le 1er à 20h30
(Montours – 35) :Spectacle autour
des poèmes d’Yvon Le Men, mis en musique et chantés
par Hélène Weissenbacher, « Comme la voix vers son
chant ». Centre
culturel du Coglais – 1 rue Saint-Mélaine
• Les 8 et 9
(Paris – 75012) : Retrouvez-nous
au salon Livres & Curieux, la deuxième édition du
Salon de l’édition indépendante, dans un lieu
dynamique et chaleureux !
Entrée libre - Horaires : Samedi 11h-20h / Dimanche
11h-19h Ground
control – 81 rue du Charolais / M° Gare de Lyon
• Le 8 à 19h30
(Paris – 75019) : Comme chaque fin
d’année, retrouvons-nous pour de belles lectures
poétiques, autour d’un verre de l'amitié, pour la
Nuit de la Presqu’île.
Bibliothèque Crimée – 42-44 rue Petit / M° Laumière
•
Le 11 à 14h30 (Nantes – 44) : Conférence de Bruno Doucey à l’université
permanente de Nantes autour de l’anthologie
Dessinées – Visages de femmes, poèmes d’amour,
en compagnie de
Zaü.
Université permanente - Amphithéâtre Kernéis – 1 rue
Bias
• Les 13 et 14
(Nantes – 44) : Bruno Doucey anime des
ateliers d’écriture à l’université permanente de
Nantes autour du thème « Pour un oui ou pour un
non ».
Université permanente - 2 bis bd Léon Bureau
• Le 13 à 17h30
(Saint-Germain-la-Blanche-Herbe – 14) :
Rencontre avec Pef autour de son recueil,
Toujours un mot dans ma poche, organisée
par l’OCCE et l’IMEC. IMEC –
Abbaye d’Ardenne
• Le 14 à 17h30
(Paris – 75002) : Ysabelle Lacamp sera en
signature pour son roman
Ombre parmi les ombres, qui a obtenu la
mention spéciale de l'Académie des lecteurs du Prix
Hors Concours. Gibert
Jeune – 15bis Boulevard Saint-Denis / M°
Strasbourg-Saint-Denis
• Le 15 à 10h30
(Caen – 14) : Conférence de Bruno Doucey
dans le cadre du stage « Poésie, école, la
beauté ! » organisé par l’OCCE.
Bibliothèque Alexis de Tocqueville – 15 quai
François Mitterrand
Spered Gouez n°24 : Sens dessus
dessous
La revue Spered Gouez / l’esprit sauvage est éditée, sous la
responsabilité de sa responsable de rédaction et fondatrice Marie-Josée
Christien, par le Centre culturel breton EGIN et paraît chaque année depuis
1991 lors du Festival du Livre de Carhaix. Le n°24 sur le thème « Sens dessus
dessous » sera disponible le week-end des 27 & 28 octobre 2018.
Depuis sa création, Spered Gouez place au centre de sa démarche
« l’esprit sauvage » qui convoque l’alliance des sens et de
l’esprit, de l’émotion et de l’intelligence. Plus que jamais,
ce numéro appelle à retrouver du sens à notre existence, afin que notre
intelligence et nos sens se ressourcent réciproquement,
« C’est une idée erronée, sans sens, d’opposer l’esprit et
les sens. Ce sont nos fonctions biologiques élémentaires qui, en réveillant une
palette d’émotions et de sensations, déclenchent notre activité
cérébrale. La pensée a des ressorts insoupçonnés. Pour accueillir le monde en
nous, pour penser, imaginer et créer, il nous faut sentir, regarder, toucher,
goûter, entendre. L’activation de nos sens met notre pensée en mouvement
et intensifie notre existence. Nos sensations, nos émotions, nos sentiments
passent ainsi de notre corps à notre esprit. » Marie-Josée
Christien (extrait de la présentation du n°24)
Au sommaire
Couverture (1ère et 4ème) de J.G. Gwezenneg Escale/ Paouez : Salah Al
Hamdani, une voix venue de Bagdad (dossier et entretien par Eve Lerner) Avis de tempête/ Taol
kurun : carte blanche à Jean Rio Mémoire / Koun : Le romancier Louis Guilloux
(1899-1980), par Yannick Pelletier Points de vue : L’au-delà du monde de
Brigitte Maillard, lu par Denis Heudré, Gérard Cléry et Marie-Josée
Christien Coup de cœur de Jean Bescond : Armand Robin et
Georges Brassens (2). Chroniques Sauvages, critiques et notes de lectures
des collaborateurs réguliers et occasionnels de la revue. Tamm-Kreiz : Jeanine Baude et les traversées du poème
(dossier et entretien par Marie-Josée Christien). Sens dessus dessous / Penn da benn : avec Salah Al
Hamdani, Guy Allix, Louis Bertholom, Alain Brissiaud, Marie-Claude Bourjon, Tom
Buron, Annie Cariou, Marie-Josée Christien, Gérard Cléry, Annie Coll, Chantal
Couliou, Roger Dautais, Flora Delalande, Colette Gibelin, Jean-Marc Gougeon,
Jean-Paul Le Bihan, Jean-Luc Le Cléac'h, Mérédith Le Dez, Patrick Lepetit, Eve
Lerner, Gérard Mottet, Tom Nisse, Patrice Perron, Morgan Riet, Jacqueline
Saint-Jean, Sydney Simonneau et Murielle Vanderplancke.
« Il y a des livres possibles, des livres pourquoi
pas, des livres on se demande pourquoi, et des livres nécessaires :
celui-ci en est un », écrit le grand poète Jean-Pierre
Siméon dans la préface de cet ouvrage. Et il argumente ainsi son
propos:
« Tout langue non conforme à la langue dominante
est une terre de liberté. En outre nulle langue n'est seule: elle est
toujours terre de migration, le français si profondément métissé depuis
toujours, comme les autres. C'est donc une chance inestimable à mes yeux
que le français cohabite en son lieu même d'usage avec d'autres langues
il me plait d'imaginer que des millions de locuteurs bilingues,
voyageant chaque jour d'une langue à l'autre, apportent à la langue
française des accents neufs, des mots oubliés, des syntaxes imprévues,
des couleurs qu’elle avait perdues. C’est toujours la rencontre avec
l'autre qui nous fait meilleur. »
On ne saurait mieux
exprimer l’intention des coordonnateurs de ce projet collectif à
l'opposé de tout enfermement identitaire, rassembler en un même ouvrage
de 456 pages l’expression poétique contemporaine dans 5 langues de
France dites « régionales », accompagnée d'une traduction française.
Cette entreprise est la première en date. S'il existe des publications
associant deux langues régionales (occitan et catalan, occitan et
basque, occitan et corse, par exemple), nul n'avait jusque-là entrepris
de rassembler en un même ouvrage la poésie contemporaine en alsacien,
basque, breton, catalan, corse, occitan.
Pour l’oc, les poètes présents :Max Allier, Franc Bardou, Pèire Bec, Sèrgi Bec, Jòrdi Blanc,
Benedicta Bonnet, Joan-Frederic Brun, Joan-Ives Casanòva, Estelo
Ceccarini, Silvan Chabaud, Cecila Chapduelh, Michèu Courty, Joan-Pau
Creissac, Jan dau Melhau, Marcela Delpastre, Miquèl Decòr, Maëla Dupon,
Marc Dumas, Frederic Fijac, Joan-Claudi Forêt, Carle Galtier, Felip
Gardy, Danièla Estèbe-Hoursiangou, Sèrgi Javaloyès, Danièla Julien,
Joan-Peire Lacomba, Robèrt Lafont, Joan Larzac, Aurelià Lassaca, Bernat
Lesfargas, Bernat Manciet, Joan-Francés Mariòt, Gui Matieu, Brigitte
Miremont-Orazzio, Roland Pecout, Alan Pelhon, Joan-Maria Petit, Jaumes
Privat, Andriéu Resplandin, Jan-Peire Reidi, Rosalina Ròcha, Maria
Roanet, Max Roqueta, Ives Roqueta, Joan-Ives Roièr, Jan-Luc Sauvaigo,
Joan-Bapista Seguin, Joan Pèire Tardieu, Didier Tousis
Les coordonnateurs :
Poète de langue Corse,
NORBERT PAGANELLI a publié de nombreux ouvrages. Il a obtenu le
prix de poésie corse en 2009, le prix de la création littéraire de la
Collectivité Territoriale de Corse en 2014, et le prix du Livre Corse en
2015.
Agrégée de lettres,
MARIE-JEANNE VERNY est professeure de langue et littérature
occitanes à l’Université Paul-Valéry de Montpellier.
Éditions Le Bord de
l’eau, 118, rue des Gravières — 33310 Lormont - TEL 05 56 20 19 21
Dans cette 94ème lettre
d'information, on vous présente une anthologie de haïkus pour
dire non au nucléaire, ainsi que l'anthologie des lauréats du
concours Poésie en liberté. Et de très nombreux événements où
nous retrouver durant le mois de novembre !
Vous souvenez-vous de ces poilus qui écrivirent des haïkus
dans les tranchées et que Dominique Chipot nous avait fait
découvrir en 2013 ? Nous avions pris ces poèmes
Ce
mois-ci en librairie...
Je
ne peux le croire – Fukushima, Nagasaki, Hiroshima, haïkus
& tankas
Anthologie établie par
Dominique
Chipot
Préface d'Ysabelle
Lacamp
Collection Tissages
En librairie le 22 novembre
128 pages • 16 €
• Des haïkus bouleversants
écrits par des poètes japonais témoins des grandes catastrophes
nucléaires de l’Histoire
• Un livre passerelle qui
relie en un même cri l’horreur de la première bombe
atomique d’hier et la catastrophe nucléaire
d’aujourd’hui
• 120 poètes qui se frayent
un chemin dans les décombres pour apporter
l’espoir
Extrait
:
La boule de feu bleu
sur le moment je n’en vis
que la beauté !
73 884 atomisés morts
je ne le sus qu’après.
Oyama Takami
Sous le clair de lune
ma propre voix qui appelle
en vain mes enfants
Matsuo Atsuyuki
Dans cet amas de
corps morts il y a encore
quelques morts qui vivent
Dake Shintarô
Dominique
Chipot
Dominique Chipot est l'un des
grands spécialistes du haïku. Lui-même haïjin (auteur de
haïku), il a écrit plusieurs essais, techniques ou historiques.
En 2013, il a publié l'anthologie
En
pleine figure – Haïkus de la guerre de
14-18.
• La
publication des lauréats d’un concours international de
poésie en langue française, ouvert aux lycéens, aux étudiants
et aux apprentis
• Un livre écrit par des jeunes de 15 à 25 ans venus de
tous les horizons
• Leblé en herbe de la poésie contemporaine
Extrait
:
« C’est la fin de la
journée
le poisson est rentré
la barque est repartie
les petits soleils s’éloignent
un grand verre de thé
pour réchauffer les mains et le front
la parole nue
on regarde la mer
et l’on parle de l’avenir »
Tarik Mahtout
(Algérie)
Poésie
en liberté
C'est le nom d’un
concours international de poésie en langue française qui entre,
en 2018, dans sa 21ème année. Il consacre de jeunes lauréats
venus de tous les horizons...
Bravo
la jeunesse !
Notre anthologiePassagers
d'exilintègre la prestigieuse sélection des White Ravens
2018, des 200 livres extraordinaires dans le monde. Quant à
notre anthologie
Vive
la liberté !, elle est recommandée par l’Éducation
Nationale, et figure sur la liste de référence pour le Cycle 3
aux côtés du recueil
Dans
un fracas de plumes d'Hadassa
Tal !
Sélection
de rencontres et soirées poétiques en novembre 2018
•
Le 2 à
18h30 (Nice – 06) : Annalisa Mari Pegrum et
Sébastien Gavignet présentent les poèmes des femmes de la Beat
Generation publiés dans notre anthologie Beat Attitude. Librairie Vigna
– 3 rue Delille
•
Le 3 à
19h (Nice – 06) :En première partie du
Poetry Slam Nice, venez écouter la lecture bilingue
d’Annalisa Mari Pegrum et Sébastien Gavignet des poèmes
des femmes de la Beat Generation publiés dans notre anthologie
Beat Attitude. Entrée libre
– consommation obligatoire
Théâtre de l’Impasse – 4 ruelle Saint-André (Vieux
Nice)
• Les 3 et 4 (Arles –
13) :Retrouvez Aurélia Lassaque au festival
Paroles Indigo.
– le samedi 3 à 14h30 à l’espace Van Gogh pour Les
salons de lecture (place Félix Rey)
– le dimanche 4 à 11h pour une lecture au phare de la
Gacholle, poésie et slam en musique
• Les 10 et 11
(Messey-sur-Grosne – 71) : Pef sera
l’invité d’honneur de l’édition 2018
d’Alternalivres avec une rencontre-dédicace à la
librairie la Mandragore de Chalon-sur-Saône (3 rue des
Tonneliers) le samedi à 15h.
• Du 16 au 18 (Paris –
75004) : Retrouvez-nous au stand C27 au Salon
des éditeurs indépendants
L’Autre
Livre en compagnie de nos auteurs : Maram al-Masri,
Caroline Boidé, Marion Collé, Ysabelle Lacamp, Hala Mohammad,
Zaü, et de passage en France, Habiba Djahnine et Müesser
Yeniay.
Horaires : vendredi 14h-21h / samedi 11h-21h / dimanche
11h-19h Espace des Blancs
Manteaux – 48 rue Vieille du Temple / M°
Saint-Paul
• Retrouvons-nous
toute la nuit à L’Institut du Monde arabe pour fêter la
poésie en compagnie de nos poètes invitées exceptionnellement
pour l’événement, Habiba Djahnine et Müesser Yeniay, mais
aussi nos deux poètes syriennes, Maram al-Masri et Hala
Mohammad, et assistez à une lecture dessinée avec Zaü ; et
pendant toute la nuit "Piochages poétiques" à partir de nos
anthologies du Festival Voix vives de Méditerranée en
Méditerranée : des comédiens liront des poèmes en arabe et en
français. Institut du Monde
arabe - 1 rue des Fossés Saint-Bernard / M°
Maubert-Mutualité
• Le 19 à 19h (Paris –
75012) : À l'occasion du passage en France de la
poète turque
Müesser
Yeniay, les Éditions Bruno Doucey vous convient dans leurs
locaux pour un moment de poésie en toute intimité, suivi d'un
verre de l'amitié. Cour d'Alsace
Lorraine – 67, rue de Reuilly / M°
Reuilly-Diderot
•Du 19 au
24 (Strasbourg – 67) : Roja Chamankar et
Tanella Boni sont invitées aux Rencontres mondiales de la
Poésie de Strasbourg.
• Le 20 à 14h30 (Nantes
– 44) : Bruno Doucey reprend son cycle de
conférences à l’Université permanente de Nantes, avec la
présentation de notre anthologie Beat Attitude – Femmes
poètes de la Beat Generation. Université
permanente - Amphithéâtre Kernéis – 1 rue Bias
• Le 21 à 18h30 (Nancy - 54)
: Lancement de l’anthologie Je ne peux le croire
– Fukushima, Nagasaki, Hiroshima – haïkus &
tankas, en présence de Dominique Chipot et Bruno Doucey. Librairie
L’Autre Rive – 19 rue du Pont Mouja
• Le 22 à 19h
(Issy-les-Moulineaux - 92) : Remise des prix de
la 20ème édition du concours international Poésie en liberté,
en présence des lauréats.
Inscription
obligatoire avant le 8 novembre. Espace Andrée
Chedid – Auditorium Niedermeyer - 60 rue du Général
Leclerc / M° Mairie d’Issy
• Le 22 à 19h (Lyon - 69) :
Dans le cadre du
festival
Itinérances Tsiganes 2018, venez écouter les poèmes de
l’auteure rom Ceija Stojka lus par Bruno Doucey. Maison des
Passages – 44 rue Saint-Georges
• Les 24 et 25
(Pont-Saint-Esprit – 30) : Retrouvez Caroline
Boidé, Hala Mohammad et Bruno Doucey pour une lecture à trois
voix au 6ème
Festival
du Livre de Pont-Saint-Esprit, le samedi 24 à 18h30. Vous
les retrouverez aussi, en signature, tout au long du week-end
sur le salon, organisé avec la librairie Le Chant de la terre
(horaires samedi 10h/18h30 et dimanche 10h/18h). Bruno Doucey
participera également à une table ronde « Traduire la poésie »
à 11h30 sur le salon. Centre Pépin -
avenue Gaston Doumergue
• Le 24 à 15h (Romorantin
– 41) : Rencontre-lecture avec Maram
al-Masri. Médiathèque
Jacques Thyraud – 20 Fbg Saint-Roch
•Le 27 à
19h30 (Montreuil – 93) : De passage en
France, notre auteure iranienne Roja Chamankar nous offre une
lecture bilingue avec Bruno Doucey & Murielle Szac,
accompagnés au ney par le musicien Yassin Vassilis Cherif. La Guillotine,
bar Les Pianos – 26 rue Robespierre / M° Robespierre
• Rencontre et
lectures bilingues avec Maram al-Masri a l’occasion de la
parution de son recueil
Cerise
rouge sur carrelage blanc, accompagnée par Bruno Doucey et
par sa préfacière Murielle Szac. Librairie Les
Guetteurs de vent – 108 avenue Parmentier / M°
Parmentier
•
Du 28 novembre au 3 décembre (Montreuil – 93)
:Retrouvez-nous sur le stand du Grand Marché au
Salon
du livre et de la presse jeunesse de Montreuil, avec
notamment cette année, en signature : Pef et Zaü. À ne pas
manquer : une lecture dessinée en direct de Zaü et une
rencontre avec Pef le lundi pour les professionnels.
Horaires : Mercredi et jeudi 9h-18h / Vendredi 9h-21h30 /
Samedi 9h-20h / Dimanche 10h-19h / Lundi 9h-18h Espace
Paris-Est-Montreuil, 128, rue de Paris / M°
Robespierre
• Les 30 novembre et 1er
décembre (Aix-en-Provence – 13) : Retrouvez-nous
sur notre stand au
Salon
du livre Afro-caribéen, en compagnie de notre auteur
Louis-Philippe Dalembert, qui lira des extraits de son recueil
En
marche sur la terre le vendredi à 16h45, et qui participera
au débat « La littérature afro-caribéenne au défi de
l’actualité » le samedi à 14h30.
Horaires : 10h-19h Cité du livre
– Bibliothèque Méjanes – 8-10 rue des
Allumettes
Éditions Bruno Doucey Cour
Alsace-Lorraine, 67, rue de Reuilly – 75012
Paris
La publication de ce fort ouvrage,
contenant sa Correspondance complète, est un événement majeur
de l’édition française : jusque lors, ses missives ont donné lieu
à quelques éditions très incomplètes ou thématiques.
Hormis les lettres vraisemblablement détruites, toutes celles écrites
par Emily Dickinson ont été ici assemblées. Autant que possible, elles
ont été classées selon un dispositif chronologique.
« Cette
photo de jeune inconnue et disparue, jamais identifiée, je l’ai gardée
dans mes scrap-book ; j’avais des centaines de scrap-book 24X32, passant
d’un appartement de 140 m2 à un autre de 45 m2,
j’ai arraché à la va comjtepousse des feuillets de-ci, de-là, et
l’inconnue n’y figurait pas... disparue une seconde
fois. »
Dans cette 93ème lettre d'information, découvrez nos deux
livres du mois d'octobre, qui mettent les femmes à l'honneur.
Sous le crayon tendre et affûté d'un illustrateur renommé, par
la voix sobre et vibrante d'une grande poète syrienne, et grâce
aux textes charnels et amoureux d'une vingtaine de poètes, nous
vous invitons à chanter les femmes.
Et bien sûr, retrouvez-nous tout au long du mois lors d'une
dizaine de rendez-vous !
Elles sont vivantes, terriblement vivantes les femmes que
nous mettons à l’honneur ce mois-ci. Qu’elles
travaillent, courent, lisent, créent, fassent du vélo ou
dansent, qu’elles rient ou pleurent, murmurent, crient ou
se taisent, qu’elles souffrent, aiment ou se révoltent,
elles sont belles toutes les femmes incarnées par Maram
al-Masri dans Cerise rouge sur carrelage blanc, toutes
les femmes dessinées par Zaü et chantées par les poètes dans
Dessinées – Visages de femmes, poèmes
d’amour. Et cette beauté-là donne furieusement envie
de vivre aux éclats.
• Un grand artiste ouvre pour la première fois son
carnet intime de dessins
• En écho à ces œuvres picturales
inédites de grandes voix de la poésie contemporaine
• Un livre qui rendhommage auxfemmes et nous rappelle qu’on ne peut
pas vivre exilés de la beauté
Avec des textes de :
Maram al-Masri, Lucien Becker, Gioconda Belli, Luc Bérimont,
Tanella Boni, Ananda Devi, Habiba Djahnine, Hélène Dorion,
Bruno Doucey, Abdellatif Laâbi, Alexandrine Lao, Aurélia
Lassaque, Rita Mestokosho, Ketty Nivyabandi, James Noël, Ernest
Pépin, Pierre Seghers, Pierre Vavasseur…
Zaü
Illustrateur renommé, il est l'auteur de plus de cent-dix
livres pour la jeunesse, notamment aux éditions Rue du
monde...
• L’un des grands livres de Maram al-Masri,
traduit en plus de quinze langues, et unanimement salué
par la critique à sa parution
• Des poèmes d’une simplicité désarmante pour porter
lecri étouffé des femmes
• Une nouvelle traduction pour un texte toujours aussi
brûlant d'actualité
Extrait :
« les femmes qui me ressemblent
ne savent pas parler
le mot leur reste dans la gorge
comme un lion en cage
les femmes qui me ressemblent
rêvent…
de liberté…»
Maram al-Masri
Cette poète syrienne est l'une des grandes voix de la poésie
du Moyen-Orient. Elle a déjà publié 4 titres aux Éditions Bruno
Doucey...
Sélection de rencontres et soirées poétiques en
octobre 2018
• Le 4 à 18h (Sébazac-Concourès – 12)
:
Lecture d’Aurélia Lassaque pour les 10 ans du journal Lo
Diari.
La Doline - 46 avenue Tabardel
• Du 5 au 7 (Montélimar – 26)
:
Ysabelle Lacamp est invitée aux Cafés littéraires de Montélimar
pour son roman consacré à Desnos à Terezin, Ombre parmi les
ombres. Rencontrez-la : – vendredi à 19h au Luna Park du Teil – samedi à 10h30 au Salon
d’Honneur de Montélimar, puis à 15h au
Bon’heure du Jour à Montélimar.
• Les 6 et 7 (Saint-Denis – 93) :
Retrouvez-nous pour la 2ème édition des
Rencontres
populaires du livre de Saint-Denis avec Hala Mohammad pour
une rencontre le dimanche à 16h.
Salle de la Légion d'honneur
6, rue de la Légion d'honneur / M° Basilique de Saint-Denis
• Les 6 et 7 (Lucinges – 74) :
Michel Ménaché signera son recueil, Couleur des
larmes, à la Fête du livre d’artiste de Lucinges.
Place de l’Église
• Le 6 à 19h (Toulouse – 31) :
Aurélia Lassaque est invitée à la 13ème édition du Salon du
livre des Gourmets de lettres pour un récital à deux voix a
cappella « Femmes, Science et Poésie ».
Hôtel d’Assezat – Place d’Assezat
• Le 13 à 15h (Paris – 75005)
:
Bruno Doucey participe au colloque international « Valeurs
de la poésie » pour une table ronde « Éditer et rééditer la
poésie ».
Université Sorbonne – 1 rue Victor Cousin Salle des actes
(entrée rue Saint-Jacques) / M° Maubert-Mutualité
• Le 14 à 15h (Paris – 75003) :
Dans le cadre du Festival Lettres d'Israël,
projection-rencontre autour de la poète israélienne, Dahlia
Ravikovitch, avec Bruno Doucey et Michel Eckhard Elial.
Tarifs : 8€/6€ - réservation en ligne
Auditorium du Musée d’art et d’histoire du Judaïsme
– 71 rue du Temple / M° Rambuteau
• Le 16 à 14h30 (Lille – 59)
:
Bruno Doucey participe à une table ronde dans le cadre du
colloque « France-Israël : lectures croisées » autour des
questions de traduction.
Université Lille SHS – Maison de la Recherche –
Campus de Villeneuve d’Ascq – Salle des
Colloques
• Le 18 à 18h30 (Limoges – 87)
:
Bruno Doucey présente Ceija Stojka (Auschwitz est mon
manteau) pour une soirée Poésie et chants de femmes roms
et tsiganes, dans le cadre de la semaine « Citoyennes de la
diversité ».
Bibliothèque francophone multimédia – 2 place Aimé
Césaire
• Le 20 à 15h30 (Labastide-Saint-Pierre –
82) :
Lectures d’Aurélia Lassaque dans le cadre des « Vendanges
de mots ».
Château Saint-Louis – 380 chemin du Bois Vieux
Notre nouvelle chaîne YouTube est en ligne dès ce mois
d'octobre !
De nombreuses vidéos sont à (re)découvrir et d'autres arrivent
très vite...
Permettez-moi de vous présenter un nouveau petit livre
d'artiste réalisé avec la complicité plastique de Geneviève Guiguet.
Bien cordialement,
Alain Helissen
Graphies
Geneviève Guiguet / Alain Helissen
Ma collaboration avec Geneviève Guiguet est devenue
régulière, à une cadence à peu près trimestrielle. Comme pour nos réalisations
précédentes,
c'est Geneviève qui a assuré la réalisation d'ensemble ma
tâche ayant consisté à écrire un poème courant sur les pages de gauche.Ce sont
les mouvements de l'herbe, dans leurs élancées sensuelles, qui ont inspiré mon
texte.
format : 11, 5 x 14 cm
12 pages, papier à grain
reliure : ficelle végétale verte
collages papiers divers et aquarelles
L'édition originale comprend 2 exemplaires numérotés 1/2 et
2/2 et signés par les créateurs.
L'exemplaire N°1/2 est proposé à la vente au
prix de 35 euros (port offert)
Quand j’ai commencé la revue, dans les
premiers numéros, j’étais systématiquement au sommaire. C’était une
façon de faire connaître mon travail en même temps que celui des autres auteurs
que j’accueillais. Puis devant leur nombre sans cesse croissant et lassée
aussi de ma présence, j’ai libéré la place avec joie. Mais le problème
des poètes revuistes, comme ces cordonniers (quand il y en avait) mal chaussés,
c’est qu’à force de se mettre au service de l’écriture des
autres, ils n’ont plus beaucoup, voire plus du tout de temps pour la
leur. Il y a aussi un fait : la réciprocité chez les êtres humains — et
les poètes ne font pas exception — ne coule pas de source, c’est
pourquoi le proverbial « jamais aussi bien servi que par soi-même » prend au
final tout son sens.
Alors pour une fois, je reprends un bout de
territoire ici, juste le temps de mettre un coup de projecteur entre autre sur
la sortie d’un livre à lente maturation auquel je tiens et que publient
les éditions Cardère, qui hébergent déjà trois autres de mes bébés. La bonne
maison Cardère publie avant tout des ouvrages sur le pastoralisme, la poésie
c’est en plus et elle n’a jamais eu l’imbécile idée de choper
la grosse tête ou de s’illusionner sur un quelconque pouvoir
d’éditeur, pas plus qu’elle ne s’illusionne sur les auteurs
eux-mêmes. Une chose est essentielle en poésie — et qui dit poésie, dit
vie — : une forme d’humilité. Pas une posture humble non, juste
quelque chose de très naturel, humus, humilité, humain, cette racine plantée
dans la terre qui nous nourrit et qu’il ne faut jamais oublier, quelle
que soit la force et l’envolée de notre imaginaire ou de nos
prétentions.
Écrire est une chose, être lu en est une
autre. Entre les deux se tissent de fragiles et éphémères passerelles dans
lesquelles se prend la rosée de l’aube, trésor qui scintille un instant
— précieux instant — avant que le jour ne vienne le
boire.
CG
monde de rosée rien qu'un monde de rosée pourtant et pourtant
Issa
AU SOMMAIRE
Délit de poésie : Arnaud
Martin, Didier Trumeau, Jérémie Tholomé (Belgique) et Cathy Garcia
Canalès
Délit de table :
« Aujourd’hui c’est raviolis » extrait d’une pièce
de théâtre de Marcel Moratal,
Délit de
vagabondage : « Une vie de carton », récit nomade de
Julien Amillard
Résonance :
Ma Patagonie de Guénane, La
sirène étoilée, 2017
Lame de fond de Marlène
Tissot, La Boucherie littéraire, 2017
Et un flash spécial sur Calepin
paisible d’une pâtresse de poules, le n°2 de la
série Délits vrais – poésie postale, qui est passé en format
livre en septembre.
C’est aussi la rentrée des Délits
d’(in)citation sagement installés au coin des pages et vous trouverez un
bulletin de complicité qui n’a pas pris la grosse tête, toujours au fond
en sortant.
je balaie le sol, allume de l'encens et
ferme la porte pour dormir la natte, comme des rides dans l'eau, la
tenture comme de la fumée ici en étranger, je me réveille, où suis-je
? je soulève le store de la fenêtre à l'ouest,
les vagues rejoignent le ciel
Han Shan
Nouveaux Délits - octobre 2018 - ISSN :
1761-6530 - Dépôt légal : à parution - Imprimée sur papier recyclé et diffusée
par l’Association Nouveaux Délits - Coupable responsable : Cathy Garcia
Canalès - Illustratrice : Muriel Dorembus - Correcteur : Élisée Bec
Pour fêter le lancement de ladite boutique, nous vous proposons deux
collections complètes de livrets au prix de la souscription à leur sortie. Vous
pouvez aussi adhérer à la formule abonnement ou acheter les deux derniers
numéros de la revue à l'unité.
Il es
La boutique, c'est ici : [
Contre-alléesRevue et éditionsAmandine Marembert &
Romain Fustier
Le nouveau Grand Tamanoir va être publié en octobre 2018 :
Jean-Pierre Lassalle
Dessins de Christian d’Orgeix
Le Grand Patagon et autres poèmes
Jean-Pierre Lassalle
Préface de
180 pages, 15×21 cm, 50 illustrations inédites de Christian d’Orgeix,
15 €.
Le tirage de tête, 30 exemplaires numérotés et signés par les artistes,
accompagnés d’une gravure taille douce avec encollage de papier japon
teinté à la main, signée par l’artiste, 60 €.
Les illustrations ont été éditées avec
la collaboration des
Parution en octobre
2018 : 8e titre des éditions du Grand Tamanoir.
Tandis
que par la fontanelle la sainte banquise
déverse ses poissons, les écrans
phosphorescents clignotent,
tranquillisants
Dans une autre vie, j'étais un serpent nu,
une chose sans corps, une vie sans
armure…
La poésie de Cathy
Garcia
n'est plus une inconnue.
Sa coïncidence avec la ligne éditoriale de
Cardère continue d'étonner et de réjouir.
On ne s'en lasse pas.
44
pages, prix public 12€ port compris
prix de souscription 10
€
il
y a dans nos bourbiers
des concrétions de basiliques
de la pulpe d’abricot
des nuées d’anges à crinière noire
qui bondissent d’étoile en étoile
si on les fouette ils dégringolent
par le trou des veines
les hanches percées
d’améthystes
La lumière et l'absence sont au cœur
de ces deux nouveaux recueils de poésie
Approche
de l'aube
Thierry-Marie Clément
Préface de Jean-Pierre Lemaire
128 pages - 19 € Parution26 septembre 2018
Ce recueil de Thierry-Pierre Clément trace un itinéraire, celui
d'un chemin de vie animé d'un émerveillement constant devant le monde
et qui, s'il peut connaître des moments de doute et de chaos, reste
ancré dans une espérance profonde. Chaque poème est ici orienté vers
la lumière, déjà visible ou encore secrète. L'aube approche, ou c'est
l'homme qui s'approche d'elle.
Itinéraire qu'on osera dire « mystique », mais ce mot ne doit pas
faire peur : le fil qui relie les perles de ces instants poétiques
est celui de la vie ordinaire ; seulement, comme le personnage d'un
tableau de Vermeer, le poète présente le collier à la lumière et nous
invite à nous tourner vers elle, à nous laisser traverser par elle,
obéissant à l'inépuisable sang
des arbres et des chemins
traçant de la main
le geste qui dit oui
oui au vent
à la parole
Thierry-Pierre Clément
La
Traversée
Janine Modlinger
96 pages - 17 € Parution26 septembre 2018
En chemin vers Florence. Un regard se perd dans le paysage. Ou
plutôt il cherche. Il se cherche comme on cherche un vis-à-vis, un
visage ami, un visage aimé. Le visage d'une mère perdue trop tôt et
qui transforme la vie en une longue attente. Attente qui alors donne
d'autant plus de valeur à chaque rencontre, à chaque présence.
Attente qui creuse l'attention néanmoins. Parce que peut-être, ce
visage, ce paysage, ce tableau laissent apparaître quelque chose
d'inattendu : l'Attendu lui-même. Dans ce nouveau recueil, les poèmes
de Janine Modlinger recomposent ce visage disparu. Traversée montre
qu'au-delà du désastre, quelque chose d'indestructible demeure.
J'ai promis de ne pas oublier
Le désastre, mais d'en faire
Le seuil
D'où je m'élance.
Janine ModlingerBeauté du presque rien, a été publié chez Ad Solem.
Préface
Jo
Pacini
couverture et illustrations
Pierre
Cayol 152 pages, format 16,5 x 24
prix public 18€ port
compris
Le
climat aride a toujours été une contrainte
forte en Arizona. Enclavé dans le territoire
navajo, le peuple hopi a su adapter la culture
du maïs – sa nourriture de base –
pour survivre. De cette exigence pédoclimatique
est née toute la philosophie hopi.
À travers le quotidien de Masayestewa, ses
paroles de sagesse et les expériences que Marie
et Pierre Cayol partagent à ses côtés au cours
des séjours nombreux depuis 1981, Marie nous
guide dans l’univers hopi qui forme un
monde à part et perdure depuis plus de mille
ans. Le travail d’agriculteur de
Masayestewa, réglé sur le cycle des saisons,
est inséparable de sa fonction de chef
spirituel qui organise des rituels au cours
desquels interviennent les Katsinas –
danseurs masqués représentant les esprits de la
nature – pour demander la pluie.
Ce livre témoigne de l’attachement des
Hopis à vivre, se perpétuer et prospérer à
l’endroit où ils se trouvent dans une
relation forte, intime, pure, brute, à leur
environnement, et dans le respect des
traditions et des autres cultures. Il clôt une
tétralogie concernant les quatre populations
les plus connues des Natifs du sud-ouest de
l’Amérique septentrionale :
• Apaches – Le Peuple de la
Femme peinte en Blanc a paru en 2006 aux
Éditions le Rocher (coll. Nuage rouge)
•
Navajo
Mountain – La Tête de la Terre-mère
– Naatsis’ààn est publié
en 2010 chez Cardère éditeur
• Chez les Pueblos du
Nouveau-Mexique est sorti en 2015 chez OD
Éditions (coll. Indiens de tous
pays).
Marie
Cayol et la bonne maison Cardère
vous souhaitent une bien agréable
journée
Une variation autour de La Tempête de Shakespeare.
Un roman qui est à la fois une réflexion
sur la littérature et le genre romanesque.
Emmanuel Moses
LES
ANGES
Roman
136 pages . Format 14 x 19 . Parution 12
« Il suffit de si peu pour ébranler un sentiment.
Trois personnages sont perdus dans un parc alors qu'une tempête se
lève. Ils s'abritent dans une cabane dans laquelle ils rencontrent un
homme et sa fille. S'engage une conversation, sur les occupations de
chacun, sur la petite fille endormie.
C'est un roman en quasi huis-clos dans lequel les personnages, par
leurs dialogues et leurs non-dits, dévoilent certains ressorts de l'âme
et livrent, presque malgré eux, une théorie de la littérature.
Qu'est-ce qui fait un roman ? Quel est le but de la littérature ? Où la
poésie peut-elle résider ? C'est à ces questions que tente de répondre
Moses, dans un texte où chaque personnage représente une des tentations
de l'écrivain. Variation de La Tempête de Shakespeare, ce bref roman
d'Emmanuel Moses constitue un art romanesque et témoigne des rapports
de la littérature et de la vérité.
Vous
trouverez ci-joint, pour votre information, des extraits du numéro 77 de Traction-Brabant désormais disponibles sur
le Cloud d'Orange, et qui comprend les poèmes ou textes courtsde:Fabrice Marzuolo,
Basile Rouchin, Cathy Garcia, Céline Rochette-Castel, Clémentine Plantevin,
Chloé Landriot.
Si les liens
ne fonctionnent pas directement, vous pouvez les copier-coller.
Vous
trouverez enfin ci-dessous, quatre liens qui vous permettront d'aller faire un
tour sur les deux blogs des Editions Le Citron Gare et de Traction-brabant,
ainsi que sur les deux blogs de mes chroniques poétiques :
"Avril en iris gris, en tessons de lumière, avril aboie dans l'herbe."
Pierre Mainard éditeur Nouveautés,
présentations et extraits : http://pierre-mainard-editions.com/
Le printemps,
saison de la renaissance, où tout bourgeonne, refleurit, des
jeunes pousses aux idées et envies de changement. On sent
poindre une certaine fébrilité, sans que l’on sache
vraiment ce sur quoi elle pourrait déboucher. La société est
sur la ligne de crête entre résignation et espoir du retour de
la solidarité. Et les écrivains sont là pour nous alerter, en
proposant des œuvres ancrées dans nos réalités ou visant
à les dépasser par le doux délire ; deux options différentes,
mais toutes deux potentiellement cathartiques. Et le théâtre,
en ce qu’il est un art de la coprésence comme de
l’illusion ou de sa mise à distance, nous permet encore
davantage de nous identifier, de rappeler les voies possibles
de cette catharsis : le témoignage d’un pire déjà vécu ou
la fuite par le rêve et la construction d’un autre
possible.
Grâce au
théâtre, cet art « dangereux » mais salvateur, on se découvre à
ce point de jonction entre fatalisme et désir de changer le
cours des choses, à commencer par sa propre existence, pour
viser, ensuite, le collectif.
Quatre
générations différentes de Federico(s) renouent avec la parole
oubliée des victimes de la barbarie des hommes. Des décombres
fumants de la guerre d’Espagne, Filip Forgeau extrait les
bribes d’une histoire que les enfants des républicains
ont vécue dans le silence et la passivité complices des autres
gouvernements d’Europe. Alors que le franquisme prend le
pouvoir, ceux qui incarnaient le « péril rouge » font
l’objet d’une répression sanguinaire.
À travers les
lettres qu’ils reçoivent, et alors qu’ils ont
décidé de parler des horreurs de cette période dictatoriale où
les enfants des rouges sont volés et élevés dans
l’adoration aveugle de la nation et le déni des idéaux de
leurs parents, des morceaux de mémoire et de souvenirs viennent
reconstituer peu à peu le puzzle éclaté de leur passé familial
trop longtemps tu. À 80 ans de distance, le venin de la peur et
de la honte coule encore dans les veines familiales, se
transmettant de génération en génération.
Filip Forgeau
montre avec une poésie radicale les affres passées d’une
guerre civile européenne au cours de laquelle les fascismes ont
été favorisés par une longue crise économique, politique et
morale pendant que les démocraties fainéantes n’ont pas
bougé pour contrer ce qui aurait pu l’être, laissant les
républicains dans la gueule des loups.
Une pièce
nécessaire contre l’oubli de la folie monstrueuse des
hommes, qui peut être portée par une ou plusieurs
voix.
Coll. «
Répertoire contemporain » - 48 p. - 11 euros - Ouvrage publié
avec le soutien du Centre national du livre
Révélé par
Daniel Mesguich au Théâtre Gérard-Philipe – Centre
dramatique national de Saint-Denis, Filip Forgeau, né en 1967 à
Châtellerault, a publié une vingtaine de textes alternant
théâtre, récits, romans chez Actes Sud - Papiers, Lansman, Le
Bruit des Autres, L’Amourier, Dernier Télégramme, Les
Cygnes, Incipit en W et aux éditions Théâtrales.
Au théâtre,
une quarantaine de ses textes ont été montés et joués en
France. Certains d’entre eux ont également été
représentés en Suisse, en Belgique, au Québec, au Maroc, en
Algérie, en Allemagne, en Italie ou encore en
Bolivie.
Par ailleurs
directeur artistique de la
Compagnie du Désordre fondée
en 1987 et conventionnée par le ministère de la Culture, il a
mis en scène trente-cinq spectacles pour le théâtre et
l’opéra, diffusés en France et/ou à
l’étranger.
- Univers
Elle, mise en scène de Philippe Flahaut de la compagnie
Création Éphémère sera jouée le 26 mai à Panazol (87), le 4
octobre à Brioude (43), le 5 et le 7 octobre à Clermont-Ferrand
(63), le 6 octobre à Langeac (43), le 23 novembre à La
Menuiserie de Rodez (12). Plus d'informations
ici.
- La petite
fille hamster qui rêvait d'être une girafe, mise en scène de
Filip Forgeau de la Compagnie du Désordre sera jouée le 27
juillet dans le cadre du
Festival La Fabrick des
Z'enfants à Millau (12). Plus d'informations
ici.
- Moustaches,
mise en scène de Stanka Pavlova de la compagnie Zapoï sera
jouée le 13, 14 et 15 juin au
Théâtre de la Verrièreà
Lille (59), le 10 octobre à Champs-sur-Marne
(77), du 2 au 4 novembre à la
Salle du Lignon à Vernier
(Suisse), du 20 novembre au 1er décembre à
Théâtres en Dracénie –
Scène conventionnée (83). Plus d'informations
ici.
- West RN,
mise en scène de Denis Bonnetier de la compagnie Zapoï sera
jouée le 11, 12 et 13 avril au
Centre culturel Daniel
Balavoine à Arques (62),le 19 avril à la
Maison Folie de Wazemmes (59),
le 22, 23 et 24 mai au
Bateau Feu – Scène
nationale de Dunkerque (59), les 15 et 16 novembre aux
Nymphéas à
Aulnoy-lez-Valenciennes (59), les 6 et 7 décembre au
Studio Théâtre de Stains (95).
Plus d'informations
ici.
Pour être avertis des dernières
productions deLa Compagnie du Désordrede Filip Forgeau, vous pouvez les suivre
ici.
Alors
qu’il existe plus de 600 espèces de berbéridacées, il
n’a fallu qu’un Berbéris pour lier Angèle et
Élodie, deux jeunes filles sauvages qui vont apprendre à
s’apprivoiser au fil des cycles de lavage et
d’essorage à la laverie du quartier. Entre leurs
existences apparemment insignifiantes s’engage un
dialogue qui nous donne à voir et à entendre la résistance
farouche de deux jeunes femmes face à l’engourdissement
général de notre société.
Givrée,
Charlotte l’est devenue complètement, enfermée par
mégarde dans la chambre froide du supermarché où elle travaille
comme caissière. L’habituelle pause cigarette de la jeune
fille accablée par l’été caniculaire se prolonge dans son
refuge réfrigéré avec cette fraîcheur agréable puis peu à peu
paralysante qui la fait délirer, seule dans son palais de glace
réinventé. Un monologue qui explore les défenses imaginaires
que l’on se crée lorsque le corps atteint ses
limites.
Karin Serres
emprunte le chemin du rêve, pour que ses personnages (féminins)
dépassent deux fléaux de nos sociétés ultra-connectées et
pourtant trop souvent déconnectées de l’humain et des
relations sociales : la solitude et la pression du toujours
plus.
Avec subtilité, l'autrice tire les
ficelles de ces quotidiens à l’apparence banale, qui
révèlent dans leurs plus intimes replis une force humaine
saisissante et salvatrice.
Par
une langue poétique et épurée, elle offre des partitions
admirables aux jeunes actrices.
Coll. «
Répertoire contemporain » - 76 p. - 13 euros - Ouvrage publié
avec le soutien du Centre national du livre
Karin Serres
est née en 1967. Écrivant déjà romans et nouvelles, ses études
de scénographie (Ensatt 1987) lui font découvrir
l’écriture dramatique qui la mène à l’écriture
radiophonique : trois formes littéraires qu’elle
travaille désormais en parallèle.
Boursière de
la Région Île-de-France, du CNL et de la DMDTS, elle a écrit
près de 80 textes de théâtre souvent publiés, joués ou
traduits, dont la moitié s’adresse à un public jeune,
particulièrement aux adolescents.
La saison
2017-2018 verra la création de ses textes Ciconia Ciconia
(Camille Perreau), Louise (Delphine Noly), 1 000
échantillons vivants (Kollectif Singulier), de la comédie
musicale Jeanne et la Chambre à air (Christian Duchange, sur
une musique de Yannaël Quenel), et elle participera à un
laboratoire de création avec le groupe de rock Métro
Verlaine.
Pour lire sa biographie
complète, c'est
Pour consulter son site
internet, c'est
Son
actualité
Les textes de
Karin Serres en tournée :
- Jeanne et la
chambre à airs, mise en scène de Christian Duchange de la
compagnie L'Artifice,sera jouéele vendredi 4 et le samedi 5 mai
à
La Vapeur, à Dijon (21), plus
d'informations et réservations
ici ; et le samedi 26 mai à
l’EPCC d’Issoudun
(36). Plus d'informations et réservations
ici.
- Traversée
artistique avec le groupe de rock Métro Verlaine sera montée le
mardi 17 avril au
Kubb, Le Tangram – Scène
nationale d'Évreux (27). Plus d'informations et réservations
ici.
- Louise, mise
en scène de Delphine Noly de la compagnie La Tortue, sera jouée
du mardi 24 au vendredi 27 avril, à la
Bulle de Culture 70 à
Villersexel (70), plus d'informations et réservations
ici.
-
Nos fenêtres invisibles, texte écrit avec le groupe d'écriture
Neruda à l'occasion d'une résidence au
Tangram – Scène nationale
d'Évreux, sera lu le vendredi 1er juin par Karine
Serres. Plus d'informations et réservations
ici.
- À la
renverse, mise en scène de V. Artus sera jouée le 14 juin au
Théâtre des Chartreux à
Marseille. Plus d'informations et réservations
ici.
- Chien noir
de l’espace sera mis en espace par Pascale Daniel-Lacombe
dans le cadre de la résidence Dasein avec le Théâtre du Rivage
au Parvis d’Avignon. Plus d'informations
ici.
Il est peu
d’arts comme l’opéra qui subissent autant de
préjugés. On lui reproche son élitisme, son archaïsme, ses
conservatismes. S’aventurer sur les scènes lyriques
actuelles dément bien vite cette imagerie. La vitalité et la
diversité des spectacles qui s’y présentent sont
remarquables. Partant de ce constat, ce dossier propose un
retour sur quelques-unes de ces expériences. Pour cela, il
donne la parole à ses artistes ainsi qu’à des
spécialistes de l’opéra et du théâtre. Les questions
posées sont esthétiques, théâtrales, politiques,
sociales… Le champ couvert par ce numéro, dès lors, est
vaste. C’est que penser la scène lyrique à nouveaux frais
suppose d’ouvrir les regards, de les multiplier afin de
prendre en compte la pluralité de ses richesses et de ses
enjeux.
Rencontre Josep Maria Miróet
Laurent Gallardo à la librairie Palimpseste
À l'occasion
de la parution de la pièce
Le Principe d'Archimède de
Josep Maria Miró, traduite du catalan par Laurent Gallardo, la
librairie
Palimpseste accueille l'auteur
et son traducteur pour une rencontre ce vendredi 13 avril à 17
h 30 dans le cadre du
Festival Barcelone en scène,
en partenariat avec le Théâtre 13 (Seine et Jardin).
Informations
pratiques : Librairie Palimpseste,
16
rue de Santeuil, 75005 Paris. Accès : métro Censier-
Daubenton, bus 47 et 67. Entrée libre.
Le
Principe d'Archimède se joue les 12, 13 et 14 avril à 20 heures
auThéâtre 13 (Seine), dans la mise en scène de Bruno Tuchszer.
Plus d'informations et réservationsici.
La
pièce
Vincent, un
jeune maître-nageur, est accusé par un enfant d’avoir
embrassé l’un de ses camarades sur la bouche. Au milieu
des flots déchaînés de parents inquiets et alarmistes, en
immersion dans le microcosme chloré de la piscine, les quatre
personnages en apnée peinent à retrouver la surface. Entraînés
dans une véritable chasse à l’homme, lecteurs et
spectateurs perdent pied dans un maelström de scènes
adroitement maillées où la vérité leur échappe, avant
d’apercevoir le sens possible de cette histoire tout sauf
univoque. Car qui condamne-t-on, au juste, en suivant
aveuglément la rumeur avide de drame, si ce n’est la
liberté ?
Nous sommes
heureux d'annoncer que les auteurs Koffi Kwahulé, Suzanne
Lebeau, Lola Molina et Guillaume Poix ont été les lauréat.e.s
des prix suivants :
-
Prix Godot des Nuits de l'Enclave
2018 organisé par le Festival des Nuits de l'Enclave
pour Guillaume Poix et sa pièce Fondre, à paraître en septembre
2018
Si
vous n'avez pas encore été voir B. Traven, le nouveau spectacle
de Frédéric Sonntag et de sa compagnie AsaNIsiMAsa auNouveau Théâtre de
Montreuil, il n'est pas
trop tard, les représentations continuent jusqu'au 14 avril !
Plus d'informations et réservationsici.
«
Les pièces précédentes étaient déjà remarquables, celle-ci est
tout bonnement formidable. » Gilles Costaz, Politis, article
completici.
« Dans un
double mouvement d’une chronologie qui mène d’avant
en arrière, d’arrière en avant, Frédéric Sonntag joue de
tous les registres de la réalité et de la fiction, du faux et
du vrai qui s’entrelacent, se confondent, en même temps
que les espaces et les époques. » Didier Méreuze, La Croix,
article complet
« L'impeccable
narration ouvre sur une réflexion philosophique et politique
sagace, qui rappelle que les identités sont toujours multiples
et que l'assignation est un piège stérile et haineux »
Catherine Robert, La Terrasse, article complet
« On est
totalement embarqué par cette histoire à tiroirs dont
l’auteur tire les fils avec une audace folle. B.
Traven vient clore la Trilogie fantôme, imaginée par Frédéric
Sonntag. Ce dernier opus nous fait traverser un siècle de
guerres et de révoltes sociales et politiques. Un spectacle
érudit, rocambolesque et complètement déjanté. » Marie-José
Sirach, l'Humanité, article complet
ici.
Article de
Mathieu Perez pour Le Canard Enchaîné ; article de Philippe
Chevilley pour Les Echos, à lire
ici ; article d'Orélien Péréol
pour Agora Vox à lire
ici ; article de Mireille
Davidovici pour le Théâtre du Blog à lire
ici ; article de Martine
Piazzon pour Froggy's Delight à lire
ici ; article de Théodore
Lacour pour Un fauteuil pour l'orchestre à lire
ici.
Écouter le
podcast de La Dispute d'Arnaud Laporte sur France Cultureici.
La pièce est
aussi Coup de cœur d'Arte ! À voir
ici.
Eh
bien voilà revenue l’année nouvelle ! Nous savons que ça ne veut pas dire
grand chose, mais si ça peut nous permettre de nous sentir de même un tant soit
peu neufs, décidés à laisser derrière nous le pesant et l’obsolète... Une
nouvelle chance, un nouveau départ, un peu de poudre de perlimpinpin qui
brille, une virginité en toc, un lustre qui disparaitra en deux coups
d’éponge, mais quelques secondes de rêve, ce n’est pas rien, alors
on ne va pas se les gâcher en faisant du mauvais esprit, surtout quand on
s’appelle « Nouveaux Délits ».
Si
la lucidité est la blessure la plus rapprochée du soleil, comme
l’écrivait Char, alors elle est au soleil pendant que d’autres sont
au bureau, aussi spacieux soit-il. Alors, fait-elle vraiment souffrir cette
lucidité ? Et si elle était justement la garante du rêve ? Entre la
transparence et l’opacité, il y a la beauté de la translucidité, ce qui
n’est pas sans rapport avec la poésie.
Aussi,
je vous invite sans plus de blabla à la découverte des poètes de ce nouveau
numéro. Je les ai choisis avec mon meilleur mauvais goût, clin
d’œil à de pauvres petites idées fixes et préconçues et donc pas
très neuves,de ce qu’est, doit être et ne peut pas être la poésie. Ne
cherchez pas, la poésie n’y est déjà plus ! Souhaitons-nous plutôt de
tirer le meilleur jus de cette année inédite et de le boire en chantant à
tue-tête. Soyons sérieux : rions beaucoup et aimons plus encore !
Bonne
année 2018 à vous toutes et tous et que la paix ferme le bec des imbéciles qui
ne laissent pas passer la lumière.
BULLETIN
DE COMPLICITÉ
Je
me déclare complice de Nouveaux Délits à compter du numéro...:
Nom:Prénom :
Repaire :
Adresse
virtuelle :
Je
blanchis mon argent en envoyant mon chèque à :
ASSOCIATION
NOUVEAUX DÉLITS
Létou
– 46330 St CIRQ-LAPOPIE
Au
numéro:
6 € + port(1,50
pour la France, 2 pour zone 1 et 2,60 pour zone 2)
Abonnement:
- 28
€pour
4 numéros ou 54
€pour
8 (France)
- 32
€pour
4 numéros ou 62
€pour
8 (zone 1)
- 34
€pour
4 numéros ou 66€pour
8 (zone 2)
« Nouveaux délits et les 40 éditos » (mars
2011):
10 €
Délit
buissonnier n°1 (Feu
de tout boisde
Murièle Modély, illust. Sophie Vissière) :
10 €
Adhésion
à l’association Nouveaux Délits (non
obligatoire) :10
€
Je
ne souhaite pas m’abonner mais je voudrais le (ou les) n°………………………………
Pour
lire les éditos et sommaires des numéros déjà parus :
La
force surprenante qui m’anime, c’est tout bêtement la volonté
irréductible de refuser d’être complice du nouvel ordre
autoritaire-marchand en cherchant à lui nuire joliment.
Noël
Godinsurnommé
Georges Le Gloupier, l’entarteur
L’ensemble des photographies ont été prises en France au détour de
pérégrinations sur les paysages d’Auvergne, de Bretagne, de la Petite
Camargue, des Cévennes, de la Gironde, Landes, du Languedoc, du Larzac, Lozère,
des Pyrénées Catalanes, ... ).
« Dans une
langue à la fois lyrique et dépouillée, Carolina Zamudio décrit un monde de
paradoxes, où s’affrontent deux temporalités : celle, familière, du
cycle des jours, des nuits et des saisons, et une temporalité figée, celle de
l’attente incertaine d’une révélation : un baiser, un frôlement du
vent, le surgissement d’une larme peuvent déclencher une
fulgurance.
C’est
un monde soumis à la logique décousue et pourtant implacable du rêve : on y
explore des songes dont le sens se dérobe. Les objets sont porteurs de présages
ambigus. On croise des fantômes amicaux et tristes. Le rêveur se dédouble, et
se regarde rêver ; et le poète se désincarne, dépossédé de sa création, comme
s’il n’était qu’un l’instrument que traversent les
pensées qu’il exprime, et non pas leur auteur.
Dans ce
monde mouvant où jour et nuit s’interpénètrent, où intérieur et extérieur
changent de places comme on retourne un vêtement, on cherche le refuge
d’une maison ou d’un hamac. On aspire à l’inconnu, mais on
est déchiré de devoir quitter ce que l’on connaît. On porte sur le
quotidien un regard rétrospectif, qui anticipe l’adieu.
On sait que
ce qui viendra un jour sera à la fois saisissant et terrible, une épiphanie qui
ordonnera le chaos apparent et en révèlera la beauté. Ou peut-être simplement
la mort, comme un lumineux éveil au terme du songe ombreux de la vie.
On
n’émerge pas indemne de la lecture des poèmes de Carolina Zamudio, parce
que ses rituels sont magiques, et nous apprennent à voir au-delà du hasard ».
Olivier
Lécrivain
Pouligny-Saint-Martin,
février 2017.
En una lengua a la vez lírica y depurada, Carolina Zamudio describe
un mundo de paradojas donde se enfrentan dos temporalidades: una, familiar, del
ciclo de los días, de las noches y de las estaciones, y una temporalidad
estática, la de la espera incierta de una revelación: un beso, un roce del
viento, la aparición de una lágrima que puede desencadenar el brillo.
Un mundo sometido a la lógica fragmentada y, sin embargo, implacable
del sueño: explora los sueños cuyo significado elude. Los objetos llevan
presagios ambiguos. Se cruzan fantasmas amigables y tristes. El soñador se
desdobla y se mira soñando; y la poeta se descarna desposeída de su creación
como si sólo fuera un instrumento que atravesase los pensamientos que expresa,
que no son de ella misma.
En este universo movedizo, en el que día y noche se entrelazan, donde
interior y exterior cambian de lugar como anversos y reversos de una misma
prenda, se busca el refugio de una casa o de una hamaca. Se aspira a lo
desconocido, pero desgarra el deber abandonar lo que ya se sabe. Se centra en
lo cotidiano con una mirada retrospectiva, que anticipa el adiós.
Sabemos que lo que irá a ocurrir algún día será a la vez impactante y
terrible, una epifanía que ordenará el caos aparente y revelará la belleza. O
tal vez sólo la muerte, como un despertar luminoso después de un sueño sombrío
de la vida.
No se sale indemne de la lectura de los poemas de Carolina Zamudio,
porque sus rituales son mágicos, y nos enseñan a ver más allá del
azar.
Olivier
Lécrivain
Pouligny-Saint-Martin,
febrero de 2017.
Commandes /
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Dans cette 84ème lettre
d'information, nous vous proposons de redécouvrir nos
beaux-livres, et de venir nous saluer lors de nombreux
événements pour fêter la fin de l'année ensemble !
Si vous ne parvenez pas à lire cette lettre, cliquez
ici
édition limitée
à 200 exemplaires plus 30 exemplaires accompagnés d’un portrait original
de Jacques Le Scanff.
"Ecrire le poème retourne en plein jour à la nuit invisible de la
présence dans l'amour - la présence secrète, qui ne peut être montrée, la
présence ordinaire du vivant souterrain que celui qui écrit le poème écoute en
secret et aux yeux de tous, qui ne le voient pas."
J’achète un exemplaire courant du livre de Christiane
Veschambre, Ils dorment, et j’envoie en
chèque la somme de
8 euros plus 2 euros pour le port
ou
j'achète un livre au tirage limité à trente exemplaires sur Rivoli,
accompagné d’une gouache originale de Jacques Le Scanff au format du
livre pour le prix de
70 euros plus 3 euros de frais de port
à
adresser à
L’Antichambre du Préau 145 bis,
avenue de Choisy 75013 Paris
Nom ...............................................................
Prénom
................................
L'association "Le Citron gare" vous
annonce la publication de son 12e recueil : « Des
abribus pour l’exode », de Marc Tison, illustré par Raymond Majchrzak (
voir
avis
de parution).
Les autres livres
édités par le Citron Gare sont toujours disponibles.
De plus, vous
trouverez ci-joint, pour votre informationet
partage, des extraits du numéro 75 de
Traction-Brabant désormais disponibles sur le Cloud d'Orange, avec des textesdeMichel Talon, Kevin Broda, Chloé Landriot , Julien
Boutreux, Walter Ruhlmann, Eric Dejaeger.
«Je l'observe avec étonnement et soudain, je vois ses lèvres venir s'écraser
contre le rempart de verre et son regard virer au gris. Je la vois se retourner
sur elle-même, cette crispation soudaine qui ne trompe pas. Je me demande
l’espace d’un instant, si elle pourra obtenir rapidement son
sursis, puis je m'éloigne, je voudrais profiter du mien. »
Tirage numéroté
édité et imprimé par l’auteur
avec neuf collages papiers originaux réalisés par l'auteur
De cet ouvrage, est prévu un tirage de tête limité et numéroté à treize
exemplaires avec illustrations en couleur
le reste sera en noir et blanc
28 pages sur papier 90g calcaire
couverture 250g calcaire 100 % recyclé
dépôt légal : octobre 2017
10 € pour le tirage en nb
chèque à l'ordre de :
Cathy Garcia
Létou
46330 St Cirq-Lapopie
Dans cette 83ème lettre d'information, découvrez notre
premier beau livre, un duo de voix de femmes et une anthologie
de jeunes auteurs... Ainsi que de nombreux événements où nous
retrouver !
Si vous ne parvenez pas à lire cette lettre, cliquez
ici
« A
Kiev, sur la place où sont rassemblés les opposants au pouvoir, une infirmière
est touchée à la gorge par un tir, elle appuie d’une main sur sa blessure
ensanglantée, de l’autre elle envoie un tweet, « je suis en train de
mourir », quelle présence d’esprit, quelle fidélité à la communauté des
tweeters, vais-je pouvoir stariser ma mort jusqu’au bout, j’espère
qu’on me filme aussi, aussitôt agitation fiévreuse sur le réseau, va-t-on
lire ses derniers mots, déchiffrer son dernier râle d’une main et se
branler de l’autre… puis plus rien. Finalement, elle est opérée et
en réchappe. Quelle déception. »
G.R.
Volonté
de se soumettre de plus en plus répandue, illusion de liberté par internet,
inculture arrogante et revendiquée, avachissement du langage et des corps,
vulgarité conquérante, marchandisation des idées et des êtres, béatitude devant
le fanatisme technologique, publicité considérée comme un des
beaux-arts…
La
matière ne manque pas à qui prétend encore s’en émouvoir, la dénoncer, la
combattre… pour mieux regarder ailleurs de quoi
s’émerveiller.
« Chacun, nous sommes conviés à cet oratorio
intérieur en nous laissant prendre et emporter par ces rythmes secrets, ces
sonorités mystérieuses, ces envolées pleines de souffle soutenu et de
tendresses partagées. » Jean Lavoué.
Vous
pourrez retrouver l’auteur, pour un premier rendez-vous, sur le stand
Monde en poésie/Brigitte Maillard le samedi 2 décembre au Salon du Livre de
Pont-l’Abbé 29120, Salle du patronage laïque.
Vient de
paraître
Tu écris des poèmes, de Murièle Modély
Tu écris des poèmes
de Murièle MODÉLY
ISBN : 978-2-84924-511-8
13 x 20 cm
96 pages
12,00 €
Pourquoi, pour qui écrire
de la poésie ?
L’auteure interroge, s’interroge : « Tu écris. Tu écris des
poèmes. Tu précises, tu n’écris que des poèmes. Tu écris des
poèmes à table, au lit, devant le film à la télé. Tu écris des poèmes
noirs, avec des poils, de la chair, des sécrétions. Tu répètes. Tu
écris. Des poèmes, encore, toujours. Tu écris des poèmes, parce que tu
aimes le désordre, les pas de côté. Quand les mots ne suffisent plus à
dérouler ta pensée, tu écris des poèmes. »
Pourquoi ? La question reste ouverte. Il s’agit juste
d’écrire. De la poésie, avec la langue, le corps, le quotidien,
pour que le mystère du monde soit à portée de main.
Murièle Modély est née en 1971 à l’île de la Réunion.
Installée aujourd’hui à Toulouse, elle écrit de la poésie
qu’elle publie régulièrement sur son blog Nouveaux Délits,
Microbe, La Piscine, Recours au poème, Paysages écrits, Realpoetiketc.
Tu écris des poèmesest son sixième recueil.
Martine JAQUEMET, peintre, etSalah AL
HAMDANIpoète,
se
sont associés depuis plusieurs mois pour réaliser une exposition de peinture à
partir de poèmes. 110 toiles ont été réalisées à partir de 250 fragments
poétiques et seront exposées à Lucinges (74) dans l'atelier de Martine Jaquemet
les 25 et 26 novembre 2017.
Les deux artistes célèbrent 40 années d'écriture et 40
années de peinture et seront heureux de vous accueillir au vernissage de
l’exposition entre 10h et 20h.
Un livre d'artiste a été réalisé à cette occasion :
ÂGE DE RAISON
20 peintures de Martine Jaquemet et 20 fragments poétiques
de Salah Al Hamdani.
Imprimé en quadrichromie au format de 120x320 mm sur
papier Materica Clay 360g/m2 - Fedrigoni pour la couverture et X-Per Premium
150g/m2 - Fedrigoni pour les pages intérieures. Poids unitaire: 154 gr.
Si
vous souhaitez l’acquérir, cliquez sur le BON
DE COMMANDEà
imprimer, remplir et à adresser avec votre règlement à Martine Jaquemet. Le
livre vous sera adressé en retour par voie postale.
Un
petit livre pour tout public
curieux,
et particulièrement adapté pour épicer une formation en
bibliothèque
40 pages, illustrations couleur
Prix
public 12€ port compris Achats
groupés (bibliothèques)
: consultez-nous(06 03 17 85
65)
Sorte
de Facteur Cheval et père de la
bibliothèque moderne, Melvil Dewey crée au XIXe
siècle un système de classification décimale
des livres encore largement utilisé
aujourd’hui.
Tous ceux qui fréquentent les bibliothèques
l’ont forcément rencontré, au moins sous
la
forme d’une cote sur la tranche
d’un livre…
Mêlant faits véridiques et loufoqueries,
Thierry Goulois, bibliothécaire à Brest,
raconte la vie bien rangée de ce personnage
finalement célèbre, émaillant son propos
d’illustrations impertinentes.
Je ne crois pas
avoir besoin de vous présenter Julien Blaine, dont j'ai parlé à maintes
reprises dans cette chronique. Avec ce nouveau livre, il nous surprend, non
seulement par la forme qu'il a choisit (une forme poétique, mais qui est en
réalité un récit en 85 parties). Nous n'avons plus l'émule endiablé de Dada et
de Fluxus, mais un écrivain qui médite devant la question de la mort. Cette
histoire évoque le décès de son père, advenu en un mois de septembre 2015.
Rétrospectivement, quand on a achevé de lire ce livre, on a l'impression
angoissante d'un compte à rebours. Chaque « chapitre » condense en quelques
lignes (jamais plus d'une page, sauf à la fin) des souvenirs, qui s'égrènent,
qui recomposent une existence, mais sans jamais offrir une solution de
continuité ou un point de vue d'ensemble. Mais il ne s'agit pas simplement de
se remémorer des événements de l'enfance, des circonstances qui ont laissé des
traces profondes, mais aussi d'une méditation qui, souvent, reste en suspend :
la phrase ne s'achève pas et laisse le lecteur volontairement dans
l'expectative. C'est souvent drôle, parfois inquiétant, passant sans cesse du
doux à l'amer, du genre James Ensor à la vanité des maîtres du siècle d'or
hollandais, mais dans le genre Art Brut et débridé. C'est inclassable (et c'est
très bien ainsi) et c'est un singulier chemin de croix intérieur, un
questionnement face au temps qui passe inexorablement, une danse bouffonne de
mort, des mémoires morcelées qui ne dissimule ni la peur, ni la douleur, ni des
obsessions, ni rien d'ailleurs, sans jamais faire une faute de pudeur. En
revanche, Julien Blaine ne perd jamais l'occasion de faire des fautes de goût,
en bon rabelaisien qu'il est. Il ne veut pas se prendre trop au sérieux ni
qu'on le prenne au sérieux - en dépit de la gravité de ces pages. Mais il n'en
ai pas moins vrai que s'il n 'hésite jamais à faire de l'esprit (je veux dire :
du mauvais esprit) et de jouer sur les mots (on ne se refait pas), c'est un
ouvrage grave et touchant qu'il a composé et qui présente un autre aspect de
son art poétique.
Gérard-Georges
Lemaire
Dé buts de Ro man
* &,
Un dé but : ce qui
défait un but ? En couverture, le titre est réparti comme sur six faces
d’un dé : cinq syllabes et une esperluette précédée d’un
astérisque. Et chaque page fait face : recto sans verso. Rien ne se déroule,
qu’une succession de faces. Tourner les pages, c’est rouler le dé.
La marquise ne sortira pas à cinq heures. Du roman, Julien Blaine ne retient
que l’incipit recommencé comme un coup de dé roulant sur l’escalier
du livre, tel le corps du poète sur celui de la gare Saint- Charles. Souvent,
il tombe sur la chute d’un corps hors du corps. Dans le caveau de
famille, des petites caisses conservent encore « quelques cheveux, quelques
rognures d’ongles et des petits bouts d’os » de plusieurs
générations. Mais avant la mort, le corps se sépare de parts du corps, devenues
déchets : du dedans qui tombe dehors. Un personnage aspire à sortir ainsi de
lui-même, à faire le vide : « Tout ce que je n’ai pas pu gerber » (ou
« dégueuler », ou « vomir », ou « rendre »), « je vais le chier » (ou
« caguer », ou « déféquer », ou « donner »). Ces chutes sont autant de terminus
de trajets, ceux des matières qui traversent le corps : « Voyez-vous, quand les
restaurants sont trop chers, je vomis, ainsi, j’en ai pour mon argent :
pour le prix d’un aller, je me paie un aller/retour. Et le retour
n’est pas
Ces dé buts sont
des notes de voyage, pour Cythère parfois, non sans chutes (donnant-donnant) de
l’élan mâle et des pluies femelles : « Sans doute l’avait-il
humiliée en ne bandant pas. Alors elle l’humilia à son tour en lui
pissant à la gueule tandis qu’il la broutait. À moins qu’elle ». À
des impressions de voyage (embarquements, débarquements, trajets) se mêlent des
souvenirs (le jeu du Solitaire sur un banc du jardin d’enfants à la
sortie de l’école maternelle, la main frôlant les « ailes velours » de
papillons de nuit autour de la flamme), qui s’irréalisent : « En
vieillissant les souvenirs de son enfance perdaient de leur consistance, de
leur réalité. C’était comme les séquences d’un vieux film
d’un vieil auteur étranger. Lui-même —soi— était maintenant
devenu cet étra ».
Cet étrange état
entre souvenir et rêve, réalité et fiction, mort et vie, rappelle un début
fameux, celui du roman proustien, où un début de rêve est coupé par le réveil :
« la pensée qu’il était temps de chercher le sommeil m’éveillait
(…) il me semblait que j’étais moi-même ce dont parlait
l’ouvrage», etc. Blaine écrit : « Selon un processus imperceptible la
vulve de sa jeune fiancée se métamorphosait en un furoncle bourgeonnant prêt à
cracher son pus. Il se réveilla en sursaut et allongea son bras gauche pour
retrouver sa présence. Il était seul dans son lit ». Le corps s’apprête à
dormir, il reste au bord : « Tous les soirs à 22h 45, il s’allongeait sur
le dos sur son lit, les mains posées sur les pectoraux ; au bout d’1/4
d’heure il se mettait sur le côté droit, le bras droit en L autour de sa
tête, la main gauche sur le biceps droit et il attendait le sommeil… ».
Cela peut ressembler à une sieste de vieux, ce « moment mortel où plus rien ne
se passe même pas le temps ». Ou à un cauchemar à la Munch (
« Un homme qui
dort », écrit Proust, « tient en cercle autour de lui le fil des heures,
l’ordre des années et des mondes. (…) mais leurs rangs peuvent se
mêler, se rompre ». Les Parques font des nœuds, et coupent. Par ces
bouts-débuts de roman, Blaine s’apprivoise-t-il à la mort ? Au cours de
sa visite quotidienne à ses parents nonagénaires, le narrateur croise des
personnages que, dès sa sortie, il s’exerce à imiter. Il excelle dans le
rôle d’une vieille courbée, qui psalmodie ses « aïe ! aïe ! aïe ! ».
Après la mort de son père, il écrit : « La nuit quand je somnole, dans mes
éclats d’éveil, je me surprends à imiter l’agonie de mon père... ».
Les 11 derniers débuts, sur 6 pages, sont datés (2015, 2016) et accompagnent la
photo du visage de ce père « parti / Sereinement / Sereinement absolument »
—pour revenir « caché dans un petit cagibi. / Il était légèrement
assoupi. / J’ai pensé que je rêvais, j’étais si étonné… / Il
s’est éveillé, c’était lui, il a souri et j’ai refermé la
porte ».
Mais Blaine ne
nous refera ni la
François Huglo
(Sitaudis)
Dé buts de Ro man
* &,
Si
l’on en croit le poète autrichien Ernst Jandl, « un roman c’est une
histoire / dans laquelle / tout dure trop longtemps / c’est ça un
roman »
En
effet, il est question d’un individu masculin, plutôt
âgé
[1]
[2]
Bruno Fern
(Libr-Critique)
Dé buts de Ro man
* &,
Un début de roman
qui accroche, c'est important pour avoir l'envie de continuer à lire le livre,
alors un livre dont la partition est 85
Christian-Edziré Déquesnes. (Ffwl Lleuw)
Julien Blaine, Dé buts de Ro man
*&,
Le dernier livre, recueil (on ne sait
exactement quel terme utiliser) de Julien Blaine est fait de 85 exercices (le
mot figure en 27 et l’on pense à d’autres exercices relevant de la
littérature à contraintes, les
Dans cette 82ème lettre
d'information, découvrez le dernier recueil de Jeanne Benameur,
ainsi que notre 5ème anthologie destinée à la jeunesse : deux
ouvrages centrés autour de l'exil...
Si vous ne parvenez pas à lire cette lettre, cliquez
ici
Filip
Forgeau, Journal du pays où je ne suis pas né
Marcher
dans le bleu
Le récit de Filip Forgeau est passionnant par son
économie même. Il raconte l’histoire d’un petit
garçon “né il y a quarante ans et mort à la disparition de son
père”. Aujourd’hui il “n’a pas quarante ans
mais huit ans + trente deux” tant il est obnubilé par cette
disparition.
Il aurait du naître “là-bas” mais il est né “ici”. Il
invente alors le pays de son père : Madagascar. L’île résonne dans sa
tête, le père marche dans sa tête au milieu d'un pays qu’il ne connaît
pas mais qui est le plus proche de lui. Fils de l’exilé, il en devient le
père dans une belle torsion de son plus grand secret : “Fantôme de
qui ? Enfant de qui ? De quel adulte est-il l’enfance, de quel esprit
est-il le corps ?”.
Certes, il n’est pas né à huit ans, mais ces huit
années le hantent. Né le jour de la mort de son père, il doit retrouver ses
racines, les siennes et celles de sa petite sœur et de son petit frère.
Il doit faire parler le temps muet dans un voyage spatial au sein de ce qui
a ravagé ses nuits et les a fait pleurer.
Celui qui est revenu de partout et de nulle part doit retrouver
“sa” terre qu’il n’a pas connue. “Ce sont ces
mondes là qu’il me faut raconter. Mon histoire en quelque sorte. Celle
que je me suis raconté” écrit Forgeau. Et plus loin
: “Pour cela il me faut naître (renaître ?), venir
(revenir?) au monde”.
L’auteur écrit entre deux êtres : l’enfant mort
qu’il fut, l’adulte qu’il est devenu. Et entre les deux, la
figure paternelle “qui me ressemble et marche dans le
bleu”et ce au moment où tout est blanc “à cause de
l’image du doute”. C’est là où ce beau texte nous mène.
Et au-delà. Là où il existe des anges, une musique du silence sur des zones de
turbulences.
Le petit garçon et l’adulte se conjuguent dans une interrogation
viscérale, primitive jusqu’à l’interrogation finale au moment
où sa mère dort enfin après des années d’insomnie : “Au fait,
à quel âge ça meurt déjà les papas ?”. Peut-être qu’au sein de
l’absence ils ne meurent jamais.
Jean-Paul
Gavard-Perret
Filip Forgeau,
– Journal du pays où je ne suis pas né, Editions Incipt en W,
Miramas, 2017, 90 p. — 16, 50 €.
– Rosa Liberté, Théâtre, editions
Les cygnes, 2017, 60 p. — 10,00 € .
- ou
le commander directement par mail à : ou
sur le site de l'éditeur
"Journal
du pays où je ne suis pas né" a été écrit en résidence d'écriture à
l'invitation du Centre Culturel Français Albert Camus de
Tananarive/Madagascar et
du CEAD - Centre des Écritures et des Auteurs Dramatiques de
Montréal/Québec
Extraits du numéro 74 de Traction-brabant et autres actualités du Citron Gare
Vous trouverez, pour votre
information, des extraits du numéro 74 de
Traction-Brabant désormais disponibles sur le Cloud d'Orange, et qui
comprend les poèmes ou textes courtsde: Jean-Marc Couvé, Marc Guimo, Didier Trumeau,
Florentine Rey, Florent Toniello, Charles Frouin, Yvette
Vasseur.
Vous trouverez enfin
ci-dessous, quatre liens qui vous permettront d'aller faire un tour sur les
deux blogs des Editions Le Citron Gare et de Traction-brabant, ainsi que sur
les deux blogs de mes chroniques poétiques :
Un
petit livre pour tout public
curieux,
et particulièrement adapté pour la formation en
bibliothèque
40 pages, illustrations couleur
Prix
public 12€ port compris Achats
groupés (bibliothèques)
: consultez-nous(06 03 17 85
65)
Sorte
de Facteur Cheval et père de la
bibliothèque moderne, Melvil Dewey crée au XIXe
siècle un système de classification décimale
des livres encore largement utilisé
aujourd’hui.
Tous ceux qui fréquentent les bibliothèques
l’ont forcément rencontré, au moins sous
la
forme d’une cote sur la tranche
d’un livre…
Mêlant faits véridiques et loufoqueries,
Thierry Goulois, bibliothécaire à Brest,
raconte la vie bien rangée de ce personnage
finalement célèbre, émaillant son propos
d’illustrations impertinentes.
Ce
recueil présente, en une succession de tableaux
dialogués, la rencontre d’une hyène avec
les défunts qui errent dans ses limbes avant
qu’elle en parachève la disparition.
Quidams, figures allégoriques ou mythologiques
sont ainsi confrontés au cynisme radical de
l’animal fatal. Il arrive cependant que
le rire de l’hyène s’éteigne et
qu’elle demeure interdite… Les
choses de la vie et de la mort ne lui sont pas
toujours plus intelligibles qu’à nous. La
poésie, mise en tension avec une lucidité crue,
joue avec la philosophie, et propose à notre
angoisse d’êtres provisoires des images
équivoques.
Une nouvelle incursion dans l'univers
de Françoise
Bonnel, à travers 15 photos dont l'unité pourrait être le
thème de "l'usure du temps". La rouille y côtoie la pourriture et les fissures
d'une terre trop sèche rappellent les rides de la vieillesse. En vis à
vis, Alain
Helissena ajouté des textes venus creuser un peu ces
prises photographiques "saisies au vif de la marche".
Livre unique (numéroté 1/1 et signé) sous
cette première forme,"Matricule" a fait l'objet d'un second
exemplaire reprenant les mêmes photos et textes dans une autre présentation
(sur un très beau papier blanc et couverture crème, papier fait main, voir
photos en pièces jointes).
Ce second exemplaire est proposé à la
vente au prix de 30 euros, port offert.
Règlement par chèque à l'ordre d'Alain
Helissen
Contact pour toute commande :
alain.helissen@live.fr
Attention : envoyer un message pour
réservation avanttout
règlement.
MATRICULE
photos (en vignettes de 6 x 8cm)
: Françoise Bonnel
textes et mise en page : Alain
Helissen
Format : 15 x 21 cm
pages : 26
support : papiers chiffons multicolores
"faits main" en provenance de Dordogne (pour le premier exemplaire)
papier blanc feutré pour le second
exemplaire
reliure : anneaux métalliques
peints.
Réalisé en juillet 2017.
Retrouvez
quotidiennement des photos de Françoise sur son blog:
Écrit
en résidence d'écriture à l'invitation du Centre Culturel Français
Albert Camus de Tananarive/Madagascar et
du CEAD - Centre des Écritures et des Auteurs Dramatiques de
Montréal/Québec
En 2011 Le vacarme du monde faisait partie de
l’ultime sélection des cinq manuscrits du Prix Max-Pol Fouchet.
C’est Sylviane Cernois qui obtint le Prix avec Pavillon Verlaine Chambre
102 édité par Le Castor Astral.
Les Editions de l’Atlantique l’ont publié
dans l’été 2011. Tiré à 250 exemplaires, il est maintenant épuisé.
Michel Cosem le réédite intégralement en trois livrets
de la collection Encres Blanches qui reprennent les quatre parties de
l’édition originale. D’abord Fugitifs, puis Etranger(s) suivi
deChemins 1, enfin Les hommes sont des arbres étranges précédé deChemins 2.
Françoise Cuxaca réalisé les dessins originaux
des couvertures.
Les trois livrets sont rassemblés dans une pochette
noire cartonnée, cousue de fil rouge, format 35x25cm.
Je remercie ma mère de m’avoir donné la vie, j’en savoure le
nectar chaque jour. Elle était si jeune lorsque je suis venue au monde !
S’attendait-elle à découvrir un être à l’apparence aussi fragile ?
Certes, j’étais vulnérable car ma survie dépendait entièrement de ses
soins. Mais dès mon premier souffle, une grande force m’habitait. Cette
dernière m’a aidée à maintes reprises, je dirais même qu’elle
m’a sauvée du naufrage. Lorsque ma mère a quitté notre foyer, je me suis
retrouvée au milieu de l’océan, sans phare pour éclairer ma route,
complètement perdue. Dans la nature, un jeune animal qui perd sa mère est
condamné. Cette séparation n’a pas causé ma mort, mais elle a fortement
impacté ma petite enfance et les années qui l’ont suivie. J’aurais
aimé être bercée par le son de sa voix et rassurée par la douceur de son regard
avant de m’endormir le soir. J’aurais souhaité prendre sa main tous
les matins pour aller à l’école et sauter dans ses bras en fin de journée
pour rentrer à la maison. Et tant d’autres choses encore…
J’ai souvent envié mes petites sœurs qui ont pu partager avec elle
tous ces petits bonheurs du quotidien. Je trouvais la situation tellement
injuste, moi qui devais me contenter d’un « droit de visite » un week-end
sur deux ! Ce sentiment d’injustice a généré en moi une énorme
frustration et par là-même beaucoup de colère non exprimée. J’étais dans
l’incapacité de lui confier mes états d’âme, de peur de la peiner
d’une part, et de perdre son amour d’autre part. J’ai réussi
à pacifier tout cela. J’ai eu besoin de comprendre et d’accepter,
processus nécessaire sur mon chemin de guérison. Quant à mon père, ce livre est
l’occasion pour moi de lui ouvrir mon univers, ce que je n’ai
jamais osé faire tant son autorité naturelle et sa nature secrète
m’intimidaient. J’ai lu, il y a quelque temps déjà, un livre de
Margo MAINE sur le thème des troubles du comportement alimentaire et de la
relation père-fille. Elle parle de « faim du père », laquelle désigne le vide
ressenti par les femmes dont le père était émotionnellement absent pendant
l’enfance. Ce vide conduit souvent à une mauvaise estime de soi, à un
rejet de son corps explique-t-elle. La lecture de cet ouvrage m’a permis
de prendre conscience que j’étais atteinte de cette « faim du père », de
cette « soif de contact ». Très occupé professionnellement, je ne pouvais le
trouver disponible que sur les chemins de randonnée pendant les vacances.
J’avais alors la sensation qu’un espace de communion
s’ouvrait à nous, magnifié par l’effort physique et par la beauté
de la nature. Il représentait pour moi la stabilité, la sécurité et j’ai
toujours admiré l’homme qu’il est, souvent exagérément
d’ailleurs. Aussi, j’étais prête à tous les sacrifices pour
qu’il soit fier de moi. Je voulais être parfaite pour être aimée de lui,
être digne d’être sa fille. Cela lui semblait sans doute naturel que je
sois bonne élève à l’école et que je réussisse mes études, mais
j’ai travaillé dur et j’attendais en vain un mot de lui exprimant
sa reconnaissance. Pour terminer, je souhaite évoquer mon frère. J’ai
énormément de respect pour l’homme qu’il est devenu. J’aime
son côté excessif, parfois un peu fou. J’aime aussi sa sensibilité
cachée, à fleur de peau, son âme d’enfant révolté en quête de douceur. Je
me souviens de ses boucles blondes, de ses yeux grands ouverts sur le monde,
d’un bleu profond. Un ange, un chérubin que j’ai pris sous mon aile
car j’étais la plus grande. J’étais son guide car il ne voyait rien
sans lunettes. La réalité est tellement effrayante parfois, ne pas pouvoir
distinguer les choses telles qu’elles sont permet finalement de se
protéger de toute agression, de toute déception. Nous étions inséparables
malgré quelques crises passagères. Combien de nuits et de bains partagés ? Je
ne peux m’en souvenir mais je sais qu’un jour mon corps a commencé
à changer. J’ai progressivement pris conscience que nous ne pouvions plus
dormir dans le même lit ou faire notre toilette ensemble. Devenir femme
m’éloignait irrémédiablement de lui et de mon père aussi. Puis il y a eu
l’anorexie, celle qui lui a volé sa sœur en quelque sorte.
J’évoluais dans ma bulle, totalement hermétique aux autres, complètement
absorbée par un mal-être qui me dépassait. Je sais que je l’ai fait
souffrir. Je regrette de n’avoir pas été présente pour lui à ce moment
là, alors que je l’avais toujours été. Je n’ai pas eu d’autre
choix, il m’a fallu en passer par là pour grandir, aller toucher le fond
pour remonter à la surface. J’ai découvert en moi et autour de moi
quelques moyens qui m’ont permis de revenir à la vie tout en gardant les
blessures dans ma mémoire. C’est cette expérience que je souhaite vous
transmettre ici et maintenant.
«Tranquillement
inquiet» : ce nouveau recueil de Jean-Pierre Denis tient tout entier dans cet
oxymore. Attitude en même temps qu'interrogation, il veut dire l'ignorance que
nous entretenons au sujet de nous-mêmes. «Sens de la vie», «but de
l'existence», «réussite». Nous aspirons à la clarté, et en même temps nous
composons avec l'hypocrisie qui ménage notre espace vital dans la société. Sans
complaisance, Jean-Pierre Denis s'attache à faire tomber ces masques. L'espace
ouvert par l'écart des «paumes plus ou moins jointes» constitue le creuset de
ce recueil. Son secret aussi. La parole poétique vient nous inquiéter
«tranquillement», mais profondément, et non sans ironie. Elle nous invite à
l'imprévu - à commencer par ce que le souci de nous-mêmes cache trop souvent à
notre regard: notre vie.
Glissant
de déni en dépit
A
part ces quelques avanies
En
somme j'avais tout prévu
Sauf
la vie.
*
Jean-Pierre
Denis est à la fois éditorialiste et poète, auteur de plusieurs recueils chez
Ad Solem.
Dans cette 80ème lettre
d'information, retrouvez tous nos rendez-vous pour l'été,
l'incontournable anthologie Voix Vives, deux grands prix et
notre jeu poétique ! Si vous ne parvenez pas à lire cette lettre, cliquez
ici
Tu m'as couenné, avec tes débuts arrivés au courrier.
Je lisais tout pétaradant, gloussant, dans la moite chaleur de la
vielle au fleuve boueux
& j'étais content de lire à haute voix à mes fils des début des
roman
quand tu m'as fait fait venir des humidités en parlant de tes
parents
puis les larmes à la fin
elles sont sorties en Niagara
pour eux, ton père, là,
un sacré fils tu es, un sacré père
un sacré pan
Claude Chambard (Un nécessaire malentendu)
Début de
roman
Je ne
crois pas avoir besoin de vous présenter Julien Blaine, dont j'ai parlé à
maintes reprises dans cette chronique. Avec ce nouveau livre, il nous surprend,
non seulement par la forme qu'il a choisit (une forme poétique, mais qui est en
réalité un récit en 85 parties). Nous n'avons plus l'émule endiablé de Dada et
de Fluxus, mais un écrivain qui médite devant la question de la mort. Cette
histoire évoque le décès de son père, advenu en un mois de septembre 2015.
Rétrospectivement, quand on a achevé de lire ce livre, on a l'impression
angoissante d'un compte à rebours. Chaque « chapitre » condense en quelques
lignes (jamais plus d'une page, sauf à la fin) des souvenirs, qui s'égrènent,
qui recomposent une existence, mais sans jamais offrir une solution de
continuité ou un point de vue d'ensemble. Mais il ne s'agit pas simplement de
se remémorer des événements de l'enfance, des circonstances qui ont laissé des
traces profondes, mais aussi d'une méditation qui, souvent, reste en suspend :
la phrase ne s'achève pas et laisse le lecteur volontairement dans
l'expectative. C'est souvent drôle, parfois inquiétant, passant sans cesse du
doux à l'amer, du genre James Ensor à la vanité des maîtres du siècle d'or
hollandais, mais dans le genre Art Brut et débridé. C'est inclassable (et c'est
très bien ainsi) et c'est un singulier chemin de croix intérieur, un
questionnement face au temps qui passe inexorablement, une danse bouffonne de
mort, des mémoires morcelées qui ne dissimule ni la peur, ni la douleur, ni des
obsessions, ni rien d'ailleurs, sans jamais faire une faute de pudeur. En
revanche, Julien Blaine ne perd jamais l'occasion de faire des fautes de goût,
en bon rabelaisien qu'il est. Il ne veut pas se prendre trop au sérieux ni
qu'on le prenne au sérieux - en dépit de la gravité de ces pages. Mais il n'en
ai pas moins vrai que s'il n 'hésite jamais à faire de l'esprit (je veux dire :
du mauvais esprit) et de jouer sur les mots (on ne se refait pas), c'est un
ouvrage grave et touchant qu'il a composé et qui présente un autre aspect de
son art poétique.
Gérard-Georges Lemaire
Drôle de
choc à la lecture de ton dernier livre.
ces débuts
de roman.
lu d'une
traite, comme si peur de se retrouver seul sans l'appui des mots.
(comme si
peur de rester seul. avec la solitude, le temps et sa
longueur,
puis sa rapidité soudaine : le présent, quoi).
et puis il y
a le moment où on tourne la dernière page.
et un réel
un vrai trouble lorsqu'on tombe sur l'achevé d'imprimer :
imprimé en
août 2017 !
Laurent
Cauwet (Al Dante)
Je suis d’accord avec François cher Julô, ton dernier livre a quelque
chose
du Montaigne qui sommeille en toi (on t'y voit apprendre à mourir), il y a
aussi des provocations à la Bataille
mais en plus drôle, c’est un de tes meilleurs livres, gorgé de vie
intense,
Avis de parution : Instantanés de Myriam OH - Délit buissonnier n°2, juillet
2017
Après Murièle Modély et son
j'ai l'immense plaisir de vous présenter ce deuxième bébé de
la collection Délits buissonniers
- tirés à part mettant à l'honneur un auteur déjà publié dans
la revue -
voici donc :
44 pages agrafées
tirage limité et numéroté
sur papier recyclé
offset 90 gr
couverture calcaire 250 gr
textes de Myriam OH (Ould-Hamouda)
Myriam
OH (Ould-Hamouda) voit le jour à Belfort (Franche-Comté) en 1987. Elle
travaille au sein d’une association pour personnes retraitées où
elle anime, entre autres, des ateliers d’écriture. C’est en
focalisant son énergie sur le théâtre et le dessin qu’elle a acquis et
développé son sens du mouvement, teinté de sonorité, et sa douceur en bataille
— autant de fils conducteurs vers sa passion primordiale :
l’écriture. Elle écrit comme elle vit, et vit comme elle parle. Les
textes que vous trouverez au sein de ce recueil ont servi de matière première
pour un spectacle joué le 16.06.17 à Belfort : une performance "lecture dansée
et jouée", l’expérience
originale d’une rencontre entre trois univers : le langage verbal, celui
du corps et celui des cordes, une tentative de communication
spontanée.
« Se tenir au
bord du gouffre. En attendant le pire, et surtout le meilleur. En y croyant si
fort, que le vide n'existe plus vraiment. Se tenir au bord du gouffre, malgré
le vertige qu'il nous colle parfois, malgré cette peur dans le ventre, et la
tentation de l'abîme souvent. Comme une urgence à être soi-même à chaque
instant et d'en rayonner dans les moindres recoins du monde. Au fond, si on la
regarde droit dans ses yeux qui louchent, la vie n'est rien d’autre
qu'une comédie dramatique. »
illustrations de Silvère Oriat
Codeur
web de l’extrême, Silvère Oriat s’est à l’origine mis au
dessin afin de rendre plus attractifs les sites Internet qu’il crée. Au
fil du temps, cette activité de “gribouillage“ a finalement
commencé à prendre le pas sur le pianotage de clavier... Si bien,
qu’aujourd’hui, il réalise des jeux de société, ainsi que du dessin
en relief sur des objets réalisés de ses propres mains ; comme pour prouver
qu’il parvient (presque) à s’affranchir du monde moderne pour
s’exprimer. À côté de ça, il est également musicien (bassiste) au sein
d’un groupe de musique, histoire que ses oreilles soient aussi usées que
ses yeux.
L'association
"Le Citron gare" annonce la publication de son 11e
recueil : "Vingt-sept degrés d’amour" de Chloé Landriot, illustré par
Joëlle Pardanaud (voir avis de parution).
De plus, vous trouverez, pour
votre informationet partage, des extraits du
numéro 73 de Traction-Brabantdésormais disponibles sur le
Cloud d'Orange, avec des textesdeMarc
Tison, Salvatore Sanfilippo, Daniel Birnbaum, Julien Boutreux et Basile
Rouchin.
A la découverte de l’Inde à travers la correspondance
d’un fils à sa mère
Lorsque, frappée par la maladie d’Alzheimer, « petite mère » se
retrouve immobilisée en France, son fils entreprend de lui faire visiter
l’Inde en lui envoyant des lettres. Il lui raconte alors son voyage avec
le langage universel de l’intime. Aussi sacrée que le Gange est
le compte-rendu épistolaire de ce voyage.
De
Delhi à Bîkaner, la cité du désert, en passant par les marchés de Jaipur et la
si tibétaine Dharamsala,
Aussi
sacrée que le Gange est une
errance indienne, un voyage au long cours sans guide ni boussole. C’est
le récit d’une Inde au quotidien qui n’en finit pas de surprendre,
capable d’enchanter et de révolter dans la même fraction de seconde,
singulière et abyssale, à la fois unique et plurielle, en fin de compte
toujours énigmatique.
Ce livre fera l'objet d'une émission
Didier Thurios
Une enfance tarnaise à taper dans un ballon rond, construire des cabanes
dans les arbres, cracher des poèmes et parcourir d’un œil avide les
planisphères. La musique plus tard, chant et guitare, surtout le besoin
impérieux de jeter des passerelles entre littérature et riffs rock
n’roll. Mais c’est le voyage qui lui rendra le véritable plaisir
des mots.
De jour en jour je reprends le visage, le même
visage inachevable, comme une trace presque effacée.
Chacun peut le voir mais voir n’est qu’un
élément du regard – son espace et sa
limite. Visage que je croise dans un des couloirs, près
d’une porte ou fumant une cigarette dans
l’entrée. Toujours lui, jamais le même. Des fois,
un salut ou un sourire, des fois : rien. C’est
qu’en approchant du monde on s’éloigne de
ses portes.
112 p., 19 €
Vignette de couverture d'Ena Lindebaur Préface de Cédric Le Penven Imprimé en typographie 978-2-87704-179-9, broché, 15x21
cm
L’homme qui penche est un
livre silencieux. Thierry Metz fait un séjour en
hôpital psychiatrique, il combat l’alcool, la
dépression, la mort de son fils. Il tient son journal,
tourne en rond dans les couloirs de lui-même. On ne
peut que s'approcher de soi en silence, repoussant le
désespoir avec douceur, dans l’impossible. On
assiste aux apparitions et disparitions d’un
homme comme des nuages passent et s’estompent sur
un visage. Dans les couloirs, dans les chambres, dans
le fumoir, dans le jardin.
Ce journal est le dernier essai pour se raccrocher au
monde, à l’extérieur, à l’intérieur. Avec
les mains, avec les mots. On traverse la silhouette des
autres pensionnaires, êtres désertés – ces corps,
ces fantômes noirs et muets, morceaux de bois qui
flottent dans le pavillon Charcot. C’est un monde
clos, un monde de regards.
Thierry Metz écrit sur l’impossibilité de rentrer
chez soi. Pourquoi cette vie ? demande-t-il.
Notre vie n’est pas tangible. Il essaie
d’achever le visage inachevable de sa vie. Homme
penché qui perd son équilibre au bord de lui-même.
L’homme penché est l’homme qui tombe. Dans
le lieu retranché de cet hôpital où Thierry Metz vient
se cacher au centre de ce qui se passe.
Thierry, c'est son prénom, traverse
une épreuve. Cette épreuve, c'est l'existence. Le fils
perdu. Les petits boulots qui empêchent d'écrire, qui
éreintent. L'alcool. La colère contre soi, contre ceux
qui l'aiment le plus. Il sent qu'il perd pied et se
rend à deux reprises dans un hôpital psychiatrique à
Cadillac, en Gironde. Il n'est pas fou. Pas plus que
vous, pas plus que moi. Il se trouve que Thierry est
maçon. Il se trouve que Thierry est poète. Il est
arrivé par un bus à l'hôpital avec ses mains calleuses
et un cahier. Au début, il croit que le chantier est à
l'intérieur, mais dès qu'il trace des mots, dedans et
dehors volent en éclats. Un homme cherche à se
reconstruire un visage en décrivant ceux des autres
humains égarés là. Au pavillon Charcot, des solitudes
se croisent et frissonnent de leur profondeur
vertigineuse : Aurélie, René, Mady, Denis, Bernard,
Mickey, Patricia, Rainer... Tous ces écorchés vifs qui
n'en reviennent toujours pas d'être au monde lui
ressemblent. Ces silhouettes allant cahin-caha entre
les allées de marronniers, ces mots vrillés par une
colère sourde, c'est lui. Il marche en pleine nuit dans
un couloir sans aller nulle part, il pose des questions
en boucle à ceux qui passent à sa portée, il porte une
blessure qui rend le présent inhabitable. Il n'y a que
le perpétuel effondrement de l'ici et les mots écrits
sur le cahier vibrent de cet effort immense de ne pas
céder à la chute tout en évitant de l'interrompre.
Cédric Le Penven (extrait de la préface)
Thierry Metz est né en 1956 à Paris. En
1977, il s’installe à Saint-Romain-Le-Noble. Il
travaille sur les chantiers. Le 20 mai 1988, Vincent,
son second fils, est fauché par une voiture, sur la
nationale qui passe devant la maison. Le même jour, il
obtient le Prix Voronca pour son recueil Sur la
Table inventée qui paraît aux éditions Jacques
Brémond l’année suivante. Un chantier au centre
d'Agen lui inspire Le Journal d'un
Manœuvre (L'Arpenteur/Gallimard, 1990). Les
Lettres à la bien-aimée, où transparaît une
tentative impossible de deuil, paraissent en 1995,
toujours chez L'Arpenteur/Gallimard. En 1996, il
s'installe à Bordeaux. En octobre et novembre, il fait
un premier séjour volontaire à l'hôpital psychiatrique
de Cadillac, où il lutte contre l'alcool et la
dépression. Un mois plus tard, en janvier 1997, il
effectue un second séjour dans ce même hôpital.
L'homme qui penche, écrit durant cette
période, paraît aux éditions Opales/Pleine page au
début de l'année 1997. Le 16 avril 1997, Thierry Metz
met fin à ses jours.
éditions TROBA VOX dernières parutions livres 2017
LA TROBA,
de Gérard Zuchetto
Gérard Zuchetto,
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nous emmène dans un voyage intemporel dans le creuset de la première poésie
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présente 123 photographies réparties en 4 chapitres. Ce
livre offrE un travail photographique en noir et blanc
effectué sur 10 ans. Photographe, poète, Jean-Luc
Aribaud mêle le flou à la netteté des traces laissées
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Jean-Paul Gavard
Perret, Michel Baglin, Dunia Ambatlle, Philippe Ségur,
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Aribaud. Musique de Philippe Gal.
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L'équipe éditoriale
A
l’heure des attentats, ces lettres d’un athée portent la conviction
que le dialogue entre ceux qui croient au ciel et ceux qui n’y croient
pas reste ouvert, à la condition de ne pas oublier qu’en démocratie, le
respect est dû aux personnes, pas à leur foi, leurs idéologies, leurs
représentations du monde, leurs utopies.
Les
religions ne sauraient rester, elles seules, hors du champ de la critique,
comme la rappelle Boualem Sensal à propos de l’islam. Or la demande des
intégristes catholiques de créer un délit de blasphème, comme celle des
musulmans qui protestent contre les caricatures, montre à quel point le ver est
dans le fruit.
Parce
que le sacré des uns n’est pas celui des autres et qu’il n’en
est pas d’universel, le sacrilège n’existe que dans la tête des
censeurs. Quand les religions entendent imposer leurs injonctions et leurs
interdits, on entre dans l’apartheid, elles portent en elles la guerre
des communautés.
Ainsi
ce plaidoyer pour la laïcité souligne-t-il qu’il n’est pas de
frères de race ou de religion, seulement des frères d’humanité. Car la
fraternité est universelle, sinon elle ne recouvre qu’une solidarité de
clan, de tribu, une solidarité de meute.
Fiction
épistolaire née de la révolte et de la colère, mais aussi de la quête
d’une fraternité qui voudrait s’en nourrir et les dépasser, elle
est illustrée par Jean-Michel Delambre (dessinateur au Canard enchainé et à
Charlie Hebdo) qui la rehausse de son humour décapant, et c’est un
honneur pour moi de lui être associé.
Le
fil de l’eau est le fil rouge de ces quinze histoires où se dévoilent les
fêlures et les paysages intimes de personnages qui ont souvent pris la vie par
le mauvais bout….
Quinze
nouvelles pour nous rappeler qu’un rien suffit à rendre les eaux
troubles. Ici c’est une crue, un remous, ailleurs un pont lancé, un vent
mauvais, une rencontre ou une couronne d’olivier, une pollution de
l’air ou de l’âme…
Ces
intrigues nous font aussi voyager, elles se déroulent sur le canal
Volga-Baltique, un lac du Québec, un quai de gare, à Constantine, dans une
vallée du Sud tunisien ou dans le maquis corse… Ou simplement en
descendant le cours d’une vie au fil de la Garonne, à Toulouse.
Des
histoires en suspension se cristallisent alors quand remontent du fond vaseux
des existences et de la solitude, les émotions enfouies.
196
pages. 16 euros. Éditions Pétra, Paris. ISBN 978-2-84743-157-5.
Chez
l’éditeur. ISBN 978-2-84743-157-5. Ou chez l’auteur
112 p., 19 €
Imprimé en typographie
Vignette de couverture de Fabrice Rebeyrolle
978-2-87704-176-8, broché, 15x21cm
Joachim s’ouvre en vers brefs, comme
pour mesurer le franchissement de la pudeur : l'attente
d'un enfant longtemps espéré, si difficile à venir.
Angoisse du futur face à l'angoisse de l'enfance, face
à cette possibilité ouverte devant soi d'être un père
autre, à l'inverse de celui qui distribuait les coups.
Fragilité et bouleversement jusque dans les pronoms
personnels qui changent et glissent d'un poème à
l'autre, dans l'incertitude d'être soi face à
l'enfantement. L'écriture se dépouille, avance
frontalement vers le lecteur dans une quête de clarté
des objets, comme si pour habiter le monde, tendre vers
l'autre, il se manifestait un refus de dissimulation. A
travers le lieu de La Gourgue ensuite, lieu à
la fois réel et littéraire, sensible et symbolique, Le
Penven développe une géographie intime, dans une
tension entre la fugacité des perceptions - terres
humides, lumière à travers les branches, eau fraîche du
ruisseau, odeurs des bois - et l'extériorisation du
souvenir par le mouvement, l'exténuement physique qui
empêche les rancœurs de nous étouffer, après
avoir plongé au fond de la mémoire, de sa noirceur.
La Gourgue est un lieu, mais aussi un langage,
l'invitation à nommer ce qui nous entoure, découvrir le
nom des choses, les reconnaître puis les transmettre.
Voir le monde, le fait de se mouvoir dans le monde,
comme un enfant se découvre. Un lieu, un poème - un
enfant contre une colère. Et dans le secret du lieu,
approcher la forme de sa vie.
Cédric Le Penven est né en 1980, il vit et enseigne
dans le Sud-Ouest de la France. Agrégé de Lettres
Modernes, il est l’auteur d’une maîtrise
sur l’œuvre poétique de Thierry Metz. Il a
publié une dizaine de livres, où se développe une
interrogation du biographique dans le monde, entre
réminiscences et voyages, quotidien et introspection.
Il déploie une écriture qui servirait à cautériser les
plaies, depuis les incertitudes de l’enfance
jusqu’au présent en constante et difficile quête
de clarté. Il a obtenu le prix Voronca en 2004 pour
Elle, le givre, paru aux éditions Jacques
Brémond, et le prix Yvan Goll pour son recueil Nuit
de peu, aux éditions Tarabuste en 2016. Joachim
est son deuxième livre publié aux Editions Unes, après
Bouche-suie, en 2015.
« … c’était
exactement ce que j’avais besoin de lire pour me redonner le moral et
envie d’écrire […]
J’ai reconnu certains
des textes, mais surtout, j’ai reconnu le ton, l’univers, la
personnalité du poète qui se détachent incroyablement. Un univers
d’extases visuelles et sensuelles, parcouru par le regret... où le
dernier hoquet du rire pourrait être une grimace désabusée.... un style à la
fois riche et précis, lyrique mais sans emphase, un kaléidoscope
d’éléments de description réalistes, qui pourtant donne une impression
surréelle et onirique. Et l’auteur, toujours en quête, avec à la fois un
élan continu d’espoir et d’attente de la rencontre et une capacité
de souffrance adolescente, que l’expérience n’a pas assagie.
Les dates des différents
textes ne sont pas indiquées, sauf dans l’appendice final, et c’est
très bien comme ça, parce que ce qui me frappe, c’est une impression
d’unité incroyable : quels que soient les pays ou les épisodes évoqués,
on a toujours ce sentiment de tension entre les extrêmes; ton univers est un
univers en attente d’une sérénité qui se refuse, puisque même les scènes
inoubliablement belles de l’enfance sont entachées par la conscience de
la cruauté et de l’injustice. comme si le paradis perdu était souillé à
l’origine par la mort.
Voilà pour les textes qui
m’enchantent. L’objet lui-même est parfait, cette reliure cousue en
fil qui parait fragile et qui est pourtant bien plus solide qu’une
reliure collée... à l’image du poète, blessé mais résilient... et les
illustrations, qui sont comme des couchers ou des levers de soleil, des
transitions fugaces qui laissent place à l’espoir.. (à part celle en noir
blanc et rouge qui illustre l’homme qui pleure)
[…] Ta poésie, même
quand elle parle de choses dures et âpres, en parle si bien qu’elle donne
foi dans le retour du jour neuf ! »
PO&PSYa le plaisir de vous annoncer la parution en
librairie du premier recueil 2017 :
Rodolfo Alonso,
Entre les
dents
traduit de
l'espagnol (Argentine) par Jacques Ancet
dessins de
Sylvie Deparis
PO&PSY in extenso -
94 pages - 12,00 €
Le recueil
incandescente inimitable.
Le titre de ce recueil est en
soi la judicieuse définition d’une esthétique. Entre les dents, on ne
peut dire que très peu de mots : les dents sont un filtre qui, dans le temps
même où il fait obstacle à la prétendue fluidité du discours courant,
contribue en mots comptés
Poète,
traducteur et essayiste argentin,
Traducteur, outre que de grands
poètes italiens, galiciens, portugais, allemands (il a été le premier
traducteur dans sa langue
Revue Nouveaux Délits, le NUMÉRO 56 - Janvier 2017
janv. fév. mars 2017
Voici
donc le 13ème édito de bons vœux pour la nouvelle année, ce
qui devrait suffire à porter bonheur parce que pour ce qui est du stock de
formules, il est depuis belle lurette épuisé…. Et aussitôt une question
vient clignoter dans mon cerveau arborescent : mais c’est qui cette
lurette ? Il s'agirait en fait, dixit the web, d'un mot inventé, un hybride
entre belle et heurette, heurette signifiant « une petite heure », ce
qui est pour le moins étrange, si on considère que toute heure est censée avoir
la même durée. En temps en tout cas, mais peut-être pas en sensation de temps.
On sait bien qu’une heure de plaisir passe bien plus vite qu’une
heure de galère, une heure à la plage passe certainement plus vite qu’une
heure sous les bombes, pour peu qu’elles tombent à côté. Il en va donc
sans doute de même pour les années, aussi pourrions-nous penser que si nous
avons l’impression que « ça » passe de plus en plus vite, c’est que
tout ne va pas si mal pour nous finalement. Aussi pourrait-on se souhaiter tout
pleins de belles lurettes, non ? Pour ma part j’aurais tellement de
choses à souhaiter concernant le sort de l’humanité, que je préfère me
taire et laisser la parole aux poètes.
CG
Il était une chose que seule la
terreur pouvait obtenir, c’était que ces centaines d’hommes
bouillonnant au fond de la baraque fissent silence. Seule la terreur… et
la poésie. Si quelqu’un récitait un poème, tous se taisaient, un à un
comme des braises s’éteignent. (…) Un manteau
d’humanité les recouvrait. J’apprenais que la poésie est un acte,
une incantation, un baiser de paix, une médecine. J’apprenais que la
poésie est une des rares, très rares choses au monde qui puisse
l’emporter sur le froid et sur la haine. On ne m’avait pas appris
cela.
Jacques
Lusseyranin
Le monde commence aujourd’hui
AU
SOMMAIRE
Délit de poésie non
formatée :
µAnna de
Sandre
µSamaël
Steiner
µMyriam
Ould-Hamouda
µSaïd
Mohamed
µQuelquesprensées
de Matthias Richard
µLe tremble au
cœur autour (extraits) de Jacques Allemand
Résonance :
Règne
animalde
Jean-Baptiste
Del Amo, Gallimard 2016
Les Palsou–
Un conte de Noël d’André Bouchard, Seuil jeunesse 2016
Les délits d’(in)citations réfugiés
dans les coins ont des choses à dire. Quant au bulletin de complicité, il
tapine toujours au fond en sortant.
voir
Illustrateur: Patrick le
Divenah
De
sang breton, de naissance angevine, d’habitat parisien. Bigame, car aime
autant le mot que l’image. D’où les associations parfois, dans des
textes ou des collages. Aspiré par le souffle, inspiré par la spirale,
l’absurde, la poésie des sciences, et bien d’autres choses encore,
avec passion. Publié dans une trentaine de revues littéraires et d’autres
en ligne. Édité chez Passage d’encres, L’Échappée belle, Gros
Textes, p.i.sage intérieur, La Tête à l’envers, La Lucarne des
écrivains ; et dans des ouvrages collectifs (Henry, Lilo, L’Atelier du
Gué, classiques Garnier prochainement…). Rubriques dans
inks-passagedencres (cf. Les mots la langue : Par ici la bonne soupe ;
cf. Critique : Chefs-d’œuvre derechef). Collagiste
dessinateur (illustration de couvertures et de diverses revues). Son site : http://prosesie.free.fr
Les efforts de dizaines
d’années étaient annulés en quelques semaines, l’État, déjà
instable depuis toujours, s’était effondré en quelques semaines, la
stupidité, la cupidité, l’hypocrisie régnaient tout à coup comme aux
pires époques du pire régime, et les hommes au pouvoir œuvraient à
nouveau sans scrupules à l’extirpation de l’esprit. Une hostilité
générale à l’esprit, que j’avais observée depuis des années déjà,
avait atteint un nouveau paroxysme répugnant, le peuple, ou plutôt les masses
populaires étaient poussées par les gouvernants à assassiner l’esprit et
excitées à se livrer à la chasse aux têtes et aux esprits. Du jour au
lendemain, tout était à nouveau dictatorial, et, depuis des semaines et des
mois, j’avais déjà éprouvé dans ma chair à quel point on exige la tête de
celui qui pense. Le sens civique des braves bourgeois, bien décidé à se
débarrasser de tout ce qui ne lui convient pas, c’est-à-dire avant tout
de ce qui est tête et esprit, avait pris le dessus, et tout à coup, était à
nouveau exploité par le gouvernement, et pas seulement par ce gouvernement
d’Europe. Les masses, esclaves de leur ventre et des biens matériels,
s’étaient mises en mouvement contre l’esprit. Il faut se méfier de
celui qui pense et le persécuter, telle est la devise ancienne selon laquelle
on se remettait à agir de la manière la plus atroce. Les journaux parlaient un
langage répugnant, ce langage répugnant qu’ils ont toujours parlé, mais
qu’au cours des dernières décennies ils n’avaient au moins plus
parlé qu’à mi-voix, ce à quoi ils ne se croyaient tout à coup plus tenus
: presque sans exception, ils jouaient les assassins de l’esprit, comme
le peuple et pour plaire au peuple. Pendant ces semaines-là, les rêves
d’un monde voué à l’esprit avaient été trahis, livrés à la populace
et jetés au rebut. Les voix de l’esprit s’étaient tues. Les têtes
étaient rentrées dans les épaules. La brutalité, la bassesse et la vulgarité
régnaient désormais sans partage. Ce fait, s’ajoutant à la stagnation de
mon travail, n’avait pu qu’entraîner une profonde dépression de
tout mon être et m’affaiblir d’une manière qui, pour finir, avait
provoqué la pire crise de ma maladie.
Thomas Bernhard
in
Vomissons
Temps
modernes
Cette année je ne sortirai pas de sa boîte la
petite maison de bois Sa mousse ses décors son étoile Ma joie d’enfant de la dresser Les Rois Mages ont été retenus à la
frontière Pour trafics divers Et renvoyés dans leur pays on ne savait pas trop
lesquels Alors on a choisi à pile ou face la Syrie ou le
Yémen L’Âne est parti à l’abattoir pour
faire des hamburgers Le Bœuf tire des chariots de cuir au
Bangladesh À Joseph on a dit Qu’on n’était plus pour le
rapprochement familial Et Marie a fait une fausse couche dans la jungle
de Calais Le Berger s’est pendu à cause de ses
dettes c’était Un berger grec Il restait le Ravi mais il gênait la bonne
société Il ne gênera plus ils l’ont interné bien
attaché Il rit maintenant dans du capitonné Cette année Je ne sortirai pas de sa boîte la
crèche Je la laisse avec l’illusion du printemps
qui renaît Avec l’hospitalité avec la
tendresse, Rangée dans le grenier, pour les dents des
rats.
Alexo Xenidis
Nouveaux
Délits-
Janvier 2017 - ISSN : 1761-6530 -
Dépôt légal : à parution - Imprimée sur papier recyclé et
diffusée par l’Association Nouveaux Délits Coupable
responsablede tout : Cathy Garcia
Illustrateur : Patrick Le DivenahCorrecteur :
Élisée Bec
Si vous souhaitez vous
procurer ce livre, vous pouvez faire un tour sur le blog
De plus, vous
trouverez ci-joint, pour partageet votre information, des extraits du numéro 70 de Traction-Brabant désormais
disponibles sur le Cloud d'Orange, avec des textesdeMichel Talon, Marie-Anne Bruch, Julien Boutreux, Daniel
Birnbaum, François Gorin, Didier Ober, Laurent Deheppe.
Pour vos cadeaux de fin, de début (et de milieu) d'année, pensez
aux livres d'artistes de
Certains de
nos volumes PO&SY princeps, in extenso ou a
parte font l'objet d'un TIRAGE DE TÊTE
(tirage limité, numéroté et signé, comportant une œuvre originale de
l'artiste)
Deltasde Nadine CABARROT
Tirage limité
à 8 exemplaires, avec une photographie originale
(tirage digigraphique) au format 10,5 x 15,
de l'auteure40€
Avant les motsde Claudine BOHI
Tirage limité
à 18 exemplaires, avec un dessin original
au format 15
x 31, de Magali LATIL150€
Les travaux
de l'infimede Jacques ANCET
Tirage limité
à 20 exemplaires, avec un dessin original
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10,5 x 15, d' Alexandre HOLLAN250€
Voix réuniesd'Antonio PORCHIA
Tirage limité
à 20 exemplaires, avec un dessin original
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10,5 x 15, de Martine CAZIN100€
Secondesde Yannis RITSOS
Tirage limité
à 20 exemplaires, avec une photographie originale
au format
10,5 x 30 d'Alain BLANCARD40 €
Hors-champs, poèmes et peinturesdePhilippe JUDLIN
Tirage limité
à 20 exemplaires, avec une peinture originale
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Des milliers d'arbres solitairesd'Abbas
KIAROSTAMI
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à 20 exemplaires, sérigraphie rehaussée (collage et crayon)
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x 15, de Mehdi MOUTASHAR
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trois sérigraphies différentes50 ou 100
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Les oiseaux du petit fleuvede François GRAVELINE
Tirage limité
à 20 exemplaires, avec un papier sculpté
(diptyque au
format 10,5 x 15) de madé100€
Solstice,
d'Elisabét JÖKULSDÓTTIR
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à 20 exemplaires, avec un dessin original
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Jets de poèmes, de Ryôichi WAGÔ
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sortie du premier des ARTPROMPTUS DE
PO&PSY
Lespoètes et artistes collaborateurs des collections
PO&PSYse
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n° 1(déc. 2016) :
Labour, Danièle FAUGERAS / KROCHKA
texte imprimé / encres à la
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papier Rives Tradition nacré blanc 120g
Des
cadeaux originaux, délicats et discrets
des vœux attentionnés
le plaisir de
collectionner
et de soutenir la
petite édition de poésie...
Association
PO&PSY
95A
rue du Castelas, 30260 LIOUC / 06 72 67 41 98 / poetpsy@orange.fr
Traduit
de l’espagnol (Espagne) par Rémy Durand et l’auteur
cette
publication a fait l'objet de l'émission du 22 / 09 / 2016
et est
toujours en ligne à la rubrique
lien
pour le son :
Il est arrivé de la Mer
Rouge / sur un voilier fébrile, à la dérive, / chargé d'oranges, et, en haut de
son mât / se dressaient les mosquées les plus bleues / où se croisaient les
chemins de Perse / jusqu'au port d'arrivée, où flotte / la voile d'un murmure
clair-obscur, / le soudain tambour des kermesses / et la neige de mars, au
petit matin / qui toujours achève le cycle des soies / et ses routes
lointaines.
Llegó desde el
Mar Rojo / en un barco febril, a la deriva, / cargado de naranjas, y en su
mástil / se alzaban las mezquitas más azules, /en donde convergían los caminos
de Persia / y el puerto de llegada, donde ondea / el lienzo claroscuro del
susurro, / el súbito tambor de las verbenas / y la nieve de marzo,
amaneciendo, / que siempre cierra el ciclo de las sedas / y sus remotas
rutas.
v
Ramiro
OVIEDO
La
Route du poisson (extraits)
Coll.
Encres Blanches, Encres Vives n° 677
décembre
2016, 16 p., 6,10 €
Traduit
de l’espagnol (Équateur) par Rémy Durand et l’auteur
Je déclare que je
suis tombé amoureux de cette mer, de cette ville et de ses
nuages…,
Rémy
Durand
Préface
à son recueil
Éditions
associatives Villa-Cisneros 2015
Les ouvrages de
Michel Cosem peuvent être commandés chez l’éditeur :
Encres
Vives, 2 allée des Allobroges – 31770 Colomiers
Chaque carte est composée d'une
œuvre originale (pas une repro), avec un morceau de
poésie tapuscrite (écriture numérisée de l'auteur) au dos, le
tout signé de Cathy Garcia. Support papier recyclé
"calcaire" 250 gr. Format A5.
5€ chaque + 1 pour le
port (gratuit à partir de 3 cartes), à réserver par mail.
Cette vente au profit de l'association, aide comme chaque année pour l'achat
de fournitures (papier, encre, enveloppes etc.), merci donc pour votre
soutien.
En vous souhaitant une très belle fin d'année, un temps pour prendre soin de
nos petites flammes intérieures.
Les jardin des
dagues
– Jardín de dagas, 2016
(coédition Alliance Française de Quito – Association Gangotena),
d’Aleyda
Quevedo Rojas
édition bilingue, traduit de l’espagnol (Équateur) par
Rémy Durand
ISBN 978-2-919209-10-1
Le jardin des dagues
– Jardín de dagas, 2016
(co-edición Alianza Francesa de Quito – Asociación Gangotena)
de
Aleyda Quevedo Rojas,
edición bilingüe, traducido del español (Ecuador) por
Rémy Durand
ISBN 978-2-919209-10-1
Sous les auspices de l’Alliance Française de Quito (Équateur)
En partenariat et avec le soutien de la Section Culturelle de l'Ambassade
de l'Équateur en France
ØLa
présentation du recueil d’Aleyda Quevedo Rojas s’est tenue le mercredi 26
octobre 2016 à 19h30 à l’Alliance Française de Quito en présence de Serge
Maller, Délégué Général de l’Alliance Française en Équateur, d’Ivan Torres,
Président de l’Alliance Française de Quito, d’Aleyda Quevedo Rojas et de son
traducteur, le poète Rémy Durand.
Ø
La presentación del poemario de Aleyda Quevedo tuvo lugar el miércoles 26 de
octubre a las 19h30 en la Alianza Francesa de Quito, en presencia de Serge
Maller, Director general de las Alianzas Francesas del Ecuador, de Ivan Torres,
Presidente de la Alianza Francesa de Quito, d’Aleyda Quevedo Rojas y de su
traductor, el poeta Rémy Durand.
Commandes / pedidos :
En France : - auprès de l’Association Gangotena - 4 rue Vincent Allègre – Toulon
83000 /
contact@remydurand.com
/
Chèque à l’ordre de Association Gangotena de 14€50, port inclus, sauf pour
l’étranger / - ou en librairie
En
Équateur : Alianza Francesa de Quito, N32- y, Av. Gral. Eloy Alfaro & Bélgica.
Tél. :
224-6589
En Francia, - acerca de la Asociación Gangotena, 4 rue Vincent Allègre - Toulon
83000,
contact@remydurand.com
/
Cheque a la orden de Association Gangotena de 14€50, gastos de envío incluidos,
excepto para el extranjero / - o en librerías
En
Ecuador: Alianza Francesa de Quito, N32- y, Av. Gral. Eloy Alfaro & Bélgica.
Tél. :
224 65 89
Note critique / Comentario de Diana Bellesi (Argentina / Argentine)
Se
trata de un arsenal de versos que penetran en la oscura y maravillosa insensatez
del deseo, el amor y el desamor. En este libro, como dagas finas de una mujer
quiteña, los poemas cortan y suturan, al mismo tiempo, el corazón de quien los
lee. Basta, por ejemplo, el primero y hermoso poema que abre el jardín de la
casa: “Sus cuerpos me hablan cuando preparo mi daga –cortes exactos–. Algo que
congele la belleza de la pasiflora o el romerito negro”. Las líneas de palabras,
las dagas, como llama a sus versos Aleyda Quevedo Rojas, bordan en rojo y negro
la ausencia de un cuerpo, pero más aún, bordan el halo del deseo ardiente que
sólo puede dibujarse en el vacío, en la claridad del aire del desierto, exacto
ahí, frente a esos misterios a los que se declara fiel. Y si debo prendar al
lector con estas palabras, lo llevaré ahora a un pequeño y confiable poema, al
final del libro, que dice: “El azote del viento/ en tu rostro luminoso. / Golpe
de remo, /cielo oscuro, / un amor ciego y sin regreso./ Ese pozo del que no se
sale, /sino para morir de amor».
Il s’agit d’un ensemble de vers qui nous entraînent dans l’obscure et
merveilleuse folie du désir, de l’amour et du désamour. Dans ce recueil, comme
les fines dagues d’une femme de Quito, les poèmes coupent et suturent, en même
temps, le cœur de celui ou celle qui les lit. Il suffit de lire par exemple, le
premier et beau poème qui ouvre le jardin de la maison : «
Leurs corps me parlent quand je prépare ma dague / – entailles précises –. /
Quelque chose qui glace la beauté de la passiflore ou du petit romarin noir
».
Les lignes de mots, les dagues – ce mot est dans le titre du recueil –
soulignent en rouge et noir l’absence d’un corps, mais plus encore
l’auréole du désir ardent qui ne peut être dessinée
que dans le vide, dans la clarté de l’air du désert, là même, face à ces
mystères auxquels elle se déclare fidèle. Et si je dois séduire le
lecteur, je l’inviterai à lire un court et
incontestable poème, à la fin du livre qui dit : « Le fouet du vent / dans ton visage lumineux. / Coup
de rame, / ciel obscur, / un amour aveugle et sans retour. / Ce puits d’où l’on
ne sort pas / sinon pour mourir d’amour. »
J'ai choisi, en
attendant une si hypothétique publication par un éditeur, de diffuser mes textes
gratuitement sur internet. Je publiais déjà certains de mes recueils sur
mon site personnel (http://denisheudre.free.fr
rubrique à
télécharger). Je vais désormais tout publier dans le format d'une revue
(pas
forcément un journal) que j'ai intitulée IGD - Infinie Géolocalisation
du Doute.
Dans cette revue gratuite, au format pdf et transmise par mail, je diffuserai mes
propres textes, dessins, photos et notes de lecture.
Il n'y a rien de
présomptueux dans cette démarche de revue unipersonnelle de poésie, juste une
envie d'essayer autre chose pour diffuser mon travail de poésie au plus
grand nombre. Bien sûr, si un éditeur est intéressé, je suis ouvert à toute
proposition.
En novembre, le souffle
du vent se mêle à celui des poètes… Entre chant
choral, parole de l’absence et jeunes voix
contemporaines, c’est un automne de musique et de
mots que l’on vous propose de découvrir dans cette
72ème lettre d’information. Avec, toujours, de
nombreux événements partout en France ! Si vous
ne parvenez pas à lire cette lettre, cliquez
ici
Vous trouverez ci-joint,
pour partage, des extraits du numéro
69de Traction-Brabant désormais disponibles sur le Cloud
d'Orange, et qui comprend les poèmes ou textes courtsde:Xavier Frandon,
Charlotte Mont-Reynaud, Denis Parmain, Fred Bonnet, Marie-Françoise
Ghesquier,
Si les liens ne fonctionnent
pas directement, vous pouvez les copier-coller.
Vous trouverez également
ci-dessous, quatre liens qui vous permettront d'aller faire un tour
sur les deux blogs des Editions Le Citron Gare et de
Traction-brabant,
ainsi que sur les deux blogs de
mes chroniques poétiques :
Ce petit livre de 60 pages clôt ma recherche
sur l’écriture de la poésie. Après le vers «
classique » (Mots du jour et de la nuit, Éditions du GRIL),
le vers libre (Sur les Feuilles du temps,
Éd. Écho Optique), le verset (Le Roman
achevé, Éd. du Petit Pavé), voici la prose.
Sans l’artifice d’une disposition en vers pour signaler qu’il s’agit bien de
poésie, le texte est seul, avec ses images, son rythme, ses sonorités (sa
musique) pour que le lecteur le reconnaisse comme
poème. Ceux qui ont suivi à travers ces livres mon parcours en
poésie savent combien j’attache d’importance aux étapes d’une recherche qui
a été nourrie par mon expérience de revuiste à la tête des Cahiers de la
rue Ventura. Si j’avais eu les revenus d’un lauréat du prix Goncourt
(…), j’aurais eu plaisir à vous offrir le livre, pour partager avec vous
l’émotion qui m’a guidé dans l’assemblage de ces petites proses. Mais hélas…
Alors, si vous êtes curieux, si vous souhaitez confronter votre conception
de la poésie à la mienne, il ne vous en coûtera que 9
€ pour acquérir le petit livre - et si vous vous demandez ce que
représente la photographie sur la couverture ( On dirait un lit de fougères)
sachez qu’il s’agit seulement du givre sur la vitre d’une pièce sans
chauffage l’hiver. La nature est une grande magicienne. L’ouvrage est en
vente sur le site d’Amazon et sur celui des éditions Tensing. Cl. Cailleau, Directeur des Cahiers de
la rue Ventura
http://clcailleau.unblog.fr
Au bord de l'Hudson à Manhattan, Jasper, né au
moment où les tours du World Trade Center
viennent d’être percutées, fasciné par l’Europe
et la peinture hollandaise du XVIIe siècle,
écrit dans son cahier pour ne pas oublier ce
qu'il vit. Il y a aussi Clemence, supposément
européenne, avec laquelle il invente quelques
conversations où figure parfois un jeu d'échecs.
Vous trouverez, pour partage, des extraits du numéro
68de Traction-Brabant désormais disponibles sur le Cloud
d'Orange, et qui comprend les poèmes ou textes courtsde:Christophe Réal, Chloé
Landriot, Jean-Marie Alfroy, Samaël Steiner, Julien Boutreux,
Denis Parmain.
Si les liens ne fonctionnent pas directement, vous pouvez les
copier-coller.
Une fois n’est pas
coutume et par ailleurs, vous trouverez un bulletin de
souscription pour mon prochain recueil à paraître aux
Editions du Contentieux (mail de l’éditeur :
romanrobert60@gmail.com), intitulé « Double séparation ».
Vous trouverez enfin ci-dessous, quatre liens qui vous
permettront d'aller faire un tour sur les deux blogs des
Editions Le Citron Gare et de Traction-brabant, ainsi que sur
les deux blogs de mes chroniques poétiques :
En cette période
troublée qu’est la nôtre, Filip Forgeau
entreprend de faire résonner la voix de Rosa L. sur un plateau
de théâtre… Sa vie durant, Rosa L. n’a eu de cesse de dénoncer
les nationalistes et la dérive guerrière, jusqu’à son cruel
assassinat – le crâne défoncé à coups de crosse et son corps
jeté dans un canal – le 15 janvier 1919. Bertolt Brecht, jeune
poète de 21 ans écrivit alors : « Rosa-la-Rouge aussi a disparu.
Elle avait dit aux pauvres la vérité. Et pour cela les riches
l’ont assassinée »… Le destin tragique d’une femme
exceptionnelle dans une période troublée par la montée du
fascisme et des nationalismes exacerbés. « Ce que j’ai sur le
coeur, je l’ai sur les lèvres », disait Rosa L.
L. comme Liberté.
La pièce se joue du 27 septembre au 09 octobre 2016 au Théâtre
de l'Épée de Bois à la Cartoucherie de Paris
http://www.epeedebois.com(20h30
du mardi au vendredi – 16h & 20h30 le samedi – 16h le dimanche)
Vous pouvez le commander en allant sur le site des éditions : www.editionlescygnes.fr ou
sur Amazon, Fnac et librairies théâtrales.
SPE Comptoir du livre,
distributeur.
SPE Comptoir du
livre accompagne les éditions Les Cygnes par la diffusion de
l'ensemble de son catalogue auprès des libraires et des
professionnels du livre.
Encore des prix
couronnant nos auteurs, deux livres qui s'insurgent,
depuis la Turquie ou l'Occitanie, et une
brassée de lectures, récitals et rencontres pour ce
début d'automne. Tous les détails dans cette 71e
lettre d'information.
Si vous ne parvenez pas à
lire cette lettre, cliquez
ici.
Si la Voie Lactée s'étend à l'infini, en la
considérant au « pied de la lettre », elle ne renferme toutefois que huit
lettres différentes. Ce sont précisément ces huit lettres qu'Alain Helissen a
retenues pour confectionner un curieux abécédaire, à la fois drôle et poétique,
rehaussé de dessins exécutés par Emelyne Duval et traversé par quelques
personnages pittoresques comme celui de Mélanie Cramouillaud ou de Rambo junior.
Une dérive textuelle librement désorganisée qu'il convient de lire sur terre
avec dans la tête un espace assez large pour y accueillir les extrapolations les
plus hardies : « O nid soit qui ne vole pas de ses propres ailes », « Encore
un effort, la ligne d'horizon n'est plus qu'à quelques pas », « Opérette
n'est qu'une opération de rien du tout, pas de quoi en faire tout un Opéra ! »,
« Idiot qui croit que l'eau de là est meilleure que l'eau d'ici. » (…)
Cactus Inébranlable éditions
Collection Les p'tits cactus
format : 10 x 18,5 ; 116 pages
prix : 9 € (+ 2,72€ de port)
Commande possible
à l'auteur (préciser si dédicace souhaitée)
Règlement par chèque à Alain Helissen 16
allée de la Champagne 72540 Loué
Nous sommes chacun comme un écran tout sauf blanc, sur lequel
les autres viennent projeter leurs propres films. Parfois les
superpositions s’harmonisent plutôt bien, peuvent être source
d’inspiration, de joies, d’illuminations, mais trop souvent, cela ne
créé que confusion, malentendus, cacophonie, indigestions. Dans ce cas,
il est parfois préférable et même nécessaire de baisser l’écran,
éteindre les projecteurs. Se recentrer sur soi, pas de façon obtuse et
égoïste, mais pour aller chercher en soi cette source où se dissout
toute image préconçue, tout simplement parce que nous sommes chacun bien
plus qu’une somme de projections et que nous ne pouvons servir de
support permanent à tous ceux qui ne se connaissent qu’au travers
d’écrans interposés et qui peuvent de ce fait vite paniquer, se montrer
intolérants, vindicatifs, quand ils ne reconnaissent pas leur propre
film, leur propre scénario sur les écrans des autres. Les couleurs, la
luminosité, le son, ne leur conviennent pas, ils voudraient pouvoir tout
régler, contrôler. Chacun de nous le voudrait.
Après les éblouissements de l’été, l’automne est la saison pour
entamer ce lent repli sur soi, pour nettoyer écran et projecteurs,
laisser partir ce qui doit partir, laisser sève et énergies redescendre
pour mieux se concentrer, se régénérer, puiser à cette source en nous
qui n’a rien à voir avec le mental, les désirs, les peurs et les
aspirations égotiques. Une source qui, tout comme la poésie en amont du
langage, met en résonance l’intérieur et l’extérieur.
Un poème naît du frottement des mots entre eux, le poète peut
faire naître l’étincelle qui fera prendre feu au langage tout entier.
Éclairer, réchauffer, consumer s’il le faut. Si le sens d’un mot est
perverti, la poésie peut le réduire en cendres. Sensations, émotions,
sentiments, autant d’argiles à modeler et à cuire. Toutes les formes
sont possibles, simplement certaines seront plus solides que d’autres et
tiendront plus longtemps, mais tout est voué à se briser et retourner à
son état originel. La création est recommencement perpétuel et donc
destruction perpétuelle. Le cœur en bat le rythme, la respiration
harmonise. Un cycle, un cercle, une spirale.
Cette source en nous qui sait, saura alors nous faire jaillir
en de nouveaux printemps, à chaque fois plus riches, plus fertiles d’un
humus qui nourrit nos racines. D’innombrables racines entremêlées,
enlacées, qui font de chacun de nous un être à la fois unique et
profondément relié aux autres.
CG
AU SOMMAIRE
Délit de
poésie :
Luminitza C. Tigirlas, faiseuse de vagues
Lionel Mazari, des extraits de
l'impossible
séjour
Stéphane
Casenobe
Sandra Lillo
Laurent Bouisset
Résonance :
Seul le bleu
reste de Samaël
Steiner, Citron gare éd. 2016
Le ciel déposé
là, Jean Baptiste
Pedini. Éd. L’Arrière-Pays 2016
Ça va aller, tu
vas voir, Christos Ikonòmou, Quidam éd.
2016
Délits d’(in)citations épinglés au coin des pages.
Vous trouverez le bulletin
de complicitédont le fantasme le moins secret est de se voir rempli, à la sortie.
Artiste roumaine-francophone
perchée sur une montagne à Quito qui préfère pas/pas/passionnément
l’image à la parole et tout cela malgré des crises de bartlebysme.
Entre « I would prefer not to », crayons, papiers, pvc ou métal et
d’autres instruments pointus, le jeu reste l’éternel préféré. Curriculum
vitae sérieux et œuvres sur : www.doinavieru.com
En évoquant
le miel le plus secret de la poésie, nous touchons ici un domaine où il
n'y a rien à comprendre rationnellement, mais tout à vivre
intuitivement. Le sentiment de l'Absolu ne se définira jamais. Il est
vécu ou il n'est pas vécu. Tout rationaliste ne verra là qu'illusion ou
absurdité. Il n'est pire sourd, dit-on, que celui qui ne veut pas
entendre. Mais la question est plus radicale : N'entend pas celui qui
n'a pas le pouvoir d'entendre. Trop d'êtres humains sont hélas des
huîtres scellées : jamais la lumière ne pénètre à l'intérieur.
Michel Camus
in Transpoétique. La main cachée entre poésie et
science
Les délits buissonniers
sont nés en juillet dernier,
une collection de tirés à part inaugurée
par
Feu de tout bois
de Murièle Modély
"ils lancent leurs yeux sur moi
comme une lame
je sens leur rayon laser
leur récit fulgurant
jaillir
sous le derme
je sens remonter les picotements
l'emballement lyrique qui peine
à restituer d'un
poème le scintillement
des étoiles du trou noir de leur cornée"
52 pages agrafées
tirage limité et numéroté sur
papier recyclé
10 €
à commander à
Association Nouveaux Délits
Létou
46330 St Cirq-Lapopie
Nouveaux Délits - Octobre 2016 -
ISSN : 1761-6530 - Dépôt légal : à
parution - Imprimée sur papier recyclé et diffusée par l’Association
Nouveaux Délits Coupable responsable : Cathy Garcia
Illustratrice : Dona VieruCorrecteur :
Élisée Bec
Veuillez trouver ci-joint le
sommaire du numéro de la revue Souffles
"MON GRAND DADA" ainsi que la table
des illustrations pour les plasticiens
qui nous ont envoyé des iconographies
de leurs œuvres
L'équipe de
Souffles
SOUFFLES – n° 252-253 ( août 2016 )
SOMMAIRE EDITORIOS
ChristopheCorp-HomoDADENS Editorial
.....................19 Christophe
Corp - Edito - Rail : K - O
........................23
KAO - TIK
Karl Bréheret - Nothing
........................................31
Hervé Le Roy- Le soubassement du monde
.......... 34 Moëz Majed -
Quairawan/Entropie/Nature
morte/Lafayette/Cimetière 37 Anton
Papleka - Cauchemar
.................................... 39
Béatrice Pailler - Visions 1916
..................................... 43
Jean Pachot Lagarrigue -
Seize......................................
47 Jean Tinnirello - « Sinon la
mouette a donné signe de vie ? » .....48
Béatrice Pailler - Dada-démiurge
.......................................
49
UN COUP de D jamais
n’abolira le LE HASARD
C ‘ T Fan Mâle Armé ( néo-dada ) -
................. 53 « Toute pensée
émet un coup de D »
CACADADA, M e RdRE !
Rat Belet- L’invention du Torche - Q (
néo-dada ) ................ 63 Ivan
de Monbrison - L’Ante-poème
...................................69
Jacques Cauda - L’homo caca
.........................................
71
UN PETIT BOUT DE BOIS DANS LES
ONEILLES
suivi de LA CRAVANTURE de
MAINTENANT
Halles Frais DJ’ARRI - Les Z ‘ U bus (
néo-dada )............77 Christophe
Corp - La Cravanture de
Maintenant..................79
DADAFADA
CISEAUX - PHRÉNIE
Muesser Yeniay - Le couteau invisible
.................................87
Gabriel Groyer -
Charmes.............................................88
Torac Robichou - « A quel oiseau
voudrais-tu bien me faire penser ? »
...89 Gabriel Groyer - Anachorète
.....................................94
Gilles Venier - FADA - Origine et
disposition de moi-même ............95
Léon Voiron - Le piège
..............................................100
Ridha Nasraoui - « Juste une faux...»
..................101 Claire Musiol -
« J’ai fait comme il a dit... »
.............105
EROSEX À DADA
Bruno Msika - La trace poivrée d’un
avion étourdi ................109
Brigitte Broc - Femme
.................................................................111
Claude Haza - « Le flux d’images stoppe
la gorge... » ...........114
Marc-Henri Arfeux - Louve à la tour rose
...............115 Frédérik Gambin -
Polyphonie à renverse
..........................117 John
Bennett - Pal Oma
..........................120 Corinne
Hoex - Baisers d’escargot
......................123 Evelyne
Wilwerth - Un caillou dans le sexe de ma
voiture .......125 Christine
Archambault - Errances
.....................................131
Christine Lamy - Recette du coeur -
bouillon ...........................135
Philippe Monneveux - Sous les fougères
bleues .........................136
Cécile Vibarel - Salomé
.......................................................138
LES DADASOPHES
Philippe Tancelin - José Muchnik - O
Manifesto - solo.....................141
Rémy Soual - CRiiiRE (Micro - Manifeste
DADA) .........................145
Régine Nobécourt Seidel - C’est dada, ce
sera dada ......................147
Michel Wichegrod -Un peu d’équitation
......................................153
Le dadasophe Raoul Hausmann
L’ ANTIPHILOSOPHE Monsieur Aa
Christophe Corp - Petit nécessaire à
dada d’après l’antiphilosophe Monsieur
Aa alias Tristan Tzara ( Tirade des nez
à nez )..............................165
DADA ANTIPOLIS
Karl Bréheret - «Mon monde soumis,
dévoyé, livré pieds et poings liés »
...183 Jean-François Bory - Le
royaume & l’horloge
........................184 Anton
Papleka - Mutation de la démo K ratie
albanaise ...........185 Jean Pachot
Lagarrigue - Majesté
..................................186
Scato d’Urtic - Le Proctopykol de Popo
..............................187
Gabriel Groyer - Châteaux défaits
........................................190
Said Sayagh - Dada Hbibti
............................................191
NI DIEU NI MÈTRE
Francisco de Quevedo - Le licencié
Chèvre (Traduction de C. Corp) ....199
Béatrice Pailler - Lunaison
.......................................................203
Jean-Paul Gavard-Perret - Miss L
.............................................205
Violaine de Nuchèze - La Sainte Truffe
...................207 Emeline de
Ribemont - Maman, j’ai fait caca dans le
Saint-Esprit ...............209
Gabriel Groyer - terre dolorosa
.....................................215
Ruxandra Cesereanu - Démences
...................219
NI DEVE NI DADAM
Viviane Séroussi – Chocolat,
vanille, fraise, pistache .............
227 Christophe Corp – Froid en
l’Homme
................................. 229
Langberto Tomi - Grand DADA est grand
...................................232
Elisabeth Morcellet - Son... à Lui /
Son... à Elle (Petit Dada)
........................234 Moe
Tility - La différence entre 1 frère ?
.....................237 Elisabeth
Morcellet - Dada chant du génie Dada
Genius song 1691 - 1916 - 2016
....................238
DADAÏSTES RENCONTRES
Charlette Bianti - « Un ségraphiste
dégarni... » ..............241 Rémy
Boyer - « Toi, cyprès aigrefin...
».............................242
Khalid El Morabethi - Monsieur
Noir...............................243
Nicole Drano Stamberg- Mademoiselle Dada
................246 Marilyse Leroux -
Le peintre
.....................................248
Pierre Lacote - Derrick ( In opinel
danlaplaie ) .................249
Sylviane Blineau - La symétrique
..................................251
L’autre et Amont - «Je suis sale...» (
néo-dada ).........252 Jean-Louis
Layrac - Attention à la chute
!...............................254
David Sayagh - « Parce qu’elle ne
connaît pas son itinéraire » ......261
COSMODADA
Pierre Montmory - Nouvelles
anciennes du Mondistan...........265
Jean-Louis Reynier - Bétail saigne
..................................271
Bernard Long - Légende des peuples
bombardés ....................272
Clâra - Vanig vanig égloutt doulcim
..................................277
José Muchnik - SEFIKILL / PANKRRAK
KRONOKRATE /
ZUYOBA.............................281
Bruno Msika - Au grand piano
d’Apocalypse ................289
Léccie Glade 35 Marcal Marabout L.N. et
Richelieu - Exquis cadavres.......296
Peau d’BALL
Hugo Ball - Manifeste Dada (14
juillet
1916)......................................299
D’ABCédaire en ABCédille Chantal
Danjou - « Poupée... »
.......................................................307
Pierre Kobel - Mots d’usage ou petit
lexique pour les enfants ........308
Marie-Hélène Lopez Reparaz - Quand C
l’avenir? ...........................310
Jean de Breyne - Abcdefgh
......................................................................
311 Khalid El Morabethi - C cédille
................................................................313
Jacqueline Clement - On ne touchera pas
au zizi du P’tit chéri !
...............315 Marcus Nabielek -
Moquerie avec modération
.......................................318
Maux dits les mots !
SALADONOMATOPÉ
Jeanine Teisson - Qui va payer les
poètes cassés ? / Le chevalier à la
belle plume/ Typographie
........................................................................................
321 Mélita Toka-Karachaliou - Point
d’interrogation
(Qualligramme).......................
324 Elisabeth Morcellet - KAWA RA NE
et KAWA NOIR
................................ 326
Gabriel Groyer - « Nous tueraient les
mots...»
........................................
329 Sarah Butard - « Au coeur de la
cité... »
.................................................
330 Gilles Lades - « Le poème est là,
veut être courtes phrases... »
.......... 331 Albertine Benedetto -
Linfofloue
.....................................................
332 Nicolaï Drassof - Le Doum
....................................................
334 Marie-José Bernard - Cramou
...........................................................
335 Robin Devaux - Poèmes oisillons
.............................................
336 Tom Buron - Saturnienne Jazz-Punk
Prière L’affaire est dans le SAX .......
341 Georges Drano - Anémoglyphes
.........................................................
344 Christophe Corp - Poème en ETTE:
« Il y a .../ Mais aussi ...»
............. 346 Jeanine Teisson -
Nettoyage
.........................................................
352
L’urine noire de MARCEL DUCHAMP
Christophe Corp - La suite urinaire
de la gare Saint-Paul ..................
355 Marc-Henri Arfeux - Un urinoir
mélancolique
................................. 357
Claire Musiol - Urinoir 2016
..................................................
358 Guillemette de Grissac - La vraie
Rose (Histoire DADA) .............. 359
Bazar à DADA
Julien Blaine - 2016 est l’année du
singe
................................... 367
Khalid El Morabethi - La chaise d’en
face .................... 370 Pietr
Naj - Ô Sole’X mio !
........................................................
373 Marilyse Leroux - Poème nouille
................................................
375 Cédric Lerible - « Il suffit de
quelques gestes simples
»...................... 376
P.A-B. ( Sic ) DADA avant que
DADA
Pierre Albert - Birot - éditions
Rougerie Poèmes - pancartes
...........................................................378
« J’ai souvent un petit désir...»
..........................................379
Poème à crier et à
danser......................................................379
« Je ne veux pas une ligne noire autour
de mon chant...»..........380 Poème -
affiche
...............................................................381
La Kouan’inn bleue
.............................................382
Encre typographique à consistance
pâteuse ...........................383
( texte d’Arlette Albert-Birot ) L’E
s’est perdu dans l’ O ( Poème
verticalement horizontal )..........385
Au grand galop de mon DADA
Daniel-Claude Collin - Mon grand
DADA ................................389
Elisabeth Morcellet - Champ de pagaille
/ Deux mille seize ...........390
Jean Pachot Lagarrigue - Cré nom de non
! ...........................393
Jacques Giner - Dada, dada, niet niet
.................................394
Viviane Ciampi - Mon DADA vous salue (
On l’oblige ) ...........395 Gilles
Bingisser - Rêves de cowboy
....................................397
MOUTONNERIES et
COCHONNAILLES
Ramón Gómez de la Serna - Humour
+ métaphore = don Ramón par Christophe
Corp.............407 - Moutonneries /
Greguerías
.............................................409
Paul Badin - Cochonnailles
............................................413
DADA jamais n’abolira TZARA
Ève de Laudec - Tzazaza ô râ ô râ
.........................417
Christian Cavaillé - Addictàdada
.................................418
Pierre Lacote - Comment faire un poème
dadaïste après Tzara .......421 Marco
Ercolani - Le nom Da-Da
.....................................422
Julius Nicoladec - ДА, ДА !
........................................425
Jean-Louis Clarac - Hécatombe
carnavalesque au Cabaret Voltaire
......427 Laurent Grison - « Hurler
en allemand puis en
français...».....................432
DADA est mort, VIVA DADA !
Ainsi la poésie va...
Bernard Jakobiak - Voltigez cannibales
rires ! (Dada, 100 ans déjà) .........
435 Jean Pachot Lagarrigue - Pégase
aléatoire / Rêver ....................
439 Thésée - A la poésie
................................................................
442 Marius Magne - Parfum profond
..............................................
444 Constantin Kaïteris - Portrait du
poète en kaléidoscope .................
445 Ridha Nasraoui - Le pré en bulles
.................................... 453
FENÊTRE SUR DADART
Jean-Luc Parant - Le palais Dada du
Ferdinand Cheval Entretien avec
Christophe Corp
......................................
457 Habiter un palais
............................................................
471 Christophe Corp - Le mausolée du
dada-samouraï Pierre Pinoncelli..... 475
Pierre Pinoncelli - Corps à corps avec
l’âme Livre d’artiste aux éditions
Atelier Marie-Sol Parant ..............
490
POESIE DANS LA CIUDADA
Christophe Corp - Eric Poulain :
Dada in Montpellier ................ 495
Christophe Corp - Ogre de tout pour un
point d’or à Jacques Shoenbeck
..............................................
499 FLEURS DE DADA Pierre Aronnax
- René Crevel : un enfant naturel de
Monsieur Perrichon
...............................................
505 Christophe Corp - Le grand
mamamouchi DaDa Joseph Delteil......511
Camus / Delteil - aux éditions Domens
................... 521
Z’INFOS
à prendre au sérieux
Prochain numéro thématique (décembre
2016) NOURITURRE &
GOURMANDISE
............................... 525
Consignes d’envoi des textes
.....................................528
Grand Prix de Poésie Joseph DELTEIL
jusqu’au 31 décembre 2016......529
Règlement du Prix
............................................................530
Bulletin d’adhésion / Abonnement / Vente
au numéro ........... 531
TABLE DES ILLUSTRATIONS
Pierre Pinoncelli – Urinoirs (intérieur
et première de couverture) tableaux
en hommage à Marcel Duchamp Pierre
Pinoncelli – Urinoir (quatrième
couverture) sculpture en hommage à
Marcel Duchamp (MAMAC Nice) Max Ernst
– Mardi, la lune s’endimanche
............................................15
Max Ernst – Le Roi joue avec la reine
(sculpture)...............................
16 Christophe Corp – Monsieur noir
.....................................................
22 Gustavo Vega – Caos
........................................................
28 Picabia – Le double monde
.....................................................
30 Otto Dix – Assaut sous les gaz
(1924) ................................
44 Otto Dix – Crâne (1924)
..............................................
46 Georges Braque – Oiseaux
...............................................................
48 Jean Arp – Carrés disposés selon
les lois du hasard (1916) ....... 52
Raoul Hausmann – Section de merde
................................ 62 (
Carte postale à Theo Van Doesburg /
Carte postale à Christian Tzara )
Alfred Jarry - Ubu
(dessins)...............................................................
74 Joan Miró - La bague d’aurore
(1957) livre d’artiste avec René Crevel
........ 76 Portrait d’Arthur Cravan
.......................................................................79
Armoiries de la ville de Cravans
.................................................................80
Affiche de la rencontre de boxe entre
Jack Johnson et Arthur Cravan ( Plaza
de toros La Monumental - Barcelone - 23
avril 1916 ) ...........81 Portrait
d’Arthur Cravan
.......................................................................82
Portrait d’Arthur Cravan
.....................................................84
Marcel Duchamp - Rrose Sélavy et moi
estimons les ecchymoses des Esquimaux
aux mots exquis
.................................86
Jean Arp – Dessin
...........................................................93
Logotype du Club Dada de Berlin
...............................106
Alain Assémat - On vous observe
.............................................108
Joaquín Torres García - Soleils
...........................................................110
Marc-Henri Arfeux - Carreaux de couleur
de la tour rose......................115
Marc-Henri Arfeux - Carreaux de couleur
de la tour rose.............116
Béatrice Wood - Un peu d’eau dans du
savon (1917) .................121
Ribemont Dessaignes - Beaux yeux sans
arrière-pensée .....................122
Jean-Jacques Ichard -
Paon..........................................124
Max Ernst - La puberté proche
.......................................130
Affiche de la soirée dadaïste «Le coeur
à barbe»( juillet 1923 )
..............134 Affiche de
l’exposition de Suzanne Duchamp et Jean
Crotti ( OEil Tabu ) ...137 Raoul
Hausmann – Tête mécanique ou L’esprit de
notre temps (1919).......140 Marcel
Janco -
Masque..........................................................................152
Johannes Theodor Gruenwald - Scarabées
..................................162
Signature et portrait de Tristan Tzara
«DaDa 3»
....................................164
Christophe Corp – Barbarino
....................................................................175
Gustavo Vega – Le bisAïeul de 1919
...................................................177
Gustavo Vega – De
tempore.........................................................................177
Francisco Caldéron – Sable
...........................................................179
Francis Picabia - Le fiancé
.................................................................180
Jean Arp - dessin pour la couverture de
Der Zeltweg.....................182
Saïd Sayagh – Calligraphie
........................................................191
Saïd Sayagh – Calligraphie
.......................................193
Saïd Sayagh – Tatouage bédouin
.............................................194
Saïd Sayagh – Calligraphie
...................................................196
Daphné Bitchatch - C’est un
océan..............................................198
Diego Velázquez – dessin des «quevedos»
(binocles) pour le portrait Francisco
de Quevedo
..................................199
Francisco de Goya - Sorcières ( Linda
maestra ! / Jolie maîtresse
!)...........202 Joaquín Torres
García - Christ
.............................................................208
Pierre Pinoncelli - Le divin
enfant..................................................................218
Jean Arp - dessin
...........................................................................224
Marc-Henri Arfeux - Enfant
................................................................226
Christophe Corp – Thénardiers
.................................233
Christophe Corp –
Enfance......................................................236
Gustavo Vega – Elle, Dieu inaccessible
....................................................240
Pascal Nyiri-Brevard - Dada de coeur
.....................................................250
Man Ray - Marcel Duchamp derrière la
glissière
.............................253 Saïd
Sayagh – Maison
(idéogramme)..............................................262
Jean Arp -
dessin......................................................................264
Francis Picabia - Machines tournez vite
...................................278
Peter Tjebbes - Idéogramme
............................................................281
Peter Tjebbes - Idéogramme
......................................................283
Peter Tjebbes - Idéogramme
....................................................285
Peter Tjebbes - Idéogramme
..................................................288
Joan Miró - Ubu
Roi..........................................304
DaDa au grand air - Der Sängerkrieg in
Tirol - DaDa n° 8 (1921) .....306
Henri Yéru -
dessin..........................................................307
Gustavo Vega - Kurt
Schwitters....................................320
Hugo Ball - Karawane (1917)
........................................326
Philippe Jaminet - Anémographies
.....................................344
Philippe Jaminet - Anémographies
..............................................345
Francisco Caldéron – La victoire de
Vachosthrace .................348
Pierre Pinoncelli – Shoes or not shoes
?.........................................354
Marc-Henri Arfeux - Matou, incidemment
.............................................357
Guillemette de Grissac- Rrose Sélavy
..........................................363
Tristan Tzara -
Collage.....................................................................364
Julien Blaine - Autoportrait
Médrano................................................366
Julien Blaine -
Angoisse........................................................367
Julien Blaine - Portrait du singe
démasqué
.............................368
Julien Blaine -
Autoportrait..........................................................369
Christophe Corp -
Bleu-sphère...............................................382
Christophe Corp - Enveloppe au petit
dada
.......................................386
Pierre Pinoncelli – Hommage à Salvador
Dalí ................................388
Couverture de la revue dadaïste
new-yorkaise The Blind Man
...........395 Jean-Pierre Petit –
L’homme au grand coeur déchiré (détail)
............401 Jean-Pierre Petit –
L’homme au grand coeur
déchiré...................404
Christophe Corp - Petite ménagerie
mentale à l’encre
rouge...............406 Saïd Sayagh –
«Va !» ou «Va vers toi ! »
(calligraphie) .................416
Christophe Corp - Le grand chien en
pleurs et le petit singe rouge.......420
Marcel Duchamp - Élevage de la poussière
........................434
Anne-Marie Jeanjean - DADAAAHHH !
.................................443
Pierre Pinoncelli – Marcel Duchamp est
un con................454 Francisco
Caldéron – Palais idéal
I.....................................456
Francisco Caldéron – Palais idéal II et
III
....................................469
Francisco Caldéron – Palais idéal IV
...............................470
Jean-Luc Parant– Petits chevaux à
roulettes pour Ferdinand
...................472 Serge Tardy –
Mygale des anciens combattants (Pierre
Pinoncelli)..........474 Le cancer de
la face (Pierre Pinoncelli)
................................474
Pierre Pinoncelli – Dis maman, y´a la
mer à Auschwitz?............482
Pierre Pinoncelli – Un doigt pour Ingrid
..............................482
Muriel Anssens – Attentat contre Malraux
- Nice 04.02.1969 ............482
Pierre Pinoncelli –
Personnages............................................485
Pierre Pinoncelli – Bonjour Monsieur
Courbet ! ou la véritable «Origine du
monde»....................................487
Pierre Pinoncelli – Liberté / Je pense
donc je
chie............................487
Pierre Pinoncelli – Hommage à Marcel
Duchamp.................................488
Francisco Caldéron – 2 Portraits DADA de
Pierre Pinoncelli ...........489
Francisco Caldéron – La naissance de
DADA selon Pinoncelli (atelier) .....489
Marie-Sol Parant – Corps à corps avec
l’âme (Livre d’artiste)
...............490 Pierre Pinoncelli
–
WANTED....................................................492
Francisco Caldéron– Le cosmonaute, le
père et le serpent-pelle d’Éric
Poulain.....................................................................494
Francisco Caldéron– Le serpent-pelle
d’Éric
Poulain..........................497
Saïd Sayagh – Hallahlà pas là
(Idéogramme de lèse-majesté
).............498 Christophe Corp -
Gentil monstre à l’oeil
cacodylate.......................................502
Thierry Lambert - L’homme oiseau (poème
de Marc-Henri Arfeux)..........504
Joan Miró - A toute épreuve (1958) livre
d’artiste avec Paul
Éluard..............510 Christophe
Corp - Deux
mamamoustiques....................................511
Francisco Caldéron – Apollon et son
bonnet d’Âne ..............519
Dadanonyme - Alerte
disparition........................................................520
Francisco Caldéron – Portrait à l’os à
moelle
................................522
Toutes les réalisations
typographiques sont l’oeuvre de
Christophe Corp, assisté
techniquement par Francisco Caldéron
et Eric Laffitte (AGL).
Si
vous n’êtes pas adhérent ou abonné et
que vous souhaitez recevoir ce numéro,
vous pouvez dès à présent le commander
en envoyant un chèque de 20 € (+5€ de
frais de port) à l’adresse suivante :
« Une anthologie, du Venezuela à
l’Équateur, des champs de bataille de la Grande Guerre au Chili, de l’Irlande
aux Cercles de la mort et de la vie, de l’enfance à nos jours…
Una antología, de
Venezuela a Ecuador, de la primera guerra mundial a Chile, de Irlanda a los
Círculos de muerte y de vida, desde la infancia hasta hoy…”
Commandes : Michel Cosem, 2 Allée des
Allobroges – 32770 Colomiers - 6,10 €
Rafael Courtoisie.
Montevideo. Poète, romancier et essayiste.
Il est l’un des écrivains latino-américains
les plus importants de sa génération. Universitaire et conférencier émérites, il
est Membre actifde l’Académie nationale des
Lettres de l’Uruguay et Membre correspondant de l’Académie royale d’Espagne.
Écrivain uruguayen de grands-parents
français, il est le digne héritier de poètes de France tels Lautréamont, Jules
Laforgue et Jules Supervielle, tous nés à Montevideo, dans ce pays situé sur le
Río de la Plata, en Amérique du Sud. Aventurier, il a vécu dans la forêt
amazonienne avec des communautés indiennes, au Mexique, dans le désert du Néguev
et aux Etats-Unis ; il a toujours associé son travail avec sa passion pour les
sports extrêmes – comme l’attestent ses nombreuses cicatrices – et l’amour de sa
vie : la poésie, pour laquelle il ne cache pas sa passion charnelle et
spirituelle.
Il a reçu de nombreux Prix, parmi lesquels
le Prix international de poésie José Lezama Lima (Cuba, 2013), le Prix national
de Littérature (2013), le Prix International Casa de América (Madrid, 2014).
L'association "Le Citron gare"vous annonce la publication de
son 9e recueil : "Seul le bleu reste" de Samaël
Steiner, avec des estampes
de
Judith Bordas (voir doc).
Les
recueils de Laurent Bouisset, Murielle Compère-Demarcy,Pierre Bastide, Fabrice Farre, Marlène Tissot et Thibault
Marthouret sont encore disponibles.
De plus,
vous trouverez ci-joint, pour partageet
votre information, des extraits
du numéro 67 de Traction-Brabant désormais disponibles sur le
Cloud d'Orange,
avec
des textesdeBasile Rouchin, Alain
Minighetti, Fabrice Marzuolo, Pierre Vella, Michel Talon, Jean
Pézennec, et de votre serviteur !
Notre confrère
Maxime VIVAS de Radio Moun Pais, nous
communique :
"Mon éditeur s’est demandé si
le chapitre de mon manuscrit consacré à France Télécom (voir
doc) n’allait pas nous valoir un procès .
Il m’a fallu argumenter et me
porter garant de mes informations et accusations.
En fait, c’est un procès contre
les dirigeants de France Télécom qui est d’actualité : le parquet
veut les traduire en correctionnelle pour “harcèlement moral”."
Sous ce titre, Maxime Vivas
nous propose un texte ramassé (72 pages) augmenté par
une préface de Paul Ariès et une postface de Viktor
Dedaj.
Pour nous parler des
affaires publiques, de répression et d’impunité, de
management, de violences et de suicides, l’auteur
(éclectique) convoque Jean-Michel Aphatie, Patrick
Balkany, Jean-Michel Baylet, Maïté Biraben, les Bonnets
rouges, Xavier Broseta (DRH d’air France), Warren
Buffet, Jérôme Cahuzac, Charlie Hebdo, Jean-François
Copé, Myram El Khomry, Stéphane le Foll, Jean-Paul
Galibert, Pierre Gattaz, Bernard Gensane, Claude Guéant,
Dom Helder Camara, François Hollande, Michel Husson,
Jean Jaurès, Alexandre de Juniac, Etienne de La Boétie,
Pierre Laurent, Jean-Yves Le Drian, Le Grand Soir, les
Le Pen, Didier Lombard (France Télécom), Emmanuel
Macron, Philippe Martinez, Karl Marx, Xavier Mathieu,
Jean-Luc Mélenchon, Stéphane Paoli, Plantu, Didier
Porte, Agnès Saal, Nicolas Sarkozy, Thomas Thévenoud,
Manuel Valls, Thierry Wolton, Zebda...
On compte dans notre pays, trois fois plus de morts par
suicides que par accidents de la circulation. On
enregistre un suicide d’agriculteur tous les deux jours.
Les
accidents du travail tuent plus de deux salariés par
jour ouvré.
Des docteurs Diafoirus
prétendent avoir inventé la pipette pour instiller le
poison du stress à doses milligrammées. Des cadres sont
formés à harceler, brimer,
mettre le salarié
en situation fautive. Un Français travaille
aujourd’hui plus de 6 semaines pour les actionnaires,
contre 2 semaines il y a 30 ans.
Quand les salariés d’Air France apprennent que 2 900
emplois seront supprimés, beaucoup ont déjà vu la vidéo
d’un colloque où leur Président, Alexandre de Juniac,
fait réfléchir des patrons sur l’âge souhaitable pour
entrer à l’usine (8, 12, 16 ans ?) et où il provoque
leur hilarité (celle de Pierre Gattaz en tête) en
révélant qu’au Qatar, les pilotes grévistes seraient en
prison.
L’auteur montre qu’il est
malvenu de qualifier les salariés d’Air France de «
voyous » (Valls) ou de « crétins » (Macron) :
« Inutile de
réinventer l’affiche de l’homme au couteau entre les
dents. Inutile, comme l’a fait Plantu dans un dessin (Le
Monde, 6 octobre 2015), de fustiger l’indifférence d’un
pilote (alcoolique) devant un DRH en guenilles, sanglant
et amputé, pendu à la queue d’un avion. S’il faut faire
de l’humour, on préfèrera celui de Didier Porte : « Avis
à tous les DRH de France : Désormais, à chaque nouvelle
annonce de plan social, une bite au cirage ! ».
La relative rudesse des
travailleurs est coincée entre la violence de
l’entreprise qui les pressure et celle des médias et de
la Justice qui, solidaires des décideurs, condamnent les
répliques hétérodoxes des salariés. Il y a, en effet,
trois violences successives (celle des travailleurs est
chronologiquement la deuxième) ainsi que l’expliquent
deux grandes consciences universelles citées dans le
livre.
L’économie de marché est
cruelle pour les salariés de Goodyear, Air France,
France Télécom, Continental, pour les paysans... Les
pouvoirs publics sont souvent des instruments de
perpétuation des injustices. Dès lors, il arrive que les
gens de peu, les pue-la-sueur, les sans-dents, les
obscurs, les sans-grades et même des cadres se
rebiffent, ce qui déclenche en retour un concert de
protestations effarées de la classe politico-médiatique
qui ressent toujours des indignations à géométrie
variable.
Lisons (extraits) :
« Le DRH d’Air France
grièvement blessé à son amour-propre
Le DRH, Xavier Broseta
a-t-il été frappé ? Non. Présenta-t-il des ecchymoses ?
Non. Un œil au beurre noir ? Non. Une égratignure à
faire soigner au mercurochrome ? Pas davantage. Un
quelconque traumatisme physique nécessitant un séjour
d’une heure à l’hôpital ? Que nenni ! [Tout juste] une
blessure à l’amour-propre qui lui vaudra sept jours
d’interruption de travail temporaire (excellent pour
appuyer une plainte). Sauf que nul ne l’a vu blessé
quand il escaladait gaillardement la grille, ni quand il
marchait derrière elle avec son acolyte, Pierre
Plissonnier, responsable de l’activité long courrier à
Air France, ni le lendemain quand, guéri des blessures
qu’il n’avait pas reçues, il assista au laïus courroucé
de Manuel Valls devant les médias.
Oui, il est physiquement
intact quand il franchit la grille pour se soustraire à
la bousculade pendant laquelle il a été protégé par des
vigiles et des syndicalistes. Lui que les représentants
des salariés ont connu plein de suffisance quand il se
trouvait en position de force devant des interlocuteurs
qui essayaient de sauver leurs emplois, lui, dans son
costume sombre, a connu la violence qu’il s’est infligée
à lui-même, celle de l’humiliation, l’humiliation de
fuir, de ne pas oser faire face, la honte de s’exposer
aux photographies et vidéos qui feront le tour de la
planète. Il n’a pas couru pour se soustraire aux coups,
il n’y en a pas eu et personne ne criait « A mort ! »,
mais « Démission ! […] La foule n’était pas armée, pas
même d’un bâton. Pas un pavé n’a été lancé contre le
DRH, pas même un gravillon, ni une tomate trop mûre ou
un œuf pourri ».
Valls
: « Je suis venu
ici à Air France parce qu’Air France est sous le choc et
quand Air France est sous le choc, c’est toute la France
qui est sous le choc... ».
En vérité, l’élite s’émeut
et s’effraie ; le peuple de France se rit
« En dehors des cercles
gouvernementaux, des beaux quartiers, des sièges des
médias, du MEDEF, du PS, la France rigole. Dans les
manifestations, elle brandit des chemises déchirées en
guise de pancartes, elle chante « Sans chemise, sans
pantalon » de Rika Zaraï et « Tomber la chemise » de
Zebda ».
Parce que le ridicule ne
tue pas, le DRH d’Air France est sorti indemne de
l’aventure. La seule incontestable victime est sa
chemise. Elle a vécu. Elle ne jouera plus jamais son
rôle. Ses gens de maison ne la reverront plus. Ils
devront en faire leur deuil. Elle était la meilleure
d’entre les chemises. Son cintre ne l’oubliera jamais.
Elle laisse dans le placard à habits un vide éternel. De
là où elle est, si elle nous regarde, qu’elle mesure
notre chagrin. Qu’elle nous pardonne de ne lui avoir pas
assez dit combien on l’aimait et de ne pas avoir su la
protéger de la violence exercée par une horde
chemisicide.
L’oraison faite, reprenons
conscience, relativisons : le 5 octobre 2015, c’est bien
une chemise qui a souffert de la colère du peuple. Une
chemise, c’est tout. C’est peu.
Des salariés sont cueillis par la police chez eux au
saut du lit parce qu’un DRH a été grièvement blessé à
son amour-propre. La France échappe de peu à un deuil
national pour une chemise déchirée. La classe
politico-médiatique impose l’Omerta sur des centaines
d’autres chemises, rouges du sang des ouvriers. Goodyear
signe des licenciements économiques et criminalise
l’action syndicale tandis que les médias enfument les
citoyens (deux exemples édifiants en sont donnés où deux
journalistes connus avancent deux informations aussi
précises que fausses pour réprouver les luttes ).
Et Maxime Vivas conclut en
posant ces questions :
« Faut-il
déchirer les chemises des DRH ? Que choisir : chemise ou
chômage ? Tissu ou linceul ? ».
"Je commence Basse langue de Christiane Veschambre. Je vais
vite comprendre qu’il s’agit d’un livre fort, qui touche des régions
très profondes, en lien avec la lecture et l’écriture."
Et c’est la force ici de l’ouvrage de Christiane Veschambre
que de manifester de l’intérieur, par son propre dispositif, que
les seules oeuvres mais aussi les seules lectures qui comptent
sont celles qui parviennent à faire un peu entendre, bien
au-delà des mots, fendant toute l’épaisseur de croûte qui lui
fait ordinairement barrière, cette basse langue qui forme
l’horizon vrai, vivant et à jamais indéterminable, de notre
condition… »
Auteure
Christiane Veschambre
Collection « singuliers pluriel » 142 pages, 14 x
20 cm / juin 2016 ISBN : 978-2-917751-68-8 / 18 euros
Présentation du livre Les livres nous arrivent
dans la force du surgissement, nous rendant étrangers au familier –
aussi bien en tant que lecteur qu’en tant qu’écrivain, et Christiane
Veschambre parle là de ce double point de vue. Ce sont eux qui lui
ont permis d’être à l’écoute de la « voix privée de langue, une voix
de grand-mère débile » dont elle est la « petite-fille lettrée », à
laquelle elle a tenté de donner ses « propres mots ». C’est de
cheminer avec eux, en eux, qu’elle cherche la langue « qui étrange,
qui étrangle », labasse langue.
Et c’est sur ce chemin qu’elle nous entraîne à ses côtés, revenant
sur quatre lectures, quatre rencontres, avec les œuvres d’Erri De
Luca, Robert Walser, Emily Dickinson, Gilles Deleuze, et, en guise
d’épilogue, avec Mrs Muir, le personnage du film de Mankiewicz.
Mais Christiane Veschambre nous fait emprunter en parallèle, tout au
long de Basse langue, ce qu’elle
appelle ses « traverses », plus intimes, qui creusent, fouillent
dans « l’imprononçable qui demande à être articulé », dans la langue
« grondante, souterraine ». Autant de petites proses qui semblent
cristalliser sa vie de femme, de femme écrivain, toujours veillant
cependant à « détacher le personnel du singulier », pour rejoindre
l’étrangère qui est en elle.
Vient de paraître aux Editions Alcyone (Collection Surya)
A l’ORDRE DE L’OUBLI
DE JEAN-LOUIS BERNARD
Edition à tirage limité, entièrement numéroté
Recueil orné d’une encre de Silvaine Arabo
Publication sur beau papier de Création, blanc subtil 120 gr. ; couverture : papier de Création, blanc
subtil, 250 gr.
En mai, les poètes sont en éveil. Contre
l'intégrisme et les extrémismes de tout poil, contre
la méfiance de l'autre et la désespérance, pour le
rêve en plein soleil et en pleine figure, lisez
cette 67ème lettre d'information. Vous y découvrirez
nos deux nouveaux recueils et tous nos rendez-vous
du mois !
Les éditions Corps Puce publient
chaque année plusieurs ouvrages collectifs à partir
de thèmes donnés.
C'est ainsi que "Voyage autour du monde (en 80 poèmes ?)"
convoque une quarantaine de poètes venus des quatre coins du monde.
Citons, parmi eux, Chantal Couliou, Françoise Coulmin, Constantin Kaïteris,
Jean-Pierre Parra, Jacqueline Held, Camille Aubaude, Claudine Bertrand, Patrick
Joquel, Jean-Claude Touzeil, Anne-Lise Blanchard, Alain Helissen...
Voyage
autour du monde (en 80 poèmes?) : 160
pages;
14,00 €
Quelques exemplaires sont disponibles à
mon adresse . Il faut rajouter les frais de port, soit 2,72 €
par volume.(chèque à mon ordre, à adresser à (veuillez
noter ma nouvelle adresse)
: Alain Helissen, chez Françoise Bonnel 16 allée de la Champagne 72540 Loué.
Exister est un écartèlement permanent.
Entre spleen et idéal pensait Baudelaire, mais
savoir vivre c’est savoir accepter sans se résigner,
savoir lâcher-prise sans lâcher la main de l’autre.
Renoncer au bonheur mirage, ces innombrables
projections du système sur l’écran de nos désirs
jusqu’au viol même de notre intégrité. Achète,
consomme, travaille encore pour acheter, consommer
sans poser de question et tu seras heureux. Pas
encore aujourd’hui, mais demain, oui c’est certain.
C’est prouvé par la science. Demain sera le grand
jour, demain tu seras riche, le héros de ta vie,
admiré, adulé, envié, car tu le mérites. Avec ce
qu’il faut de peur pour avoir besoin de se protéger
derrière des remparts d’achats sécurisants.
Il y a les belles choses, les
savoureuses et ce ne sont pas des choses, mais des
êtres et des sentiments, des émotions, des
sensations, des échanges, des partages, des
solitudes aussi, pleines et débordantes de vie.
Il y a les peurs oui, innombrables,
envahissantes, les mauvais pressentiments, les
ennuis à répétition, les injustices, les coups du
sort qui s’acharne et tout ce qu’il faudrait
comprendre pour transformer, se transformer soi sans
savoir s’il faut avancer ou reculer, s’il faut ci,
s’il faut ça…. La mécanique enrayée du mental.
L’envie de dormir.
L’argent reste le problème omniprésent,
omnipotent, un piège infâme, le plus toxique des
mirages, la plus cruelle des machettes. Cette peur
de manquer, de chuter encore plus bas, cette tache
sur soi qui s’agrandit et nous définit plus que
n’importe quoi d’autre : pauvre. C’est immonde
d’être défini par cette tache, tout le monde le
sait, mais rien ne change, une seule chose compte :
en avoir ou ne pas en avoir. Dans une société aussi
férocement individualiste que la nôtre, ce qui fait
lien c’est « en avoir », ce qui ouvre toutes les
portes, aussi vaines soient-elles, c’est « en avoir
beaucoup ».
Une seule planète, plusieurs mondes qui
ne se côtoient pas. L’un d’eux est en train de
dévorer tous les autres.
Je suis pauvre et nu,
mais je suis le chef de la nation. Nous ne voulons
pas de richesse mais nous tenons à instruire
correctement nos enfants. Les richesses ne nous
serviraient à rien. Nous ne pourrions pas les
emporter avec nous dans l’autre monde. Nous ne
voulons pas de richesses. Nous voulons la paix et
l’amour.
Villeneuve-sur-Lot 1945, vit et travaille à
Rambouillet. Peintre, sculpteur, nouvelliste et
poète, a participé à diverses expositions,
nationales et internationales ; publie dans de
nombreuses revues, papier et 'net' ; organise des
expositions, des ateliers ainsi que des soirées
poétiques ; en 2003 a publié un recueil de nouvelles
intitulé : Le quotidien des choses... Pour plus
d'informations voir site :
www.henri-cachau.fr
La femme
cependant, de sa bouche de fraise,
En se
tordant ainsi qu'un serpent sur la braise,
Et
pétrissant ses seins sur le fer de son busc,
Laissait
couler ces mots tout imprégnés de musc:
-" Moi,
j'ai la lèvre humide, et je sais la science
De
perdre au fond d'un lit l'antique conscience.
Je sèche
tous les pleurs sur mes seins triomphants,
Et fais
rire les vieux du rire des enfants.
Je
remplace, pour qui me voit nue et sans voiles,
La lune,
le soleil, le ciel et les étoiles !
Je suis,
mon cher savant, si docte aux voluptés,
Lorsque
j'étouffe un homme en mes bras redoutés,
Ou
lorsque j'abandonne aux morsures mon buste,
Timide
et libertine, et fragile et robuste,
Que sur
ces matelas qui se pâment d'émoi,
Les
anges impuissants se damneraient pour moi !
Baudelaire
SOLDE
pour Aimé Césaire
J’ai l’impression d’être ridicule
dans leurs
souliers
dans leurs
smoking
dans leur
plastron
dans leur
faux-col
dans leur
monocle
dans leur
melon
J’ai
l’impression d’être ridicule
avec mes
orteils qui ne sont pas faits
pour
transpirer du matin jusqu’au soir qui déshabille
avec l’emmaillotage qui
m’affaiblit les membres
et enlève à
mon corps sa beauté de cache-sexe
J’ai
l’impression d’être ridicule
avec mon cou
en cheminée d’usine
avec ces
maux de tête qui cessent
chaque fois
que je salue quelqu’un
J’ai
l’impression d’être ridicule
dans leurs
salons
dans leurs
manières
dans leurs
courbettes
dans leur
multiple besoin de singeries
J’ai
l’impression d’être ridicule
avec tout ce
qu’ils racontent
jusqu’à ce
qu’ils vous servent l’après-midi
un peu d’eau
chaude
et des
gâteaux enrhumés
J’ai l’impression d’être
ridicule
avec les
théories qu’ils assaisonnent
au goût de
leurs besoins
de leurs
passions
de leurs
instincts ouverts la nuit
en forme de
paillasson
J’ai
l’impression d’être ridicule
parmi eux
complice
parmi eux
souteneur
parmi eux
égorgeur
les mains
effroyablement rouges
du sang de
leur ci-vi-li-sa-tion
Léon-Gontran Damas, poète
guyanais, 1937
Ce poème est extrait de
Nouveaux Délits - Avril 2016 - ISSN :
1761-6530 - Dépôt légal : à
parution - Imprimée sur papier recyclé et diffusée
par l’Association Nouveaux Délits
Coupable responsablede tout
: Cathy Garcia Illustrateur
: Henri Cachau
Permettez-moi de
vous présenter mon dernier ouvrage et surtout le travail
de mes éditeurs Marie-Josée Christien et Louis Bertholom
qui portent haut la poésie dans cette terre de Bretagne
à la pointe de l'Europe.
Cet ouvrage
s'intitule "sèmes
semés", en voici un extrait :
les fleurs éclosent la nuit
tombées des étoiles /
comme elles la beauté naît
du matin / printemps
rouge-gorgé (sortir du
monochrome) herbes en
marche et frémissements
d'écrire / ce pays est
mien en traduire les sangs
***** le printemps a
coupé les cheveux des filles / les
garçons n'ont rien vu du
printemps et de ses
cheveux / la saison
commence à se dégager la
nuque / d'une telle douceur
recueillir le
sentiment des pierres et
des jonquilles / le
printemps s'est allongé sur
les pelouses me
viennent des mots aux pieds
nus / les offrir en
instants de peau
*****
qu'emporte avec lui le
geste du semeur ? N'y a-t-il
pas un peu de lui projeté
dans la terre ? Quelle
langue invente-t-il pour
parler à la terre ? Et de
quel désir cette terre
attend-elle cet ensemencement ?
Et de quelle jalousie le
vent essaie-t-il de l'en détourner ?
Association «Livre d'artiste et art contemporain» ISSN:
22700404 160 pages
Ligne éditoriale
Suivant une ligne de recherche élaborée depuis trois ans, le
«Laboratoire du livre d’artiste» (au sein de l'association «Livre
d'artiste et art contemporain (LAAC)» étudie le phénomène du livre
de création d’aujourd’hui en l’examinant dans son contexte
historique. Ainsi, notre revue Ligature consacre son numéro
8 à l’expérience commencée il y a plus qu’un siècle par Stéphane
Mallarmé sur le livre en tant qu’objet d’art sur le plan
intellectuel, spirituel et esthétique. Nous faisons le lien entre
l’époque de Mallarmé et la pratique du livre d’artiste au début du
XXIe siècle, nous intéressant en particulier au
cheminement du travail artistique et théorique sur Un
coup de dés jamais n’abolira le hasard.
Sommaire
- Ligne éditoriale - Avant-propos
(texte par Anna Samson)
Première rubrique: Théorie
- «Anne-Marie Christin. Un dernier Coup de dés…» (article
critique par Hélène Campaignolle-Catel)
Deuxième
rubrique: Historique
- «Stéphane Mallarmé, Un
Coup de dés…» (essai bibliographique par Thérèse Dujardin
«dossier des livres d'artiste sur Un coup de dés») -
«Odilon Redon: trois lithographies» (réflexions sur l’énigme de la
«plus belle édition du monde» par Marguerite Mendès-Ponty)
Troisième rubrique: Discours
- «Matrice
stérile peuplée de fantômes…» (texte critique par Arnold Wagner sur
le livre d’Ernest Fraenkel, Les Dessins trans-conscients de
Stéphane Mallarmé, 1960) - «A metrica …» (étude critique et
graphique par Giulio Varendi sur le livre de Mario Diacono: «A
metrica n’aboolira», 1968) - «Disperser l’acte vide…» (essai
critique par John Haunissen sur le livre de Marcel Broodthaers,
«Album/ Un coup de dés… Image», 1969)
Quatrième
rubrique: Projet
- «Le Hasard à l’infini» (un livre
d’artiste 2015-16, collection «Bauhaus-21», présentation par Anne
Arc, une composition concrète de Serge Camchinov).
Cinquième rubrique: Poésie inédite: XXIe siècle
- «La
Poésie à six faces»: poèmes de Jan H. Mysjkin, Jean-Pierre Crespel,
Anne Arc, Pierre Schroven, Felip Costaglioli, Marc Quagnebeur.
Infographie par Sergo Sabanadze, dessins de Nicolaus Werner
Ligature n°8 (quatrième année, novembre 2015)
Thème:
« Stéphane Mallarmé et
le livre d’artiste »
Suivant une ligne de
recherche élaborée depuis trois ans, le « Laboratoire du livre
d’artiste » étudie le phénomène du livre de création d’aujourd’hui
en l’examinant dans son contexte historique. Ainsi, notre revue
Ligature consacre son numéro 8 à l’expérience menée il y a un siècle
par Stéphane Mallarmé avec le livre comme objet d’art au plan
intellectuel, spirituel et esthétique.
Le premier axe de
recherche dans le n°8 de la revue suit la thématique de la
« poétique du blanc » chez Stéphane Mallarmé évoquée par Anne-Marie
Christin, notamment dans l’article « De l’image au texte :
l’expérience du Coup de dés » (cf. : Poétique du blanc,
éd. Vrin, 2009, p.141). Nous nous intéressons à l’élaboration d’un
dossier génétique du livre de Stéphane Mallarmé Un coup de dés
jamais n’abolira le hasard (schématisation des manuscrits et
des éditions). Le prolongement du travail d’abstraction – celui de
Stéphane Mallarmé par rapport au texte – est aussi l’objet de
réflexion critique, mais déjà sur les expériences visuelles
post-mallarméennes (avant Marcel Broodthaers), notamment les
ouvrages sur le Coup de dés par Ernest Fraenkel (1960), et
par Mario Diacono (1968).
Le second axe explore le principe
du livre comme « instrument spirituel ». Quel est l’héritage des
archétypes dans les livres d’artistes d’aujourd’hui ? Cf. p.ex. la
pensée de Jacques Derrida : « Les livres sont toujours des livres de
vie (l’archétype en serait le Livre de la Vie tenu
par le Dieu des Juifs) ou de survie (les archétypes en
seraient les Livres des Morts tenus par les Égyptiens. » (L’écriture
et la différence, Éditions du Seuil, 1967, p 116). La revue
s’adresse donc aux idées créatives des acteurs du livre
d’aujourd’hui (poètes et artistes), leur proposant à s’exprimer sur
la formule suivante : « le livre supprime le temps cendres » (cf. :
Stéphane Mallarmé, Notes en vue du Livre, in Œuvres
complètes, Gallimard, Pléiade, 1998, t.1, p. 563.
Ligature
» c'est la seule et première revue critique française
entièrement consacrée à la ... Le travail d'artistes
d'aujourd'hui comme Anne Arc,
Serge Chamchinov,
... de doctorat sur le livre d'artiste à l'université Paris-8
Vincennes-Saint-Denis.
(ce livre fera l'objet d'une émission
prochainement)
Une intime extériorité.
L’invitation à suivre son cœur apparaît aujourd’hui dans tous
les discours depuis le plus kitch jusqu’aux envolées sociales,
politiques et historiques. Elle s’était déployée, à l’époque de la
philosophie des Lumières, autour du projet d’une religion
universelle et sans texte, que les Encyclopédistes et les
philosophes, Diderot, Rousseau et Kant, appelèrent du nom de «
religion naturelle » ou « religion du cœur », et dont le judaïsme,
par son foisonnement littéraire, était décrit comme l’anti-modèle.
Étrangement, nous rencontrons, pour notre temps, Heidegger qui
affirme, comme les Lumières, que ce qui est stable et ferme en
l’homme est le cœur, identifié au sacré et plus ancien que les
dieux. Comment entendre ces résonances qui lient, au nom du cœur,
les Lumières et Heidegger ? C’est un long parcours à travers le
texte biblique qui pourrait nous éclairer. La Bible enseigne que
le cœur n’est pas bon, qu’il est malade et plein de détours. Et
qu’il doit être circoncis. Quelle est la signification de cette
étrange opération à laquelle Henri Meschonnic avait donné le nom
d’une « intime extériorité » ?
Monique Lise Cohen, docteur ès
lettres, a publié aux Éditions Orizons
: Récit des jours et veille du livre (2008 ) ; Le parchemin du
désir (2009 ) ; Emmanuel Lévinas et Henri Meschonnic, Résonances
prophétiques (2011 ) ; Etty Hillesum, une lecture juive (2013 ) ;
La circoncision en question (2014 ) ; Une âme juive, Méditations
autour d’Eaux dérobées de Daniel Cohen (2014).
Orizons 13, rue de l’ École Polytechnique 75005
Paris 32 €
Mars aime la poésie ! Six
nouveaux livres en huit
langues, du coréen à
l'islandais en passant par
le polonais ou le slovaque
et plus de cinquante
rendez-vous pour fêter
ensemble le Printemps des
Poètes, voilà ce que vous
découvrirez dans cette 65ème
lettre d'informations.
Si vous ne parvenez pas à
lire cette lettre, cliquez
ici.
Sur le thème de "l'herbe"
proposé par Véronique Arnault à travers une série de
monotypes,HERBESse
compose de 6 livrets numérotés de 1/6 à 6/6 et signés
par ses créateurs.
Les monotypes sont
présentés sous forme de détails de petits formats collés
sur un papier Canson de 224 gm² selon des dispositions
variables d'un exemplaire à l'autre.
Chacun des 6 livrets
constitue un exemplaire unique comportant texte et
peintures inédites.
Format livret fermé : 16
x 24 cm
Format livret ouvert : 16
x 32 cm
Deux livrets sont
proposés à la vente par Alain Helissen. Il s'agit des
exemplaires numérotés 2/6 et 6/6. Leur prix de vente est
de20
euros, port offert sauf pour l'étranger (me
consulter le cas échéant).
Réservationpréalable
à toute commande :
alain.helissen@live.fr
Les exemplaires N°1/6,
4/6 et 5/6 sont disponibles chez Véronique Arnault :
atelier.esquisse@sfr.fr
Bris de vers et éclats d'obus : découvrez, en lisant cette 64 ème lettre d'information, le nouveau roman de la collection Sur le fil dans lequel Raphaël Jerusalmy nous emmène il y a 100 ans aux côtés d'Apollinaire dans une tranchée ; l'anthologie du 18ème Printemps des Poètes et nos rendez-vous du mois.
Si vous ne parvenez pas à lire cette lettre, cliquez
ici.
Fruit d'une nouvelle
collaboration entreGeneviève
GuiguetetAlainHelissen,Pièces
Jointes prend
la forme originale de trapèzes entrecroisés, présentés en
dégradé.
Geneviève Guiguet, à qui on
doit cet agencement, livre ici cinq collages réalisés à partir
de papiers rares et enrichis d'interventions à la plume. Le
texte d'Alain Helissen vient "commenter" poétiquement ce qu'il
nomme des "pièces jointes".
format : 17 x 19,5 cm
12 pages, papier aquarelle
Reliure ficelle rouge
Il existe 2 exemplaires de
"Pièces jointes", légèrement différents, numérotés 1/2 et 2/2 et
signés.
Jean-Pierre Lesieur,
poète et revuiste confirmé, n’a pas le temps de s’amuser. Il laisse ce soin à sa
muse,
et publie « Ma
Muse s’Amuse »,bilan
prodigieux de ses extrapolades versificatrices qui caractérisent son esprit
créateur.
C’est d’abord le souffle qui traverse ces textes et emporte le lecteur. Un
souffle lié au fabulatoire de la réalité, car chaque poème se développe au
rythme d’un inventaire à la Prévert où les mots bousculent l’esprit et le
poussent à l’invention des mots. Cette spirale poétique, partie de terre, de la
vie concrète, se développe en tourbillonnant au son des fantasmes et de la belle
musique des syllabes qui enivre un peu:
« Muse muse muse ça perd l’épaulette de
paupiettes Autant en emporte le temps Des amusements de Paulhan Autant en
emporte le vent.
Muse muse muse Saperlipopette de lopette
Gare aux engoulevents Du carré des feuillants Dans les grands coups devant... »
Qu’il utilise le lyrisme ,la syncope, le
vers libre, la forme dialoguée, strophée, le poète passe d’un registre à
l’autre, et le lecteur ne s’ennuie pas. Sorte d’homme-orchestre Lesieur mène son
texte tambour battant et emporte le morceau. Car il en faut de l’emportement, du
tourbillon, sous la plume, pour évoquer efficacement la vie fertile de toute
expérience, sans tomber dans la déprime ou le mélo. Expérience que Lesieur
transcende en parodiant le mythe: muse vénale, muse marchandisée, ou muse aux
fourneaux... Rien ne vaut pourtant la muse déniaisée qui, en nuisette, « vient
juste de perdre son pucelage de mots », mais sans jamais pouvoir la posséder !
C’est l’angoisse du poète, que Lesieur dilue de dérision, d’ironie et d’humour,
car l’humain doit toujours vaincre:
« Parfois sa muse se mettait en galipettes
Et lui disait tout de go rattrape-moi Bel éphèbe des mots sans sens mais beaux
Rattrape moi si tu le peux chiche.
Il courait à perdre l’haleine des images
Il courait aussi vite qu’il l’avait écrit
Et ne parvenait jamais à rejoindre la
belle... »
Cœur battant à deux ailes, prenant son vol
dans les libres espaces de la parole écrite, Jean - Pierre Lesieur nous donne
ici une écriture sans tabou, et surtout sans pensée unique ni langue de bois, ce
qui fait du bien par où ça dépasse .
Ce roman historique
retrace la vie tumultueuse de Peire Vidal,
considéré comme l’un des troubadours les plus
illustres du XIIIème siècle. Fils d’un artisan
toulousain, il apprend son art au château des
comtes de Toulouse auprès de son mentor Maître
Guiraud, avec d’autres illustres ménestrels de
son temps. Une fois sa formation achevée, le
jeune homme partira sur les routes de
l’Occitanie, et bien au-delà, pour satisfaire
son désir insatiable de découverte et
d’aventure...
Même quand je travaillais dans le spectacle, je n’aimais déjà pas les
répétitions. Je préférais le moment vrai et unique du spectacle lui-même,
car dans le théâtre de rue, chaque représentation est toujours unique,
remplie d’imprévus, d’inattendu. On n’y est pas à l’abri de la pluie, du
vent, de toutes sortes d’obstacles et surprises et surtout pas séparé d’un
public par une scène, ou pire encore, par une fosse. On est avec et dans le
public, parmi les gens qui font et défont le spectacle, tout autant que
nous-mêmes. L’idée même d’un public disparaît dans
un échange interactif et vivant, une grande fête commune. C’est ça que
j’aimais dans le théâtre de rue, le véritable théâtre de rue. Ce moment vrai
qui nous mettait en danger. Et je continue à préférer le spontané,
l’imprévu, le non-préconçu, et plus encore quand il s’agit de fêtes ou de
belles déclarations. Faire un vœu, oui, pourquoi pas ! Parce qu’il nous
vient à la bouche comme une source jaillissante ou parce que l’étoile
filante… Si j‘avais un vœu à faire là maintenant, au moment précis où
j’écris cet édito, ce serait : « délivrons-nous de nos certitudes ! ». On
étouffe sous les certitudes, on en perd tout contact sensoriel avec la vie,
toute capacité de penser de façon inédite et donc libre. Mes certitudes, vos
certitudes, leurs certitudes. Les certitudes sont aussi nombreuses que les
individus susceptibles de vous les asséner, même les certitudes d’un groupe
sont en réalité un assemblage de certitudes uniques, chacune attachée à un
seul individu. C’est comme les patates, les ensembles qu’on nous faisait
faire à la maternelle. Alors oui, pour y voir plus clair, il y a des
certitudes qu’on peut mettre dans une même patate, puis les patates
empiètent sur d’autres patates, ce qui forme des espaces inter-patates, qui
eux-mêmes empiètent les uns sur les autres, et au final on a de nouveau un
grand bordel auquel on ne comprend rien du tout. Alors ouvrons toutes ces
patates et délivrons-nous des certitudes ! Voilà, c’est mon vœu instantané
et il a disparu aussi vite qu’il a été formulé. Les patates mathématiques ne
sont rien d‘autres que des bulles qui nous éclatent au nez. Certaines sont
très belles, tout dépend de comment elles prennent la lumière. Et voilà :
tout dépend de comment on prend la lumière.
CG
Cet
homme est comme une forêt, il se croit tout obscur,
Un copieux
Délit de poésie pour bien démarrer l’année :
● Lou Raoul, avec un extrait d’arrache
moi fort la nuit
● Mokhtar El Amraoui (un
grand salut à la Tunisie)
● Julien Boutreux
● Jean-Claude Goiri avec des
Copeaux (contre la barbarie)
● Denis Wetterwald
● Sammy Sapin
● Tom Buron, avec entre autre des extraits d’un
journal éthylo-poétique
Que des plats de résistance !
Le tout relevé d’un goûteux
mélange de Délits d’(in)citations.
Pour dessert, une
Résonance:
Les maîtres du printemps
d’Isabelle Stibbe, Serge Safran, août 2015.
Vous trouverez lebulletin de complicité tapi à la sortie, mais il ne mord pas,
c’est à vous de le saisir à belles dents pour l’offrir à qui vous voudrez.
Illustratrice : Ana Minski
Ana Minski a d'abord découvert la bohème par la littérature avant de
vagabonder sous les ponts parisiens. Elle a tenté d'être libraire,
documentaliste, archéologue, mais l'errance est son dada. Elle a publié
quelques nouvelles chez Les Artistes
Fous Associés et La lucarne des
écrivains, ainsi que des poèmes dans les revues
Les corrosifs,
Le capital des mots,
Les tas de mots et
Créatures. Elle peint également
depuis quatre ans :
http://mitaghoulier.blogspot.fr/
Le bonheur est
une petite chose que l’on grignote, assis par terre, au soleil.
Jean Giraudoux
Le poète est un
artiste
Comme on pourrait
dire d’une façon assez réductrice que le sculpteur est l’artiste de la
forme, le peintre celui des couleurs, le musicien celui des rythmes, le
poète est l’artiste du langage. Mais de même que la couleur n’est pas
enfermée dans un tableau, la poésie n’est pas enfermée dans un livre.
Il y a deux voies
dans l’art, deux voies qui peuvent converger et souvent pour le meilleur:
une voie artisane, technicienne, qui vise une certaine perfection dans la
répétition du geste, une amélioration de la technique et une voie plus
intuitive, plus chamanique, quand l’artiste devient une sorte de capteur.
Lui-même ne sait pas trop ce qu’il capte, mais il tente de le retranscrire
en formes, couleurs, sons ou langage, ou tout à la fois. L’artiste est un
médium – un moyen – d’entrer en résonance avec l’Universel. Tous les
peuples, toutes les cultures sont entrées en résonance avec l’Univers à
travers leur créativité, bien avant même que n’intervienne le concept d’art
ou d’artiste. Tous ont confectionné de leurs mains de beaux et parfois
étranges objets, pas pour les exposer mais pour les utiliser. Cette beauté
et cette étrangeté, c’est ce qu’on pourrait appeler l’âme des objets. De
même, tous les peuples n’ont pas eu de littérature, mais tous ont une
poésie, comme l’avait très justement dit Victor Hugo.
La poésie est un
art holistique, elle est toute à la fois musique, peinture, sculpture, son
matériau ce sont les mots, dont elle utilise avant tout l’impact vibratoire,
le sens en est parfois pulvérisé pour devenir essence. La poésie est
vibration et exaltation de tout ce qui ne peut être expliqué par les mots,
mais seulement perçu et parfois percé par eux.
cg, 18 août 2015
VOIR BULLETIN COMPLICE
Nouveaux Délits- Janvier 2016 -ISSN : 1761-6530
Dépôt légal : à parution
-Imprimée sur
papier recyclé et diffusée par l’Association Nouveaux Délits
Les coups de coeur
Los còps de còr
de la médiathèque
de la mediatèca
Sélection
Seleccion
Quelques idées pour un Nadal musical et littéraire
Qualques idèas per un Nadal musical e literari
Pour enchanter vos soirées de fête et garnir un peu plus le
pied de votre sapin, nous vous proposons une seconde
sélection de nos coups de cœur : musicaux, poétiques et
littéraires. Une liste enrichie de vos propres idées de
cadeaux.
Per encantar las vòstras seradas de fèsta e mièlhs
garnir lo pè del vòstre sap, vos propausam una seconda
seleccion dels nòstres còps de còr : musicals, poetics e
literaris. Una lista enriquida de vòstras idèas per de
presents.
Occitanica vous propose également un ensemble de ressources
pour continuer de découvrir, rêver et célébrer Noël en
occitan durant la pause hivernale de la Mediatèca
occitana (du 19/12/15 au 03/01/15).
Toute l'équipe du CIRDÒC vous souhaite de bonnes fêtes.
Occitanica vos propausa tanben un ensemble de ressorsas per
contunhar de descobrir, somiar e celebrar Nadal en occitan
pendent la pausa nadalenca de la Mediatèca occitana (del
19/12/15 al 03/01/16).
Tota
la còla del CIRDÒC vos desira de bonas fèstas.
Présentés, comme pour
mon ouvrage "pensées", sous forme de cartes (format carte
postale, 11 x 15,5 cm)) imprimées sur papier canson 224g/m², ces
BONS, au nombre de 16, sont insérés dans une boîte réalisée par
mes soins avec un papier bristol de différentes couleurs (bleu,
rouge, noir, ivoire...).
Libre clin d'oeil aux "bons"
proposés par la société de consommation, "Carnet de bons" agite
un humour un rien provocateur. Il invite aussi ses lecteurs à
poursuivre en créant leurs propres "BONS".
L'édition originale de "Carnet
de BONS" comprend 10 exemplaires numérotés de 1/10 à 10/10 et
signés par l'auteur.
Une seconde édition est
envisageable, en cas d'épuisement
Hirondelles
vient de
paraître aux éditions
La Porte.
Ce livret est disponible contre la
somme de 3,80 euros.
Extrait :
« dès le matin les liserons bleus se
sont ouverts dit-elle
à votre petite présente-t-elle
s’accrochant au garde-corps
de la terrasse & c’est plus qu’une
plante grimpante
qui éclot l’écoutant c’est quoi qui
s’épanouit soudain
en toi te pénètre d’une sensation
comme dans un champ
près d’une haie d’une émotion offre
une voie d’accès
à quoi qui vous paraît accessible dès
qu’elle articule ça
les liserons bleus sont ouverts quand
elle à elle à toi
répète répète répète dans ta tête
t’appliquant à l’entendre
prêtant attention à ses paroles
perçant ce qui est fermé
où le jardin & l’existence s’ouvrent
autour des fleurs »
Pour commander ce livret, envoyez
votre règlement à :
La Porte
Yves Perrine
215 rue Moïse Bodhuin
02000 Laon
*
Encore disponibles, chez le même
éditeur, deux autres recueils de mézigue, Comme si de rien et
Du bout des yeux, qui forment une sorte de triptyque avec
Hirondelles.
Chacun de ces deux livrets est
disponible à la même adresse contre la somme de 3,80 euros.
*
Vous signaler aussi que Boîte
automatique du crâne, mon E-Book paru pour la première fois en 2009
chez Publie.net, vient de reparaître avec une nouvelle couverture.
Tout au long de mon parcours de
poète-écrivain, j'ai noté dans un petit carnet des pensées d'auteurs plus ou
moins célèbres mais aussi des pensées personnelles. Ce sont douze d'entre
elles que j'ai retenues pour fabriquer ce petit livre qui se présente comme
une boîte renfermant 12 cartes, soit une pensée par carte.
D'un format carte postale (10,5 x 15 cm), ces
cartes, toutes signées, peuvent aussi être utilisées séparément.
Les boîtes ont été fabriquées par mes soins,
avec un carton bristol de différentes couleurs (noir, ivoire etc...).Les
cartes ont été imprimées sur papier à grain Canson de 224 g/m².
Les photos de couverture, pour la plupart,
sont de Françoise Bonnel.
Chaque couverture est différente.
Le tirage de ce livre-boîte a été limité à 10
exemplaires, mais
une nouvelle édition de 10 exemplaires
supplémentaires
ØPrésentation du livre unique d’artiste « Désert », poème de Rémy
Durand avec 21 illustrations originales de Josette Digonnet (encre, aquarelle et
gravure), Aux Cahiers du Museur, collection « à côté », Alian Freixe éditeur
Cliquer sur « ajouter au panier » et
suivre les instructions
Ou cliquer à droite sur Durand dans la
liste des poètes publiés
Ou chez votre libraire
Une anthologie, du Venezuela à
l’Équateur, des champs de bataille de la Grande Guerre au Chili, de l’Irlande
aux Cercles de la mort et de la vie, de l’enfance à nos jours…
Una antología, de Venezuela a Ecuador,
de la primera guerra mundial a Chile, de Irlanda a los Círculos de muerte y de
vida, desde la infancia hasta hoy…
Ah, voyageur / ce n’est pas du
brouillard, / ni du silence, / ni de la mort, / qui voyage avec toi, / mais /
toi-même et tes multiples vies /
Ah, viajero, / no es niebla, / ni
silencio, / ni muerte, / lo que viaja contigo, / sino/ tú mismo con tus muchas
vidas.
LIVRE
D'ARTISTE / LIBRO DE ARTISTA / Rémy Durand- Josette Digonnet
Vient de Paraître
NUEVA PUBLICACIÓN
Aux Cahiers du Museur, collection « à côté »
LIVRE D’ARTISTE
LIBRO DE ARTISTA
Désert, poème de Rémy Durand
avec 21 illustrations originales de Josette Digonnet (encre,
aquarelle et gravure)
Alain Freixe, poète,
éditeur :
« J’ai ouvert une nouvelle collection de livres d’artistes aux Cahiers
du Museur : format un feuillet A3, Moulin du coq, grain torchon, « Le
Rouge » 325 g plié en deux. Tirage 21 exemplaires. Je l’ai intitulée
« À côté ».
« À côté » est un nom de pays. Celui du regard qui bondit du texte à
l’image à moins que ce ne soit l’inverse, contredisant la « belle
page » typographique ! Un regard qui comme le lièvre opérerait par
bond, histoire de toujours se jeter hors de la ligne droite, du chemin
bien tracé, du rang. Geste d’esquive certes mais aussi de saisie comme
au vol, saisie de nouveaux appuis pour un nouveau bond.
« Être du bond. N’être pas du festin. Son épilogue » disait Char. Être
du décalage, de la distorsion, de la disjonction, aussi léger, aussi
minime soit-il. Affaire de ruse. Être de tout ce qui effaçant les
traces ouvre une brèche qui intrigue, une meurtrière qui donne envie
d’aller y voir, se pencher et penser. Un peu.
« Pour moi, il faut dans les vers que tout soit à côté, pas comme chez
les gens. » – Anna Akhmatova, Les secrets du métier(Poésie/Gallimard) ».
Alain Freixe, poeta,
editor :
Presentación de la colección de libros de artistas : « Al
lado », colección de « Les Cahiers du Museur » (Niza - Francia).
«Inicié
una nueva colección de los « Cahiers du Museur », en cuartilla
de papel de acuarela de 325 gramos (Moulin du Coq ) doblado,
tamaño : A3 , tirada de 21 ejemplares. « Al lado » es como un pais. El
de la mirada que brota del texto hacia la imagen como no sea a la
inversa, en contra de la «bella pagina» tipógrafica.
Una mirada que actuaría como la liebre dando saltos para lanzarse
siempre fuera de la recta, fuera del camino bien trazado, fuera de
filas.
Por supuesto es gesto de regate pero tambien es para coger como al
vuelo nuevos puntos de apoyo para nuevo salto.
« Ser del salto. No ser del festin.
Ser epílogo » según el poeta René Char.
Ser de la desalíneación , de la torsion, de la disyunción, tan leve,
tan minima sea. Cuestión de astucia. Ser de cuanto borrando las
huellas abre una brecha que intriga, saetera que da ganas de ir más
allá para ver, para asomarse y pensar. Un poco. « En mi opinión,
hace falta que los versos estén al lado, no como en la gente » según
la poetisa Anna Akmatova ».
(traducción Marie-Josée Freixe)
Josette Digonnet :
Beaux-Arts de Toulon. Quelques expositions : Salon des Arts de
Marseille 1999 / Galerie « Les Crayons bleus » (Marseille) 2002 /
Galerie Thuillier (Paris) 2003 / Galerie Saint Louis (Toulon) 2004 /
Expo « au jardin » (La Garde) 2008 / Printemps des graveurs Villa
Tamaris (La Seyne) 2011 / Journée et Salon de l’estampe contemporaine
(Paris et Rueil –Malmaison 2012)
« Du poème à l'expression graphique : par les jeux de la couleur, des
rythmes, de la matière, s'approche-t-on de l'intime "d'espaces
intérieurs", traces de moments d'étonnement, de surprise, d'émotion,
qui ressurgissent alors sur la feuille de papier, en réponse à
l'écriture poétique ? »
Sur simple demande, Alain
Freixe peut vous envoyer le catalogue des Cahiers du Museur
Prix : 150 euros l’exemplaire, port inclus
Par chèque à l’ordre des personnes citées en contact.
Lorsque l'on évoque les noms des différents papiers de Beaux-arts
disponibles pour les artistes français, Moulin du Coq est assurément
l'une des marques les plus reconnues pour la qualité de ses papiers.
Rien d'étonnant : les papiers Moulin du Coq sont confectionnés avec le
plus grand soin par les maîtres-papetiers de Hahnemühle afin de
répondre aux attentes des artistes, professionnels et amateurs, les
plus exigeants. Moulin du Coq est littéralement la traduction de
Hahne-mühle !
Rémy Durand représentera Les Cahiers du Museur au Festival
international de poésie Ileana Espinel Cedeño (Guayaquil, Équateur -
novembre 2015), et dans les Alliances Françaises où il sera invité
pour des lectures.
Josette Digonnet, pour le poème Désert de Rémy Durand /
Les Cahiers du Museur, 10/21
Parution du "Livre
des fièvres" d'Augusto Rodriguez (Équateur)
VIENT DE PARAîTRE –
NUEVA PUBLICACIÓN
Aux éditions
Villa-Cisneros (Toulon – France)
AUGUSTO RODRIGUEZ :
LE LIVRE DES FIĖVRES
EL LIBRO DE LA
ENFERMEDAD - 2015
Édition bilingue,
traduit de l’espagnol (Équateur) par Rémy Durand
Augusto Rodriguez est l’un des jeunes
poètes équatoriens les plus prometteurs de sa génération.
Augusto Rodriguez es uno de los mas
prometedores jovenes poetas de su generacin
Co-édition avec l’Alliance Française de
Quito / Co-edición con la Alianza Francesa de Quito
ISBN 978-2-919209-06-4
Format 14,5 cm x 22 cm, 183 pages
20 € (frais de port inclus) – remise
de 10% aux Membres de l’Association Gangotena.
Pour la France : commandes à
adresser à : Association Gangotena – 4 rue Vincent Allègre – 83000 Toulon.
Chèque à l’ordre de : Association Gangotena.
En Équateur : Contact : Fanny,
Cristina, Lise, Alliance Française de Quito - Avenida Eloy Alfaro N32-468 y
Rusia. Tél. : 224 65 89 / 224 65 90
En hommage à un père aimé, je n’ai
jamais lu un tel chant d’amour où l’émotion, la révolte contre
l’inadmissible maladie et la mort jaillissent comme autant de cris
dans un champ de déréliction
Comentarios sobre la
poesía de Augusto Rodríguez
Commentaires sur la poésie d’Augusto
Rodriguez
Rafael Courtoisie
Montevideo, Uruguay
[este poemario] es
violencia pura y hermosa, cincelada como la piedra de una joya rara. Una
sinceridad brutal y precisa […] recorre estos poemas en prosa, esta suerte
de diario de la desesperación transmutada en metal nobilísimo, que enfrenta
el tema de la muerte para que sepamos la buena nueva de la vida. El lenguaje
de Augusto Rodríguez impone sus manos sobre el rostro de la verdad y, como
la mejor poesía, hace que resucite lo amado.
[ce recueil] est d’une pure et belle
violence, ciselée comme une pierre précieuse. Une sincérité brutale et
précise, […] parcourt ces poèmes en prose, cette sorte de journal intime de
la désespérance transmuée en très noble métal, qui affronte le thème de la
mort afin que sachions le bonheur de la vie. Le langage d’Augusto Rodríguez
impose les mains sur le visage de la vérité et, comme dans la meilleure
poésie, il vivifie l’amour.
Jorge Boccanera
Buenos Aires, Argentina
Barridas por los fogonazos de las
imágenes, las palabras que baraja en su despeñadero Augusto Rodríguez nunca
llegan a posarse en el suelo. Hay un tono encendido. Hay algo arrasador en
la secuencia de visiones, en el modo de enumerar, en esos sucesos que se
imbrican conformando el puzzle de una pesadilla: “El hombre es una cabeza
rota que se incendia por dentro y por fuera […] El hombre es una cabeza que
se incendia y que no puede apagar el infierno que lleva dentro […] La
palabra es un cuerpo enfermo que siempre expulsa frutas quemadas”. En la
nueva apuesta de Augusto Rodríguez, la voz habla desde el centro del alud
para hacer el relato del naufragio cotidiano. Hay vehemencia y lenguaje de
riesgo -elementos infrecuentes en la poesía de hoy- en esta poesía
cruzada por el relampagueo de las visiones.
Balayées par les éclairs des images,
les mots qu’Augusto Rodriguez brasse du haut de sa falaise n’atteignent
jamais terre. Le ton est enflammé. Il y a quelque chose de destructeur dans
la séquence de visions, dans la manière d’énumérer, dans ces événements qui
s’imbriquent pour créer le puzzle du cauchemar. « L’homme est une tête
brisée qui s’incendie au-dedans et au-dehors […] L’homme est une tête qui
prend feu et qui ne peut éteindre l’enfer qu’il porte en lui.[…] Le
mot est un corps malade qui expulse toujours des fruits brûlés ». Dans ce
nouveau pari d’Augusto Rodriguez, la voix parle du cœur de l’avalanche pour
faire le récit du naufrage quotidien. Il y a de la véhémence et de la prise
de risque – ceci est peu fréquent dans la poésie d’aujourd’hui ‒ dans cette
poésie traversée par les éclairs des visions.
Andrés Neuman
Granada, España
Augusto Rodríguez
escribe con rabia e ironiza con dolor. Dando otra vuelta de tuerca al
malditismo dirty, nutriéndose de un escepticismo no por radical menos
romántico, cada poema de este libro es una respiración ansiosa, un animal
contradictorio. Todo lo que hay de extrema venganza en ellos, lo hay también
de amor desolado, de emoción superviviente.
Augusto Rodríguez écrit avec rage et
ironise avec douleur. Il serre un plus encore l’écrou du dirty
maudit, il se nourrit d’un scepticisme qui n’est pas totalement radical car
il laisse place à un certain romantisme; chaque poème de ce recueil est une
respiration anxieuse, un animal contradictoire. L’extrême vengeance qui les
habite va de pair avec la désolation de l’amour, où survit l’émotion.
Dans cette 58ème lettre
d'information vous découvrirez
tous nos rendez-vous de l'été,
et des idées pour glisser les
poètes dans vos bagages. Ne
partez pas sans eux...et bel été
à tous !
Voir la version en ligne
Si vous ne parvenez pas à lire
cette lettre cliquez
ici, ici
et
ici.
Le Corps noir du soleil, de Amina
Saïd (poésie) (calligraphie de couverture de Hassan Massoudy) sélection
finale pour le Grand prix de poésie 2015 de la Société des Gens de Lettres.
La Femme de craie, de
Erik-Poulet-Reney (poésie) (calligraphies et préface de Carolyn Carlson,
traduction Jean-Pierre Siméon)
Navaja, Dauphine & accessoires, de
Jean-Claude Tardif (roman par nouvelles)
Vous
en trouverez les présentations en pièces jointes (pdf) voir doc1doc2doc3
Ensemble de poèmes du grand poète espagnol Garcia-Lorca, dans la traduction de
Michel Host
Pour
découvrir et / ou vous procurer ce trèsbeau
livre,
cliquez sur
le titre ci-dessus (en bleu)
Extrait et
Informations sous cette couverture :
RECUEIL TRADUIT DE
L'ESPAGNOL PAR MICHEL HOST ÉDITION BILINGUE MAI 2015 144 PAGES
ISBN : 978-2-37226-043-5
€
8.00
formats disponibles : epub, mobi, pdf
Les livres numériques
Recours au Poème éditeurs peuvent être lus par tout le monde, avec et sans
liseuse ou tablette. Un simple ordinateur suffit
LA CASADA INFIEL
Y que yo me la llevé al río
creyendo que era mozuela,
pero tenía marido.
Fue la noche de Santiago
y casi por compromiso.
Se apagaron los faroles
y se encendieron los grillos.
En las últimas esquinas
toqué sus pechos dormidos,
y se me abrieron de pronto
como ramos de jacinto.
El almidón de su enagua
me sonaba en el oído
como una pieza de seda
rasgada por diez cuchillos.
Sin luz de plata en sus copas
los árboles han crecido,
y un horizonte de perros
ladra muy lejos del río.
Pasadas las zarzamoras
los juncos y los espinos,
bajo su mata de pelos
hice un hoyo sobre el limo.
Yo me quité la corbata.
Ella se quitó el vestido.
Yo el cinturón con revólver.
Ella sus cuatro corpiños.
Ni nardos ni caracolas
tienen el cutis tan fino,
ni los cristales con luna
relumbran con ese brillo.
Sus muslos se me escapaban
como peces sorprendidos,
la mitad llenos de lumbre,
la mitad llenos de frío,
Aquella noche corrí
El mejor de los caminos,
Montado en potra de nácar
Sin bridas y sin estribos.
No quiero decir, por hombre,
las cosas que ella me dijo.
La luz del entendimiento
me hace ser muy comedido.
Sucia de besos y arena
yo me la llevé del río,
Con el aire se batían
las espadas de los lirios.
Me porté como quien soy.
Como un gitano legítimo.
Le regalé un costurero
Grande, de raso pajizo,
y no quise enamorarme,
porque teniendo marido
me dijo que era mozuela
cuando la llevaba al río.
*
LA FEMME
INFIDÈLE
Je l’emmenai à la rivière
croyant qu’elle était jeune fille,
alors qu’elle avait un mari.
Ce fut à la nuit de Saint-Jacques,
nous avions presque rendez-vous.
Les lumières se sont éteintes
Et s’allumèrent les grillons.
Là-bas, aux derniers coins de rues,
j’ai touché ses seins endormis,
qui pour moi s’ouvrirent soudain
comme des bouquets de jacinthes.
Et son jupon amidonné
crissait aigu à mon oreille
tout comme une pièce de soie
dilacérée par dix couteaux.
Sans lune d’argent à leurs cimes,
les arbres ont grandi encore,
et tout un horizon de chiens
aboie très loin de la rivière.
Une fois passés les ronciers,
les ajoncs et les épineux,
sous la touffe de ses cheveux
je fis un creux dans le limon.
Et puis j’enlevai ma cravate
et elle retira sa robe.
Moi, mon ceinturon-revolver,
puis elle ses quatre corsages.
Ni jacinthes ni coquillages
n’ont la peau aussi délicate,
ni sous la lune les cristaux
ne brillent avec cet éclat.
Sous moi ses cuisses s’esquivaient
comme des poissons apeurés,
une moitié remplies de feu,
une moitié remplies de froid.
Cette nuit-là j’ai galopé,
suivant le meilleur des chemins,
chevauchant pouliche de nacre
sans brides et sans étriers.
Je ne dirai, car je suis homme,
Les choses qu’elle me disait.
De l’entendement la lumière
m’impose grande retenue.
Souillée de baisers et de sable,
je l’éloignai de la rivière.
À l’air, au vent livrant combat,
les lys brandissaient leurs épées.
J’ai agi comme qui je suis,
comme un Gitan selon sa loi.
Je lui ai offert un ouvrage
à couture, en satin jonquille,
mais d’elle n’ai voulu m’éprendre,
car, tout en ayant un mari,
me dit qu’elle était jeune fille
quand la menais à la rivière.
Recours au
Poème éditeurs propose aussi deux formules très simples d’abonnement à ses
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Parution aux
éditions
Éresdes 5 titres 2015 de la collection de
poésie PO&PSY :
* Les oiseaux du petit fleuve,
de François Graveline, accompagné de papiers sculptés de Madé.
* Solstice, d'Elisabet
Jökulsdòttir, traduit de l'islandais par Catherine Eyjolfsson, et accompagné
de dessins de Krochka.
* La mémoire des branchies,
d'Eva-Maria Berg, traduit de l'allemand par Inge Kreser et Danièle Faugeras,
avec des photographies de Jacqueline Salmon.
* Dans un lieu commun j'ai fini par
te trouver, poésie, œuvre poétique complète de Paolo Universo, traduit
de l'italien par Danièle Faugeras et Pascale Janot, avec des dessins de Michèle
Iznardo (PO&PSY in extenso).
* Je suis ce que je vois. Notes sur
la peinture et le dessin 1975-2015, d'Alexandre Hollan (PO&PSY a
parte)
Voir les visuels des couvertures et une
brève présentation de chaque recueil.
Nous vous
écrivons pour une affaire
exceptionnelle. J’ai fait il y à 3 ans
un livre-disque qui s’appel « Les
comptines de la récré » pour les
éditions Bayard. Le groupe de musique
qui portait ce projet s’étant séparé à
la sortie du livre-disque, il n’ont pût
assurer sa promotion. Et moi, étant pris
par beaucoup de travaux et ne pouvant
compter sur le groupe, je n’y ai pas
travaillé n’on plus.
Résultat :
le livre s’est peu vendu et il va passer
au pilonnage bientôt.
Ci-joint la
lettre de l’édition, nous avons gagné un
petit délais.
Ce livre malgré
quelques défauts est exceptionnel a mon
sens, du point de vue de l’illustration
de la langue et de la littérature
française enfantine, vous pouvez lire la
préface ci-jointe.
Est-ce que
vous pourriez en acheter ou en faire
acheter, a ce prix si modeste, un
certains nombre? Je suis certains
qu’il faudra peu de temps (10 ans
maximum) pour que ce livre devienne une
référence dans la francophonie et un
objet recherché. Sachez que de nouveaux
groupes de musiques enfantines vont le
reprendre et l’illustrer dans les mois
qui viennent.
Voila.
Merci
beaucoup si ça vous intéresse vous
pouvez agir directement avec l’édition,
en spécifiant que c’est moi qui vous ai
prévenu., à bientôt Claude.
Vous trouverez ci-joint, pour information,
découverte, des
extraits du numéro 61 de
Traction-Brabant
désormais disponibles sur le Cloud d'Orange, et qui comprend les poèmes
ou textes courts deChloé
Charpentier, Théophile Coinchelin, René Bourdet, Fabrice Marzuolo,
Basile Rouchin, Xavier Le Floch, Delphine Gest, Antonella Aynil
Porcelluzzi et P.M.
Si les liens ne fonctionnent pas
directement, vous pouvez les copier coller.
Vous
trouverez également ci-dessous, quatre liens
qui vous permettront d'aller faire un tour sur le blog de
Traction-brabant, des Editions Le Citron Gare (Les
recueils de Pierre Bastide, Fabrice Farre et
Thibault Marthouret sont toujours disponibles), ainsi
que celui de mes chroniques poétiques :
Quand les poètes marchent sur le fil de l'Histoire, ils deviennent des
héros de romans. Vous découvrirez dans cette 56ème lettre d'information
notre nouvelle collection qui mêle la fiction et la poésie, aux côtés de
Paul Éluard et Max Jacob, ainsi que tous nos événements de mai. Bonne
lecture !
Si vous ne parvenez pas à lire cette lettre cliquez
ici,
ici et
ici.
est un « récit en vers adressé à un fantôme ».
Composé comme un chant, c’est un manège qui tourne, tourne,
et les figures défilent, passent, reviennent, disparaissent à nouveau pour ressurgir encore.
C’est une ritournelle, le chant d’un enfant qui, concentré sur son jeu,
accompagne le mouvement de ses mains en s’amusant avec les mots et les sons...
Écrit en français, Asinus in fabula est le premier recueil d'un jeune poète italien,
Pour découvrir et / ou vous procurer ce beau livre,
cliquez sur le titre ci-dessusExtrait et informations sous cette couverture :
RAYMOND FARINA
Anthologie de poèmes (1979-2006)
avril 2015
165 pages
ISBN : 978-2-37226-034-3
€ 7.00
formats disponibles :
epub, mobi, pdf
Les livres Recours au Poème éditeurs peuvent être lus par tout le monde, avec et sans liseuse ou tablette. Un simple ordinateur suffit.
LA PRISON DU CIEL
*
N'être pas même
trace de sa pensée
− ce désespoir d'avoir
dépensé son dernier nuage −
Seulement
le sujet d'une biographie
entre fable & aveu
cherchant un verbe de passage
une occasion d'appareiller
pour aller fonder l'Acropole
de quelques volées de vocables
& d'oiseaux mangeurs de soleils
*
Naître en prenant le temps l'espace
comme on prend un train pour ailleurs
pour des vergers comme des pages
d'abeilles butinant le blanc
quand l'allégresse des enfants
surgit de la légende fraîche
du linge qui gifle le vent
*
Le sens de quel effacement
Le sens pensé par effraction
de quelques mots surpris
d'un silence peut-être
Attendre dans ces odeurs
qu'embrouillent les papillons
tournant autour d'une mort
qu'on ne veut pas s'avouer
Puis retrouver l'émoi
des soleils réciproques
& retourner les pierres
débourber de sa nuit
avec l'aube des mains
le peuple des cloportes
*
Cette ville insensée
Le cérémonial des passants
au néant de ce non-soleil
Et pour n'être pas rien
pour ne pas m'effacer
ces mots de mes deux langues
gardés tout près de l'âme
Être enfin libéré
de ce pays pris dans décembre
Frêle idole déambuler
dans la fraîcheur veinée de voix
mettant la vie en feuilleton
Craindre encore
la prison du ciel
*
Quelqu'un
comme une maison vide
une solitude
où se perdrait sans doute
le monde
ce qu'il reste de mots usés
jusqu'au cœur
d'inachever l'enfance
Raymond Farina est né en 1940 à Alger. Il a vécu dans différentes régions de France – notamment en Bretagne, en Lorraine et en Provence −, ainsi qu’au Maroc et en Centrafrique Après ses études supérieures à l’Université de Nancy, il a enseigné la philosophie en France, au Maroc et à la Réunion où il réside depuis 1991 avec sa famille. Il a publié une dizaine de recueils et collaboré à de nombreuses revues françaises et étrangères Il a également traduit des poètes comme Wallace Stevens, Theodore Roethke, Vittorio Sereni, Margherita Guidacci, Denise Levertov. Il a traduit récemment un choix de poèmes de Linda Pastan, publié, sous le titre de Une semaine en avrilpar Recours au Poème éditeurs.
Mars, et ses perce-neige, primevères, jonquilles, a également vu la floraison du dernier Décharge (n° 165) : si vous ne l'avez pas reçu, vous pouvez à juste titre vous faire du mouron, mettre votre facteur à la question ou vérifier que vous êtes toujours abonné (Mais non, il n'est pas trop tard ! Voir le post-scriptum de cette lettre )
Sans doute avons-nous marqué la disparition de Tomas Tranströmer ; mais nous avons plus encore été sensibles à la disparition de ce compagnon de route que fut Michel-François Lavaur. Les articles sur l'un et sur l'autre sont encore pour l'heure à la Une de notre Magazine numérique :
www.dechargelarevue.com
Et l'hommage que sur son
blog Yves Artufel adresse à la revue Traces, une sorte de grande sœur pour Gros Textes, me paraît bien venu : Nous partagions le caractère résolument artisanal où l'on privilégie la colle et la paire de ciseaux, le dessin appliqué au rotring qu'on cale le plus droit possible l'assemblage d’une feuille après l'autre en tournant autour d'une table. Comme Michel-François Lavaur il y a de fortes chances pour que je parte sans avoir su me servir de photoshop.
Au cours de ce mois de mars, des noms nouveaux sont apparus, qui ont fait notre actualité, comme Denis Heudré et son Bleu naufrage, d'abord repéré dans l'I.D n°
552, puis comme lauréat du 1er prix Paul Quéré, Géraldine Serbourdin, touchée elle aussi par la tragédie de Lampédusa (I.D n° 554), et Jean-Luc Coudray (I.D n°
547).
Des confirmations également, Anna Jouy fait des étincelles avec ses deux poèmes proposés dans l'I.D n°
550,
Danielle Fournier, carrément plébiscitée par les lecteurs du blog, Jean-Pierre Thuillat et Jean-Pierre Chambon, plus récemment le toujours étonnant Thomas Vinau accompagnant les masques de patates de René Lovy. On consultera la page des Itinéraires de Délestage (les
I.D) pour retrouver ces articles.
Beaucoup d'attention à la question du compte d'auteur, à propos des éditions de l'Harmattan. Constatons cependant qu'il semble que la question ne fasse polémique, il est vrai que nous sommes loin désormais des arnaques méthodiquement organisées jadis par les industriels du compte d'auteur, Pensée Universelle et consorts. Consulter les Premiers témoignages des auteurs, après avoir relu l'article de Jacmo :
le compte d'auteur va mal, merci.
Et c'est avril, et sa
Revue du mois : Les Hommes sans Épaules n° 39, - avril qui verra la sortie de nos deux premiers Polders 2015, annoncée pour le 15 du mois : le nom du premier élu a déjà été divulgué, avez-vous remarqué ? (Lire en repérage :
Un monde à aimer). Quel sera le second ?
P.S : Oui, il est encore temps de s'abonner - ou de se réabonner à Décharge comme à la collection Polder. Et pour ceux que gonfle de mettre en chèque dans une enveloppe, il est possible d'utiliser le paiement Paypal. Si !
Comme sa couverture l'indique, le numéro 75 de la revue belge « Traversées » (14,5 cms X 21), animée par Marie-Line Schneider, Nadine Doyen, Patrice Breno, Paul Mathieu, Serge Maisonnier, Véronique Daine, comprend un dossier spécial réalisé par David Colling et consacré aux haïkus (et à ses variantes).
Avec des textes de Dominique Chipot, Jean Antonini, Coralie Berhault-Creuzet, Eliane Bidermann, Daniel Birnbaum, Marc Bonetto, Dominique Borée, Kevin Broda, Tom Buron, Claudie Caratini, Jean-Louis Chatrain, Emilien Chesnot, David Collling, Jean-Pierre Crespel, Jean-Christophe Cros, Hélène Duc, Jean-Marie Fleurot, Damien Gabriels, Jean-Paul Gavard-Perret, Patrick Gillet, Michèle Grabot, Eric Haour, Pascale Henry, Vincent Hoarau, Marie-Noëlle Hopital, Liette Janelle, Lavana Krey, Renaud Lejeune, Olivier Le Lohé, Nicolas Lemarin, Marilyse Leroux, Gérard Leysieux, Pierre-Olivier Lombarteix, Francine Minguez, Martine Morillon-Carreau, Eléonore Nicolay, Lydia Padellec, Brigitte Pellat, Minh-Triét Pham, Jarnac Planty, Christiane Ranieri, Daniel Salles, Louise Vachon, Nathalie Wargnies, Isabelle Ypsilantis, Murielle Compère-Demarcy.
Les autres auteurs (de poèmes et de nouvelles) publiés dans ce numéro 75 sont : Mathieu Baumier, Juliette Bouly, Marie-Claude Bourjon, Evelyne Charasse, Eric Chassefière, Miguel Coelho, Marie-Josée Desvignes, Laurent Dumortier, Michel Dunand, Gwen Garnier-Duguy, Gautuier Hanna, Eugène Gidali, Christophe Gills, jean-Claude Goiri, Bernard Grasset, Francis Hardy, Martha Izsak, Léon Laffut, Michèle Laveaux, Mireille Le Liboux, Claude Luezior, Jean-Pierre Parra, José Pinto de Sà, Sarah-Yeelen Purnelle, Nathalie Rochard, Harry Spizlmann.
Et le mot de la fin de Patrice Breno.
Cette fois-ci, je citerai un poème de Michèle Leveaux : « mais je dis que tu regardes peut-être l’étoile de verre bleu / que je t’ai donnée / qui me venait de marie / et que, toi aussi, parfois, tu la tiens au fond de ta main / en pensant / que j’ai souhaité / qu’elle te protège – toujours. »
Les illustrations sont de Juliette Bouly, Michèle Gros, Jean-Michel Marchetti, Andrée Schatz, Patrice Yan Le Flohic et Didier Mélique.
Pour en savoir plus sur la revue « Traversées », dont le numéro est vendu 8 € (en France), vous pouvez vous rendre sur son blog :
http://traversees.wordpress.com/
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La poésie moderne n’a pas d’avenir. Plus exactement, son avenir n’est pas devant elle, mais en-deçà, dans l’origine qui la fonde. C’est un futur antérieur.
Roger Munier,
extrait de texte inédit
Informations sous cette couverture :
SOUS LA DIRECTION DE CHANTAL COLOMB
Livre collectif comportant
des documents inédits et des études
sur l'oeuvre de Roger Munier
avril 2015
140 pages
ISBN : 978-2-37226-038-1
€ 8.00
formats disponibles :
epub, mobi, pdf
Les livres numériques Recours au Poème éditeurs peuvent être lus par tout le monde, avec et sans liseuse ou tablette. Un simple ordinateur suffit.
Coordonné par Chantal Colomb, ce livre collectif fondamental consacré à Roger Munier comporte des documents inédits, dont un entretien inédit entre Chantal Colomb et Roger Munier, et des essais, de (et/ou) sur :
Roger Munier
Jacques Réda
Octavio Paz
René Char
Bernard Noël
Jean Marc de Samie
Patrick Zeyen
Chantal Colomb
Roger Planchon
Sébastien Hoët
Pierre Dubrunquez
Gabrielle Althen
François Lallier
André Frénaud
Jean Maison
Gérard Bocholier
PIerre-Albert Jourdan
Gilles Jourdan
Jean-Paul Gavard Perret
Après des études de Lettres modernes et de Philosophie à la Sorbonne Paris IV, Chantal Colomb a soutenu une thèse de Littératures comparées publiée sous le titre de Roger Munier et la « topologie de l’être » chez l’Harmattan en 2004. Elle a enseigné à l’université de Paris X et de Paris 3, puis à l’université de Trèves avant de se tourner vers l’enseignement de l’allemand en France. Elle est aussi l’auteur d’un entretien avec Roger Munier, Sauf-conduit, paru en 1999 chez Lettres vives. Elle a coordonné le dossier consacré à Bernard Noël par la revue Europe (n° 981-982, janvier-février 2011) et publié de nombreux articles sur la poésie contemporaine. Elle a également publié des traductions de l’allemand, des poèmes et des proses en revue. Son dernier récit, Portrait d’un artiste inconnu, a paru chez L’Harmattan en mars 2014. Elle oriente actuellement ses recherches vers le domaine de la psychanalyse.
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Dans les marges de mes cahiers apparaissent parfois de petits dessins gribouillés machinalement en attendant, pour l'écrivain que je suis, l'inspiration. Ces dessins se ressemblent souvent et ressemblent aussi aux dessins de l'enfance, surgis à l'état brut sans souci de perfectionnement.
C'est là le point de départ de ce livre unique :L'enfance de l'art.
L'ouvrage comporte 4 peintures (acrylique) et 1 collage papier.
Format : 16 x 24 cm
10 pages, reliées à la main ; papier canson de différentes couleurs
Couverture : papier fait main, beige.
Prix de vente: 30 euros (port offert sauf hors France)
Réservation indispensable, afin de s'assurer de la disponibilité de l'ouvrage.
J’ai bonheur de vous faire connaître que vient de paraître la troisième réédition du livret de mes poésies et photographies intitulé : «Fulgurance des êtres, des Lieux et des Mots».
J'ai édité moi-même ce Livret entant qu'auteur et éditeur sous le nom de « Paul Daubin éditeur ».
Il comprend 126 pages dont 47 photographies, provenant pour la plupart de mes propres photographies en couleur.
La belle préface, aussi perspicace qu’emphatique est l’œuvre de mon ami, l’authentique Poète Toulousain et Chroniqueur régulier sur « Radio Occitania », Christian Saint-Paul.
Ce Livret est organisé autour des cinq thèmes suivants : – 1°) « Souvenirs d’Enfance »; ce sont mes souvenirs les plus lointains de mon enfance en Kabylie (Bougie et Akbou) et à Luchon dans les Pyrénées. – 2°) «Les chemins de Toulouse »; je dépeins d'abord Toulouse et le Languedoc dans leur riche Histoire, puis les quartiers de ma jeunesse Toulousaine, le faubourg Bonnefoy, Croix-Daurade, le Lycée Raymond Naves des « années ardentes et tumultueuses », mais surtout du « bonheur de vivre » (1965-1974), ensuite les autres quartiers, lieux et bâtiments pittoresques de notre Toulouse, cette belle ville Occitane, où j’ai résidé, après mon retour en 1992, flânant quand j'en avais le loisir et me rendant régulièrement dans cette somptueuse Bibliothèque de recherche « Périgord ».
– 3°) «La Corse, L’ile enchanteresse», correspond à des poèmes en Français sur La Corse surtout la région de Vico et le canton des « Deux Sorru » avec mon cher Letia, sur les lieux et les arbres souvent emblématiques de cette île qui aimante et capte ses amoureux et ses fidèles et leur rend leur attachement au centuple.
– 4°) Les «Poésies de Révolte et de Feu » décrivent mes passions parfois mes indignations. Aujourd’hui que j’ai atteint soixante ans, prétendument l’âge de la sagesse, j’ai encore gardé vivant cette faculté de m’indigner. J' ai apporté un hommage au grand poète Italien Giacomo Leopardi, aux participants de la « Retirada », blessure faite à l’Esprit jamais refermée pour les enfants et les amis de « Toulouse l’Espagnole », à Mikis Theodorakis, à John Lennon assassiné par l'un des fous de cette indigne violence sans cesse renaissante sous des prétextes et visages multiples.
– 5 °) Le « Renouveau des saisons et petits bonheurs » traite des saisons tout particulièrement des somptuosités de l’automne, des lieux que j’ai aimés, de la création et de la boisson du vin et ce n’est pas le moindre de mes reconnaissances, de nos compagnons et amis les Chiens sans lesquels nous vivrions plus seuls et moins fidèlement aimés.
***
Le prix de vente modique proposé de dix euros est au strict prix de revient, c’est-à-dire sans rechercher le moindre bénéfice.
Pour l’acquérir il vous suffirait de m’envoyer un chèque d’un montant de dix euros et d' une enveloppe timbrée au tarif normal mentionnant votre adresse postale choisie afin que je sois en mesure d’effectuer l’envoi postal.
Vous pourriez aussi préférer en faire directement l’acquisition sur les sites de vente de livres AMAZON et PRICEMINISTER avec mon nom et le titre du livret.
Je vous souhaite d’en avoir une curiosité qui sera assurément récompensée par une lecture agréable, de ce Livret au style volontairement simple mais somptueusement illustré et favorisant notre amie trop méconnue, la rêverie.
Ce poème de Georges Castera est tiré de son recueil
Le trou du souffleur.
Le souffleur est comme le poète l'observateur de la
réalité qui l'entoure, attentif aux désirs qui
l'envahissent. La femme, toujours dans son champ de
vision est au centre de cette poétique où la vie et
la mort se côtoient inlassablement.
En ce mois de novembre notre première collection pour la jeunesse voit le
jour et incite à prendre les armes...de la poésie ! Vous saurez tout sur
Poés'idéal et les deux premiers ouvrages Guerre à la guerre et
Vive la liberté ! en lisant cette 50ème lettre d'informations. Vous y
retrouverez aussi nos rendez-vous du mois, avec notamment le Salon L'Autre Livre
et le Salon du livre de jeunesse de Montreuil !
Si vous ne parvenez pas à lire cette lettre cliquez ici
et
ici.
Quelque chose n'est(ed.
Les lieux dits, coll. Deux rives)
et
Éphémérides 03
(Propos2éditions),
j'ai le plaisir de vous annoncer la
parution d'un troisième recueil de mes poèmes, en cette année 2014, grâce
aux soins attentifs de mes amis créateurs de la nouvelle maison d'édition en
ligne
recoursaupoemeediteurs.com.
Paroles obliques
rassemble des poèmes en prose
que j'ai écrits entre 1988 et 1994,
restés inédits jusqu'à ce jour.
En espérant que vous retrouverez votre
chemin dans ces publications 2014 assez chronologiquementdésordonnées...
(Mais il est vrai que lapoésie, comme
l'inconscient, n'a pas d'âge !
Un livre-cri de révolte aux couleurs de Pôle Emploi, porte-drapeaux de
tous ceux que le chômage broie, En fin de droits d'Yvon le Men ;
deux événements exceptionnels à la Maison de la poésie de Paris ; un
déménagement et toutes les lectures et rencontres de ce mois d'octobre se
trouvent dans cette 49ème lettre d'informations. Bon début d'automne à tous
!
Si vous ne parvenez pas à lire cette lettre, cliquez
ici et
ici.
Le missionnaire européen
était assis accroupi avec les Indiens Hurons en grand cercle autour
d’un feu de camp. C’était une position à laquelle il n’était pas
habitué, et il avait le sentiment qu’elle ne l’aiderait pas à
convaincre les Indiens de partager son point de vue. Néanmoins il
leur a exposé courageusement l’idée selon laquelle il n’était pas un
mais deux. En l’entendant les guerriers ont éclaté de rire et ont
commencé à jeter de gros bâtons et de la poussière dans le feu. Un
étrange mélange de terreur et de ressentiment a alors envahi le cœur
du missionnaire. Lorsque les rires ont cessé, il a poursuivi son
exposé. Avec patience, il a expliqué aux sauvages que ce corps fait
de chair et de sang qu’ils voyaient assis devant eux n’était qu’une
coquille extérieure, et qu’en lui un corps invisible plus petit
habitait, qui un jour s’envolerait pour vivre dans les cieux. Les
Hurons ont gloussé de plus belle, en se faisant des signes de tête
entendus tout en vidant les cendres de leurs pipes en pierre dans le
feu crépitant. Le missionnaire avait le sentiment d’être
profondément incompris, et était sur le point de se lever pour
regagner sa tente, vexé, lorsqu’un vieil homme près de lui l’a
arrêté en lui saisissant l’épaule. Il lui a expliqué que tous les
guerriers et les chamans présents dans le cercle connaissaient
l’existence de ces deux corps et qu’ils avaient également de petits
êtres qui vivaient en eux, au cœur de leurs poitrines, et qui
s’envolaient eux aussi au moment de la mort. Cette nouvelle a réjoui
le missionnaire, et l’a convaincu que les Indiens étaient désormais
sur le même chemin spirituel que lui. Avec un zèle renouvelé, il a
demandé au vieil homme où, selon son peuple, ces petits êtres
intérieurs s’en allaient. Les Hurons ont tous recommencé à rire, et
le vieil homme a désigné du doigt la cime d’un énorme cèdre
millénaire dont la silhouette se dressait dans la lueur du feu. Il a
dit au missionnaire que ces « petits êtres » allaient au sommet de
cet arbre puis descendaient dans son tronc et ses branches, où ils
vivaient pour l’éternité, et que c’était pour cela qu’il ne pouvait
pas l’abattre pour construire sa petite chapelle.
Sam Shepard in Chroniques des jours enfuis
AU SOMMAIRE
Délit de poésie : Thomas Sohier, Patrick Devaux
(Belgique) et Jean-Jacques Dorio
Délit pin pom et autres poèssessions: Paul Féval
Délit de réponse : Pascale de Trazegnies & Cathy
Garcia,
Poème pour deux voix ou deux mains
Délit de suite dans les idées : Cyril C. Sarot, Ces traces laissées dans le
sable
Résonances :Chroniques du Diable
consolateur de Yann Bourven
Les Délits d’(in)citations
sont aux petits coins.
Vous trouverez le
bulletin de complicité. Bien-sûr que vous trouverez le
bulletin de complicité !!
Illustrateur : Jean-Louis Millet
Les illustrations ont été
réalisées par détournements d’œuvres de van Gogh, Rodin, Schiele,
Drakkar, van Malderghem, anonymes
préhistorique, celte, hopi, internet, cg &
jlmi.
Mon tragique à moi, c'est la vie
quotidienne : la muflerie, la stupidité, le comportement de l'homme
moyen, une sorte de méchanceté uniforme et institutionnelle.
Francis Blanche
Nous y voilà, nous y sommes.
Depuis cinquante ans que cette tourmente menace dans les
hauts-fourneaux de l’incurie de l’humanité, nous y sommes.
Dans le mur, au bord du
gouffre, comme seul l’homme sait le faire avec brio, qui ne perçoit
la réalité que lorsqu’elle lui fait mal. Telle notre bonne vieille
cigale à qui nous prêtons nos qualités d’insouciance.
Nous avons chanté, dansé.
Quand je dis « nous »,
entendons un quart de l’humanité tandis que le reste était à la
peine.
Nous avons construit la vie
meilleure, nous avons jeté nos pesticides à l’eau, nos fumées dans
l’air, nous avons conduit trois voitures, nous avons vidé les mines,
nous avons mangé des fraises du bout du monde, nous avons voyagé en
tous sens, nous avons éclairé les nuits, nous avons chaussé des
tennis qui clignotent quand on marche, nous avons grossi, nous avons
mouillé le désert, acidifié la pluie, créé des clones, franchement
on peut dire qu’on s’est bien amusé.
On a réussi des trucs carrément
épatants, très difficiles, comme faire fondre la banquise, glisser
des bestioles génétiquement modifiées sous la terre, déplacer le
Gulf Stream, détruire un tiers des espèces vivantes, faire péter
l’atome, enfoncer des déchets radioactifs dans le sol, ni vu ni
connu.
Franchement on s’est marré.
Franchement on a bien profité. Et on aimerait bien continuer, tant
il va de soi qu’il est plus rigolo de sauter dans un avion avec des
tennis lumineuses que de biner des pommes de terre. Certes.
Mais nous y sommes. A la
Troisième Révolution. Qui a ceci de très différent des deux
premières (la Révolution néolithique et la Révolution industrielle,
pour mémoire) qu’on ne l’a pas choisie. « On est obligés de la
faire, la Troisième Révolution ? » demanderont quelques esprits
réticents et chagrins.
Oui.
On n’a pas le choix, elle a
déjà commencé, elle ne nous a pas demandé notre avis. C’est la mère
Nature qui l’a décidé, après nous avoir aimablement laissés jouer
avec elle depuis des décennies. La mère Nature, épuisée, souillée,
exsangue, nous ferme les robinets. De pétrole, de gaz, d’uranium,
d’air, d’eau.
Son ultimatum est clair et sans
pitié : Sauvez-moi, ou crevez avec moi (à l’exception des fourmis et
des araignées qui nous survivront, car très résistantes, et
d’ailleurs peu portées sur la danse). Sauvez-moi, ou crevez avec
moi.
Évidemment, dit comme ça, on
comprend qu’on n’a pas le choix, on s’exécute illico et, même, si on
a le temps, on s’excuse, affolés et honteux.
D’aucuns, un brin rêveurs,
tentent d’obtenir un délai, de s’amuser encore avec la croissance.
Peine perdue. Il y a du boulot, plus que l’humanité n’en eut jamais.
Nettoyer le ciel, laver l’eau,
décrasser la terre, abandonner sa voiture, figer le nucléaire,
ramasser les ours blancs, éteindre en partant, veiller à la paix,
contenir l’avidité, trouver des fraises à côté de chez soi, ne pas
sortir la nuit pour les cueillir toutes, en laisser au voisin,
relancer la marine à voile, laisser le charbon là où il est, -
attention, ne nous laissons pas tenter, laissons ce charbon
tranquille - récupérer le crottin, pisser dans les champs (pour le
phosphore, on n’en a plus, on a tout pris dans les mines, on s’est
quand même bien marrés).
S’efforcer. Réfléchir, même.
Et, sans vouloir offenser avec un terme tombé en désuétude, être
solidaire. Avec le voisin, avec l’Europe, avec le monde. Colossal
programme que celui de la Troisième Révolution. Pas d’échappatoire,
allons-y.
Encore qu’il faut noter que
récupérer du crottin, et tous ceux qui l’ont fait le savent, est une
activité foncièrement satisfaisante. Qui n’empêche en rien de
danser le soir venu, ce n’est pas incompatible. A condition que la
paix soit là, à condition que nous contenions le retour de la
barbarie - une autre des grandes spécialités de l’homme, sa plus
aboutie peut-être. A ce prix, nous réussirons la Troisième
révolution. A ce prix nous danserons, autrement sans doute, mais
nous danserons encore.
Jean-Pierre CRESPEL publie son dernier livre aux Editions TENSING. Il sera présent au Marché de la Poésie Place Saint-Sulpice en Juin prochain au stand des Editions Tensing voir doc
EDITIONS TENSING http://www.editions-tensing.fr/
Pour votre commande Veuillez préciser votre adresse
sort de presse le 16 septembre Le thème est un sujet sensible, en premier lieu pour les femmes ; je vous laisse le découvrir sur la présentation jointe à ce message...
Le recueil est illustré par 12 encres originales de l'auteur
Rendez-vous sur www.cardere.fr pour en découvrir quelques pages...
Bruno Msika Cardère éditeur / l'Éphémère 42 rue du Pont de Nizon, 30126 Lirac (France) Tél : 04 66 79 90 42 Fax : 09 72 13 11 11 mob. 06 03 17 85 65
Les éditions cardère publient deux nouveaux ouvrages en poésie :
" Petits poèmes diversement appréciables mais néanmoins écrits avec grande attention... " de Olivier Bastide, publié avec l'aide du Centre national du Livre ; un recueil de poésie à l'écoute de pièces au piano d'Erik Satie, accompagné d'un CD audio (écouter un extrait sur http://www.cardere.fr )
" L'homme au pliant de toile " un conte poétique de Jean-Yves Lenoir qui vous emmènera avec surréalisme dans la lointaine... vallée de l'Indre et la douceur de la Touraine ! (voir détails sur: http://www.cardere.fr ) cliquez pour voir une présentation de ces deux ouvrages qu'une offre de souscription (il est possible également de souscrire en ligne sur : http://www.cardere.fr ).
Je suis née en Nouvelle-Calédonie, terre coloniale au passé violent.
Mes mots sont une pirogue envoyée sur l'océan, une main tendue, une liane à saisir, un flux de vie métis pour aborder aux rivages de tolérance.
Je suis pour les frontières que l'on efface, les différences que l'on oublie, avec cette part d'humanité qu'il revient à chacun de faire grandir, en oubliant blessures et rancoeur.
Je suis pour l'éclosion de notre féminité dans ce qu'elle a de plus merveilleux: le don de la vie, les courbes adoucissant les angles, l'espoir que l'on enfante, offrant le lait des jours meilleurs pour allaiter nos soifs de paix.
« Un écrivain se retrouve seul dans sa maison d'enfance au cœur des Corbières non loin de la Méditerranée et de l'Espagne. Il a l'intention d'écrire l'histoire d'un château cathare très proche. Mais c'est sans compter avec l'histoire du lieu. Il découvre une statue grecque qui le replonge dans l'histoire de l'Antiquité. Il rencontrera aussi la fille d'un républicain espagnol. Une histoire infiniment touchante qui fait la part belle aux sentiments, au cœur d'une région âpre et magnifique. »
Le grand travailleur littéraire est aussi un grand voyageur, dont les découvertes de paysages nouveaux nourrissent sa création, tout particulièrement dans le domaine de la poésie. Michel Cosem a rassemblé ici ses carnets de voyage avec des textes brefs, que l'on peut considérer comme des poèmes en prose. Leur concision, le choix subtil des détails révélateurs d'un lieu, à la fois dans sa réalité et dans son esprit, en font de petits chefs-d'oeuvre de finesse et d'émotions discrètes. ISBN : 978-2-343-02203-1 • décembre 2013 • 94 pages
En novembre 2013 sortaient deux livres à la Rumeur Libre. L’un est tout frais, écrit dans l’automne 2012, à destination du théâtre. Il est pensé pour au moins quatre voix de femmes et une voix d’homme :
“mélancolie douce”. L’autre est une sorte de bilan de 25 années de textes écrits pour être dits, des textes au départ pour ma propre bouche, souvent testés et travaillés en studio son et / ou en lectures / performances. Titre :
“Œuvres Poétiques (tome 2)”.
Ces textes ont aussi trouvé, au fil du temps, diverses formes d’existence dans les marges du théâtre ou de la musique.
La Rumeur Libre accomplit un travail remarquable. Je suis heureux et chanceux d’un tel accompagnement.
Patrick Dubost
Œuvres Poétiques – Tome 2 Ce livre de 288 pages comprend 35 textes, pour la plupart réédités, souvent retravaillés, mais certains aussi inédits. Format 141 x 192 22 euros Pour voir la liste des textes insérés dans ce tome 2 :
http://www.larumeurlibre.fr/catalogue/collections/la
ISBN : 978-2-35577-042-5
mélancolie douce Prix Jean-Jacques Lerrant des Journées de Lyon des auteurs de théâtre 2013.
Je n’ai jamais bien su qui je suis. Ni à quoi je ressemble. Ni où je vais. Je crois que je ne ressemble à rien et que je ne vais nulle part. Je sais que la nuit me va bien. Je suis là ce soir pour tenter quelque chose avec vous.
Ce nouveau livre de Jean-Louis Clarac rassemble les textes qu’il a écrits pour présenter les poètes invités dans les « Moments poétiques d’Aurillac » entre janvier 2006 et mai 2013 au théâtre d’Aurillac. Les 61 poètes sont aussi présents par un poème inédit ou choisi dans leur œuvre publiée.
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Témoins / Témoignages
Une collection
consacrée aux hommes
et aux mouvements,
au vif de leur humanité
A paraître
en septembre-octobre
2014
Marta Hillers. Un
scandale, de Françoise Maffre Castellani
Marta Hillers,
une inconnue… Françoise Maffre Castellani a
été séduite par son histoire, exceptionnelle
de vérité et de courage, et par sa
personnalité, bouleversante.
Dans cet essai, l’auteur décrit l’Allemagne
en fin de guerre ; il y a là de nombreux
personnages, terrés dans une cave sombre,
attendant l’arrivée des « Ivan ». Berlin, la
ville de Marta Hillers, en ses ruines et en
son effondrement, se détache, inoubliable.
Le lecteur ressentira l’impression
d’épouvante que le récit cerne au plus près.
Quelques grandes figures affleurent ;
d’autres, odieuses, s’imposent néanmoins.
Françoise Maffre Castellani écrit avec
précision et sensibilité. Son livre
impressionne ; il est drôle parfois, comme
l’était la Marta Hillers, à ce jour
méconnue.
Françoise
Maffre Castellani est née en 1932 à Paris.
Agrégée de lettres modernes, elle a enseigné
à l’Éducation nationale. Elle est également
licenciée en théologie. Elle est restée
marquée par la guerre, les camps
d’extermination et la barbarie partout dans
le monde. Son expérience et l’écriture lui
ont donné la sensibilité indispensable à la
rédaction d’essais sur des tragédies qu’elle
n’a pas vécues personnellement. Elle
a publié aux Éditions Orizons, en 2011,
Edith Stein, « Le livre aux sept sceaux »,
Daniel Cohen, l'Ecriture et la Vie,
2014.
ISBN :
978-2-296-08866-515 €
La Circoncision en
question
sous la direction de Monique Lise Cohen
Le 1er
octobre 2013, l’Assemblée parlementaire du
Conseil de l’Europe adoptait la résolution
1952 et la recommandation 2023 classant la
circoncision parmi les « violations
médicalement non justifiées de l’intégrité
physique des enfants ». Cette recommandation
suscita de grandes protestations au sein des
communautés juives et musulmanes qui
jugeaient qu’elle représentait une atteinte
à la liberté religieuse. L’Assemblée
parlementaire du Conseil de l’Europe
renonça, en mars 2014, à s’engager dans
cette voie d’interdiction de la
circoncision.
C’est dans l’inquiétude suscitée par la
première recommandation d’octobre 2013 que
l’AJLT et la LICRA ont décidé d’organiser
sur ces questions un colloque, qui s’est
tenu à Toulouse le 23 janvier 2014,
associant dans cette réflexion et ce
dialogue des juristes, des médecins, des
membres des communautés juives, musulmanes
et chrétiennes et un regard africain.
Les nombreuses communications de ce colloque
ont évoqué toutes ces questions liées à
l’histoire de la civilisation européenne, à
notre humanité, à la rencontre de l’autre.
Monique Lise
Cohen a publié aux Édition Orizons : Récit
des jours et Veille du livre, coll. « La
main d’Athéna / Philosophie », 2008 ; Le
parchemin du désir, coll. « Littératures »,
2009 ; Emmanuel Lévinas et Henri Meschonnic.
Résonances prophétiques, coll. « La main
d’Athéna / Philosophie » (2011) ; Etty
Hillesum, une lecture juive, coll. « Profils
d’un classique », 2012 ; Une âme juive,
Méditations autour d’Eaux dérobées de Daniel
Cohen, coll. « Miroir et contre miroirs /
Contemporains », 2014.
ISBN :
978-2-336-29873-3
14 €
Ont été publiés
en 2013-2014
Les fruits de la
Hogra
de Hassna Aalouach-Belkanichi
Ce récit
relate l’un des événements fondateurs de la
révolution tunisienne de 2010-2011 et,
partant, des révolutions arabes. Mohamed a
vingt six-ans. Sa vie est déjà un dur combat
: chaque matin, il doit pousser sa lourde
carossa chargée de fruits jusqu’au marché
pour nourrir sa famille. Un matin, le 17
décembre 2010, le jeune Tunisien se révolte.
Son défi lui coûtera cher : la police le
réprimera violemment. Désespéré, il
s’immolera par le feu. Cette scène
épouvantable sera inaugurale : toute une
jeunesse, touchée, s’insurgera. La Hogra :
le mépris ; la Huria : la liberté ; tels
sont les mots-clés de ce livre ; Hassna
Aalouach-Belkanichi retrace les jours
haletants de cette année-là. On la suit dans
le grand mouvement d’une jeunesse qui s’est
soulevée: celle de Sidi Bouzid, abîmée par
le chômage, l’injustice, les interdits
sociaux. Le lecteur s’attachera à Sana,
Yassin, Touria, la mère de Mohamed. Premiers
protagonistes d’une révolte dont les effets
n’ont pas cessé d’irradier le peuple
tunisien.
Ittamar
Ben-Avi était le fils d’Éliézer
Ben-Yéhudah, l’initiateur de l’hébreu
moderne, qui lui offrira cette
qualification : « premier enfant
hébreu » ; l’un des premiers à avoir été
élevé dans cette langue.
Dans
son recueil, Ben-Avi dit, en exorde :
« Plus que jamais, la Palestine est à
l’ordre du jour. »
Dès les
années 20, il avait pensé qu’il fallait
être particulièrement attentif au
développement des grandes villes : cela
dynamiserait la coexistence entre Juifs
et Arabes, bien davantage qu’en milieu
rural — les pionniers des kibboutzim et
des villages collectifs se disputant par
trop les terres respectives.
Voici
presque un siècle, il préconisait un
projet de fédération, ou plutôt de
confédération judéo-arabe. L’État juif,
selon ce précurseur, ne s’insérerait
dans son environnement arabe qu’à cette
condition.
Comment
Alfredo Binda a-t-il fait pour remporter en
pantoufles la prime du vainqueur du Giro
1930 ? Pourquoi Mario Cipollini roulait-il
avec une photo de Pamela Anderson accrochée
à son guidon ? Que faut-il penser de Lance
Armstrong ou de Christopher Froome ? Et les
cyclistines, savez-vous qui elles étaient ?
Dans ces chroniques, menées sur les chapeaux
de roue et débordantes d’humour, Laurent
Bayart revisite les pages les plus
étonnantes de l’histoire du vélo. Il vous
raconte comme personne la Grande Boucle et
la petite reine.
Le Tour de France
dans tous ses états ! d'Olivier Larizza
Voici
l’un des livres les plus originaux
jamais écrits sur le Tour de France.
Anecdotes insolites et confidences
d’anciens champions, scènes cocasses
observées sur les étapes ou en coulisse,
aperçus historiques et souvenirs
personnels colorent chaque page. Olivier
Larizza surprend, amuse, attendrit. Et
restitue à merveille l’épopée de la
Grande Boucle.
« Un regard frais et une petite
musique enchantée qui raconte le Tour
comme vous ne l’avez jamais lu. » La France Cycliste
« Olivier Larizza tricote joliment la
légende du Maillot jaune. » Le Nouvel Observateur
« Universel et jubilatoire. Ce jeune
Blondin à l’eau claire n’a pas froid aux
yeux. » Le Progrès.
Françoise Hardy :
pour un public majeur de Michel Arouimi
Ce livre est une tentative pour abolir
le fossé qui sépare la culture populaire
et celle qui est l’objet des études
universitaires. Michel Arouimi a
longtemps exploré les œuvres des grands
poètes ; il sonde, avec le même
savoir-faire, les abysses insoupçonnés
du texte des chansons de Françoise Hardy
: un exemple majeur de « pop littérature
». L’écriture de ces chansons se révèle
être le moyen, surprenant par son
intensité poétique, d’une détection des
tensions de notre monde sur le fil du
sentiment amoureux.
Pour commencer la semaine
avec énergie nous vous proposons notre poème du jour
d'Erwan Bargain qui est extrait de son recueil "La Folie
des Glandeurs".
Ce petit livre engagé ose
de traiter sur de sujets très délicats, comme la
politique, la
religion ou la guerre. Le recueil contient aussi les
protestations contre le monde qui nous entoure, la
stupidité de la télé ou la passivité des gens. Par
ailleurs, Erwan Bargain ne nous laisse pas indifférents
et nous incite à nos propres réflexions.
Aujourd'hui, pour bien
commencer la journée après un long weekend, nous
vous proposons un extrait de roman "Après" de
Karine Martel. Ce livre, très poétique et
émouvant, ne nous laisse pas indifférents. Il
nous transporte en Indonésie en touchant à
l'essentiel – la profondeur de nos sentiments et
émotions.
En vous promenant sur notre site vous pouvez
trouver également des recueils de poèmes de
Karine Martel.
Voici notre poème du jour qui
est extrait de l'anthologie Femmes d'Irlande en poésie
1973-2013, établie par Clíona Ní Ríordáin.
Cette édition trilingue nous
permet de découvrir les voix féminines les plus originales
de la poésie contemporaine en Irlande. La richesse de sujets
et de styles des écrivains, nous donnent une image très
intéressante de quarante ans de la poésie irlandaise.
Plus d'un million
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Nous les en remercions.
Romancière altière, essayiste renommée,
Michèle Ramond nous
offre
deux textes somptueux à découvrir absolument
Les saisons du jardin
et
Les rêveries de Madame Halley
Absorbée
dans ses herborisations, errante comme la comète dont
elle porte le nom, captive d’un rêve africain et d’un
fantôme d’amour, son roman rose, Madame Halley devient,
peu à peu, l’héroïne d’un thriller dont elle garde la
clef. Qui est vraiment Madame Halley ? La lointaine
cousine de l’inquiétant Monsieur Halley, la dame mûre
convaincue de célibat, celle qui, en Afrique, a brûlé sa
beauté, la redoutable veuve Marnier guettée par un
nébuleux complot, la jeune Aurora qui hante les
mémoires, ses rouges cheveux en étendard, la petite
Cora, herboriste elle aussi, retrouvée morte près de la
forêt, la confidente de l’Inspecteur Cheshire, la
suspecte la plus indiquée d’un crime jamais commis, la
fiancée oubliée du mystérieux Henry ? Elle est bien plus
encore: un temps désarticulé sans passé, ni présent, ni
futur, saisit tout le paysage et les habitants comme
dans une fable sur l’univers en expansion des âmes et
des corps. Il n’y a plus la mort : il n’y a que du
vivant instable et vagabond.
Qui n’est pas retourné en
pensée dans le jardin de son enfance ? Pourtant la
promenade de la narratrice dans le jardin d’autrefois
qui est aussi un jardin des cendres est bordée de
larmes. Ce premier jardin, peu à peu, perd sa grâce
bucolique, il devient une âpre planète gardée par des
sbires maléfiques ; il repousse toujours plus loin ses
contours. Tout alors devient matière en dispersion dans
une danse cosmique où s’effacent les frontières entre le
vivant et le mort, entre les vivants, les disparus, les
dieux et les anges. C’est l’aventure dans le jardin du
passé à laquelle ce livre nous invite; ses visions
surréalistes nous conduisent aux portes du dernier
jardin, celui de la littérature.
ISBN :
978-2-336-29857-3
136 pages • 13.5 x
21.5 cm • 13 €
Les rêveries de
Madame Halley
ISBN :
978-2-336-29859-7
130 pages • 13.5 x
21.5 cm • 13 €
Les saisons du
jardin
Michèle Ramond est hispaniste, Professeure émérite de
l’Université Paris 8. Elle a écrit de très nombreux articles
et plusieurs ouvrages sur la littérature espagnole, sur
Federico García Lorca et sur les créations des femmes. Elle
est aussi auteure de fictions : La moureuse, 1987 (Le
Hameau) ; Vous, 1988, L’occupation, 1991,
Feu le feu, 2004, Voyage d’été, 2006, Lise et
lui, 2008 (Des femmes) ; Les nuits philosophiques du
Doctor Pastore, 1997 (L’Harmattan), et d'autres encore.
Causse Comtal, Origine de l'Aligot, Chauves-Souris,
Occitan...dans PATRIMÒNI, le magazine des patrimoines, présentation du nouveau
numéro (51) - (2/2 - 07/2014).
Bonjour,
Comme tous les 2 mois, je viens vous présenter le nouveau numéro (51) de
Patrimòni le magazine des patrimoines qui couvre les mois de Juillet
et Août, le prochain sortira début Septembre.
En jetant un coup d’œil au sommaire de ce numéro, vous trouverez des
articles qui vous intéresseront plus particulièrement et qui peut-être
vous donnerons l'envie de vous abonner :
Côté "Nature"
: "le
Causse Comtal, site emblématique du département par ses paysages et sa
richesse biologique" - "Les insectes des haies et prairies" -
"Quelques
révélations du monde mystérieux des chauves-souris".
Côté "Histoire" :
"L'origine
de l'aligot et la nourriture dans les burons (1ere partie)".
Côté "Occitan"
: "Disparicions insolitas o una agaça amb un Q.I. pus naut que la mejana de
l'agaçalha".
La présentation de livres, CD
: "Les barrages des gorges de la Truyère et de la haute vallée du Lot" -
"Guide du naturaliste en Causses Cévennes" - "Le Fel en Vallée d'Olt" - "Au
bord du gouffre" - "Saint Léger de Peyre à travers les âges" - "Corrida la
honte"...
L’Agenda du patrimoine et de la culture
des mois de Juillet et Août, qui informe des conférences, expositions,
animations...sur des thèmes patrimoniaux.
Patrimòni
est disponible dans les kiosques Aveyronnais (5 €) ou par abonnement (30 €
l’an et 6 numéros pour la france, bulletin en pièce jointe).
Le magazine a besoin de vous pour pouvoir continuer son action en faveur de
nos patrimoines.
Vous pouvez aussi offrir un abonnement, une idée de cadeau originale !(bulletin en pièce jointe).
Sur le site :
www.patrimoni.fr,
vous trouverez les sommaires des numéros parus et bien d’autres
informations.
Je vous remercie pour votre attention et vous souhaite un très bon été,
Aujourd'hui nous
vous proposons quelques poèmes de Michael
Edwards, qui sont tirés de son anthologie "A la
racine du feu". Cet écrivain franco-britannique
et membre de l'Académie Française nous offre son
regard sur le monde qui nous entoure et son
ravissement de la nature. Les observations de
poète sont en même temps riches en réflexions
philosophiques et la contemplation de
l’inconscient.
Les poèmes de
Michael Edwards sont présentés dans l'édition
bilingue, traduits par Anne Mounic et
accompagnés de fusains de Catherine Day.
Brassage, métissage, échange de cultures et d'horizons... L'été commence
avec cette invitation à écouter bruire les étonnantes voix du monde. En
commençant par Sapho, la chanteuse qui est aussi poète ; et par la centaine
de poètes invités au Festival Voix Vives de Sète (du 18 au 26 juillet).
Suivez nos poètes dans les festivals de l'été sur
www.editions-brunodoucey .com et dans cette 47ème Lettre d'informations.
Bel été à tous !
Si vous ne parvenez pas à lire cette lettre cliquez
ici.
c’est toute une
affaire que de convaincre les petits-enfants de goûter ce délice des dieux.
On a beau argumenter tous azimuts : leur famille porte un joli nom, les
chénopodiacées ; ils sont d’origine persane comme les tapis volants ou les «
Lettres » de Montesquieu ; la Chine fournit 85 % de la production mondiale
et, comme on sait, les Chinois sont plus forts que les Américains, excepté
Popeye bien sûr qui en avale des boîtes à tire-larigot... « Délice
des vieux, ouais ! » rétorque Alix, un rien décontenancé, qui, après s’être
tâté en catimini les biceps, en catapulte mollement une fourchettée vers la
bouche. Merci Popeye !
Le liseron,
si on n’y prend
garde, recouvre le jardin à l’infini de ses pavillons de phonographe blanc
ou rose pâle. On a beau couper ou arracher (par petits bouts) les racines,
il repousse sans se lasser. Et on remet ça, lui et moi chacun de son côté,
tous les huit jours, il pousse je coupe. À jamais complémentaires et
indissociables, comme Sisyphe et son rocher. Sauf que le jardinier est un
sisyphe qui trouve l’éternité particulièrement chiante.
Le
liseronencore, avec le poète Raymond Queneau : « C’est en lisant,
qu’on devient liseron ». Peut-être que c’est ça qui rend Sisyphe heureux ?
Et le jardinier complice. Malgré tout.
Les poireaux
prélevés dans
le semis sont parés au couteau : on coupe les feuilles et les racines pour
obtenir des plants gros comme des stylos bille. Lilian, dégringolé du
figuier et après avoir posé arc et flèches, s’exclame : « on dirait des
punks ! Je peux t’aider, Papy ? » Pas de problème. Je lui refile le plantoir
et il se met au repiquage en tirant la langue. Il aligne ses « punks
rustiques » (dixit Lucien Suel) comme des alexandrins, douze plants par
ligne, en poète appliqué.
La scarole !
le mot
sonne comme le prénom d’une star de cinéma, elle sait en prendre la pose
aguicheuse en tête de gondole du supermarché. Et toute fraîche jusqu’en son
cœur idéalement jaune et blanc, elle drague sans vergogne le chaland
émoustillé par tant de beauté fatale, et hop ! la voilà dans l’assiette.
Pourtant j’ai beau couvrir pour les blanchir les scaroles du potager avec
des pots de fleur retournés, des cageots renversés ou de la paille, elles
font piètre figuration, maigrichonnes starlettes fripées et verdâtres. Par
quel miracle la starlette se mue-t-elle en star ? Élémentaire mon cher
jardinier, dirait le cher Lock Holmes, il suffit de vaporiser un petit
coup... de désherbant ! C’est du moins ce que confesse un maraîcher
professionnel, comme le rapporte la revue Principes de santé (n° 57).
De suite, la fourchette, plus très sûre de son bon coup, marque un temps qui
suspend son envol et reste scotchée dans l’assiette. Tandis qu’à la télé un
hurluberlu déguisé en diététicien prescrit de consommer cinq fruits ou
légumes par jour, de quoi bédame oui ! doper la bonne santé du marché de la
cancérologie ! Quant à moi, je retourne à mes starlettes avec repentance et
appétit.
Elle signera ces
livres et aura le plaisir de vous présenter les
auteurs de la collection « Créations au
féminin » qu’elle dirige : Nadia Setti et Maria
Graciete Besse (dir.) ; Annie Cohen ; Adélaïde
de Chatellus y Milagros Ezquerro (dir.),
François Barat ; ainsi qu’Abilio Estévez.
ISBN :
978-2-336-29857-3
136 pages •
13.5 x 21.5 cm • 13 €
Les
rêveries de Madame Halley
ISBN :
978-2-336-29859-7
130 pages •
13.5 x 21.5 cm • 13 €
Les saisons
du jardin
Cocktail
Vendredi 27 juin 2014 à partir de 18h30
13, rue de l’École Polytechnique, 75005 Paris
[r.d.ch.]
Jean-Louis BERNARD, Raymond BEYELER (photo), Eliane
BIEDERMANN, Patrice BLANC, Denise BORIAS, Marie-Josée
CHRISTIEN, Gérard CLÉRY, Danièle CORRE, Jean-Pierre CRESPEL,
Chantal DANJOU, Eliane DEMAZET, Pierre ESPERBÉ, Laurent
FAUGERAS, Claude GAISNE (un dessin),
Nicole HARDOUIN, Rodolphe HOULLÉ, JAPH’ELIOS, JEANNE-MARIE,
Lionel JUNG-ALLÉGRET, André LAGRANGE, Brigitte MAILLARD,
Jean-Claude MARTIN, Jean-Paul MESTAS, Ivan de MONBRISON,
Evelyne MORIN, Gérard PARIS, Jean-Pierre PARRA, Michel
PASSELERGUE, Jacqueline PERSINI-PANORIAS, Richard ROGNET,
Stéphane SANGRAL, Calou SEMIN, Jacques SICARD, Arnaud
TALHOUARN, Katty VERNY-DUGELAY..
Mais
aussi des notes ou articles sur Louis BERTHOLOM, Paul de
BRANCION, Francine CARON, Jean-Pierre LEMAIRE, Béatrice
MARCHAL, Jean MÉTELLUS.
Ci-joint le bon de commande, si vous êtes tenté
(prix inchangé depuis sa création en 2008).
Concerto pour marées et silence, revue
revue annuelle
– Poésie
2014 – n° 7
Jean-Louis BERNARD, Raymond BEYELER, Eliane
BIEDERMANN, Patrice BLANC, Denise BORIAS, Marie-Josée
CHRISTIEN, Gérard CLÉRY, Danièle CORRE, Jean-Pierre CRESPEL,
Chantal DANJOU, Eliane DEMAZET, Pierre ESPERBÉ, Laurent
FAUGERAS, Claude GAISNE, Nicole HARDOUIN, Rodolphe
HOULLÉ, JAPH’ELIOS, JEANNE-MARIE, Lionel JUNG-ALLÉGRET,
André LAGRANGE, Brigitte MAILLARD, Jean-Claude MARTIN,
Jean-Paul MESTAS, Ivan de MONBRISON, Evelyne MORIN, Gérard
PARIS, Jean-Pierre PARRA, Michel PASSELERGUE, Jacqueline
PERSINI-PANORIAS, Richard ROGNET, Stéphane SANGRAL, Calou
SEMIN, Jacques SICARD, Arnaud TALHOUARN, Katty VERNY-DUGELAY..
Notes ou articles sur Louis BERTHOLOM, Paul de BRANCION,
Francine CARON, Jean-Pierre LEMAIRE, Béatrice MARCHAL, Jean
MÉTELLUS.
N° 3 :
N. BARRIÈRE, J. BAUDE, L. BĖRIMONT, J.-L BERNARD, P. BLANC,
C. BOHI, H. BORREL, G. CATHALO, G. CHATY, G. CLĖRY, J. CROCQ,
C. DEUDON, J. DUBACQ, A. ELUDUT, P. ESPERBĖ, E.-C. FLAMAND,
R. GONNET, B. GYR, B. HUE, B. KAD, A. LAGRANGE, G. LEMAIRE,
M. LÉVY, P. MATHIEU, J. MERCKX, J.-P. MESTAS, P. MICLAU, B.
MONTINI, M. MORILLON-CARREAU, G. MURAIL, P.-D. PARENT, G.
PARIS, M. PASSELERGUE, C. PETEY, RUFUS, J. SAINT-JEAN, J.
SALESSE, J. SICARD, A. SPINDOLA, K. VERNY-DUGELAY, H. VIDAL,
L. VIDAL, S. WELLENS.
N° 4 :
G. ALTHEN, J.-L. BERNARD, H.-N. BIALIK, E. BIEDERMANN, P.
BLANC, P. BLANCHIN,, C. BOHI, D. BORIAS, S. BOUVIER, F.
CARON, F. CHENOT, G. CLERY, D. CORRE, B. COTTAZ, C. DANJOU,
D. EMORINE, P. ESPERBÉ, FABRIZIO, B. FOURNIER, J.-P.GIRAUX,
R. GONNET, B. GRASSET, R. GRUEL, JAPH’EIIOS, M. LABIDOIRE,
A. LAGRANGE, C. LAÏFAOUI, G. LEMAIRE, C. LUEZIOR, M.
MERESSE, J-P. MESTAS, T. MISSONIER, A. MOUNIC, P. OSTER , G.
PARIS, M. PASSELERGUE, PAULE, J. PERSINI-PANORIAS, M. PIETRA,
G. ROSE, H. ROUGIER, J. SICARD
N° 5 :
D. ABEL, H.BAUMEL, C. BEHAR, G. BERGASA, Y. BERGERET, P.
BLANC, C. BOHI, F. BURGHELLE REY, G. CLERY, D. CORRE, C.
CRANSKENS, C. DANJOU, C. DENIS, D. EMORINE, C. ESNAULT, P.
ESPERBÉ, B. FOURNIER, B. GRASSET, N. HARDOUIN, A. LAGRANGE,
W. LAMBERSY, A. LE GALL, C. LUEZIOR, J.-P. MESTAS, W.
MIHULEAC, C. NYS-MAZURE, G. PARIS, M. PASSELERGUE, PAULE, P.
RAVEAU, J. SICARD. Notes ou articles sur J.-L. BERNARD, S.
BRINDEAU, F. CARON, M. FARGIER-CARUSO, G. GRANDE, M. GREPON,
H. HADDAD, RACHEL.
N° 6 :
Claude ALBARÈDE, Alain BENOIT, Jean-Louis BERNARD, Raymond
BEYELER, Patrice BLANC, Philippe BRAHY, Guy CHATY, Gérard
CLÉRY, Jean-Pierre CRESPEL, Maurice CURY, Guillaume DECOURT,
Eliane DEMAZET, Pierre ESPERBÉ, Jean-Paul GIRAUX, Florence
GIUST-DESPRAIRIES, JAPH’ELIOS, Michel JOIRET, Monique
LABIDOIRE, L’OG, André LAGRANGE, Daniel LEDUC, Olivier LE
LOHÉ, Claude LUEZIOR, Romain MALLET, Hervé MARTIN, Bojenna
ORSZULAK, Pierre-Dominique PARENT, Gérard PARIS, Jean-Pierre
PARRA, Michel PASSELERGUE, Jacques SICARD, Richard TAILLEFER,
Arnaud TALHOUARN, Odile VIÉ-DAVID. Notes ou articles sur
Danièle CORRE, Nicole HARDOUIN, José MILLAS-MARTIN, Armand
OLIVENNES, Pierre OSTER, Michel PASSELERGUE.
Michel Arbatz fait
paraître aujourd'hui son
huitième livre
Hourra l'oral! édité au
Temps qu'il fait,
en librairie (diffusion SODIS).
Dans ce vibrant plaidoyer pour
la diffusion orale des poètes, à
laquelle il se consacre depuis
une vingtaine d'années,
notamment à la tête de
la Bip
(brigade d'interventions
poétiques),
il s’adresse à un public de
non-initiés.
Il y défend la mémoire de la
langue, s’insurge contre les
poncifs de la messe scolaire et
la « sclérose en plaquettes »,
et relate de façon vivante la
longue et joyeuse expérience des
diseurs.
Vous trouverez de plus amples
détails en suivant
ce lien.
Vous pouvez aussi
commander directement ce livre
en envoyant un chèque de
20€/ex, port compris, à mon
l'ordre de Michel Abatz et à
l’adresse: Zigzags 16 bis rue de
l’Ecole de Droit.
Vous le recevrez par retour de
courrier.
4 bougies à souffler, 6 ouvrages à fêter, 14 auteurs à saluer... et
un lauréat. Nous sommes heureux et fiers de vous annoncer que
Dominique Sampiero vient de recevoir le grand prix de poésie Robert
Ganzo 2014 ! Découvrez dans cette 46ème Lettre d'informations tous
les événements du mois de juin, entre anniversaire, Marché de la
poésie et Festival de Saint-Malo.
Si vous ne parvenez pas à lire
cette lettre, cliquez
ici.
Comme tous les 2 mois, je viens vous présenter le nouveau numéro (50
déjà !) de
Patrimòni le magazine des patrimoines qui couvre les
mois de Mai et Juin, le prochain sortira début Juillet.
En
jetant un coup d’œil au sommaire de ce numéro, vous trouverez des
articles qui vous intéresseront plus particulièrement et qui peut-être vous donnerons
l'envie de vous abonner :
Côté "Nature" :
"les insectes des milieux humides", suite de la petite balade autour
du patrimoine entomologique du Rouergue - Et pour la flore : "À
propos des hybrides d'orchidées".
Côté "Histoire" :
"Le peuplement montagnard médiéval des plateaux de l'Aubrac"
- et "La Truyère", où la main de l'Homme a
écrit l'Histoire...de la construction des barrages
hydro-électriques.
Côté "Occitan" :
"Istòria de l'espelida d'una bèstia totemica : la Baragònha" e "la
Mostèla, pichona bèstia plan polida".
La présentation de livres, CD : "Dix par Jour...en 14/18" - "Nicolaï Greschny" -
"L'Occitan par la méthode Assimil" - "Lo Capaironet roge" - "Lo
conscrit del Lengadòc" - "L'encantada"...
L’Agenda du patrimoine et de la
culture
des mois de Mai
et juin,
qui informe des conférences, expositions, animations...sur des
thèmes patrimoniaux.
Patrimòni est disponible dans les kiosques Aveyronnais (5 €) ou
par abonnement (30 € l’an et 6 numéros pour la france, bulletin en
pièce jointe).
Le magazine a besoin de vous pour pouvoir continuer son
action en faveur de nos patrimoines.
Vous pouvez aussi offrir un abonnement, une idée de cadeau
originale !
(bulletin en pièce jointe).
Sur
le site :
www.patrimoni.fr, vous trouverez les sommaires des numéros parus et bien
d’autres informations.
Nous avons le plaisir , pour le
quatre vingt quatorzième anniversaire de Nadine Lefebure et
le spectacle poétique de Christian Deudon " Partance ", de
faire une nouvelle édition de ce livre, identique à celui
imprimé par nos soins en 1953.
Achetez-le ici!
Découvrez cet extrait du recueil de
poème de Juan Gelman
Traductions/ Les autres !!
Voilà des poèmes qui prétendent être
des traductions de poètes célèbres
venus d’ailleurs John Wendell, Dom
Pero, Yamanokuchi Ando, Sidney
West,… Un ailleurs issu des quatre
coins du monde. Des traductions dont
Juan Gelman se serait appropriées,
comme jadis Baudelaire s’appropriait
Edgar Allen Poe, à tel point de les
faire siennes.
Aujourd'hui nous vous présentons
l'histoire de Monsieur Loup, qui
se réveille un matin, un
monsieur comme les autres ou
pas. Un
roman écrit par Jean Loup
Philippe.
Puisqu'internet est un outil d'échange et de partage, et puisque l'édition
de poésie contemporaine est un parcours du combattant que je ne suis pas,
j'ai pris l'habitude de vous diffuser gratuitement mes ouvrages de poésie.
Le dernier que je vous propose de découvrir aujourd'hui s'intitule "une
couverture noire". Je préfère ne rien dévoiler de ce noir pour vous laisser
découvrir votre propre jugement.
Ce mail n'est pas un spam, il n'attend rien en retour (ceux qui souhaitent
me donner leur avis et conseils seront les bienvenus malgré tout). C'est
juste l'occasion de faire circuler mes mots (n'hésitez pas à faire suivre à
vos amis).
N'hésitez pas à venir télécharger les 16 autres livres que je partage sur
mon site internet
http://denisheudre.free.fr
(rubrique "à télécharger").
Cette lettre d'information n°45 vous invite à découvrir le compagnonnage de
deux amoureux de la terre grecque : Yannis Ritsos et Jacques Lacarrière. Un
duo que nous faisons revivre en republiant le recueilde Ritsos
Grécité, traduit au début des années 60 par Lacarrière. Un texte de
résistance d'une urgence brûlante, publié en bilingue pour la première fois.
Et comme toujours nos rendez-vous du mois. Bonne lecture !
Si vous ne parvenez pas à lire cette lettre cliquez
ici
Quelque chose n’est
suivi de cinq grands
poèmes pour voir
Poèmes de Danièle Faugeras Dessins d’Alexandre Hollan
Ce livre inaugure une nouvelle collection 2Rives
dont l’objectif est de rapprocher les rives de la peinture, du
dessin, du collage, de la langue et de la poésie. Ainsi naissent des
lieux dits dans l’interstice des couleurs, dans le tracé des gestes,
dans la force des mots. Cela part de la plastique et cela produit du
texte, du sens. La collection 2Rives est dirigée par Claudine
Bohi et Germain Rœsz
La procédure est toujours la même. Un artiste
plasticien propose à un poète 11 dessins, 11 peintures ou 11
collages qui forment un ensemble. Celui-ci ‘répond’ avec un texte
poétique. Espaces de tensions fécondes et lieux d’échanges
des formes.
Dans Quelque chose n’est suivi de cinq grands poèmes pour voir
Alexandre Hollan
a proposé à Danièle Faugeras 11 fusains de nus – une
dimension de sa pratique différente de ses ‘arbres’ et de ses
‘vies silencieuses’ que, ces dernières années, d’importantes
expositions à Paris, Bologne, Budapest et Montpellier (entre
autres), ont permis à un grand public d’approcher.
Danièle Faugeras a écrit ‘sur’ les dessins
d’Alexandre Hollan un long poème qui cherche à décrire cette
disposition à l’égard du réel que suppose une telle démarche de
création. Elle y a associé cinq poèmes plus anciens mais inédits,
autour de la même question mais cette fois-ci centrée sur
l’émergence du poème.
Le livre est tiré à 111 exemplaires simples (au prix
de 17 euros)
11 exemplaires, numérotés de 1 à 11, accompagnés d’un
dessin d’Alexandre Hollan, en constituent l’édition de tête (les
dessins qui sont à l’origine du livre sont ceux de l’édition
originale). Prix sur demande.
Parution aux éditions
Éres des 3 titres de la collection de poésie PO&PSY :
* Bateau de papier,
une sélection en édition bilingue de poèmes brefs du poète
norvégien Olav H. Hauge, traduite par Anne-Marie Soulier et
accompagnée d'une photographie de Sandrine Cnudde.
* J'ai jardiné les
plus beaux volcans, un carnet de voyages en
littérature et poésie de Michel Dunand, reproduit en
facsimilé.
* Dépli, de Alfredo Costa
Monteiro, poésie phonétique trilingue, accompagnée d'un
enregistrement par l'auteur sur mini CD.
"Pauvre et
obscur, on a
l'esprit peu
encombré, il
convient alors
d'étudier le
Dao. Riche et
honoré, on peut
aisément donner,
il convient
alors de
secourir les
autres."
{…}
"Les petites
choses
déplaisantes qui
arrivent souvent
sont un
avertissement
salutaire".
Éclosion presque tardive pour ce numéro de printemps,
pour cause de grand remue-ménage. C’est la vie comme on
dit, avec ses accidents, ses dégringolades, mais on ne
peut qu’aller de l’avant vu que la marche arrière
n’existe pas… Et tant mieux, notre temps est trop court,
même si « le temps des hommes est de l’éternité
pliée » (Cocteau). Pas grand-chose à dire du coup,
mais des mots vous en avez plein la revue déjà et
l’Amour demeure, quoiqu’il arrive, tel le ciel derrière
les nuages.
CG
Chacun contient en lui des
galaxies de rêves et de fantasmes, des élans inassouvis
de désirs et d'amours, des abîmes de malheur, des
immensités d'indifférence glacée, des embrasements
d'astre en feu, des déferlements de haine, des
égarements débiles, des éclairs de lucidité, des orages
déments.... Edgar Morin
in Les sept savoirs
nécessaires à l'éducation du futur
Mes bras entourent la mémoire où grandissent les morts
Je berce le cri l'invocation
D'un long tourbillon sonore
Redonnant à la voix sa partition perdue
Les cendres volées recomposent les contes d'une mère
Tant de beauté pour s'accorder aux choses
Sans plus rien attendre que le froissement d'une lèvre,
L'hésitation d'une feuille
«Journal d’une
vie, éclats de
vif-argent d’un
temps retrouvé »
Michel
Ménaché,
Europe
«Dans Ma
mère, etc.,
roman,
Dobzynski
remonte
inlassablement
le cours
de
l’histoire
et celui de
sa propre
mémoire
jusqu’à ce
point
culminant du
temps où
tout fait
sens et
signe,
où tout
éclaire et
s’éclaire.
C’est une
lecture des
plus
précieuses
qu’il nous
offre là.»
Zéno Bianu,
Poezibao
Cela
pourrait se
dire une
autobiographie,
ce qui s’entretissse
ici, comme
une
tapisserie
depuis la
naissance,
en Pologne,
c’est toute
la gamme des
événements
petits et
grands,
parfois
dramatiques,
les
aventures,
mésaventures,
les amours
et les
amitiés, les
étapes de la
construction
psychologique
et
professionnelle
de celui qui
deviendra le
poète de
Je est un
juif,
dont ce
livre est un
peu le
prolongement.
C’est la chronique d’une
expérience jalonnée par les
rencontres avec quelques
grandes figures de ce temps,
Cendrars, Éluard, Aragon,
Char, Césaire, Asturias,
Chagall. Itinéraire sinueux
des rêves d’avenir, des
utopies politiques, de
l’enracinement dans la
judéité.
Chaque séquence de cette
vie a pour rythme la musique
du vers, et constitue par sa
continuité, autour du thème
central de la mère, un roman
aux variantes et
embranchements multiples.
ISBN :
978-2-336-29829-0 •
18 € • 192 p. •
13,5 x 21,5 cm
Les livres de Charles
Dobzynski chez Orizons
Je est un juif,
roman
« On ne
naît pas
femme,
on le
devient »
disait
Simone
de
Beauvoir.
Peut-on
prétendre :
« On ne
naît pas
Juif, on
le
devient ».
C’est ce
que
tente
d’élucider
Charles
Dobzynski
dans ce
singulier
roman en
vers. La
judéité
est
multiple.
Elle se
manifeste
aussi
dans un
dialogue
impertinent
avec
« Dieu
sans
confession »
que
galvanise
l’irruption
de
l’humour.
Le récit
prend
une
ampleur
épique
en
évoquant
le
destin
de
diverses
communautés
juives
de la
diaspora,
aux
États-Unis,
en
Russie,
en
France,
en
Pologne
où
s’effectue
un
poignant
retour
du poète
sur son
lieu de
naissance.
Dans
l’ensemble
de cette
méditation
axée sur
la
question :
« être
Juif,
comment ? »
ISBN
:
978-2-296-08771-2
• 13,5 € •
140 p. •
13,5 x 21,5
cm
Un four à brûler
le réel
Poète et
critique,
Charles
Dobzynski
nous invite
à un
singulier
voyage au
bout du
siècle. Tout
un siècle du
territoire
de la poésie
qu’il
parcourt, sous
l’égide de
Pierre
Reverdy
auquel il a
emprunté son
titre : Le
poète est un
four à
brûler le
réel. Ce
panorama
englobe
57
poètes, commence
avec
Guillaume
Apollinaire
et s’achève
sur Franck
Venaille. Il
suit l’ordre
alphabétique
et celui des
générations,
avant et
après
1940, avec
un
flash-back
intermédiaire
consacré à
Rimbaud,
Verlaine
et Mallarmé.
Tour
d’horizon
qui ne se
prétend pas
complet : il
opère
des choix,
avoue ses
prédilections.
Elles sont
fondées sur
trois
décennies de
chroniques,
à partir de
l’observatoire
que fut pour
l’auteur la
revue Europe.
Il y a
disposé
régulièrement
ses jalons,
avec les
classiques
de la
modernité :
Aragon,
Breton,
Michaux,
Ponge, Char,
et ceux qui
se sont
révélés plus
tard : Yves
Bonnefoy, Du
Bouchet,
Bernard
Noël...
ISBN
:
978-2-296-08810-8
• 28 € • 352
p. •
16 x 24 cm
Le bal des
baleines
& autres
fictions
De quoi nous
parle Le
bal des
baleines
? De notre
temps que sa
crise fait
craquer ici
et là.
Craquements
inopinés :
dans le
monde
animal, où
les
papillons
s’avèrent
des ennemis
publics, où
les baleines
danseuses
donnent des
leçons à
ceux qui les
traquent.
Craquements
d’un système
de
surconsommation,
menacé d’auto-destruction :
les
appareils
électroménagers
d’un grand
magasin se
rebellent et
deviennent
incontrôlables.
La résidence
high-tech.,
de
Jean-Christophe,
où tout est
régi par
télécommande,
tombe en
panne.
Craquements
aussi dans
les
relations
humaines et
les
passions...
ISBN
:
978-2-296-08772-9
• 20 € • 254
p. •
13,5 x 21,5
cm
Sonnets à Orphée
de Reiner
Maria Rilke
traduction de
Charles
Dobzynski
Écrits en
1922 à Muzot,
dans le
Valais, en
« quelques
jours de
saisissement
immédiat »
et
conjointement
aux
dernières
Élégies de
Duino,
auxquelles
ils sont
jumelés, les
Sonnets à
Orphée, sont
une oeuvre
magistrale
et
cristalline
de Rilke.
Après des
décennies de
traductions
diverses,
ils n’ont
pas perdu un
iota, ou un
électron, de
leur
magnétisme,
de leur
puissance
dionysiaque.
Rilke
affirme « le
chant est
existence »
et son chant
perpétue, en
effet, une
vibration
lyrique de
l’existence
et de la
pensée.
Cette
nouvelle
version est
le fruit
d’une
complète
remise à
jour.
Une de nos nouveautés
qui vient de paraitre
(mars 2014) !!!
Simple rappel: Wang Yin
sera présent au salon du
livre de Paris!!!
Né à Shanghai en 1962,
Wang Yin diplômé de
l’École Normale de
Shanghai, publie très
tôt des poèmes dans des
revues.
Son écriture concise, le
rattache à la nouvelle
poésie apparue en Chine
en 1970.
Journaliste,
photographe, réalisateur
de films documentaires
dont “ Cent ans de
Shanghai “, primé en
1998, il a été invité à
Paris par “le Printemps
des Poètes” et a
séjourné en 2009, à la
MEET à Saint Nazaire.
Ses poèmes traduits ont
paru en 2012 dans la
revue Europe et en 2004
dans l’anthologie “Le
ciel en fuite “ ( Circé
).
Ce livre d’une grand
beauté formelle nous
livre son talent de
poète et de photographe.
Voici venu le mois de la fête de la poésie. Cette année, le
Printemps des Poètes est consacré aux passerelles entre la poésie et les
autres formes d'arts. Vous découvrirez l'anthologie que nous publions La
poésie au coeur des arts en lisant cette 43ème lettre d'information. Et
vous y retrouverez une trentaine de rendez-vous avec nos auteurs dans toute
la France. Bonne lecture !
Si vous ne parvenez pas à lire cette lettre cliquez
ici,
ici et
ici !
Comme un rêve de plumes, pour attendre le printemps. C'est ce que vous
propose cette 42ème lettre d'information avec les deux poètes étrangers que
nous éditons en février : l'Israélienne Hadassa Tal et le Sud-coréen Mah
Chong-gi. Venez les découvrir, ils sont publiés pour la première fois en
France et retrouvez tous nos rendez-vous du mois. De quoi étirer le jour...
Si vous ne parvenez pas à lire cette lettre cliquez
ici et
ici
Rebecca BEHAR nous a adressé ce
courriel que nous diffusons :
Bonjour,
Pour votre radio, pourriez-vous diffuser des textes +
musique, tirée de mes CD en indiquant que c’est téléchargeable
gratuitement et réalisé par mail avec un musicien canadien, Claude
Giroux ?
Habiter la Terre en poèten'est pas seulement un livre d'entretiens, avec une trentaine de personnalités de tous horizons et de toutes professions, mais aussi un Beau livre dans un grand format, un livre-objet, avec une reliure cartonnée, un graphisme étonnant, une typographie originale, un cahier de belles photographies.
Habiter la Terre en poète est un livre idéal pour celles et ceux qui ont le sens de la Terre, un goût pour l'art et la poésie, un attrait pour l'imaginaire et le sacré.
Vous trouverez, en pièces jointes, le bon de commande qui vous permettra de vous procurer cet ouvrage, et quelques extraits.
Ci-dessous, vous pourrez lire quelques commentaires, parus dans la presse.
« Un bel objet qui sent bon le papier et l'encre d'imprimerie, une belle typographie, de belles images, un superbe recueil de textes regroupant des auteurs comme Patrick Viveret, Serge Latouche, Mohammed Taleb, Jean-Marie Pelt, Michel Cazenave, Jérémy Narby ... pour n'en citer que quelques-uns (…) Et comme le dit la préface : Ce livre est une fête ! Si vous aimez faire des cadeaux, quelle que soit la saison, voilà un joli prétexte à vous faire plaisir ! »
Ecoattitude, site écologiste suisse
« Ce livre témoigne que l'écologie ne relève pas seulement du politique ou du médiatique, mais aussi, et même plus sûrement, de la philosophie, de l'art et du sacré. Accompagnés d'une riche iconographie, enserrés dans un graphisme original, les entretiens et les textes proposés nous font entrer dans une intelligence de la Nature faite d'images littéraires, d'expériences professionnelles, de méditations spirituelles. Ces documents proviennent du travail réalisé par l'association Les Cabanons, organisatrice de la Fête de la Terre, de Fontaine-Daniel. »
Le Monde des Religions, novembre-décembre 2013
« Un ouvrage magnifique et original qui correspond parfaitement au titre. Bravo !»
Bernard Ginisty, Chroniqueur à RCF
« Habiter la Terre en Poète est un beau livre, non seulement dans sa forme – il est un magnifique « livre-objet » - que dans les contenus qu'il propose aux lecteurs. Issu de la Fête de la Terre, organisée depuis dix ans, par l'association Les Cabanons, dans le village de Fontaine-Daniel (en Mayenne), cet ouvrage est notamment le recueil d'une trentaine d'entretiens avec des personnalités, des militants associatifs, des artistes, des artisans, des paysans ».
Les éditions
Rhubarbe ont le grand plaisir de vous annoncer la naissance de
Né d’une résidence
d’écriture à Edenkoben (Allemagne) en 2011, ce livre est tout à la
fois un journal et un recueil de poésie. Mais aussi une méditation souriante
sur les mots, leur naissance, leur vie sur la page et sur la langue, leur
musique, leur pouvoir toujours neuf d’émerveillement.
On y croisera un petit
garçon qui avait très envie,
un chat, une géante endormie, une foule de quarks et de neutrinos, de
mystérieux Elwetritsch et, lancé à leur poursuite, un poète.
(Yves-Jacques
Bouin est comédien, metteur en scène, lecteur, poète. Il
s’occupe de programmations littéraires à Dijon depuis 2002 : temps de paroles, Salut Poètes ! et
TèmPoésie. Il propose aussi des lectures et des
spectacles, tient des ateliers d’écriture et d’expression orale en
bibliothèques, associations, établissements scolaires, universités,
hôpitaux, maisons d’arrêt. )
Le n° 33|34 de la revue
Contre-alléesvient de paraître.
Il contient des textes inédits de Werner Lambersy, Laurent
Albarracin, Stéphane Bouquet, Françoise Clédat, Christian Garaud, Gérard
Titus-Carmel, Christiane Veschambre, Arnaud Beaujeu, Victor Dauzon, Marie de
Quatrebarbes, Myriam Eck, Yves Ellien, Julien Ladegaillerie, Annie Monjanel,
Lola Nicolle, Jean-François Perrin, Daphné Van Hansen et Laura Vazquez.
Cécile Glasman et Matthieu Gosztola s’entretiennent ensuite
avec les poètes Ludovic Degroote, Marie Huot, Sophie G. Lucas, Philippe
Païni, Pascal Commère, Armelle Leclercq et Camille Loivier.
Amandine Marembert, Romain Fustier et Cécile Glasman
chroniquent enfin une trentaine des livres et revues.
Ce numéro 33|34
est disponible, contre un chèque de la somme de 10 euros (franco de port) à
l’ordre de « Association Contre-allées poétiques », à l’adresse suivante :
En ce début d'année, suivons la lumière, empêchons les étoiles de tomber...
Oui c'est ce que font les poètes, couver l'aurore avec nous, pour nous. Ceux
que nous publions en janvier, l'astrophysicien Jean-Pierre Luminet et
l'haïtienne Évelyne Trouillot tentent de recoudre les failles du ciel et de
la terre avec leurs mots. Vous les découvrirez en lisant cette 41ème lettre
d'information. Belle année à tous !
Si vous ne parvenez pas à lire cette
lettre cliquez
ici et
ici.
Claude ALBARÈDE,
Alain BENOIT, Jean-Louis BERNARD, Raymond BEYELER, Patrice BLANC,
Philippe BRAHY, Guy CHATY, Gérard CLÉRY, Jean-Pierre CRESPEL, Maurice CURY,
Guillaume DECOURT, Eliane DEMAZET, Pierre ESPERBÉ, Jean-Paul GIRAUX, Florence
GIUST-DESPRAIRIES, JAPH’ELIOS, Michel JOIRET, Monique LABIDOIRE, L’OG, André
LAGRANGE, Daniel LEDUC, Olivier LE LOHÉ, Claude LUEZIOR, Romain MALLET,
Hervé MARTIN, Bojenna ORSZULAK, Pierre-Dominique PARENT, Gérard PARIS,
Jean-Pierre PARRA, Michel PASSELERGUE, Jacques SICARD, Richard TAILLEFER, Arnaud
TALHOUARN, Odile VIÉ-DAVID.
Notes ou articles sur Jean-Louis BERNARD,
Danièle CORRE, Nicole HARDOUIN, José MILLAS-MARTIN, Armand OLIVENNES, Pierre
OSTER, Michel PASSELERGUE.
« Dernier noël capitaliste » lançait le
journal Hara Kiri en décembre 1972… Visionnaire, non ? Mais ils
n’avaient pas prévu entre autre le retour des tablettes (depuis
le bon vieux temps de l’argile) et des téléphones plus
intelligents que leurs utilisateurs… Flonflons, cotillons,
soyons mignons, la même rengaine encore et toujours, joyeux
naufrage et bonne bourre 2014 !?
Oh bien-sûr, ça n’empêche pas les vrais
sentiments, les vœux vraiment les plus sincères, ça n‘empêchera
pas non plus les gens de mourir de froid dans la rue, noyés en
Méditerranée, bombardés par ci, découpés par là, balayés par les
statistiques, ça n’empêchera pas les trafics en tout genre,
d’influences ou d’organes, mais on se plie bon gré, malgré, à la
tradition, à l’habitude, au désir aussi, toujours un peu
suspect, de capter un peu de joie précieuse entre deux factures.
Et puis on peut aussi lire ce numéro. Il est sans
flonflons, sans trompettes, il est même un peu triste, un peu
noir, un peu trash… Et pourquoi pas ? S’exprimer c’est aussi ne
pas laisser dans l’ombre ce qui pourrait déranger, c’est
affronter le malaise, ouvertement, ça peut même en devenir
libérateur. Être libre de flonflons et de trompettes, prêt à
accueillir chaque instant qui passe, avant ou après minuit, sans
vouloir changer hier, sans craindre de ne pouvoir changer
demain, mais simplement être ici et maintenant, heureux ou
malheureux, amer ou amoureux, en pleine forme ou sur les genoux,
pessimiste ou optimiste, lâche ou courageux, gagnant ou perdant,
qu’importe ! Juste être là, laisser les sourires se poser sur
nos lèvres s’ils le veulent et repartir quand ils auront envie
d’aller fleurir d’autres bouches, laisser nos mains s’ouvrir et
se fermer comme des battements d’ailes, en attendant le
printemps qui revient toujours, même si tout se détraque, même
si les coutures craquent et patatrac !
Se dire que plus on prend de claques, plus le
sang circule… et la vie va !
C.G.
Être libre, ce n’est pas seulement se débarrasser
de ses chaînes,
c’est vivre d’une façon qui respecte et renforce
la liberté des autres.
Nelson Mandela
(18 juillet 1918- 5 décembre 2013)
AU SOMMAIRE
Délit de poésie :
Carl Sonnenfeld, Stéphane Bernard, Murièle Modély, Jérôme
Pergolesi, Thierry Roquet.
Délit-foutoir :
quelques streets imaginaires, un poète, un prisonnier et des
signes de vieillesse, le tout passé au shaker d’Éric Dejaeger.
Suivi d’un Déli(t)reau clavier de
Léon Maunoury
Résonance :
Le plancher de Perrine le Querrec aux Ed. Les doigts
dans la prose, 2013.
Délits d’(in)citations quelques
touches supplémentaire de féminin dans ce numéro qui se moque un
peu de la parité. On n’en pense pas moins.
Vous trouverez lebulletin de
complicitéau fond en sortant et vous l’offrirez à
vos meilleurs ami(e)s comme à vos pires ennemi(e)s, le commerce
ne prend jamais parti, seulement la monnaie.
Illustrateur
: Jean-Louis Millet
"jlmi ? Grand spécialiste en rien mais curieux de
tout : dessin, peinture, photo, écriture, édition virtuelle,
chasse aux alternatives… le tout mis en actions concrètes dans
l'animation virtuelle de blogs et de sites :
Fugitive
est un ouvrage en vers libres qui nécessite une lecture
chronologique. Comme dans les deux premiers recueils de Cathy
Garcia que nous avons publiés (Le poulpe et la pulpe en
2011, Les mots allumettes en 2012), on est dans un récit
abstrait, avec un axe fort, de l’action, et ici une exhortation
quasi externe : je marche, je dois marcher ! En miroir,
le lecteur pourrait/devrait entendre : reconstruit ton propre
récit, avance ! Ce texte court tire sa force de sa cohérence
essentiellement. Le vocabulaire est riche, « brut », plutôt
terrestre (pollen, étoiles, silex, transhumances, tourbe,
loups, humus, rosée, glaise, vendanges, jachères, sources,
rapace, moisson, rocaille, granit…) Les expressions sont
souvent violentes, de l’ordre du tragique ou de la tragédie (Les
bêtes désarticulées ; Visions éclatées de l’oracle ; Un corps de
femme à lapider ; sinistres bouillies de chimères) ; on
respire toutefois avec de rares mots tendres (la douce chair
des roses ; la nacre d’un ange). On est parfois au bord de
la provocation, de l’outrance sulfureuse (La meute aime le
rut ; Je suis la sorcière parfumée d’épices. Voyez les déluges
rougissant entre mes seins d’ambre ; Allongée. Au bord de la
jouissance ; ouvrir mes cuisses libère mes odeurs de femme).
On y trouve quelques constructions originales mais parlantes (liturgies
volcaniques ; je panthère avec la mort). La situation de
fuite, de traque, donne à ce recueil-récit une grande énergie où
transpirent la colère, la frustration, la hargne, la révolte,
mais aussi la soif de (sur)vie, l’animalité, une sorte
d’optimisme quasi atteint. Nous avons avec l’écriture de Cathy
Garcia, le côté féminin de celle de Serge Bec, en particulier
dans Psaume dans le vent.
illustrations originales de l’auteur
64 pages, prix public 12 €
ISBN 978-2-914053-74-7
Je viens vous présenter tous mes meilleurs vœux pour cette nouvelle
année, bonheur, santé, joie...et patrimoines.
Et comme tous les 2 mois, je viens vous présenter le nouveau numéro
(48) de
Patrimòni, le magazine des patrimoines qui couvre les
mois de Janvier et Février, le prochain sortira début Mars.
En jetant un coup d’œil au sommaire de ce numéro, vous trouverez des
articles qui vous intéresseront plus particulièrement et qui peut-être vous donnerons
l'envie de vous abonner :
Côté "Nature"
: Le Loup, "réalité et imaginaire", ses origines, sa morphologie, sa
vie de meute, ses relations avec les Humains... – "Dans les forêts
et les bois", une ballade autour du patrimoine entomologique du
Rouergue.
Côté "Histoire" :
L’église de St Urcize en Aubrac, côté Auvergne, au temps de la
réforme Grégorienne, son histoire, son architecture – Quand les
chevaux étaient les moteurs animés des mineurs du Bassin – "Le
hameau de Blanc" dans la vallée du Sanctus.
Côté "Occitan"
: "Un conte de Nadal : la sanha reviscolada" - "Paure Lop" - "lo Lop
sul causse Méjan".
La présentation
de livres
: "St Affrique et ses moulins", "Larzac", "La Partida Clandestina",
"Histoire d’Arbres", "Le Loup réhabilité", "Les Cévennes"...
L’Agenda du patrimoine et de la culture
des mois de Janvier et Février, qui informe des conférences,
expositions, animations...sur des thèmes patrimoniaux.
Patrimòni
est disponible dans les kiosques Aveyronnais (5 €) ou par abonnement
(29.50 € l’an et 6 numéros pour la france, bulletin en pièce
jointe).
Le magazine a besoin de vous pour pouvoir continuer son action en
faveur de nos patrimoines.
Vous pouvez aussi offrir un abonnement, une idée de cadeau originale
!
(bulletin en pièce jointe).
Sur le site :
www.patrimoni.fr,
vous trouverez les sommaires des numéros parus et bien d’autres
informations.
L’année 2013 se termine et avec elle bien
des projets, des publications, des expositions. Ce fut une année riche en
nouveautés, en poésie et en art.
Cette année se clôt sur des moments forts :
la présentation du portfolio « Résonances » Tagore/Dhawan à l’Ambassade de
l’Inde, l’exposition de Dhawan à la galerie des Éditions Caractères, la soirée
de dédicace de Maurice Mourier à l’occasion de la sortie de son nouveau recueil
« L’ivre de bords ».
C’est sur ces événements exceptionnels, que
nous avons eu l’honneur d’organiser, que nous terminons cette année 2013.
Les Éditions
Caractères ont aussi lancé en cette fin d’année une boutique en ligne. La
plupart des ouvrages publiés par Caractères y sont disponibles. Il vous est
désormais possible d’acheter n’importe quel livre par carte bancaire grâce à une
plateforme sécurisée encadrée par PayPal, avec un compte PayPal ou par
chèque. Vous pouvez nous contacter par mail ou par téléphone pour toutes
questions relatives à un achat sur la boutique en ligne.
L’année 2014
s’ouvre notamment avec l’exposition « Figures » de Paolo de Felice du 3 au 29
janvier 2014, à la galerie des Éditions
Caractères, dont le vernissage se déroulera le
mercredi 15 janvier de 17h à 20h.Jean
Portante lira des passages de son livre Richter illustré par Paolo de
Felice.
Les
Éditions Caractères vous souhaitent de joyeuses fêtes de fin d’année et nous
vous attendons pour de nombreux autres événements poétiques et artistiques pour
l’année 2014.
Guy ROUQUET de
l'Atelier Imaginaire nous communique:
Je vous
invite à découvrir les trois pages que je viens de mettre en ligne sur le
site de l’Atelier Imaginaire, dont l’enrichissement se poursuit et va
s’amplifier au cours du prochain semestre:
- Federico Garcia Lorca dit son amour du livre et la nécessité de le faire
éprouver au plus grand nombre:
http://www.atelier-imaginaire.com/index.php?menu=94&page=6
- Frédéric Jacques Temple relate sa rencontre à Alger, en 1942, avec Max-Pol
Fouchet puis Edmond Charlot, l’inventeur des «Vraies Richesses», à
l’aventure de laquelle Albert Camus participa, y publiant notammentL’Envers
et l’EndroitetNoces:
Vous rêvez d'offrir un remède à la morosité, un souffle d'espérance, un
cadeau porteur d'avenir qui ne soit pas un produit high-tech dernier
cri, aussi vite reçu, aussi vite oublié ? Pensez poésie ! Ce mois-ci,
dans notre 40ème lettre d'informations, découvrez un
compagnon de route de notre maison, un artiste aussi atypique que
talentueux, avec lequel nous aimons faire vivre le passage des arts...
Et retrouvez comme toujours, tous nos rendez-vous du mois. Bonne lecture
!
Si vous ne parvenez pas à lire cette lettre d'information, cliquez
ici et
ici
Les
éditions Cardère
publient en septembre 2013 un recueil de poésie :
Requiem
de
Marie-Josée Desvignes
Le thème est un sujet sensible, en premier lieu pour
les femmes ;
je vous laisse le découvrir sur la
présentation
jointe à ce message...
Le recueil est illustré par 12 encres originales de
l'auteur
Il s'agit de textes uniques d'auteurs, qui seront
régulièrement publiés sur le blog de la revue. Ceci pour répondre à l'afflux
toujours plus important de propositions, qui déborde largement de ce que
peuvent contenir trois numéros papier par an. Inutile cependant d'envoyer
des textes uniques à cet effet, il s'agit d'abord de donner de la visibilité
à d'innombrables auteurs déjà en attente, et qui ne seront peut-être pas
publiés ou republiés ultérieurement dans la revue papier. Les Soliflores
sont donc des clins d’œil pour encourager la création poétique et ne pas
l'émousser en la faisant attendre des mois, parfois des années, pour une
publication papier.
Pour ouvrir donc le bal, un poème de Stéphanie Voisin,
qui fait écho à Nuage rouge de Jean Azarel, publié dans le denier
numéro : un hommage à la chanteuse trop tôt disparue, Lhasa de Sela. Suivie
de Jean-Marc Gougeon, Didier Trumeau, Mireille Fridman,
El' Mehdi Chaïbeddera et Andrea d'Urso. Pour l'instant, le
rythme de croisière est d'un poème par jour.
Les illustrations pour les textes publiés sont les bienvenues pour celle et
ceux qui auraient envie d'en proposer.
Quant à la revue, elle continue son petit chemin, prochain numéro en
octobre. Un bel hommage lui a été rendue par Michel Host dans la revue
Recours au poème, qu'on peut lire ici :
Nous donnons un inédit : De me
ipse ; un ouvrage fondateur : Poésies
d'André Walter ;
et, sur lui, deux essais
considérables.
978-2-296-08865-8
84
p.•16
x 24 • 11
€
rabats, papier de luxe
André Gide
De me ipse
et autres textes
préparatoires inédits
Présentés et annotés
par Pierre Masson
Animé par une même
exigence sur les
plans éthique et
esthétique, Gide ne
cessa de considérer
sa vie et son œuvre
comme un
acheminement vers
une perfection
commune. La vie
devait servir à
nourrir les œuvres,
chacune de celle-ci
était une étape
préparant la
suivante, et toutes,
une fois réunies,
devaient composer la
figure idéale de
l’Artiste. C’est ce
que révèlent ces
textes, pour la
plupart inconnus.
Ils émanent en
particulier du De
me ipse, ce
dossier dont on
savait que Gide
l’avait tenu dès ses
vingt ans, en vue
d’écrire un jour ses
Mémoires,
mais qui était resté
jusqu’ici inédit.
Divers instantanés
se proposent ainsi :
découverte de la
jouissance sexuelle,
découverte de
l’amitié
fusionnelle, scènes
de la vie
quotidienne à
Biskra, pathétique
quête du plaisir sur
la plage d’Étretat…
autant de scènes
révélatrices, que
leur volontaire
omission par Gide
rend d’autant plus
significatives.
L'ouvrage a
bénéficié du
concours de la
Fondation Catherine
Gide.
Voici les vingt poèmes qui
complètent le premier livre
d’André Gide, prix Nobel de
littérature, écrit à vingt et un
an pour persuader sa cousine
Madeleine Rondeaux de l’épouser
(ce qu’elle refusa d’abord) :
Les Cahiers d’André Walter.
Œuvre posthume. Plus tard, Gide
se montrera critique : « Ce
n’est pas très volontiers que je
laisse réimprimer mon premier
livre. Je ne le renie pourtant
pas et veux bien croire ce que
certains me disent : qu’ils m’y
trouvent déjà presque entier. »
Depuis les premiers essais
d’écriture de L’Œuvre,
sa somme, dont sont issus Les
Cahiers d’André Walter,
André Gide a été un diariste
fervent. Son journal a été
fondamentalement conditionné par
la figure de l’Autre, à la fois
absente et omniprésente, son
épouse Madeleine, « Em. », qui a
fait sien l’espace de Cuverville.
Contraint de définir sa propre
sincérité, il a inauguré une
écriture sur l’homosexualité.
Cette écriture met en scène une
transformation graduelle de la
troisième personne en première
personne. Gide va oser dire « je
», à l’encontre de Proust et de
Wilde.
L’exhortation d’André
Gide à lire son œuvre en
adoptant un point de vue
esthétique résonne à
certains égards comme un
appel à se détourner des
considérations morales.
La découverte de ce
qu’il nomme sa
« normale » est
l’occasion, selon lui,
de rétablir un certain
équilibre entre les
différentes sexualités,
avec pour objectif
principal la
légitimation de
l’homosexualité. Dans
son œuvre de fiction,
Gide s’attache à
présenter les défauts de
tout ce qui est défini
a priori comme
étant la norme, ne
reculant pas à mettre en
lumière les travers du
modèle familial
bourgeois.
Michel BAGLIN à la suite de
l'émission du jeudi 4 avril consacrée à Jacques ARLET pour son livre sur les
poètes toulousains de la Belle Epoque, nous transmet l'article qu'il avait
rédigé en 2005 pour La Dépêche du Midi.
-Un peu de ciel ou de matin,
publié par les Deux-Siciles voir doc
-Va-tout,
publié par les éditions des Vanneaux. voir doc
Elle sera présente au Marché de la Poésie, place Saint-Sulpice à
Paris du 6 au 9 juin 2013:
- sur le stand
604 de la revue Diérèse (et
les Deux-Siciles) tout le week-end, du jeudi au dimanche
- à
15 heures, le dimanche 9 juin, sur le stand
521 des Vanneaux.
« La souffrance profonde de tous
les exilés ... est de vivre avec une
mémoire qui ne sert à rien »
Albert Camus
La Peste (1947)
PREFACE
L’ordonnance du Crépuscule
Shakespeare fait dire à Macbeth
: « Mon étrange oubli de moi-même
est une timidité novice qui veut
être aguerrie par l’épreuve. »
Jean-Pierre Crespel se livre par
l’écriture à cette épreuve et
apprend ainsi « comment (s’)
évader/de (sa) propre présence. » Et
lorsqu’il saura « (s’) isoler des
visages/qui rôdent autour/en quête
de sépultures » il parviendra à lire
« dans la cité des bois/L’ordonnance
du Crépuscule ».
Le style à la fois dépouillé et
flamboyant de cet amoureux invétéré
de l’Orient affronte l’autre
épreuve, celle du labyrinthe. Comme
Thésée, il pénètre pour en triompher
le « labyrinthe des couloirs de
l’univers », il s’immerge dans le «
royaume des énigmes/oublieuses de
tout/pétries de mélancolie/ de
déchirures ». Et la plus profonde
des déchirures est celle de l’exil
comme le rappelle la phrase de Camus
mise en exergue : « La souffrance
profonde de tous les exilés… est de
vivre avec une mémoire qui ne sert à
rien. » Le poids du monde, même
lumineux comme le monde oriental, le
précipite au « Naufrage au coeur de
la beauté des lieux ». La référence
au livre de Ruth, sa traversée du
désert de Moav vers Ephrata
(Bethlehem) et la Terre Promise est,
ici, pour lui, avivée par les
évènements actuels qui se déroulent
au Proche et Moyen-Orient.Mais comme
Thésée, il sort du labyrinthe, ayant
jalonné son chemin de mots justes
qui lui font lire « L’Ordonnance du
Crépuscule », réalisant l’ «
énigmatique promesse/faite à /
(lui-même)/ amassée de fragments ».
Ce chant à l’indéniable beauté
exotique chère à Jean-Pierre Crespel,
explore les méandres labyrinthiques
des énigmes des lieux et de la vie,
sans sombrer dans la déréliction,
mais en dépassant l’angoisse
de celle-ci, par la révélation,
aussitôt célébrée, de « L’Ordonnance
du Crépuscule » qui préfigure
l’agencement harmonieux des rouages
du monde. Alors, loin de faire
naufrage, ses songes accostent un
rivage et se perdent « dans une
ville inconnue ». L’homme songeur,
pourra ainsi, et c’est sa victoire,
habiter « poétiquement », comme
disait Hölderlin, cette ville
inconnue.
Et si le Feu et le Gel…
Le lyrisme flamboyant, baroque,
du souffle poétique de Jean-Pierre
Crespel est jugulé dans ce recueil «
Et si le feu et le gel » sans que le
lecteur soit privé de ces sensations
fortes de la
démesure méditerranéenne qui
habite ce poète. Les poèmes rendent
hommage à la philosophe espagnole,
Maria Zambrano qui considérait que
la philosophie n’était que question
et la poésie
n’était que réponse. « En sa
naissance, la raison poétique est
aurore avant même les formes
poétiques de la parole »
affirme-t-elle, phrase mise en
exergue du recueil avec une autre
qui
annonce clairement le
développement poétique qui va suivre
: « La raison assistée par le coeur
–la personne toute entière- permet
cette aube de la conscience ».
Jean-Pierre Crespel prend faits
et causes pour cette posture
métaphysique et avec sa passion
toute orientale l’illustre par ce
qu’il sait faire de mieux : le
poème. Mais il s’agit aussi de
démontrer l’absolu bien-fondé de
la philosophie poétique de Maria
Zambrano. D’où la maîtrise du flux
poétique, son resserrement. Et
l’émotion s’avère plus forte de
cette sobriété. L’exercice
est ambitieux, périlleux, mais
réussi. Je dois admettre que
Jean-Pierre Crespel m’a surpris. Ce
grand lyrique amoureux de
l’exubérance orientale délaisse le
confort d’un imaginaire
somptueux pour témoigner, en sa
qualité de sachant essentiel de
poète, de la vérité d’une pensée
philosophique. Précisément parce que
cette conception philosophique le
constitue, lui,
Jean-Pierre Crespel, comme poète
légitime dans le monde. « Je n’ai
jamais su discerner un commencement
d’une fin », avouait Georges Braque.
Le feu et
le gel, de la même manière, sont
les deux aspects opposés d’une même
réalité. Crespel ne les oppose pas.
Il revendique leur alliance pour
donner un ordre au chaos originel :
« Et si le feu et le gel
lentement/Magnifiaient la beauté des
visages (…)/Alors le feu et le gel
(…) S’allieraient aux passeurs de
haute solitude. » Grâce au feu et au
gel « Les paroles
consentiraient à l’embrassement
des pierres/dans une langue
chorégraphiée/Aux architectes des
Ailleurs ». Alors « La Terre issue
d’un voeu » serait « Fidèle à ses
chemins de
dévoilements ». Le feu et le gel
composent « une langue évidente en
toute transparence ». Plus de
ressacs dans la langue,
s’enthousiasme le poète.
La raison poétique préexiste aux
formes poétiques. Elles n’en sont
que le reflet. Mais l’alliance du
feu et du gel, réconciliés par la
raison, n’établit pas un modèle
accompli du monde qui
l’ancrerait dans un immobilisme
propre à la mort. L’ordre du monde
n’existe que par le chaos sans
lequel il serait mort. Si le feu et
le gel font alliance, c’est pour
qu’aucun n’altère ses
qualités propres. S’allier pour
frapper chacun avec son arme, mais
sans se confondre, se mêler. Leur
confusion leur serait fatale, le feu
liquéfierait le gel et le gel
éteindrait le feu.
Les mots sont de « désirables
contre-feux » et le poème « Fonde
l’offrande à venir ». Mais cette
langue issue du feu et du gel est
provisoire, elle transcrit une
parole inachevée à transmettre :
« Un feu de mémoire enfouie où
le gel s’insinue ». C’est la
recherche de la parole perdue, cette
parole originelle que nous ne
connaissons plus, ces traditions
enfouies où le gel s’est installé.
« Les sandales poursuivent les
traces perdues » confie le poète
persévérant et serein dans sa
recherche. Et l’Orient est toujours
présent, prédominant dans le paysage
crespelien : « Mezzovoce
des mères /A l’Orient revenu du
soleil ». Marcel Proust
recommandait de « suivre un auteur
dan sa phrase », de se laisser
séduire par des formes de
perception différentes. « Et si le
feu et le gel » engage le lecteur
dans d’autres
possibilités d’être aperçues
avec force par une philosophe
espagnole. Jean-Pierre Crespel en
disciple convaincu met
généreusement son travail de poète
au service d’une pensée de nature à
changer notre regard sur les
mots, car en bon adepte, il met en
pratique la volonté de Maria Zambrano
: « Sauver les mots de leur
instantanéité, de leur être
transitoire et les conduire par
notre réconciliation vers le
perdurable, c’est la tâche de celui
qui écrit *». Et c’est ainsi qu’il
trouve « l’étoile des confins /
Avant la nuit. » Hacia un saber
sobre el alma
CONCERTO POUR MARÉES ET SILENCE REVUE DE COLETTE
KLEIN 6 NUMEROS ANNUELS
par Jean-Pierre Crespel (Articles), dimanche 16
juin 2013, 10:32
CONCERTO POUR MARÉES ET SILENCE n°5. 14 €. Rédaction : 164, rue
des Pyrénées, 75020 Paris.
Concerto pour marées et silence
est une revue annuelle axée sur la création poétique. Il n’y a pas de
rubriques clairement identifiées au sein de Concerto pour marées et
silence, mais trois mouvements : Moderato, Adagio et Allegro, au
sein desquels cohabitent textes de création, articles et notes de
lecture. Parmi les poètes, citons Patrice Blanc, Claudine Bohi,
Jean-Pierre Crespel,Bernard Fournier, Annie Le Gall, Danièle Corre ou
Nicole Hardouin : Demande ton chemin aux bourgeons - ils viennent de
si loin.
Pour la partie critique : une belle évocation de Serge Brindeau par
son épouse Paule, ainsi qu’entre autres, une note de lecture fouillée de
Gérard Cléry sur Mireille Fargier-Caruso. Cette belle partition est
orchestrée et dirigée, depuis 2008, par Colette Klein, infatigable
animatrice de la scène poétique, mais aussi et surtout poète de talent :
Les paysages déversés par le rêve ne connaissent jamais le nom du
dormeur (in La neige, sur la mer…, La Bartavelle, 1997).
: Concerto pour marées et silence, revue annuelle – Poésie créée en
2008 avec Colette KLEINqui sera accompagnée de poètes publiés dans la
revue : Claudine BOHI, Francine CARON, Michel PASSELERGUE et Jeanine
SALESSE.
J’ai adopté le titre d’un livre de Pierre ESPERBÉ pour célébrer la
poésie. Une revue de plus ? Une revue de trop ? Mais la poésie n’est pas
si assourdissante que cela en ce monde, puisqu’elle ne parvient pas
encore à faire entendre les cris d’une humanité en péril ou à les
transformer en chants d’allégresse. (…)Les portes et les fenêtres ne
doivent pas restées fermées : puissé-je, par ce Concerto, vous inviter à
écouter derrière « le silence du monde ».
Poète, peintre, comédienne, membre du comité de
rédaction de la revue Phréatique de 1979 à 2000, présidente de
l'association « Arts et Jalons », Colette Klein (née en
1950, à Paris) dirige, depuis 2008, la revue Concerto pour marées et
silence. À lire : Ailleurs l'étoile -
St-Germain-des-Prés (1973). À défaut de visages -
St-Germain-des-Prés (1975). Cécités - Millas-Martin (Prix jeune
poésie François Villon 1978). Le Passe-nuit - Arcam (1980).
Néante aux mains d'oiseaux - G.R.P. (1984). Les hautes volières
du silence - Gravos Press (1994). La neige sur la mer ne dure
pas plus que la mort - La Bartavelle (1997). Les Jardins de
l’invisible - Alain Benoit (2002). Les Insomnies du voyage
- G.R.P. (2002). Le Silence du monde - Alain Benoit (2003).
La Pierre du dedans - Alain Benoit (2005). Les Tentations de L.
- Alain Benoit (2009). Derrière la lumière - Alain Benoit
(2010).
Depuis quatre ans, l’élégante revue «
Concerto pour marées et silence » fait entendre en fin d’année son
agréable petite musique.
Colette Klein est le « chef d’orchestre » de cette revue annuelle
entièrement dévouée à la poésie. Elle est divisée en trois mouvements
qui font référence au poète Pierre Esperbé, disparu en 2008, et auteur
d’un recueil portant ce titre éponyme. En 160 pages, « Concerto pour
marées et silence » propose d’excellents choix de poèmes inédits
d’une trentaine de participants, textes entre lesquels s’intercalent des
notes de lecture de quelques fidèles critiques.
Laissons-nous emporter par les mots des poètes et par leur musique
« susceptible d’empêcher l’asphyxie ».
Aux sommaires des numéros déjà parus, on peut citer quelques noms
garants d’une poésie lyrique de qualité : Jeanine Salesse, Alain Freixe,
Richard Rognet, Pierre Oster, Max Alhau, Yves Namur, Jacqueline
Saint-Jean, Michel Meresse,… Au-delà de ces lectures, Colette Klein
invite chacun d’entre nous à « écouter derrière le silence du monde
». L’ensemble de la revue est très agréable à lire et à relire. On
y circule avec bonheur et ceci d’autant plus qu’on y trouve de belles
reproductions de tableaux en couleurs. Enfin, chaque livraison se
termine par un opus qui présente les dernières œuvres des participants.
Concerto pour marées et silence, revue
sera présente au 23e salon de la revue
à l'espace des Blanc Manteaux
du 11 au 13 octobre 2013
Le titre a été donné avec l’autorisation de Pierre Esperbé
qui avait publié Concerto pour marées et silence,
à la Librairie Chambelland, en 1974
revue annuellede 150 pages environ
J’ai adopté le titre d’un livre de Pierre ESPERBÉ pour célébrer
la poésie. Une revue de plus ? Une revue de trop ? Mais la poésie n’est
pas si assourdissante que cela en ce monde, puisqu’elle ne parvient pas
encore à faire entendre les cris d’une humanité en péril ou à les
transformer en chants d’allégresse. (…)
Le poème, et les autres arts, servent tout autant l’apprentissage
du savoir que les sciences : même approche hésitante, fervente ou
effrayée, même tension de l’esprit vers le passé, vers l’avenir, vers
les cellules, vers le cosmos.
Les portes et les fenêtres ne doivent pas restées fermées :
puissé-je, par ce Concerto, vous inviter à écouter derrière « le
silence du monde ».
Extrait de la préface du N° 1 (2008)
Mais Pierre ESPERBÉ est mort l’année suivante.
Un livre fermé est un livre muet. C’est la raison pour laquelle,
j’aime inviter les morts à la table des vivants, vous l’avez compris
(…).
Leur parole puisse nous accompagner dans notre voyage, à la
manière du vent sur les braises.
A la manière du vin qui restitue, sous la langue, les mots
secrets qui fomentent le poème et … le concerto.
Extrait de la préface du N° 2 (2009)
SOMMAIRES
N° 1 - 2008 : Claude ALBAREDE, Marc ALYN, Madeleine
ASSOUS (gravure), Raymond BEYELER, Eliane BIEDERMANN, Claudine
BOHI, Denise BORIAS, Gérard CLERY, Danièle CORRE, Maurice COUQUIAUD,
André DOMS, Jean DUBACQ, Pierre ESPERBÉ, Mireille FARGIER-CARUSO, Vera
FEYDER, Alain FREIXE, Eva GALLIZZI (gravure), Roger GONNET,
Françoise HÀN, André LAGRANGE, Bertrand LAMPIN, François LAROQUE,
Jean-Claude MARTIN, Jean-Paul MESTAS, Bernard MONTINI, Gérard MURAIL,
NIMROD, Michel PASSELERGUE, Claude PETEY, Isabelle PONCET-RIMAUD,
Jacques RANCOURT, Richard ROGNET, Georges ROSE, Nohad SALAMEH, Katty
VERNY-DUGELAY, Jean-Luc WAUTHIER et Serge WELLENS.
N° 2 - 2009 : Daniel ABEL, Claude ALBARÈDE, Laurent
ALBARRACIN, Max ALHAU, Claude BER, Jean-Louis BERNARD, Raymond BEYELER,
Serge BRINDEAU, Francine CARON, Gérard CLERY, Christophe DAUPHIN,
Christine DELCOURT, Aurélien DEUDON, Bruno DOUCEY, Jean DUBACQ, Pierre
ESPERBĖ, Mireille FARGIER-CARUSO, Jean JOUBERT, Monique LABIDOIRE
Monique, Hélène LAFFLY, André LAGRANGE, Nadine LEFÉBURE, Béatrice LIBERT,
André MALARTRE, Daniel MARTINEZ, Chris MESTAS, José MILLAS-MARTIN, Yves
NAMUR, Robert NÉDELEC, Gérard PARIS, Michel PASSELERGUE, Lionel RAY,
Philippe ROSSET, Jeanine SALESSE, Jacques SIMONOMIS, Katty VERNY-DUGELAY,
Odile VIÉ-DAVID.
N° 3 - 2010 : Nicole BARRIÈRE, Jeanine BAUDE, Luc
BĖRIMONT, Jean-Louis BERNARD, Patrice BLANC, Claudine BOHI, Hervé BORREL,
peintre, Georges CATHALO, Guy CHATY, Gérard CLĖRY, Jean CROCQ,
Christian DEUDON, Jean DUBACQ, Alain ELUDUT, Pierre ESPERBĖ,
Elie-Charles FLAMAND, Roger GONNET, Brigitte GYR, Bernard HUE, Béatrice
KAD, André LAGRANGE, Gérard LEMAIRE, Michèle LÉVY, Paul MATHIEU, Jacques
MERCKX, Jean-Paul MESTAS, Paul MICLAU, Bernard MONTINI, Martine
MORILLON-CARREAU, Gérard MURAIL, Pierre-Dominique PARENT, Gérard PARIS,
Michel PASSELERGUE, Claude PETEY, RUFUS, Jacqueline SAINT-JEAN, Jeanine
SALESSE, Jacques SICARD, Alice SPINDOLA, Katty VERNY-DUGELAY, Hélène
VIDAL, Luc VIDAL, Serge WELLENS.
N° 4 - 2011 : Gabrielle ALTHEN,
Jean-Louis BERNARD, Haïm-Nahman BIALIK, Eliane BIEDERMANN, Patrice
BLANC, Patrick BLANCHIN,, Claudine BOHI, Denise BORIAS, Serge
BOUVIER, Francine CARON, Francis CHENOT, Gérard CLERY, Danièle CORRE,
Brigitte COTTAZ, Chantal DANJOU, Denis EMORINE, Pierre ESPERBÉ,
FABRIZIO, Bernard FOURNIER, Jean-Paul GIRAUX, Roger GONNET,
Bernard GRASSET, Rebecca GRUEL, JAPH’EIIOS, Monique LABIDOIRE, André
LAGRANGE, Christiane LAÏFAOUI, Gérard LEMAIRE, Claude LUEZIOR, Michel
MERESSE, J-Paul MESTAS, Thierry MISSONIER, Anne MOUNIC, Pierre OSTER ,
Gérard PARIS, Michel PASSELERGUE, PAULE, Jacqueline PERSINI-PANORIAS,
Marie PIETRA, Georges ROSE, Henry ROUGIER, Jacques SICARD
N° 5 - 2012 : Daniel ABEL, Hélène BAUMEL,
Carine BEHAR, Grégoire BERGASA, Yves BERGERET, Patrice BLANC, Claudine
BOHI, France BURGHELLE REY, Gérard CLERY, Danièle CORRE, Caroline
CRANSKENS, Chantal DANJOU, Chantal DENIS, Denis EMORINE,
Christophe ESNAULT, Pierre ESPERBÉ, Bernard FOURNIER, Bernard GRASSET,
Nicole HARDOUIN, André LAGRANGE, Werner LAMBERSY, Annie LE GALL, Claude
LUEZIOR, Jean-Paul MESTAS, Wanda MIHULEAC, Colette NYS-MAZURE,
Gérard PARIS, Michel PASSELERGUE, PAULE, Patrick RAVEAU, Jacques SICARD.
VIENT DE PARAITRE :
2013 – n° 6
Claude ALBARÈDE, Alain BENOIT, Jean-Louis BERNARD, Raymond
BEYELER, Patrice BLANC, Philippe BRAHY, Guy CHATY, Gérard CLÉRY,
Jean-Pierre CRESPEL, Maurice CURY, Guillaume DECOURT, Eliane DEMAZET,
Pierre ESPERBÉ, Jean-Paul GIRAUX, Florence GIUST-DESPRAIRIES, JAPH’ELIOS,
Michel JOIRET, Monique LABIDOIRE, L’OG, André LAGRANGE, Daniel LEDUC,
Olivier LE LOHÉ, Claude LUEZIOR, Romain MALLET, Hervé MARTIN,
Bojenna ORSZULAK, Pierre-Dominique PARENT, Gérard PARIS, Jean-Pierre
PARRA, Michel PASSELERGUE, Jacques SICARD, Richard TAILLEFER, Arnaud
TALHOUARN, Odile VIÉ-DAVID.
Claude ALBARÈDE, Alain BENOIT, Jean-Louis BERNARD, Raymond BEYELER, Patrice BLANC, Philippe BRAHY, Guy CHATY, Gérard CLÉRY, Jean-Pierre CRESPEL, Maurice CURY, Guillaume DECOURT, Eliane DEMAZET, Pierre ESPERBÉ, Jean-Paul GIRAUX, Florence GIUST-DESPRAIRIES, JAPH’ELIOS, Michel JOIRET, Monique LABIDOIRE, L’OG, André LAGRANGE, Daniel LEDUC, Olivier LE LOHÉ, Claude LUEZIOR, Romain MALLET, Hervé MARTIN, Bojenna ORSZULAK, Pierre-Dominique PARENT, Gérard PARIS, Jean-Pierre PARRA, Michel PASSELERGUE, Jacques SICARD, Richard TAILLEFER, Arnaud TALHOUARN, Odile VIÉ-DAVID.
Notes ou articles sur Jean-Louis BERNARD, Danièle CORRE, Nicole HARDOUIN, José MILLAS-MARTIN, Armand OLIVENNES, Pierre OSTER, Michel PASSELERGUE.
La revue sera présente au 23e salon de la revue
à l'espace des Blanc Manteaux
du 11 au 13 octobre 2013
Le titre a été donné avec l’autorisation de Pierre Esperbé qui avait publié Concerto pour marées et silence,
à la Librairie Chambelland, en 1974
revue annuelle
de 150 pages environ
J’ai adopté le titre d’un livre de Pierre ESPERBÉ pour célébrer la poésie. Une revue de plus ? Une revue de trop ? Mais la poésie n’est pas si assourdissante que cela en ce monde, puisqu’elle ne parvient pas encore à faire entendre les cris d’une humanité en péril ou à les transformer en chants d’allégresse. (…)
Le poème, et les autres arts, servent tout autant l’apprentissage du savoir que les sciences : même approche hésitante, fervente ou effrayée, même tension de l’esprit vers le passé, vers l’avenir, vers les cellules, vers le cosmos.
Les portes et les fenêtres ne doivent pas restées fermées : puissé-je, par ce Concerto, vous inviter à écouter derrière « le silence du monde ».
Extrait de la préface du N° 1 (2008)
Mais Pierre ESPERBÉ est mort l’année suivante.
Un livre fermé est un livre muet. C’est la raison pour laquelle, j’aime inviter les morts à la table des vivants, vous l’avez compris (…).
Leur parole puisse nous accompagner dans notre voyage, à la manière du vent sur les braises.
A la manière du vin qui restitue, sous la langue, les mots secrets qui fomentent le poème et … le concerto.
Extrait de la préface du N° 2 (2009)
SOMMAIRES
N° 1 - 2008 : Claude ALBAREDE, Marc ALYN, Madeleine ASSOUS (gravure), Raymond BEYELER, Eliane BIEDERMANN, Claudine BOHI, Denise BORIAS, Gérard CLERY, Danièle CORRE, Maurice COUQUIAUD, André DOMS, Jean DUBACQ, Pierre ESPERBÉ, Mireille FARGIER-CARUSO, Vera FEYDER, Alain FREIXE, Eva GALLIZZI (gravure), Roger GONNET, Françoise HÀN, André LAGRANGE, Bertrand LAMPIN, François LAROQUE, Jean-Claude MARTIN, Jean-Paul MESTAS, Bernard MONTINI, Gérard MURAIL, NIMROD, Michel PASSELERGUE, Claude PETEY, Isabelle PONCET-RIMAUD, Jacques RANCOURT, Richard ROGNET, Georges ROSE, Nohad SALAMEH, Katty VERNY-DUGELAY, Jean-Luc WAUTHIER et Serge WELLENS.
N° 2 - 2009 : Daniel ABEL, Claude ALBARÈDE, Laurent ALBARRACIN, Max ALHAU, Claude BER, Jean-Louis BERNARD, Raymond BEYELER, Serge BRINDEAU, Francine CARON, Gérard CLERY, Christophe DAUPHIN, Christine DELCOURT, Aurélien DEUDON, Bruno DOUCEY, Jean DUBACQ, Pierre ESPERBĖ, Mireille FARGIER-CARUSO, Jean JOUBERT, Monique LABIDOIRE Monique, Hélène LAFFLY, André LAGRANGE, Nadine LEFÉBURE, Béatrice LIBERT, André MALARTRE, Daniel MARTINEZ, Chris MESTAS, José MILLAS-MARTIN, Yves NAMUR, Robert NÉDELEC, Gérard PARIS, Michel PASSELERGUE, Lionel RAY, Philippe ROSSET, Jeanine SALESSE, Jacques SIMONOMIS, Katty VERNY-DUGELAY, Odile VIÉ-DAVID.
N° 3 - 2010 : Nicole BARRIÈRE, Jeanine BAUDE, Luc BĖRIMONT, Jean-Louis BERNARD, Patrice BLANC, Claudine BOHI, Hervé BORREL, peintre, Georges CATHALO, Guy CHATY, Gérard CLĖRY, Jean CROCQ, Christian DEUDON, Jean DUBACQ, Alain ELUDUT, Pierre ESPERBĖ, Elie-Charles FLAMAND, Roger GONNET, Brigitte GYR, Bernard HUE, Béatrice KAD, André LAGRANGE, Gérard LEMAIRE, Michèle LÉVY, Paul MATHIEU, Jacques MERCKX, Jean-Paul MESTAS, Paul MICLAU, Bernard MONTINI, Martine MORILLON-CARREAU, Gérard MURAIL, Pierre-Dominique PARENT, Gérard PARIS, Michel PASSELERGUE, Claude PETEY, RUFUS, Jacqueline SAINT-JEAN, Jeanine SALESSE, Jacques SICARD, Alice SPINDOLA, Katty VERNY-DUGELAY, Hélène VIDAL, Luc VIDAL, Serge WELLENS.
N° 4 - 2011 : Gabrielle ALTHEN, Jean-Louis BERNARD, Haïm-Nahman BIALIK, Eliane BIEDERMANN, Patrice BLANC, Patrick BLANCHIN,, Claudine BOHI, Denise BORIAS, Serge BOUVIER, Francine CARON, Francis CHENOT, Gérard CLERY, Danièle CORRE, Brigitte COTTAZ, Chantal DANJOU, Denis EMORINE, Pierre ESPERBÉ, FABRIZIO, Bernard FOURNIER, Jean-Paul GIRAUX, Roger GONNET, Bernard GRASSET, Rebecca GRUEL, JAPH’EIIOS, Monique LABIDOIRE, André LAGRANGE, Christiane LAÏFAOUI, Gérard LEMAIRE, Claude LUEZIOR, Michel MERESSE, J-Paul MESTAS, Thierry MISSONIER, Anne MOUNIC, Pierre OSTER , Gérard PARIS, Michel PASSELERGUE, PAULE, Jacqueline PERSINI-PANORIAS, Marie PIETRA, Georges ROSE, Henry ROUGIER, Jacques SICARD
N° 5 - 2012 : Daniel ABEL, Hélène BAUMEL, Carine BEHAR, Grégoire BERGASA, Yves BERGERET, Patrice BLANC, Claudine BOHI, France BURGHELLE REY, Gérard CLERY, Danièle CORRE, Caroline CRANSKENS, Chantal DANJOU, Chantal DENIS, Denis EMORINE, Christophe ESNAULT, Pierre ESPERBÉ, Bernard FOURNIER, Bernard GRASSET, Nicole HARDOUIN, André LAGRANGE, Werner LAMBERSY, Annie LE GALL, Claude LUEZIOR, Jean-Paul MESTAS, Wanda MIHULEAC, Colette NYS-MAZURE, Gérard PARIS, Michel PASSELERGUE, PAULE, Patrick RAVEAU, Jacques SICARD.
Notes ou articles sur Jean-Louis BERNARD, Serge BRINDEAU, Francine CARON, Mireille FARGIER-CARUSO, Guadalupe GRANDE, Marguerite GREPON, Hubert HADDAD, RACHEL.
La femme en vol, Ile Eniger – Collection main de femme, éditions Parole 2012.
250 pages, 12 €
La femme en vol, c’est l’histoire d’une femme et son intimité amoureuse,
familiale, racontée à la troisième personne du singulier. Une histoire qui se
révèle par petites touches, comme une peinture. Et justement, cette femme, c’est
Fane et Fane aime Jean, Jean qui aime Fane. Mais voilà, Jean aime aussi la
solitude et la peinture, et Fane va peu à peu apprendre le prix de cet amour qui
est à la hauteur de ses exigences. Aimer Jean, c’est l’accepter tout entier,
parce-que la solitude et la peinture l’emporteront sur son amour de femme,
exigeant, exclusif, immense. Ce que Jean et Fane partagent et ne cesseront de
partager, le ciment ou plutôt les ailes de leur amour, c’est une soif éperdue
d’authenticité et de liberté.
« Bien sûr qu’elle avait eu envie de baisser les bras, de rentrer dans ces
rangs bien droits, bien rassurants, bien sagement préparés pour toi dès que tu
montre ta tête. Bien sûr que la facilité avait été tentante, la banalité
attestée est tellement plus confortable que le contre-courant ! On t’aime quand
tu commences à ressembler à tout le monde ! Tu oublies qui tu es, pour quoi tu
es, et ceux qui pensent à ta place se font un plaisir d’organiser tes limites.
On te coule dans le moule sans qu’un poil ne dépasse, tu es reconnu ! »
Fane, sa liberté, elle la trouvera dans l’écriture, mais elle est femme et donc
capable d’aimer plusieurs choses en même temps, se donner à toutes avec la même
force, le même bonheur. Les hommes ne savent pas aimer comme les femmes. Ils
aiment autrement, certains ne savent pas du tout aimer, mais Jean lui, il aime
Fane et de cet amour est née une Belle Cerise, qui grandira en même temps que
ses parents dans un mas retapé de l’arrière-pays niçois. Ce nid d’amour que Fane
quittera un jour parce qu’elle doit le faire, parce qu’elle est une femme en
vol.
Ce livre est bon comme un pain qui sort du four, beau comme un jardin sauvage,
doux comme la fourrure d’un chat et puissant comme le mistral. C’est un roman
d’amour qui va au-delà de l’amour, dans ce qui le sublime et le transcende.
Ainsi l’amour ne peut mourir, seuls les masques et les oripeaux brûlent, mais
quelque chose demeure, le noyau même de l’amour, qui est fait de poésie pure,
mystique parfois, une quête éperdue de beauté, d’intensité. Fane n’est pas une
femme de compromis, elle s’affirme dans ce qu’elle est, ce qu’elle pense, envers
et contre toute attente sociale, elle est libre et seul un amour comme celui de
Jean peut la rendre plus libre encore.
« – Tu comprends, à choisir un code je n’en vois qu’un : l’amour. Je me fiche
que cela paraisse désuet, ou décrété impossible par une tonne de crétins. Il y a
une perfection quelque part, je la cherche. Je ne vis pas à contre-courant
j’essaie d’aller dans mon courant. »
Ce qui peut sembler aux yeux d’autrui comme une dépendance, l’impossibilité de
tourner une page, est en fait une plongée dans la source même de l’amour. Un
amour inconditionnel où le don devient une immense richesse, et que peut-on
donner de plus grand que l’acceptation de la liberté de l’autre. C’est
véritablement l’envol au–dessus des contingences, celle qui nous sont imposées
par les règles sociales, mais aussi par nous-mêmes. La femme en vol est
un bonbon qui fond sous la langue, un bonbon à la menthe poivrée,
rafraichissant, vivifiant. On se régale à le lire, il contient tout un tas de
trésors. La simplicité y devient un art de vivre et on touche à l’absolu,
quelque chose qui ne se dit pas, mais qui s’éprouve, qui met tous les sens en
éveil. C’est de la haute-voltige et heureux soient celles et ceux qui en
saisiront toute la profondeur.
Cathy Garcia
Ile Eniger est née en 1947. Poète et romancière, elle vit dans un petit village
de l’arrière-pays niçois. Son œuvre, importante, répond à l’urgence d’écrire,
impérative et vitale comme celle de la respiration. Une ile à aborder : http://insula.over-blog.net
Bibliographie :
Regards vers ailleurs (épuisé) Éditions Alternatives et Culture
Empreintes
(épuisé) Éditions Corporandy
Éditions Cosmophonies
La parole gelée
Les terres rouges
Une pile de livres sous un réverbère
Du feu dans les herbes
Celle qui passe
Éditions Chemins de Plume
Du côté de
l’envers (Illustrations Émile Bellet)
Il n’y aura
pas d’hiver sans tango, mon amour
Le bleu des ronces
Bleu miel
Terres de vendanges
Et ce fut le jardin - (Photos Dominique Cuneo)
Poivre bleu
Un violon sur la mer
Boomerang
Le raisin des ours (à paraître juin 2013 aux Éditions Chemins de Plume)
Éditions Collodion
L’Inconfiance – (Dessin Claire Cuenot)
Un coquelicot dans le poulailler
Éditions Le Libre Feuille
Le désir ou l’italique du jour – (Encres Michel Boucaut)
Une ortie blanche - (Gravures Michel Boucaut) – Prix du Livre d'Artiste Salon
d'Automne Paris 2012
D'une île, l'autre – (Correspondances avec le chanteur auteur-compositeur
Dominique Ottavi)Éditions
Amapola
En préparation
: Recueil de textes poétiques à 2 voix avec l'écrivain québécois Jean-Marc La
Frenière – Parution au Canada en 2014
Nous
publions ce jour, une recension du numéro 58 de la revue
Diérèse que nous fait parvenir son directeur Daniel
Martinez. On ne répétera jamais assez combien il accomplit
avec Isabelle Lévesque, un travail de fond qui met en
exergue des textes importants et porte la poésie à des
contrées nécessaires pour la réflexion.
Le
cinquante-huitième numéro de la revue Diérèsefait
la part belle au plasticien et poète Gérard Titus-Carmel
qui, avec deux beaux ensembles : « Albâtre »(poèmes)
et« Le Huitième pli ou le travail de Beauté »(poétique),
ouvre le numéro double (automne-hiver 2012). Deux toiles,
chacune intitulée Jungles, ornent la couverture de
Diérèse, entièrement réalisée par l’artiste :
arborescences où le pinceau trace et invente à mesure sa
propre voie.
Gardons en
mémoire que, dans son œuvre picturale, pour célébrer le
végétal, Gérard Titus-Carmel a créé des séries différentes :Quartiers
d’Hiver, *Jungles*, Feuillées, Forêts…
Il y exprime la puissance de la Nature, les chances de la
Terre. En ouvrant ce numéro 58 de Diérèse, le
lecteur y découvrira donc quinze encres peintes (taille A5)
par l’artiste spécialement pour la revue le 12/8/2012, qui
inventent une « flore inconnue »,« exubérante »,«
presque monstrueuse » :« palmes souples et
alanguies, feuilles acérées, bouquets épineux, buissons fous
»(citations de Gérard Titus-Carmel). Elles figurent à
leur manière les alternances de la création artistique, ses
régénérations successives.
Pertinents,
ses textes sur la Beauté : « Ainsi me voilà parvenu à la
source de ton corps lumineux où j’ai cru me reconnaître
inversé et tout entier vêtu de chair obscure »(p. 52).
Puis, à
l’accoutumée, l’éventail s’ouvre sur les domaines du monde,
italien (Giacomo Cerrai, traduit par Raymond
Farina), allemand (Durs Grünbein, traduit par Joël
Vincent), chinois avec ce poète de l’instantané : Du Fu(712-770,
dynastie Tang), traduit par Guomei Chen : «
Deux loriots chantent/ au creux des branches d’un saule
verdoyant./ Une nuée d’aigrettes blanches alignées/
s’envolent dans le ciel bleu… » (p. 137).
TroisCahierssuivent,
tous empreints de cette intranquillitépropre au
poète lusophone, citons Isabelle Lévesque : « Ma seule
esquisse,/ mon livre où des mots/ pauvres et fiers/ changent
la mémoire. » (p. 169), un groupement extrait d’un
recueil de poèmes de l’auteure, à paraître au premier
semestre 2013, aux éditions Les Deux-Siciles :Un peu de
ciel ou de matin, avec une postface de Pierre Dhainaut
etdes peintures et dessins de Jean-Gilles Badaire. . Puis
Françoise Ascal dont nous restent en mémoire les Lignées(éditions
Æncrages,
livre illustré par le même Gérard Titus-Carmel) qui, à la
manière d’un André Frénaud, interroge les profondeurs :«
mots-poissons reclus sous la vase/ mots en copulation en
guerre en soif/ votre vacarme est assourdissant//
Qu’attendez-vous de nous… »(p. 178). Daniel Martinez,
au feu des yeux, tente de retrouver « l’avant-monde où
s’échinent jusqu’à midi les étoiles dans le puits » (p.
184). Àsuivre, ce poète rare et précieux, Emmanuel Moses,
dont la mémoire nourrit le futur, sombre plus que lumineux :
« Et derrière la vitre, le ciel respirait/ Il était
insensible aux destinées/ Je l’aimais pour ça/ Comme on peut
aimer une femme pour son indifférence », ita est (p.
189). Jacques Kober, un délicieux surréaliste amoureux de
(autant qu’à) Venise etde l’Italie tout court (on renverra
le lecteur curieux au n°9 de la revue NU(e), mars
1999, où ont paru ses fameux entretiens avec Daniel Leuwers)
:« Ce matin votre tunique s’embarque/ dans l’éventail de
ralentir Venise. L’opposite à blêmir c’est la planète
jouvence. » (p. 220). Un troisième Cahierest
consacré à Max Alhau, « pèlerin du silence », présenté par
Monique Labidoire:« Pour le poète, le monde
restera toujours une énigme. Il lui est offert dans l’ordre
et le chaos avec ses règles et ses étonnements » (p. 228).
Écoutons-le :« Abandonne tes yeux à la douceur du
monde,/ même s’il est tard et que tes souvenirs/ ne
remaillent pas le temps et ses accrocs./ Seul l’instant
perpétue ton destin,/ ses failles et sa disgrâce. »(p.
233).
Dans les
Figures libres,Joël Vernet, p. 250 :« Toute
écriture impose la halte, la vie sédentaire, la
claustration, la maladie. L’écriture est un labeur d’artisan
qui a chaque jour la tête contre le mur. ». Puis le
ToulousainYves Charnet, p. 258 : « Une seule fois – me
raconte Ludovic J., Beckett aura fait une confidence. Sur
son travail. Une seule fois. Il avoua se sentir prisonnier
d’une forme. »Quête ou contrainte de la forme,
l’écriture ?, à décrypter dans les pulsations mêmes du cœur
aveugle et transparent que l’auteur verrait battre dans les
syncopes du sien. Plus loin, encore, car on ne se lasse pas
de le citer : « La vie comme un verre renversé. L’amour
à cloche-cœur. »(p. 259).
Viennent à
point nommé les rubriques cinématographiques de Jacques
Sicard, avec notamment deux vues sur Sans soleil & La
jetée, de Chris Marker. « Le temps markerien : à la
fois, un point fusionnel ; une mesure imaginaire ; un lieu
immobile où seul se meut ce qui l’habite ; un feuilleté de
dimensions subtilement reliées entre elles ; un cycle, tels
ceux rythmant les phénomènes naturels… » (p. 282).
LesBonnes
Feuilles, avec lesquelles s’achève cette livraison, où
l’on remarquera l’analyse pertinente que fait Pierre
Dhainaut de deux livres deMichèle Finck : Balbuciendo(éd.
Arfuyen) etGiacometti et ses poètes : “Si tu veux voir,
écoute”(éd. Hermann). Évoquantce poète : « La
poésie qui excelle à chanter les moments heureux n’est pas
la sienne, ne l’a jamais été. Elle est, pour l’auteur de
Balbuciendo, un exercice de lucidité. Michèle Finck
évoque les beaux voyages d’autrefois, mais quand elle
séjournait en Sicile, elle ne parvenait pas à oublier que
“toujours derrière les nuages” que filmait son compagnon,
“un couteau” était là, déjà, “Prêt à disséquer les
entrailles de l’amour” ».
Signalons
que le numéro 59 de Diérèse, à paraître pour le
Marché de la poésie (place Saint-Sulpice à Paris, du 6 au 9
juin 2013) où Diérèse& Les Deux-Siciles
auront un stand, sera entièrement consacré au poète et
plasticien Nicolas Dieterlé, avec la participation de 24
auteurs, dont celle de Gérard Pfister, éditeur de L’Aile
pourpre etIci pépie le cœur de l’oiseau-mouche.
Internet
Comité de rédaction : Isabelle Lévesque & Daniel
Martinez
|
Direction : Daniel Martinez
Diérèse n°58,
338 pages, prix : 18 € (port inclus), disponible à
l’adresse de la rédaction :
8 avenue Hoche, 77330 Ozoir la Ferrière
Règlement par chèque à l’ordre de Daniel Martinez
Recours au Poème Poésies & Mondes poétiques www.recoursaupoeme.fr Nouveaux articles en
ligne cette semaine Sommaire 43 / Issue 43 /Sumario
43 Pour toute proposition
ou demande : recoursaupoeme@gmail.com
Rencontre Cécile Guivarc’h, par Matthieu Gosztola Focus
Rose Ausländer
Poèmes
Samantha
Barendson Luis Bénitez Pierre Maubé Joanna Chen Cécile Ouhmani
Chroniques
Le verbe différent,
par Salima Aï-Mohamed
Chronique du veilleur sur Alain Suied (6), par Gérard Bocholier Essai La poésie de Elie Charles Flamand, par Marc Kober
Pierre Chabert : le poète émotiviste de
l’humour de sang, par Christophe Dauphin
Revue des revues
La revue Fario, par
Matthieu Baumier
Critiques
Du chaud et du
froid de Eric Sénécal, par Lucien Wasselin
L’inexploré pays de Margo Ohayon, par Michel
Host
Courts métrages de
Jean-Jacques Nuel, par Jean-Paul Gavart Perret « méfie-toi du pathétique », Monologue de L. Degroote, par Angèle
Paoli
Jean-Pierre Boulic, Paroles à tous les vents,
par Gwen Garnier-Duguy
Vous avez remarqué, mis à part votre
serviteuse et la merveilleuse illustratrice, nulle femme publiée dans ce
numéro : QUE des hommes ! De quoi faire frémir le printemps féministe, un coup
fatal aux normes de parité… Alors ? Je ne sais pas, cela doit être le printemps
justement, la montée de la sève, l’érection des petites pousses et des
bourgeons, quelque chose de l’ordre de l’élan premier, la fougue du yang, le
redressement des lingams… Des hommes donc, mais ces hommes cependant écrivent de
la poésie, et si ça, ce n’est pas faire preuve d’une certaine sensibilité -
sensiblerie diraient les jaloux ; si ça, ce n’est pas mettre à nu une certaine
féminité ! Voilà donc des hommes dévoilés, qui se répandent en mots pleins de
force, de chagrin parfois, de beauté, de compassion aussi, d’attention à
l’autre. Ils sont magnifiques, les hommes, quand ils posent leurs joujoux de
guerre, leurs pelleteuses et leurs calculettes, leur arrogance de garçonnets
cravatés trop serrés, quand ils transforment des pulsions en poésie, des colères
en coléoptères, des bottes de plomb en papillons de duvet. C’est beau un homme
quand il tient debout tout seul, nu face au soleil, quand il respire amplement,
les pieds ancrés à la terre mère. C’est beau un homme qui chante et qui pleure,
qui tend la main vers d’autres hommes, vers des femmes, des enfants, un chat,
une chouette, une fleur. C’est beau un homme qui ouvre ses bras, qui s’invente
des ailes, pas pour aller plus vite ou plus haut non, mais pour accomplir des
rêves qui donneront des fruits à offrir et partager. Oui, c’est beau un homme,
et tout particulièrement quand il est une femme aussi, et un enfant encore. Pas
pour faire des caprices ou ne jamais rien assumer, non, mais pour conserver
intacte sa capacité à s’émerveiller et pouvoir offrir et partager ce qu’il a vu,
entendu, senti, créé. C’est beau un homme, quand il vise haut et juste, avec sa
conscience propre, quand il a le cœur au courage et le désir du vivant. Alors
surtout, continuez, les hommes, soyez beaux, surtout du dedans !
CG
homme rivière aux étreintes
mille fois renouvelées
homme si vaste
aux bras de sable
homme profond
de sagesse infinie
Cathy Garcia
in Salines
AU SOMMAIRE Délit de poésie:
Samuel Dudouit, Patrick Tillard (Québec), Frédéric Ohlen (Nelle Calédonie)
Jean Azarel, Nuage rouge, un hommage à la chanteuse Lhasa de Sela et un
extrait De lauze et d’air, un poème fleuve qui prend sa source en Lozère.
Nicolas Kurtovitch (Nelle Calédonie), L’attente des hommes alentours Résonances : L’éponge des mots de Saïd Mohamed
Le bulletin de complicité bloque la sortie avec des appels de sève.
« Toujours près du
Mont, mon Lieu. La mer... j'écris, je marche, je m'arrête, je cherche. Poète
surtout, avec la mer, le vent, le temps, la vie et la lumière. »
CHAISE CONTRE BALAI
LA chaise, sur laquelle se pose et se repose
notre partie la plus charnue, LA chaise, une sorte de cul de remplacement en
somme. Objet commun d’entre tous, objet d’une telle évidence et qui s’offre si
généreusement « Prenez-donc une chaise. ». Quatre pieds bien ancrés, entre terre
et ciel, nous offre une position qui n’a pas toujours été la nôtre, et qui
d’ailleurs ne l’est toujours pas dans bien des endroits de notre planète. Quatre
pieds bien arrimés, qui n’empêchent pas pour autant les enfants de s’en
balancer, au risque de valdinguer, chaise et enfant confondus, six pieds en
l’air. Serait-ce à dire que les enfants ont moins de respect pour ce si noble
objet que nous, adultes, grands et responsables ? Les enfants préfèrent, à
l’image de nos ancêtres et de nombreux peuples encore aujourd’hui, s’asseoir par
TERRE. La chaise finalement ne serait-elle pas plus convenable que confortable ?
Ce n’est pas Pharaon qui me contredirait qui fut sans doute le tout premier à
vouloir affirmer sa puissance, en dominant un peuple accroupi aux dépends de son
propre confort. En effet, les premiers sièges nous les devons aux Égyptiens,
avant la klismosde la Grèce Antique, qui innove avec le siège
ergonomique.
À l'origine donc, la chaise était un
privilège réservé aux élites. Les gens du peuple, chez nous par exemple,
utilisaient le coffre, le banc ou le tabouret. Autant dire que de la chaise au
pouvoir, il suffit de prendre place, et le must ce sont les chaises portées par
d’autres, la sedia du Pape (habemus !) et autre chaises à porteur qui sont
souvent vite devenus le symbole de l’oppression dans les pays colonisés. Et nous
pouvons pousser la réflexion jusqu’à l’inversion du symbole, quand la chaise
fait déchoir l’être au plus bas, elle devient alors celle du condamné, la chaise
punitive par excellence, la chaise électrique.
Mais revenons à nos chaises à nous, nos
chaises toutes simples, si familières dans les foyers même les plus modestes. Si
pratiques certes, mais sont-elles vraiment à ce point, indispensables ? Si nous
n’avons pas la grosse tête en y posant nos fesses, ne seraient-elles pas
pourtant comme un obstacle immiscé entre notre rondeur postérieure et la rondeur
de la Terre ? Nos fesses ne se plairaient-elles pas mieux au sol finalement et
n’y aurait-t-il pas quelque chose à apprendre à s’asseoir de cette façon ?
Quelque chose qui aurait à voir avec un peu d’humilité. Agenouillés, en
tailleur, voire en lotus, est-il impensable d’imaginer que cela puisse nous
libérer l’esprit ? Nous ramener à une plus juste mesure ? A une gymnastique à la
fois morale et physique qui nous serait bénéfique ? Les Asiatiques semblent en
savoir plus que nous en ce domaine et pour avoir pratiqué, je pourrais même dire
que la posture assise au sol, lotus ou zazen, peut nous être extrêmement
bénéfique, de même que tout simplement s’asseoir plus souvent dans l’herbe.
J’écris tout ceci en buvant mon café,
assise bien évidemment sur une chaise, une chaise en bois tout ce qu’il y a de
plus classique. Alors plutôt que de bavarder plus longtemps, passons à la
pratique justement. Me voilà assise sur le ciment de la terrasse. Première
observation : il est frais et c’est agréable. Deuxième observation : le sol est
sale. J’en arrive donc à cette conclusion, je vous l’accorde un peu hâtive, mais
c’est un fait : si nous n’avions pas de chaises, nous passerions plus souvent le
balai !
Lorsqu’un poète rencontre un autre poète au cours d’un festival de poésie au
bord de la Méditerranée durant l’été 2012, sur quoi peuvent-ils bien échanger ?
La parole que les deux poètes tiennent ici s’apparente autant à un
dialogue socratique qu’à une incantation montant des intervalles de silence
entre deux vagues de méditation sur l’engagement du poète de la scène de ses
mots à la scène de l’histoire.
PAROLES DE POÈTES
POÈTES SUR PAROLE
de
Jean-Luc POULIQUEN
et
Philippe TANCELIN
Pour
13,50 €, vous pouvez lire ces témoignages poétiques.
Adressez votre commande et votre chèque à : Jean-Luc Pouliquen – 2, Montée de
Noailles – 83400 –HYÈRES.
Au sommaire
Gérard Titus-Carmel, Yves Charnet, Emmanuel Moses, Pierre Chappuis, Isabelle
Lévesque, Françoise Ascal, Jacques Kober, Marie de Quatrebarbes, Fabio Scotto,
Joël Vernet, Daniel Martinez... Poésies du monde : Du Fu, Durs Grünbein...
Figures libres & notes critiques. Le numéro : 18 € (port compris). Disponible à l'adresse de la revue : Daniel Martinez Revue "Diérèse" 8 avenue Hoche 77330 Ozoir la Ferrière. Ainsi qu'à la librairie Compagnie (Paris Ve), et à la librairie La Lucarne
(Paris XIXe).
L'activité des
éditions Bruno DOUCEY qui propagent la poésie d'aujourd'hui:
Un printemps rebelle s'annonce ! Découvrez dans cette 32ème
lettre d'information, nos deux nouveaux auteurs, le roumain Matéi Visniec
avec À table avec Marx, et la catalane Maria-Mercè Marçal avec
Trois fois rebelle. Ainsi que nos (nombreux !) rendez-vous de mars et
la venue de la coréenne Moon Chung-hee. Bonne lecture et bon printemps des
poètes !
(Et pour la liste exhaustive de nos événements, rendez-vous sur
notre site
www.editions-brunodoucey.com à la rubrique agenda)
Si vous ne parvenez pas à lire cette Lettre cliquez
ici et pour le programme
ici et
ici
Roberto Mangú
: Le sens de l'épopée, par Gwen Garnier-Duguy
Chroniques du bel aujourd’hui (3), par Pascal Boulanger
Essai
Serge Wellens, texte de Jean-François Mathé suivi de poèmes de
Wellens
Hommage poétique à Jean Grosjean, par Jean Maison
Revue des revues :
La revue des revues de Christophe Dauphin, autour de : Lettres
Roumaines, Empreintes, Diérèse, Chiendents, Coup de Soleil, 7 à
dire, Friches, Spered Gouez, La main millénaire, Concerto pour
marées et silence, Intranqu’illités
Critiques
Traces d’instant et de toujours
de Andoche Praudel, par Jean-Paul Gavart-Perret Paris Aubaine de Michael Edwards, par Malika Hadji
Jean-Paul Michel, autour d'eux la vie sacrée, dans sa fraîcheur
émouvante..., par David Schnee 14975 jours entre, de Marc Delouze, par Gwen Garnier-Duguy
Elena Jurissevich, ce qui reste du ciel, Par Marie Stoltz
Directeur de la publication :
Gwen Garnier-Duguy
Rédacteur en chef :
Matthieu Baumier
Rédaction :
Mathieu Hilfiger
Michel Host
Antoine de Molesmes
Paul Vermeulen
Pascale Trück
Christophe Morlay
Collaborateurs réguliers
Jean-Luc Maxence,
Alain-Jacques Lacot, Alain Gopnic, Pascal Boulanger, Salima
Aït-Mohamed, Fabien Desur, Jean Maison, Matthieu Gosztola, Luis
Bénitez, Marie Stoltz, Bernard Mazo (┼), Gérard Bocholier, Malika
Hadji, Andrjez Taczyński, Pierre Maubé, Max Alhau, Marija Knezevic,
Giriraj Kiradoo Sophie d’Alençon, Dubravka Djuric, Phil McBeath,
Denis Emorine, Eze Baoulé, Lucia Acquistapace, Zvonko Karanovic,
Jean-Pierre Védrines, Dimitra Kotoula, Didier Bazy, Željko Mitić,
Shasheen Sauneree, Maximilien Kronberger, Christos Chrissopoulos,
Nathanaël, Arundhathi Subramaniam, Katerina Iliopoulou, Christophe
Dauphin, Nina Zivancevic, Yves Roullière, Elizabeth Brunazzi, Andrew
Taylor, Brigitte Gyr, Maja Herman Sékulic, Marissa Bell Toffoli, Ian
Gibbins, Jelena Radovanović, Laura Vazquez, Michel Baglin, Damir
Sodan, Jean-Luc Wauthier, Eva-Maria Berg, Dominique Sorrente, Márcia
Marques-Rambourg, Béatrice Machet, Rouhollah Hosseini, Robert
Furlong, André Ughetto, Lucien Wasselin, Charlène Clonts, Danièle
Faugeras, Sabine Huynh, Marilyne Bertoncini, Nasser-Edine Boucheqif,
Anne-Marie Soulier
Chroniques Une voix s’élève (Sefi
Atta), par Pascale Trück
« Avec une autre
poésie italienne » : Emilio Sciarrino et CIRCE (Sorbonne Nouvelle - Paris 3)
poursuivent leur collaboration régulière par cette découverte de Patrizia
Vicinelli.
Essai L’ironie christique,
un art poétique (sur Jean Grosjean), Par Réginald Gaillard
Les paradoxes de
Iossif Ventura, poète crétois, par Jacqueline Assaël
Revue des revues
:
La revue des revues de
Christophe Dauphin, autour de :
Lettres Roumaines,
Empreintes, Diérèse, Chiendents, Coup de Soleil, 7 à dire, Friches, Spered Gouez,
La main millénaire, Concerto pour marées et silence, Intranqu’illités
Critiques
Allen Ginsberg, Poèmes,
par Eze Baoulé
Tri, ce long tri,
de Philippe Blondeau, par L. Wasselin
Aperçus-Lieux-Traces,
de Max Alhau par Cécile Oumhani
Nœud noué par
personne, de S. Nunez Tolin, par M. Baumier
Les poèmes choisis de Paul Pugnaud, par
Gwen Garnier-Duguy
Directeur de la publication :
Gwen Garnier-Duguy
Rédacteur en chef :
Matthieu Baumier
Rédaction :
Mathieu Hilfiger
Michel Host
Antoine de Molesmes
Paul Vermeulen
Pascale Trück
Christophe Morlay
Collaborateurs réguliers
Jean-Luc Maxence, Alain-Jacques Lacot, Alain Gopnic,
Pascal Boulanger, Salima Aït-Mohamed, Fabien Desur, Jean Maison, Matthieu
Gosztola, Luis Bénitez, Marie Stoltz, Bernard Mazo (┼), Gérard Bocholier, Malika
Hadji, Andrjez Taczyński, Pierre Maubé, Max Alhau, Marija Knezevic, Giriraj
Kiradoo Sophie d’Alençon, Dubravka Djuric, Phil McBeath, Denis Emorine, Eze
Baoulé, Lucia Acquistapace, Zvonko Karanovic, Jean-Pierre Védrines, Dimitra
Kotoula, Didier Bazy, Željko Mitić, Shasheen Sauneree, Maximilien Kronberger,
Christos Chrissopoulos, Nathanaël, Arundhathi Subramaniam, Katerina Iliopoulou,
Christophe Dauphin, Nina Zivancevic, Yves Roullière, Elizabeth Brunazzi, Andrew
Taylor, Brigitte Gyr, Maja Herman Sékulic, Marissa Bell Toffoli, Ian Gibbins,
Jelena Radovanović, Laura Vazquez, Michel Baglin, Damir Sodan, Jean-Luc Wauthier,
Eva-Maria Berg, Dominique Sorrente, Márcia Marques-Rambourg, Béatrice Machet,
Rouhollah Hosseini, Robert Furlong, André Ughetto, Lucien Wasselin, Charlène
Clonts, Danièle Faugeras, Sabine Huynh, Marilyne Bertoncini, Nasser-Edine
Boucheqif
Le
chef-d’œuvre sur la tempe de Guillaume Decourt,
illustrations de Cathy Garcia
115 pages
16 euros
Dans Le chef-d’œuvre sur la tempe , son deuxième recueil, Guillaume
Decourt trace à l’attention du lecteur un chemin dont le point de départ
est le « non » de Cavafis, et le point d’arrivée, doucement lumineux et
inquiet, un « Je t’aime » prononcé en sourdine. Entre ces deux points,
un apprentissage douloureux des limites, dont le cours sinue entre les
pôles de la révolte et du consentement. ... L’existence est la « corde
ombilicale » qui relie le poète au monde, en même temps qu’elle est le «
nœud coulissant » qui entrave sa liberté. Et elle est aussi l’unique
réalité, qu’il importe d’aimer puisqu’il n’y a, au fond, rien d’autre à
connaître qu’elle. ...
« Asservi comme un homme » est celui qui vient au monde, dès le moment
de sa naissance. Et pourtant, le seul fait qu’il naisse, n’exprime-t-il
pas déjà une approbation ? Ainsi le poète est comparable à l’enfant, à
l’instant même où celui-ci serait conçu : son premier, peut-être son
unique travail est de comprendre que l’approbation est derrière lui,
c’est-à-dire qu’il a déjà donné son consentement à l’étreinte du monde,
se préparant à l’étreindre à son tour. Pas la peine de chercher dans ces
poèmes l’aspiration à un idéal déchirant, car ils chantent le monde
réel. Pas la peine d’y décrypter un accès à l’au-delà des apparences,
car ils décrivent leur au-dedans. Pas la peine de les interpréter, car
ils portent en eux toute leur signification. Il faut donc les lire.