parutions ARCHIVES
parutions 2021 2020
2019
Retour
parutions
2022
Retour
Alain HELISSEN
Il faut deux trous pour faire un monde
Cela fait plusieurs années que je n'ai plus réalisé de "livres-boîtes
d'allumettes". C'est à mon ami et éditeur Richard Meier que je dois
cette septième boîte qui, comme l'était déjà celle titrée "Metz in Japan", est
un condensé de mon ouvrage "Les
poétrous", paru en 1999 dans la collection "Vents Contraires" que j'ai
eu le plaisir d'animer pendant une dizaine d'années chez Voix éditions. Cette
fois, le livre-accordéon joue sans illustrations, passant seulement du rouge au
noir. Et c'est une variation fantasque sur le "trou" qui compose cette septième
micro-publication.
Comme les 6 titres précédents, "Il faut deux trous pour faire un monde" est
proposé à la vente au prix inchangé de 5€. Il faut y ajouter le montant des
frais d'envoi qui vous sera indiqué selon le nombre d'exemplaires commandé.
Toute commande à : alain.helissen@live.fr
Et toujours disponibles, mes 6 livres-boîtes d'allumettes précédents (5€ l'unité
+ frais d'envoi):
Le journaze du soir
Pas vu, pas pris,
Nihil-liste, 100 pas pour rien
La grande muraille de rimes
Metz in Japan
Le cadavre est exquis
Retour
Voir le Bulletin de Noël
2022
des
Retour
Retour
Retour
Le dernier livre de
Jean-Michel Bongiraud :
Levain
vient de paraître aux éditions
La P’tite Hélène.
Il est en pré-vente au prix de
14,40 euros.
Voici le lien pour accéder directement à l’achat du livre
(à copier/coller dans la barre de recherche)
https://www.laptiteheleneeditions.com/boutique/levain.html
Son autre
livre
Le Point d’équilibre
publié par les mêmes éditions est encore en vente.
Vous pouvez cliquer sur le lien ci-dessous
pour le découvrir
(à copier/coller dans la barre de
recherche) :
https://www.laptiteheleneeditions.com/boutique/le-point-d-equilibre.html
Retour
Jean-Luc Pouliquen
fait paraître deux publications dans
lesquelles philosophie et poésie dialoguent entre elles.
La première concerne un entretien réalisé
avec le médecin et philosophe brésilien Ivan Frias
qui s'intitule
30 Questions d'un philosophe à
un poète,
La
seconde est un dossier de 120 pages
publié dans le bulletin
de
l'Association Internationale Gaston Bachelard
à
l'occasion du soixantième anniversaire de la mort du philosophe
sous
le titre
Les livres de Gaston Bachelard
sous le regard de ses premiers lecteurs.
Ces deux livres feront l'objet
d'une prochaine émission avec leur auteur.
Retour
Retour
Votre
petit
marché
poétique
de Noël
|
|
|
Bonjour
à vous
En fait
(comme
disent
les
jeunes à
tout
début de
phrases)
mon site
le « Pays
Jonglé »
est une
sorte de
Tombeau
littéraire
ou
poétique
un peu
XIXème
que
j’érige
avec
humilité
mais
aussi
constance
et
détermination.
Cela
n’empêche
pas que
la
plupart
des
livres,
cd et
dvd (qui
ne sont
distribués
nulle
part)
dorment
encore
dans un
box,
dans
l’attente
peut-être
d’être
emportés
par une
crue du
Rhône.
Devant
cet état
de
choses,
je vous
propose
aux
approches
des
Fêtes
d’acquérir
un ou
plusieurs
de ces
ouvrages
pour une
somme
relativement
modique
eu égard
à la
valeur
que leur
rareté à
venir ne
manquera
pas de
prendre.
(Je
plaisante
mais
j’en
veux
pour
preuve
que si
vous
allez
sur le
site de
la Fnac
vous
trouverez
en vente
mon CD
« Les
Chants
de la
nuitée »
à
90,46€,
ce qui
est
quand
même
exagéré).
► Je
vous
propose
en
premier
lieu le
DVD des
Routes
captives
qui
contient
en plus
du dvd
un
livret
original
qu’il
est
agréable
d’avoir
en main.
►
Ensuite
le
recueil
Paysage
déchiré
qui peut
être
couplé
au CD
Les
chants
de la
nuitée
qui en
est sa
version
chantée.
►
Suivent
Abrupt
aux
éditions
Trames
avec un
bois
original
en
couleur
de
Michel
Cure
(Il ne
m’en
reste
que
cinq)
Pour
tout
achat de
ce
recueil
il vous
sera
offert
le CD
Poèmes
pris au
chant
qui
contient
la
version
chantée
du
poème.
►
Puits
que de
dire
toujours
aux
éditions
Trames
avec une
eau
forte de
Joël
Barbiero.
Merci
pour
votre
amitié.
Cordialement.
Philippe
Berthaut
|
|
|
|
|
Retour
AILLEURS
La montagne des peintres
Chanson Retouche à l’hiver (A.Christau / J. Ibanès)
Présentation du spectacle: dialogue avec Raymond Roger, Annie Christau et
Jacques Ibanès
1. HOKUSAÏ AU CŒUR DU MONT FUJI
Lecture : Hokusaï s’est remis à dessiner le mont Fuji (Éditions l’An
Demain) avec défilement d’images d’Hokusaï et d’Anne-Marie Jaumaud, suivie de la
lecture de 8 haïkus sur Hokusaï (A.Christau)
Musique de Tristan Collet-Bénéton
2. HUGO AU PAYS DE CÉZANNE
Dialogue Raymond Rogé / Jacques Ibanès
Lecture d’extraits de : Victor Hugo n’a pas vu la Sainte-Victoire
(Fauves Éditions)
- partie 1 : lecture : « Victor Hugo en voyage » avec défilement de dessins de
Victor Hugo suivie de la chanson Quand l’amour part en vacances (A.Christau
/ J. Ibanès)
- partie 2 : lecture « Cézanne à la Sainte-Victoire » avec défilement de
tableaux de Constantin, Granet et Cézanne suivie de la chanson Sur le motif
(A. Christau / J.Ibanès).
3. DIALOGUE AVEC LE PUBLIC
Raymond Rogé, Annie Christau et Jacques Ibanès
Retour
Retour
|
|
|
|
Une
année va se
terminer.
Dix-sept livres
auront paru. Et
tant d’autres
ailleurs. Par
dizaines de
milliers.
Pendant ce
temps-là la
guerre. Une
guerre stupide
comme toutes les
guerres, plus
stupide encore
d’être celle du
pays le plus
étendu du monde
pour accroître
encore son
territoire. En
en exterminant
et déportant les
populations. Une
guerre de
conquête comme
on en croyait
les siècles
définitivement
révolus. Pendant
ce temps-là,
l’accélération
d’une crise
climatique dont
les effets sont
de plus en plus
proches de nous
: dès le début
de l’été plus
une goutte d’eau
dans notre
source ; les
oiseaux, les
insectes de
moins en moins
nombreux ; les
vieux pins
roussissant à
vue d’œil.
Pendant ce
temps-là, dans
la société
l’injustice de
plus en plus en
plus criante, le
désarroi
intellectuel et
moral toujours
plus inquiétant.
L’imbécillité
triomphante des
médias de masse
faisant pendant
aux aberrations
d’une quête
d’identité de
plus en plus
crispée et
délirante. Dix sept
livres de plus.
Qui nous ont
pris une année
de plus de notre
vie. Pour
entamer bientôt
la 48e année des
éditions que
nous avons
créées. Pourquoi
faisons-nous
cela ? Tant
d’effort pour un
résultat
apparemment si
limité face à la
marée des
produits de
l’industrie
éditoriale ? Et
pourtant dans le
même
enthousiasme de
la découverte et
du partage
qu’aux premiers
jours, dans ces
années 70 dont
l’élan
d’optimisme
semble
aujourd’hui si
lointain.
Pourquoi
éditer,
traduire, écrire
de tels livres
aujourd’hui ?
Car le pire est
qu’il faille,
semble-t-il,
s’en expliquer,
et presque s’en
excuser. La
prépondérance
écrasante des
livres qui ne
sont que des
produits
industriels, à
rotation rapide
et obsolescence
programmée,
semble avoir
fait perdre
jusqu’à la
notion même de
ce qui faisait
naguère la
dignité
particulière de
ces frêles
vaisseaux de
papier. Il est
maintenant,
dirait-on,
entendu qu’un
livre est fait
pour toucher un
maximum de
lecteurs et
qu’il n’a
d’autre raison
d’être que le
niveau de ses
ventes,
solennellement
affiché dans les
magazines et les
librairies comme
un ultime
argument : à
quoi bon lire,
n'est-il pas
vrai, un livre
qui ne jouirait
pas de cette
onction suprême
? Des
statistiques
triomphalistes
ont annoncé un
regain d’amour
pour le livre
durant la
pandémie. Mais
qu’entend-on par
"livre" ? Certes
le chiffre
d’affaires
global du
"livre" est
passé de 2740
millions d’euros
en 2020 à 3078
millions d’euros
en 2021, soit
une croissance
de 12,4 %.
Remarquons au
passage combien
ces 3 milliards
d’euros de
chiffre
d’affaires
global du
secteur de
l’édition sont
infimes si on
les compare au
chiffre
d’affaires de
sociétés comme
Total (161
milliards en
2021), Carrefour
(73 Mds) ou même
la seule société
de luxe Hermès
(9 Mds, trois
fois plus !). Allons plus
loin : qu’a
représenté la
littérature dans
ce maigre
montant ? 21 %
du total contre
22,5 % l’année
précédente. Dans
le même temps,
les bandes
dessinées et
mangas sont
passées de 12,5
% du chiffre
d’affaires de
l'édition à 17,4
%. Un pareille
analyse
montrerait qu’au
sein de ce qu’on
appelle
"littérature" la
part des
best-sellers et
autres produits
de consommation
de masse tend à
supplanter
chaque année
davantage ce
qu’on honorait
naguère du noble
nom de
littérature.
Qu’importe,
dira-t-on,
puisque c’est le
goût
d’aujourd’hui !
Les livres ne
sont pas faits
pour s’ennuyer
et la
littérature non
plus.
L’actualité est
désolante : il
nous faut du
divertissement.
Les logements
sont exigus : il
nous faut du
livre jetable.
Les écrivains
sont de mauvais
communicants :
il nous faut des
bateleurs qui
savent défrayer
la chronique et
animer les
plateaux. Voire. N’y
a-t-il pas
seulement
tromperie sur la
marchandise ? Si
l’on était
obligé de
"rappeler" les
mauvais livres
comme on a été
obligé de
rappeler les
chocolats Kinder
ou les pizzas
surgelées
Buitoni, la vie
de bien des
éditeurs serait
impossible. Si
l’usage
s’imposait d’un
"Nutriscore"
pour les
ouvrages dits de
littérature,
quels effrayants
taux de
graisses, de
sucres et de
sels verrait-on
apparaitre,
ravalant tous
ces produits
habilement
"marketés" à des
classements
infamants ? La
comparaison
n’est en rien
inappropriée.
Comme on ne
mange pas
seulement pour
flatter ses
papilles mais
pour nourrir son
corps, le plus
efficacement et
le plus
sainement
possible, on ne
lit pas
seulement pour
flatter ses
instincts – au
nombre desquels
la paresse, le
conformisme et
le voyeurisme ne
sont pas les
moindres – ,
mais pour
nourrir son
esprit. Pour le
faire grandir de
toutes les
manières : en
largeur, en
hauteur et en
profondeur.
Les temps ne
sont hélas pas
si cléments
qu’on puisse se
dispenser de cet
effort et croire
pouvoir
impunément, les
études
terminées, se
considérer comme
définitivement
majeur et
vacciné. "Mon
métier et mon
art,
disait Montaigne,
c’est vivre."
Croit-on
suffisant
d’avoir usé ses
culottes dans
les écoles pour
prétendre le
posséder un peu
? S’il est un
métier où la
formation
permanente est
plus qu’ailleurs
encore
nécessaire,
c’est assurément
celui-ci.
"C’est
une absolue
perfection, et
comme divine, de
savoir jouir
loyalement de
son être",
affirmait encore
le Gascon. Ne
cherchons pas
ailleurs notre
plaisir qu’en
cette
perfection-là,
si même tous les
fabricants de
clinquant et de
pacotille
essaient de nous
en détourner.
C’est leur
affaire – ce
sont leurs
chiffres
d’affaires –, ce
n’est pas la
nôtre. La vie et
trop courte et
trop difficile
pour ne pas
s’aider des
meilleurs
compagons que
l’humanité nous
a donnés : tant
de livres écrits
au travers des
siècles, et
aujourd’hui
encore, pour
nous apprendre
le métier et
l’art de vivre
dignement, et
autant que
possible
joyeusement.
Des livres
que tant
d'hommes ont
loyalement
écrits – et au
prix souvent de
lourds
sacrifices –
pour tâcher de
se former
eux-mêmes et qui
nous sont, si
nous le voulons,
merveilleusement
disponibles pour
essayer de nous
former
nous-mêmes. Non
pas pour nous
voler notre
temps et
gaspiller notre
énergie, mais
pour faire de
nous des hommes
et des femmes
libres. Des
vivants.
L’année
prochaine nous
publierons à
nouveau 17
livres. Nous
lirons, nous
traduirons, nous
préfacerons,
nous écrirons,
nous éditerons.
Si la vie nous
le permet. Pour
nous aider, pour
aider chacun en
ces temps de
détresse à «
savoir jouir
loyalement de
son être ».
|
|
|
|
|
|
|
LA NOUVEAUTÉ DU MOISparution en librairie le
jeudi 10 novembre 2022
|
|
|
|
|
|
|
Bède le VénérableLe Psaume des
psaumesTraduit du latin et
présenté par Sr
Claude-Pierre, op,
et Marthe MensahColl. Les Carnets
spirituels. ISBN
978-2-845-90339-5,
160 p., 14 €
|
|
La collection
Les Carnets
spirituels
a publié déjà 4
ouvrages
montrant la
richesse très
méconnue de la
tradition
mystique
anglaise : en
2014 Walter
Hilton
(1343-1396), en
2017 Julienne de
Norwich
(1342-1416), en
2019 Richard
Jefferies
(1848-1897) et
en 2020 Thomas
Traherne
(1636-1674). Le plus
ancien de tous,
Bède le
Vénérable
(672-735) est en
Occident l’un
des plus grands
penseurs du haut
Moyen Âge. «
Père de
l’histoire
d’Angleterre »,
il est aussi le
seul Docteur de
l’Église qu’ait
donné la
Grande-Bretagne.
En l’an 802,
Alcuin
(735-804),
conseiller et
proche de
Charlemagne,
offre à un de
ses amis un
petit livret :
« Ce livret,
écrit-il,
contient le
petit psautier
attribué au
saint prêtre
Bède que ce
dernier a
confectionné en
recueillant dans
chaque psaume
selon la vérité
hébraïque les
versets qui
conviennent à la
louange de Dieu
et à la prière.
»Comme Alcuin le
souligne, Bède
utilise non pas
la traduction
latine du
psautier de la
Bible grecque,
mais la
traduction des
psaumes réalisée
à partir de
l’hébreu par
saint Jérôme
vers l’an 405.
Le « petit
psautier du
saint père Bède
» est un
seul long psaume
recomposé à
partir de
versets choisis
dans l’ensemble
des psaumes.
Bède exclut les
les versets de
déploration ou
d’appel à la
vengeance et au
châtiment.
Cet unique texte
est le fruit
d’une profonde
et longue
méditation des
psaumes par le
moine Bède
jusqu’à le
transformer en
un grand chant
de louange et
d’exultation,
comme un
Psaume des
psaumes.Ce chef-d’œuvre
de la vie
monastique est
traduit en
français pour la
première fois en
français par
deux
spécialistes de
la littérature
spirituelle
anglaise :
Marthe Mensah,
universitaire,
et sœur
Claude-Pierre,
dominicaine au
monastère
d’Orbey.
|
|
|
|
|
|
|
Rétrospective Les livres
publiéspar les Éditions
Arfuyen en 2022
|
|
En
cette
année
marquée
par
le
centenaire
de
la
mort
de
Marcel
Proust,
les
publications
des
Éditions
Arfuyen
se
sont
succédées
à un
rythme
très
soutenu.
Dix-sept
ouvrages
ont
paru
dans
six
collections
différentes.
Deux
d'entre
eux
ont
été
consacrés
à la
réédition
des
correspondances
introuvables
de
Proust
avec
deux
de
ses
amis
les
plus
proches,
Robert
de
Billy
et
Antoine
Bibesco.
Au
début
2021
avait
déjà
paru
un
Ainsi
parlait
Marcel
Proust.
Telle
a
été
la
diversité
de
ces
publications
de
2022
qu'il
n'est
peut-être
pas
inutile
d'en
donner
une
liste
récapitulative
par
collection.
Des
liens
permettront
d'accéder
directement
tant
aux
auteurs
qu'à
leurs
livres.
LITTÉRATURE
♦♦♦
Dans
la
collection
Ainsi
parlait
♦♦♦
Dans
la
collection
Les
Vies
imaginaires
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Albert Schweitzer L'Esprit et le
RoyaumeTraduit de
l'allemand et
présenté par
Jean-Paul SorgColl. Ombre,
ISBN
978-2-845-90317-3,
216 p., 16 €
|
|
Lauréat du prix
Nobel de la paix en
1952, Albert
Schweitzer est né en
1875 à Kaysersberg
(Haut-Rhin) et mort
en 1965 à Lambaréné
(Gabon). Le 50e
anniversaire de sa
mort est enfin
l’occasion de
dépoussiérer l’image
du « bon docteur
de Lambaréné »
qu’il a lui-même,
par son militantisme
humanitaire
infatigable,
contribué à édifier
et populariser pour
redécouvrir les
innombrables
registres de son
intelligence, de sa
culture et de son
œuvre.
Écrivain,
philosophe,
spécialiste de
l’éthique,
théologien,
historien des
religions,
musicien,
biographe de
Bach. Mais aussi
inventeur de
l’action
humanitaire,
adversaire
acharné de
l’arme nucléaire
et théoricien de
l’écologie la
plus ouverte
avec son concept
clé de «
Respect de la
vie»,
inspiré du
principe de
non-violence de
l’hindouisme et
du bouddhisme.
Et, il faut le
dire aussi, pour
corriger une
fausse idée
colportée à son
encontre :
ardent
pourfendeur du
colonialisme.
S’il est un
domaine où
Schweitzer a
manifesté sa
liberté et son
originalité avec
le plus
d’audace, c’est
bien la
philosophie et
la théologie,
considérées par
lui comme
inséparables. Or
les textes qu’il
a écrits en ce
domaine ont été
particulièrement
peu traduits,
tant ils
remettent en
cause la figure
consensuelle du
patriarche de
Lambaréné. Son
souci
d’honnêteté
intellectuelle
et de vérité
philosophique
est tel qu’il
n’hésite pas à
démythifier les
dogmes les mieux
établis pour
retrouver le
message qu’ils
devaient
transmettre et
ont fait
oublier. Dans
les sermons, ses
qualités
d’écriture lui
permettent tout
à la fois d’être
audacieux et de
rester simple,
sans rien
esquiver mais
aussi sans
aucune inutile
provocation.
|
|
|
|
|
|
|
Julienne de NorwichLes Révélations
de l'Amour divinTexte court Tr. de l'anglais et
présenté par Sr
Claude-Pierre, op,
et Marthe MensahColl. Les
Carnets spirituels.
ISBN
978-2-845-90249-7,
112 p., 12 €
|
|
"Première
femme de
lettres
anglaise",
considérée
par le
cistercien
Thomas
Merton comme
"l’un des
plus grands
théologiens
anglais",
tenue pour
une sainte
pour
l’Église
anglicane,
la recluse
Julienne de
Norwich (ca
1342-1416)
est l’une
des plus
grandes
mystiques
d’Occident,
contemporaine
de la
mystique
rhéno-flamande.
Elle est
pourtant
encore très
peu connue
dans notre
langue.
Sa
spiritualité
est une
exaltation
de la
toute-puissance
de l’Amour,
par-delà le
péché et la
mort. Elle
est
profondément
joyeuse et
étrangère à
toutes les
doctrines
moralisantes
et
culpabilisantes
trop souvent
identifiées
avec le
christianisme.
Ce livre
donne à lire
une
traduction
nouvelle (la
première
depuis 1976)
du texte
court des
Révélations
de l’Amour
divin,
écrit juste
après les
visions
reçues par
Julienne.
Les
traductrices
ont publié
aux Éditions
Arfuyen en
2013 des
traductions
de Walter
Hilton
(1340-1396),
De
l’union à
Dieu au
milieu du
monde.
Le texte
court des
Revelations
of Divine
Love
nous est
parvenu dans
un unique
exemplaire
conservé à
la
British
Library.
Probablement
écrit par la
jeune
Julienne de
Norwich peu
de temps
après sa
maladie (et
donc vers
1373), ce
texte court
rend compte
avec force
et
simplicité
des seize
révélations
reçues
tandis que
le texte
long, écrit
et réécrit
tout au long
de sa vie,
n’en est
qu’une sage
réélaboration.
"Un des
plus beaux
livres qui
soit",
disait
Bremond en
parlant des
Révélations.
T. S. Eliot
reprend dans
ses
Quatre
Quatuors
la
parole reçue
par Julienne
: "Je
veux faire
que tout
soit bien,
je ferai que
tout soit
bien, Je
peux faire
que tout
soit bien,
et Je sais
faire que
tout soit
bien. Et tu
verras par
toi-même que
tout sera
bien",
révélation
suivie de
deux autres
non moins
réconfortantes
: "Je te
garde en
pleine
sécurité »
et « Tu ne
seras pas
vaincue."
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Michel de MontaigneAinsi
parlait MontaigneLu par Marc Wetzel (La
Cause littéraire,
16-02-22, extraits)
|
|
Le titre
de
l’œuvre
de
Montaigne
(Les
Essais)
a,
on le
sait,
inauguré
le sens
du genre
littéraire
essai
(réflexion
personnelle
et libre
sur un
ou
plusieurs
thèmes
croisés
intéressant
la vie
des
hommes).
Et ce
qu’essaie
Montaigne,
ce n’est
ni «
penser
pour
penser
», ni
non plus
simplement
«penser
pour
voir »
(pour un
hasard
fécond
d’enchaînement
d’idées),
mais
bien :
penser
pour
voir ce
que ça
changerait
à vivre.
« Et si
l’effort
de juger
autrement
pouvait
nous
aider à
être ?
»,
semble-il
se
demander
toujours,
nous
conviant
à nous
en
assurer.
Et le
miracle
a lieu :
en
sollicitant
constamment
l’expérience
de la
vie (de
la
sienne
et de
celles
dont il
fut
partie
prenante,
témoin,
ou
lecteur
),
l’intelligence
même de
la vie
se fait
soudain
transmissible.
[…]
L’ordre
strictement
chronologique
choisi
(par
l’auteur
de ce
florilège)
dans la
succession
des
fragments
permet,
en une
seule
lecture,
de
constater
que
l’esprit
de
Montaigne
(mort à
59 ans)
a
constamment
su
vieillir.
Avec
l’âge,
le voici
de plus
en plus
précis
(malgré
ses
digressions),
pertinent
(malgré
ses
doutes)
et
serein
(malgré
l’usure
privée
et les
tourments
publics).
De toute
façon,
il s’est
juré
d’apprendre
du
vieillissement
même à
mieux
s’employer
et se
résoudre
à
celui-ci,
en se
dégrisant
du temps
de vie
absorbé
déjà :
« Il
ferait
beau
être
vieux si
nous ne
marchions
que vers
l’amendement.
C’est un
mouvement
d’ivrogne
titubant,
vertigineux,
informe,
ou des
joncs
que
l’air
manie en
tous
sens à
son gré
»
(346).
Comment
?
D’abord
en se
dressant
un si
lucide
tableau
des
situations
générale
et
personnelle
qu’aussitôt
décroît
à
presque
rien la
masse
des
illusions
utiles :
« La
corruption
du
siècle
se fait
par la
contribution
particulière
de
chacun
de nous
: les
uns y
apportent
la
trahison,
les
autres
l’injustice,
l’irréligion,
la
tyrannie,
l’avarice,
la
cruauté,
selon
qu’ils
sont
plus
puissants
; les
plus
faibles
y
apportent
la
sottise,
la
vanité,
l’oisiveté,
parmi
lesquels
je suis
»
(336).
|
|
|
|
|
|
|
Marie de la TrinitéUne conférence de
Patrick Kéchichian Colloque du (site
Marie de la Trinité,
extraits)
|
|
C'est
notre
ami
Nicolas
Jean-Sed,
directeur
des
Éditions
Cerf,
qui
a
pris
la
décision
en
2001
de
publier
la
biographie
de
Marie
de
la
Trinité
par
Christiane
Sanson,
et
de
mettre
en
chantier
leur
édition
intégrale
de
ses
Carnets,
publiés
en 5
volumes.
Nicolas
Jean
Sed
s'est
éteint
le 5
octobre
dernier.
Il a
été
un
grand
éditeur,
intuitif
et
courageux,
et
un
homme
d'une
culture
et
d'une
générosité
exceptionnelle.
Nous
avons
appris
quelques
jours
après
la
mort
de
Patrick
Kéchichian,
le
19
octobre.
Lecteur
passionné,
ami
attentif,
il
n'avait
cessé
d'accompagner
le
travail
des
éditions
Arfuyen,
presque
depuis
leur
origine.
Depuis
la
parution
du
Petit
Livre
des
Grâces
en
2001
aux
éditions
Arfuyen,
Patrick
Kéchichian
s'était
lui
aussi
tout
particulièrement
intéressé
à
l'œuvre
de
Marie
de
la
Trinité
et
avait
beaucoup
contribué
à la
faire
connaître
à
travers
ses
articles
dans
le
Monde
des
Livres.
Patrick
Kéchichian
fut
l'un
des
participants
au
colloque
organisé
par
les
Éditions
du
Cerf le
26
mars
2011
sous
le
titre
Marie
de
la
Trinté,
une
ystique
pour
temps
de
crise.
Nous
reproduisons
ici
des
extraits
de
la
conférence
qu'il
prononça
à
cette
occasion.
"Je
n’aime
pas
beaucoup
les
confidences,
notait
Patrick
Kéchichian,
mais
permettez-moi
celle-ci
:
j’allais
avoir
trente
ans
en
1980,
année
de
la
mort
de
Marie
de
la
Trinité,
et
je
venais,
après
pas
mal
de
tâtonnements,
de
me
convertir
à la
foi
catholique.
Nourrie
de
quelques
lectures,
cette
conversion
incluait
à
mes
yeux,
sans
pouvoir
les
détailler
ou
même
les
saisir
par
la
pensée,
toutes
les
données
et
conséquences
de
la
Révélation,
telles
que
la
tradition
chrétienne,
des
Pères
aux
écrivains
modernes,
ont
pu
les
réfléchir
et
les
exprimer.
[…]
Dans
mon
périple,
il y
avait
eu
aussi,
génération
70
oblige,
la
psychanalyse,
science
et
méthode
alors
hégémonique,
perçue
comme
une
étape
obligée
dans
le
développement
intellectuel
et
psychologique
d’un
jeune
homme."
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Retour
Retour
Saralev H. Hollander présente :
Miklos Bokor
La fresque de Maraden
voir bon de commande
Saralev H. Hollander, auteure de Par
les chemins anéantis nous ne cessons d’aller, décrit
et analyse les figures de la fresque selon les références bibliques,
historiques, biographiques, artistiques que leur avait données Miklos Bokor.
Miklos Bokor est né à
Budapest en 1927 et mort à Paris le 18
mars 2019. Il est
déporté avec sa famille en 1944 dans le camp d'extermination d'Auschwitz. Libéré
en 1945 à Theresienstadt, il réside jusqu’en 1960 à Budapest où il obtient par
deux fois le prestigieux prix Munkàcsy. Puis il s'installe définitivement en
France où il se lie d’amitié avec les poètes Yves Bonnefoy et André du Bouchet
qui préfaceront ses expositions. En 1963, premier séjour à Floirac dans le Lot
où il résidera une partie de l’année à partir de 1977. À peu de distance, il
découvre l’église de Maraden qu’il achète et restaure à partir de 1996. Et
jusqu’en 2002, il en couvre les murs, les chevets et une partie de la voûte
d’une fresque qui interroge, au travers de figures bibliques et d’autres
personnages, la violence au cœur de l’histoire de l’humanité et les forces qui y
conduisent.
Une partie importante de
l’œuvre de Miklos Bokor est consacrée aux paysages du Lot qui lui offraient une
paix que l’histoire lui avait refusée.
Saralev H. Hollander,
dansson texte Par
les chemins anéantis nous ne cessons d’aller, décrit
et décrypteces figures selon leurs références bibliques, historiques,
biographiques, artistiques. Amie du peintre, elle a parcouru ce lieu avec lui et
l’a rencontré de nombreuses fois dans son atelier parisien ou lors
d’expositions. Elle est par ailleurs enseignante, spécialiste du sanskrit et
écrivain.
Miklos Bokor
La fresque de Maraden
Saralev H. Hollander, Par
les chemins anéantis nous ne cessons d’aller
(éditions Méridianes, 2022)
Le
livre peut être commandé auprès des librairies qui généreusement accueillent
cette présentation ou de l’éditeur.
Retour
voir
Belvedere N.67
Octobre-Décembre 2022
SOMMAIRE
Prossimi incontri a Messina (30 novembre) e Palermo (7 dicembre) con Andrea
Genovese
Idylles de Toulouse – Idylles de
Sète
Andrea Genovese al Centro
Culturale Italiano di Parigi
Andrea Genovese au Salon du Livre de
Toulouse
Le elezioni in Italia : Riconfermato
lo Stato
Pontificio
Un pays sans boussole : La douce
France à
la dérive
José Saramago e il grande teatro della
storia
LIVRES : Anne Slacik et Christian
Viguié – Bluma Finkelstein – Serge Pey
LIBRI : Peter Ciaccio
Cento anni fa nasceva Bartolo Cattafi
Lettera da Messina : Il principio era
la fine
Da Fucecchio con dolore : La guerra
lontana
Retour
Quarante
et Unes
années
d'édition
|
|
|
Vous
inquiétez pas,
je suis pas du
genre à vous
pondre une
morale. |
|
Cédric Le Penven
– Journal de
Diogène
|
|
Cédric
Le PenvenJournal
de DiogèneIllustrations
de Thibaud
Bernard-HelisFormat
15 x 21 cm, 88
p., broché, ISBN
978-2-87704-252-9,
imprimé en
France, 18 € |
|
Ce Journal
de Diogène,
illustré avec
une précision
redoutable et
baroque par
Thibaud
Bernard-Helis, est
une réécriture
contemporaine en
forme de
pastiche de la
vie de Diogène
le cynique,
célèbre figure
de l’antiquité
qui vivait dans
une jarre en
marge de la
société. Cédric
Le Penven
s’appuie sur les
événements
saillants de la
vie du
philosophe,
provocateur et
virulent, tels
que racontés
dans Vies,
doctrines et
sentences des
philosophes
illustres par
Diogène Laërce
au IIIe siècle.
Avec sa chienne
Arga qui est son
seul compagnon,
le Diogène
d’aujourd’hui
vit en surplomb
de la ville,
près d’un centre
commercial en
bordure
d’autoroute.
Dans ce monde de
parkings, de
baies vitrées et
d’agents de
sécurité, le
clochard affamé
se nourrit de
poubelles et de
sa détestation
de ceux qu’il
appelle en dépit
de tout ses
« frères
humains »,
dénonce les
travers d’un
mode de vie
vissé à la
surconsommation,
l’aliénation au
travail, les
vies à crédit,
les pesticides
et les
antidépresseurs.
Si Le Penven
n’édulcore rien
des outrances de
son modèle
antique –
invectives
acerbes,
scatologie,
cynisme noir –,
sa volonté de
retour à la
nature trouve de
puissants échos
avec l’urgence
écologique
contemporaine.
Un rapport au
monde, au sol,
aux étoiles ; le
plaisir
d’entendre la
neige crisser
sous les pieds,
de s’asseoir au
bord du fleuve
en regardant
« l’eau qui
fumait dans
l’aube »,
d’oublier son
regard dans la
nuit. Il existe
tout autour de
nous quelque
chose de plus
vivant que nous
et à quoi nous
tournons le dos.
Diogène se veut
loin des hommes
sous tous les
aspects, alors
qu’il n’en est
qu’à l’écart, à
portée de vue.
Il ne peut
s’empêcher de
les observer, de
leur parler,
même s’il semble
rêver d’une
humanité sans
hommes, mais à
quoi bon ? Et
peut-on regarder
l’humanité de
haut ? Ce sont
les rencontres
impromptues qui
vont l’ouvrir à
la tendresse,
avec ce Jésus,
un autre
mendiant qui
vient vers lui
le soir de Noël,
puis Gatzo le
tzigane, avec
qui va se nouer
une histoire
entre amitié et
amour. Deux
rencontres
brèves, dont
l’issue
douloureuse, si
elle ébrèche la
haine de
Diogène, et lui
montre qu’il « a
tort » dans sa
posture,
précipitent sa
fin. Les repères
sont
brouillés et le
moraliste
finalement est
fou. En
conclusion de ce
livre amer et
solitaire, Le
Penven opère une
transfiguration
littérale du
cynisme de son
clochard
philosophe qui
se réfugie dans
une société de
canidés, une
meute aussi
violente que
celle des hommes
où voracité et
dévoration, dans
un mouvement
final qui n'est
pas sans
rappeler la
folie d'Henri
Michaux, sont
les seules
façons de
s’approcher et
de s’aimer. |
|
Cédric Le Penven
est né en 1980.
Agrégé de
Lettres
Modernes, il vit
et enseigne dans
le Sud-Ouest de
la France.
Spécialiste de
l’œuvre poétique
de Thierry Metz
(à qui il a
consacré un
livre aux
éditions des
Vanneaux en
2017), il a
publié une
quinzaine
d’ouvrages où se
développe la
question du
biographique et
de
l’environnement,
entre
réminiscences et
voyages,
quotidien et
introspection.
Son écriture
cherche à
cautériser les
plaies de
l’enfance et
leur écho dans
le temps
présent, dans
une
interrogation de
la place que
chacun
s’autorise à
occuper dans le
monde, en quête
constante de
clarté. Il a
obtenu le prix
Voronca en 2004
pour Elle,
le givre (éditions
Jacques
Brémond), et le
prix Yvan Goll
pour son
recueil Nuit
de peu (éditions
Tarabuste) en
2016. Aux
Editions Unes,
il est l'auteur
de
Bouche-suie
(2015),
Joachim
(2017),
Verger
(2019) et
Un sol trop
fertile
(2021). |
|
Dessin de
Thibaud Bernard-Helis
pour le livre. |
|
Dessin de
Thibaud Bernard-Helis
pour le livre. |
|
|
|
|
|
|
Retour
JIM HARRISON, SEULE LA TERRE EST
ÉTERNELLE
de François Busnel,
Collection Beaux Livres, Gallimard
Parution le 03
novembre 2022
Le
premier beau livre consacré à Jim Harrison et à son œuvre. Une invitation au
voyage et à la reconnexion au monde sauvage au cœur d’une Amérique mythique.
Pour prolonger
son film, « Seule la Terre est éternelle », François Busnel évoque dans cet
album l’un des plus grands écrivains américains, Jim Harrison (1937-2016). Ce
beau livre richement illustré (images du film, photos de tournage inédites et
images d’archives) raconte les coulisses d’un tournage pas comme les autres :
devant la caméra de François Busnel, son ami depuis plus de quinze ans, Jim
Harrison se livre comme il ne l’a jamais fait et offre un testament spirituel et
joyeux qui nous invite à revenir à l’essentiel et à vivre en harmonie avec la
nature. Cet ouvrage propose un récit de voyage à travers les Etats-Unis en
compagnie de Big Jim, du Montana à l’Arizona en passant par le Wyoming, le
Nebraska, le Dakota du Sud, les Grandes Pleines, les montagnes du Colorado, les
réserves indiennes de l’Utah et le désert du Saguaro. Visitant la vie et l’œuvre
de Jim Harrison, François Busnel propose également une anthologie inédite,
véritable dictionnaire portatif de plus de 300 citations qui compose un
bréviaire existentiel, une invitation à débanaliser sa vie, à vivre plus
intensément.
Un ouvrage essentiel pour découvrir ou redécouvrir l’œuvre de Jim Harrison.
François Busnel
est journaliste. Son premier long métrage, « Seule la Terre est éternelle »,
co-réalisé avec Adrien Soland, est sorti au cinéma le 23 mars 2022 et a
rassemblé près de 100 000 spectateurs en salles. Il a notamment créé l’émission
littéraire « La Grande Librairie » qu’il a présentée chaque semaine de 2008 à
2022 sur France 5 et dont il est aujourd’hui le producteur. A la radio, il a
produit et animé « Le Grand Entretien » tous les soirs sur France Inter
(2010-2013). Il a également créé et dirigé le magazine America après avoir
dirigé le magazine Lire (2004-2015) et le service Livres de l’Express dont il
fut éditorialiste (2006-2015).
Retour
BERTRAND TAVERNIER LE
CINEMA ET RIEN D’AUTRE
de Laurent Delmas
Collection Beaux Livres Gallimard
Parution le 03 novembre 2022
Dans le
prolongement du feuilleton éponyme diffusé sur France Inter cet été et
disponible en podcast, Laurent Delmas nous fait redécouvrir Bertrand Tavernier à
travers ceux qui l’ont connu.
Premier
portrait cinématographique du cinéaste disparu au printemps 2021, cet ouvrage
illustré présente la filmographie éclectique et riche de Bertrand Tavernier, qui
mêle notamment sujets historiques et univers intimes, sujets de société et
fictions romanesques, portée par des acteurs français parmi les plus
emblématiques de ces cinquante dernières années. En 9 chapitres, accompagnés
d’images, d’extraits de films et d’entretiens avec Bertrand Tavernier, Laurent
Delmas rend compte d’une œuvre qui s’inscrit à la fois dans son époque et dans
une tradition cinématographique française qui fait la part belle aux histoires,
aux scénarios, aux dialogues et aux acteurs.
L’auteur
revient sur les grands thèmes qui traversent l’œuvre du réalisateur : les
figures paternelles, les femmes, la musique, l’histoire ou encore Lyon et la
cinéphilie. Chaque thématique est étayée d’un ou plusieurs entretiens inédits
avec un acteur ou l’un des proches collaborateurs du cinéaste : Nathalie Baye,
Isabelle Hupert, Julie Gayet, Stéphane Audoin-Rouzeau, Philippe Torreton,
Philippe Sarde, Stéphane Lerouge, Marie Gillain, Xavier Giannoli, Mélanie
Thierry, Raphaël Personnaz, Chirstophe Blain, Laurent Heynemann, Luc Béraud et
Thierry Frémaux. En tête de chaque chapitre, un flash code renvoie vers le
podcast de l’émission correspondante.
Laurent Delmas
est journaliste et critique de cinéma. Depuis 2007, il coproduit et anime avec
Christine Masson « On aura tout vu », le magazine de cinéma de France Inter. Ils
ont écrit François Truffaut, film par film (Gallimard/France Inter 2021). Durant
l’été 2022, il écrit, produits et anime sur France Inter la série documentaire
« Tavernier, le cinéma et rien d’autre », dont les neufs épisodes sont
disponibles en podcast.
Retour
ENFANT DE
BOHÊME de Gilles Kepel, Collection Blanche éditions Gallimard
En librairie depuis le 06 octobre 2022
Gilles Kepel a donné à certains de ses
livres, notamment
Passion arabe
(2013) et
Passion française
(2014), un ton personnel. Il s’adresse ici à son père Milan, acteur et
dramaturge, pour lui restituer sa mémoire perdue. Tout un monde
resurgit des
trains et des forêts de Bohême, où commence cette odyssée. L’auteur part sur
les traces de son aïeul Rodolphe, venu à Paris durant la Belle Epoque pour
traduire Apollinaire puis ballotté à
travers l’Europe, des Années folles au Rideau de fer.
« Tu as fermé ta lettre de deux
cachets à la cire rouge portant le monogramme de notre patronyme, la lettre
K, élégamment inscrite dans une ellipse. Je conserve un souvenir d’enfance
du sceau et de son bâton de cire, qui faisaient partie de l’immense
bric-à-brac acquis aux salles d’enchères par Rodolphe durant son exil
londonien. Sans doute avait-il trouvé dans cette onzième lettre de
l’alphabet vendue au hasard de l’encan dans un lot disparate, fréquente en
anglais comme en tchèque mais rare en français, le tesson de notre identité
persistant dans la tourmente. Ce modeste K, qui appartenait peut-être à un
King, un Kellogg, un Kenneth prématurément tué ou ruiné par la guerre,
magnifiait soudain notre survie familiale à travers les tribulations du
vingtième siècle… Petit garçon j’avais tenté de jouer avec cet objet
fascinant qui produisait des dessins en relief : je me souviens comment tu
fis fondre pour moi avec ton briquet-- tu étais encore fumeur dans les
années 1960—la cire qui grésillait. Je me remémore son parfum de brûlé, les
bulles noires et rouges, la pâte molle qui en séchant fit naître ce camée
cramoisi, chétif et précieux. »
Retour
Bon de commande Web Temple. Université 10.10.22.pdf
Retour
Si vous ne parvenez pas à lire cet e-mail, cliquez
ici
|
|
|
|
C’était
la veille de
Noël, en 1979,
via della
Consulta, à
Rome, tout près
du palais du
Quirinal. J’ai
le souvenir
d’une pièce très
claire, d’une
décoration
raffinée. Dans
un français
impeccable,
Clotilde
Marghieri me
confiait tout ce
qu’elle devait à
la littérature
de cette langue,
et en
particulier à
Madame de
Sévigné et à
Colette qu’elle
plaçait au plus
haut. Sa parole
était vive et
enjouée, et son
visage, qui
révélait un fort
caractère,
donnait une
impression
d’humour et
d’élégance. Le
téléphone
sonnait, elle
avait un sourire
charmant pour
nous prier de
l’excuser et
elle s’exprimait
en anglais avec
la même sûreté
et le même
naturel qu’elle
le faisait à
l’instant dans
la langue de
Molière. Elle
parlait d’autres
langues encore,
me disait mon
amie Margherita
Guidacci, qui
avait souhaité
me la faire
rencontrer, et
par son
raffinement, sa
liberté de ton,
son
cosmopolitisme,
elle semblait
une de ces
grandes dames de
la littérature
européenne du
xviiie siècle à
qui rien
d’humain n’était
étranger. «
J’appartiens,
m’écrivait-elle
(en français),
à un siècle
où une lettre de
Mme du Deffand
arrivait à
Voltaire à
Genève en six
jours » –
se désolant
qu’une de mes
lettres ne lui
soit parvenue au
bout de 46
jours… […] Je ne suis
jamais allé à
Santa Maria la
Bruna, qui est
le cadre de son
premier livre,
publié en 1960,
L’Île du
Vésuve,
mais plus encore
qu’à son
appartement
romain, c’est à
ce lieu
mythique, au
pied du Vésuve,
que mon souvenir
l’associe.
Est-ce là
l’influence du
prestigieux
voisinage de
cette Villa
delle Ginestre,
où Antonio
Ranieri donna
l’hospitalité à
Giacomo Leopardi
à la fin de sa
vie ? Ces genêts
qui ont donné
leur nom à l’un
des plus beaux
poèmes de
Leopardi, La
Ginestra,
qui commence par
ces mots : «
Là sur l’aride
échine / Du
formidable mont,
/ Ce Vésuve
exterminateur, /
Que rien
n’égaie, arbre
ni fleur, / Tu
répands alentour
tes buissons
solitaires, /
Odorant genêt, /
Satisfait des
déserts. »
Clotilde
Marghieri
dépeint avec une
telle
simplicité, un
tel charme la
vie qu’on mène
au flanc du
« formidabil
monte »
qu’on croit y
avoir soi-même
habité. C’est
aussi par ce
livre, donné dès
notre première
rencontre, que
je suis entré
dans son œuvre,
comme dans une
de ces maisons
où l’on a
toujours envie
de retourner.
[…] En 1920,
lors d’un
somptueux bal
donné dans une
villa de
Sorrente,
Clotilde
Marghieri avait
rencontré
l’avocat Gino
Marghieri. Ils
se marièrent la
même année et
eurent deux
enfants, Massimo
et Lucia. Le
père du marié,
Alberto
Marghieri,
avocat
d’affaires
renommé est
alors recteur de
l’université et
deviendra
bientôt sénateur
du royaume
d’Italie. Dans
son appartement
de la Piazza
dei Martiri,
il a pour hôtes
habituels
l’écrivain
antifasciste
Roberto Bracco
et la romancière
Matilde Serao,
mais aussi, plus
rarement, le
philosophe
Benedetto Croce
et l’historien
méridionaliste
Giustino
Fortunato. Un été,
durant ces
années 20,
Clotilde
Marghieri fait à
Capri la
connaissance de
l’écrivaine
féministe
Sibilla Aleramo.
D’abord irritée
par son
personnage, elle
la découvre
bientôt sous un
autre jour et
conçoit pour
elle amitié et
admiration. Le
même été,
l’autrice d’Una
donna lui
fait rencontrer
l’actrice sans
pareille,
Eleonora Duse. De ses
années
florentines,
Clotilde
Marghieri a
gardé de solides
amitiés : c’est
par Pellegrina
Rosselli,
devenue
secrétaire de
Bernard
Berenson,
qu’elle entre en
relation, en
1926, avec
l’Américain
d’origine
lituanienne.
Leur première
rencontre au
Grand Hôtel de
Naples sera le
début d’une
profonde amitié,
dont porte
témoignage la
très riche
correspondance
échangée pendant
près de trente
ans. Bien que
toujours mariée,
Clotilde décide
en 1933 de
quitter Naples
pour vivre dans
la villa
vésuvienne de
son père, à
Santa Maria la
Bruna, à
laquelle elle
donne le nom de
son ancien
collège, La
Quiete.
Choix audacieux
que cet exil
campagnard, qui
choque aussi
bien la bonne
société
napolitaine que
sa propre
famille, mais
qui lui permet
une fois pour
toutes de
s’émanciper du
poids des
conventions de
son milieu et
d’affirmer son
indépendance.
Dans cette
retraite toute
horatienne, elle
reçoit nombre
d’amis italiens
et étrangers,
venus souvent
sur la
recommandation
de Berenson pour
qui elle devient
la « nymphe
vésuvienne »
ou la «
nymphe solitaire
». Aurait-elle
jamais écrit si
son ami Berenson
ne l’y avait
incitée avec
tant
d’insistance ?
Elle plaisantait
elle-même de ce
« lent
cheminement vers
les lettres »,
dont elle avait
fait le thème
d’une conférence
prononcée devant
le Cercle de la
Presse à Naples
au début des
années 60. Car
son but,
soulignait-elle,
n’avait jamais
été d’écrire :
« Vivre, vivre
le plus
intensément
possible »,
elle ne
cherchait rien
d’autre. Mais,
tardivement dans
sa vie lui était
venue cette
découverte que
« le moyen de
vivre le plus
complètement est
aujourd’hui
d’écrire, car
c’est encore le
moyen le plus
direct et le
plus profond
d’entrer en
contact avec les
autres ».
[…] L'Île du
Vésuve est
dédié « À
Angelica qui
aima ses lieux ».
Nièce de
Clotilde,
disparue très
jeune, Angelica
avait trouvé sur
les flancs du
Vésuve l’espace
de son trop bref
déploiement.
Ainsi, même un
livre aussi
lumineux et
enjoué que
celui-là ne va
pas sans quelque
secrète
blessure. Ses
menues
histoires, son
humour malicieux
ne nous
parleraient pas
avec tant
d’émotion si
nous n’y
sentions ce fond
de gravité qui
fait la
personnalité
même de l’ermite
vésuvienne.
Giovanni
Battista
Angioletti, qui
écrivit pour
l’édition
italienne du
livre une lettre
liminaire et qui
devait mourir à
Santa Maria la
Bruna un an
après la
parution de
celui-ci, a bien
marqué la
dimension
d’ombre qui s’y
trouve : «
L’Île du Vésuve,
écrit-il,
est une
aventure
merveilleuse ;
mais comme
toutes les
aventures, elle
connaît ses
tempêtes et ses
soudaines
menaces
imprévues de
naufrage. » C’est
pourquoi,
ajoute-il, c’est
un « livre
plein d’amour,
et d’un amour
cependant caché
sous un très
dense filigrane
d’ironie, de
respect,
d’irritation et
d’amusement.
Précisément pour
cela, c’est un
livre vivant et
pleinement
loyal. »
Gérard
Pfister,
préface à
L'Île du
Vésuve,
de Clotilde
Marghieri
(extraits)
|
|
|
|
|
|
|
LES NOUVEAUTÉS DU MOISparution en librairie le
jeudi 13 octobre 2022
|
|
|
|
|
|
|
Clotilde MarghieriL'Île du
VésuveRécit
autobiographique
traduit de l'italien
par Monique BaccelliColl. Les Vies
imaginaires. ISBN
978-2-845-90335-7,
192 p., 17 €
|
|
Clotilde
Marghieri
(1897-1981) a
laissé une œuvre
de narratrice
aussi
réjouissante que
raffinée. Issue
de la haute
bourgeoisie
napolitaine,
elle en a vite
défié les
conventions,
sous l’influence
notamment de
ll'écrivaine
féministe
Sibilla Aleramo
et du fastueux
historien d’art
lituano-américain
Bernard
Berenson, pour
s’installer
seule dans une
vaste maison aux
flancs du
Vésuve. C’est
cette vie libre
et fantasque
qu’elle raconte
dans L’Île
du Vésuve,
le livre
fondateur de son
œuvre.
C’est la
première fois
que Clotilde
Marghieri est
traduite en
français. Son
œuvre est
pourtant
profondément
marquée par la
langue et la
littérature
françaises, qui
ont été presque
son seul univers
jusqu’à ses 25
ans. La présente
traduction a
été réalisée par
Monique
Baccelli,
traductrice des
plus grands
écrivains
italiens, de
Svevo à Savinio,
de Lampedusa à
Gadda, de
Cristina Campo
et Alda Merini.
« Depuis
quelques années
je me suis
retirée à la
campagne. La
petite maison où
je vis, entre
vignes et
pinèdes,
s’adosse au
Vésuve et a
devant elle le
superbe décor du
golfe. »
C’est ainsi que
commence L’Île
du Vésuve. Le
ton est donné.
Suivent 28
courts chapitres
où Clotilde
Marghieri nous
raconte tout
simplement, mais
avec une grâce,
une mélancolie
et un humour
sans pareils sa
vie dans le
paysage sublime
du golfe de
Naples, celui de
la Villa
delle Ginestre
où Leopardi
trouva refuge à
la fin de sa
vie. Leurs
titres ? « La
Villa des Genêts
», « La marquise
», « La pinède
vendue », «
Télévision à la
villa» ou «
Messieurs (ou
les angoisses
nocturnes) ».
Marghieri, c’est
avant tout cela
: une liberté
d’allure, une
élégance
d’esprit, un
charme
irrésistible qui
donnent au
lecteur
l’impression de
partager
l’existence
d’une amie. Elle
aimait le ton de
Colette et de
Madame de
Sévigné. Mais
c’est tout
autant Proust ou
Sagan qu’on
retrouve dans
ces pages à bien
des moments. Une
même manière de
capter tout à la
fois la légèreté
de la vie et sa
tragédie.
|
|
|
|
|
|
|
Jean de Ruysbroeck Ainsi parlait
Jean de RuysbroeckDits et
maximes de vieTraduit du
moyen-néerlandais par
Marie et Jean
Moncelon. BILINGUEColl. Ainsi
parlait, ISBN
978-2-845-90336-4,
176 p., 14 €
|
|
Dans la
collection
Ainsi
parlait
a paru
dès 2015
un
Ainsi
parlait
Maître
Eckhart,
bilingue
moyen
haut-allemand
/
français.
Le
volume
ici
consacré
à son
contemporain
Ruysbroeck
rassemble
ses dits
essentiels
en
bilingue
moyen-néerlandais
/
français.
Bien que
très
audacieux
dans sa
pensée
de
l’union
à Dieu,
Jean de
Ruysbroeck,
«
l’ermite
de la
Vallée
Verte »
(Groenendael),
aussi
surnommé «
l’Admirable
»,
n’a pas
été
condamné
comme
Eckhart,
mais au
contraire
béatifié.
Sa
chance
est sans
doute
paradoxalement
de
n’avoir
pas
suivi
d’études
théologiques
ni pris
de
grades
universitaires,
comme
Eckhart,
et de
n’avoir
donc pas
représenté
la même
menace
que ce
dernier,
prestigieux
maître
en
Sorbonne.
La
personnalité
fascinante
de
Ruysbroeck
a bien
été
dépeinte
par
Maeterlinck,
qui en
fut l’un
des
premiers
traducteurs
en
français
: «
Au fond
de cette
obscure
forêt
brabançonne,
son âme,
ignorante
et
simple,
reçoit,
sans
qu’elle
le
sache,
les
aveuglants
reflets
de tous
les
sommets
solitaires
et
mystérieux
de la
pensée
humaine.
Il sait,
à son
insu, le
platonisme
de la
Grèce ;
il sait
le
soufisme
de la
Perse,
le
brahmanisme
de
l’Inde
et le
bouddhisme
du
Tibet. »
Dans son
«
ignorance
merveilleuse
»,
Ruysbroeck
a médité
l’Écriture
et
surtout
vécu une
expérience
intérieure
commencée
jeune
qu’il a
décrite,
dans son
premier
ouvrage
: Le
Royaume
des
Amants.
Dès
ce
livre,
il a
défini
son
idéal de
vie
chrétienne,
« la vie
commune
»
(ghemeine
leven).
L’homme
qui s’y
adonne
doit se
placer
« au
sommet
de son
esprit »,
écrit-il,
entre
« la
jouissance
mystique
et
l’action
».
Telle
fut la
vie au
sein du
monastère
de
Groenendael
dont
Ruysbroeck
fut le
premier
prieur
en 1349.
À sa
mort, en
1381, le
monastère
de
Groenendael
jouissait
grâce à
son
implusion
d’un
immense
rayonnement.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Alda MeriniLa folle de la porte
à côtéRécit
autobiographique
traduit de l'italien
par Monique BaccelliColl. Les Vies
imaginaires,
ISBN
978-2-845-90317-3,
216 p., 16 €
|
|
Alda Merini
(1931-2009) est
l’une des
écrivaines
italiennes les
plus singulières
et les plus
aimées. Son
œuvre de
prosatrice et de
poète est
immense. Son
destin de
marginale et de
rebelle a autant
suscité le
scandale que la
sympathie.
La folle de
la porte à côté
est l’un de
ses livres les
plus
représentatifs.
Mêlant fiction,
souvenirs et
réflexions,
c’est un récit
extravagant où
la Merini expose
en toute candeur
– et malice – sa
vie
désordonnée. «
La folie,
écrit-elle, est
l’une des choses
les plus sacrées
qui existent sur
terre. C’est un
parcours de
douleur
purificateur,
une souffrance
comme
quintessence de
la logique. »
Toute sa vie,
Alda Merini a
vécu dans la
marginalité et
l’indigence.
Assumant une
sexualité
débridée, mère
de quatre filles
dont elle ne
s’est pas
occupée, vivant
dans la rue et
les cafés autant
que chez elle,
elle a tiré de
cette vie une
œuvre inouïe qui
lui a valu sur
le tard
l’admiration et
l’affection de
tous les
Italiens.
Clocharde
géniale,
innocente
provocatrice,
elle livre dans
cette Folle de
la porte à côté
une
autobiographie
fantasmée et
lucide,
follement
romanesque et,
en dépit de
tout,
profondément
joyeuse.
« Titano s’y
connaissait en
femmes et il
disait partout
que j’avais une
peau sobre et
veloutée. En
fait c’était
vrai.
L’hibernation
hospitalière
avait maintenu
en vie certaines
veinules
légèrement
diaphanes, à
peine
esquissées. »
Il y a dans tout
ce qu’écrit Alda
Merini une
spontanéité qui
saisit le
lecteur par une
sorte d’évidence
et d’étrangeté.
Le long
entretien qui
suit La
folle de la
porte à côté
permet de
comprendre la
personnalité
complexe et
attachante de
cette femme
délirante et
hyperlucide.
La traductrice
de ce texte
dérangeant et
truculent,
Monique Baccelli
a traduit les
plus grands
écrivains
italiens,
d’Italo Svevo à
Cristina Campo.
|
|
|
|
|
|
|
Maître EckhartAinsi parlait
Maître EckhartDits et
maximes de vieTraduit du moyen
haut-allemand par
Gérard Pfister.
BILINGUE.Coll. Ainsi
parlait. ISBN
978-2-845-90211-4,
176 p., 13 €
|
|
L’œuvre
d’Eckhart est
vaste et peut
sembler d’un
abord difficile.
Les étincelles y
sont
innombrables,
jaillies du
brasier d’une
pensée
souveraine, et
chacune d’elles
semble
recueillir en
elle tout le feu
de la parole.
Aussi nulle
écriture ne
pouvait-elle
mieux se prêter
au propos de
cette
collection.
« Ainsi
parlait Maître
Eckhart » :
une parole
toujours
naissante,
semble-t-il,
dans la
rencontre même
avec ceux et
celles qui
l’écoutaient,
dans ce moyen
haut-allemand
fort et dru qui
semble droit
sorti du peuple
de son temps et
qu’il fut le
premier à
apprivoiser à la
quête
philosophique.
Le présent
volume présente
un choix de
quelque 200
fragments clefs
d’Eckhart extraits
de l’ensemble du
corpus
authentique des
œuvres d’Eckhart
en moyen
hau-allemand :
Le Livre de la
consolation
divine, L’Homme
noble, Les
Discours du
discernement, Le
Détachement, Les
Sermons. Présentées
en édition
bilngue, les
traductions ont
été spécialement
réalisées pour
la présente
édition afin de
permettre au
lecteur de
bénéficier
pleinement de
l’accès à
l’original moyen
haut-allemand.
Elles sont
conçues pour
rester aussi
proches que
possible du
texte d’Eckhart
et faciliter une
approche directe
de sa parole.
« Si je pouvais,
disait Eckhart,
saisir en une
seule pensée
toutes les
pensées que j’ai
jamais pensées
ou penserai
jamais, je
n’aurais rien
qu’une parole,
car la bouche
exprime ce qui
est dans le cœur
»
(Sermon
84). Aussi bien
c’est cette
unique parole
qu’on trouvera
dans ce petit
volume, sans
cesse renouvelée
et n’exprimant
jamais qu’une
expérience
originelle.
Tantôt vibrante
comme dans la
nef de quelque
église d’Alsace
ou de Thuringe,
et tantôt
ciselée avec
tout l’art du
lettré féru
d’humanités
grecques et
latines.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
« Je
marche
en
compagnie
de
mon
arrière-grand-père
/
sur
un
chemin
de
terre
dans
la
plaine
du
Forez
/
dans
mon
pays
dit-il
/
avec
cette
drôle
de
fierté
/
mon
ombre
enveloppe
la
sienne
/
ses
sandales
sont
couvertes
de
poussière
/ il
me
montre
sur
ses
jambes
ses
avant-bras
ses
joues
les
éraflures
/
mes
médailles
mes
blessures
gagnées
dit-il
/
contre
l’écorce
l’ongle
des
arbres
dans
le
verger
voisin
/ je
vole
les
pommes
/ je
les
tiens
/
lui
et
sa
fierté
/
par
la
main…
»
(p.
26).
La
plupart
des
ancêtres
sont,
logiquement
(par
l’âge,
et
le
temps
qui
fait
passer
tout
réel),
ou
aléatoirement
(par
persécutions,
guerres,
exils
ratés,
pandémies,
diverses
dévastations
broyant
les
exemples
qu’ils
n’ont
souvent
pas
eu
loisir
de
devenir)
morts
:
ils
marchaient
devant
nous
(leurs
descendants),
mais
ont
disparu,
comme
tombés
dans
des
trous,
eux-mêmes
à
leur
tour
cachés.
Avant-garde
désormais
évanouie,
et
comme
devenue
indétectable
sur
un
sol
que
nous
arpentons
à
neuf,
et
sans
leur
sensible
épaisseur
:
prédécesseurs
à
jamais
privés
de
tout
présent
autre
que
le
leur.
Deux
possibilités
seulement,
dès
lors
:
les
inviter
fantasmatiquement
dans
notre
présent,
se
déporter
nostalgiquement
dans
ce
que
et
ce
qui
fut
le
leur.
Benoît
Reiss
choisit,
cavalièrement,
résolument,
jubilatoirement,
la
seconde
: le
parti-pris
à la
fois
grandiose
et
dérisoire
du
puzzle
de
la
famille
posthume.
[…]
Page
après
page,
ces
souvent
inconnus
les
uns
des
autres
jouent,
grâce
à
lui,
ensemble
: à
toutes
sortes
de
jeux
–
aux
normes
délicieusement
hybrides,
aux
règles
superbement
mêlées
!
Guides
infaillibles,
à la
fois
purs
(exclusivement
faits
de
leur
mémoire)
et
impudiques
(aucune
contenance
à
adopter
dans
leur
néant
!)
qui
peuvent,
extraordinairement,
se
prendre
eux-mêmes
à
l’âge
qu’ils
veulent,
et
donner
ainsi
à
conserver
leurs
vénérables
petits
métiers
et
grandes
manies.
C’est
donc
clair
: la
poésie
sauve
imaginairement
mieux
les
expériences
des
êtres
humains
que
ne
le
font
réellement
la
chronique,
l’almanach
et
l’histoire
culturelle.
[…]
|
|
|
|
|
|
|
Saint-Pol-RouxAinsi parlait
Saint-Pol-RouxLu par Alain Roussel
(EaN,
27-07-22, extraits)
|
|
L’œuvre de Saint-Pol-Roux est insituable. On ne peut la rattacher au symbolisme que sur une courte période, à ses débuts dans la vie littéraire. Car il se montre toujours en décalage avec son époque : « Je me sens le contemporain de gens à venir, c’est à eux que je parle », écrit-il dans une lettre à André Rolland de Renéville. Se faisant une haute idée de la littérature qu’il défend avec magnificence – il est d’ailleurs surnommé ou se fait appeler le « Magnifique » – et enthousiasme, considérant « l’Art comme un sacerdoce », il doit subir maintes critiques et moqueries auxquelles il répondra avec un humour cinglant par un poème en prose aux allures de pamphlet, « Air de trombone à coulisse ». Il est indéniable qu’il incarne avec faste l’esprit baroque par l’audace de ses images – par exemple, il désigne le chant du coq comme « un coquelicot sonore » – qui fait voler en éclats « les vieux clichés ».
L’imagination est donc l’une des clés, essentielle, de son œuvre, mais ce n’est pas la seule. S’il est un visionnaire, le « maître de l’image », il mène aussi toute une réflexion en avance sur son temps sur la poésie, adaptant le concept d’idéoréalisme de la philosophie allemande à la poésie. Si l’influence de Platon et de Plotin est déterminante chez Saint-Pol-Roux, il sait que le monde des idées et le monde des choses sont l’envers et l’endroit d’une même pièce, et il n’a de cesse de chercher des passages de l’un à l’autre – à l’affût des intersignes et des synchronicités –, de « dématérialiser le sensible pour pénétrer l’intelligible » et de cristalliser l’intelligible dans le sensible grâce aux cinq sens et au langage. Il a pu être reconnu comme un précurseur du surréalisme, mais avec une nuance qui mérite d’être soulignée : là où Breton se donne pour objectif d’exprimer « le fonctionnement réel de la pensée » dans une perspective humaine, « Magnifique » a pour ambition de « possibiliser le divin », ce qui l’inscrit dans une démarche spirituelle, voire mystique.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Retour
Marc Bouriche
auteur de
"Éclaircies en haute mer - lettres
d'escale"
aux éditions Complicités, 430 pages, 25 €
Grand Prix
d'Académie Prix Pierre-Georges Latécoère
de l'Académie
des jeux floraux,
a réalisé un
entretien avec une journaliste littéraire professionnelle
de la médiation culturelle dont
vous pouvez voir la vidéo :
et une émission de
radio diffusée
en directe
sur Radio-Courtoisie dont
vous pouvez écouter ci-dessous le podcast :
Retour
Café enfumé
Gilles Henri Tardy-Aygalenq
18 février 2018 ·
Café enfumé, une page... brume du matin
vagabonde. Des paysages dans la tête endormie, un voile fil à fil devant mon
regard posé au loin... si loin... c'est la brise qui écrit pour moi, c'est le
souffle qui tourne la page. Une feuille s'en vient d'Asie, tournant, turban,
blanc. Café enfumé, miel d'Afrique... Mali... non pas aujourd'hui ! Demain
Bangui... ou Paris !
C'est à Paris que les feuilles pourpre des
platanes sont les plus belles... l’errance le sait mieux que quiconque. Je
n’écris pas, je passe, avec lenteur, je me promène. Café enfumé.
Mes bagages, ... quoi mes bagages ? Je n'ai
que bagages spirituels ; les autres... les bagages intellectuels sont au grenier
ou dans une armoire...
Mes pensées sont au fond d'un sac,
surgissent des plaines de Ghazni , elles se détournent du Cachemire. Elles
apparaissent fugaces d’une ravine … ravinement de l’âme, rude beauté au pied de
l'Indou-Koush. Ma mémoire plonge dans l’Oronte, vagabonde dans la Bekaa, elle
s'enfonce dans les torrents d'Ohrid avant de faire un détour par Lalesh ou Erbil.
Thé enfumé, souks multicolores, musique suave d’Orient … si proche qu’il est
difficile de s'en éloigner.
Premières neiges sur le Kremlin, les
violons Czardas de chez Pouchkine effacent les bruits inutiles qui
s'évanouissent. Vodka enfumée.
-
|
Et, toujours ma page blanche...
brume du matin vagabonde. On ne sait pas quand l’âme s'impose et
nous oblige à coucher nos impression s du cœur sur le blanc de nos
émotions.
Pourquoi donc écrire ? Pour qui
l'Esprit s'enflamme-t-il ? Cet Esprit qui me fait marcher l'âme nue,
scribe d'un Dieu qui confuse mes pensées... embrumées, sans café.
Dieu sait que je suis rebelle,
vision et vertige d’une foi mal-voyante ,je me surprends à repousser
la Loi : cette mosaïque du contre-Ut se joue cœur à cœur sans
partition du contre-cœur. Voilà pourquoi nous nous aimons, Lui le
Très-Haut moi le tréma, cela convient à Dieu. A moi aussi, le café
en plus. |
Ma page glisse de la syllabe au son, une
brise indiscrète soulève ma plume, me pousse. Je me penche mais ramasse un livre
errant.
Se dévoile une page pleine de lettres
agencées en ordre rebelle forment des mots :
"Rimbaud, brocante, un livre pour un euro... c'est beau, un livre pour un euro
c'est moins cher qu'une pile électrique... pourtant c'est lui qui éclaire le
monde..."
Café parti en fumé...
Retour
Retour
Rentrée littéraire 2022 Gallimard
TROUVER REFUGE de
Chistophe Ono-Dit-Biot,
Collection Blanche
« Tout est allé très vite :
d’abord, des gestes d’intimidation, puis des menaces
directes. Un soir, Sacha et Mina décident de fuir la
France avec leur petite fille Irène. Ils laissent
derrière eux un pays qui a plongé dans le nationalisme,
l’ignorance et l’intolérance, dirigé par un nouveau
Président qui a lancé des hommes après eux. Quel secret
explosif veut-il protéger ?
Pour se mettre à l’abri, ils ont le projet insensé de
rejoindre le mont Athos, sanctuaire érigé de monastères
fortifiés où l’on
vit encore selon les règles byzantines. Il est interdit
aux femmes depuis le
xième siècle,
mais
il a toujours protégé ceux qui y cherchaient refuge.
C’est un havre de paix à la beauté solaire et sauvage,
une presqu’île vouée
au silence et aux prières, coupée du monde.
Brutalement séparé de Mina, Sacha s’y retrouve avec sa
fille, qui découvre, émerveillée, les rites et les
récits de cet éden bordé par la Méditerranée ainsi que
les joies prodiguées par une nature grandiose.
Mais le danger les guette à tout instant.
Déterminée à tenter l’impossible, Mina
parviendra-t-elle à sauver sa famille ? »
Ode lumineuse à la transmission d’un père
à sa fille, bouleversant portrait de femme, ce roman est
une invitation à trouver refuge dans l’amour et les
livres, la nature et la beauté. Il célèbre aussi
magnifiquement l’Histoire et les histoires dont nous
sommes faits, et dont notre monde est façonné.
L’auteur Christophe Ono-dit-Biot est né au Havre en
1975. Après
Birmane (prix Interallié 2007) ou Plonger
(Grand prix du roman de l’Académie française et prix
Renaudot des lycéens 2013), Trouver refuge est
son septième roman.
Retour
carnet
d'artiste textes et peintures
d'Alain Helissen
RUPTURES
Ce carnet présente 11 peintures
(gouache) accompagnées d'autant de textes se référant aux ruptures amoureuses.
Inspiré de mes expériences personnelles, il s'adresse néanmoins à celles et ceux
qui ont traversé ces moments parfois douloureux que constituent les séparations
avec l'être aimé.
carnet à spirales; format 10,5 x 15,5
cm; 24 pages
papier à grain 300g/m²
couverture rehaussée d'un papier 100%
pur lin
Exemplaire unique numéroté 1/1 et
signé par l'auteur.
RUPTURE a été réalisé au mois d'août
2022.
voir
doc1
voir doc2
voir doc3
voir doc4
voir doc5
D'autres extraits scannés peuvent
vous être adressés sur simple demande.
Le carnet est proposé à la
vente au prix de 45€ port inclus.
Réservation préalable à:
alain.helissen@live.fr
Retour
Belvedere 66
juillet-septembre
2022
SOMMAIRE
La ville de Sète rend hommage à Andrea Genovese
Idilli
Retrouvailles lutétiennes
Musica al
castello
Les hasards du
voisinage
Ritorno a Santa
Croce sull’Arno
Ejaculation du
Président de la Roi-publique
L’uomo
? una scimmia degenerata perversa e cannibalica
Comment en finir
avec l’Homo Insipiens
LIBRI : Lucio Falcone – Vincenzo Fera
LIVRES : Andriana
Škunca – Delmira Agustini – Jean Guichard
voir
Belvedere 66
Retour
Sur les traces d'un peintre contemporain et prêtre avignonnais…
Un ouvrage de la bonne maison Cardère
|
|
Conté par le Vauclusien Joseph Pacini et
photographié par son complice normand Christian
Malon, l’ouvrage prête à voir une œuvre bien
originale, qui se décline en peintures murales,
peintures de chevalet, vitraux et dalles de verre.
Peintre décorateur de métier, Marcel Roy (1914–1987)
marque fortement la ville d’Avignon et toute sa
région, participant notamment par ses magnifiques
vitraux à valoriser l’architecture résolument
moderne du Sacré Cœur d’Avignon, de Saint-Joseph
Travailleur d’Avignon (remarqué par l’hebdomadaire
La Croix au printemps 2022) ou de la chapelle
œcuménique du mont Serein, pour ne parler que de ces
réalisations.
Marcel Roy mit toute sa passion pour promouvoir
l’art sacré dans ses expressions contemporaines.
Vertueux convaincu, il entre en résistance active en
1941, croise la route des « grands » (Matisse,
Albert Gleize, Braque, Tal Coat, Léger…) et se
positionne aux côtés de l’abbé Robert Chave dans le
mouvement Foi & Culture.
Joseph Pacini a travaillé plusieurs années à
rassembler les pièces d’un puzzle artistique et
biographique majeur, pour notre plus grand plaisir.
Christian Malon lui a prêté son regard
photographique pour saisir une bonne partie des
œuvres de l’abbé Roy.
Le projet de livre a reçu un bel accueil de la
part de l’agence régionale du livre Occitanie livre
& lecture et a bénéficié d’un financement de la
Région Occitanie.
Textes de
Joseph PaciniPhotographies de
Christian Malon
Rassemblant une cinquantaine de photographies
couleur , l'ouvrage se déroule sur 104 pages au
format 24 x 27 à la française. Son prix public est
de 30 €.
Sortie 25 juillet 2022, isbn 978-2-37649-029-6
Où commander le livre
Chez votre libraire préféré (commande) ou
sur le site de l'éditeur
ou par courrier*, au prix public de 30€.
* Cardère éditeur, 19 rue Agricol Perdiguier,
84000 Avignon
|
|
Retour
de Françoise Vignet .
Retour
De Sabine Aussenac :
Mon poème au sujet de Rose Ausländer,
dans les deux langues.
Mein Rose-Gedicht, zweisprachig.
|
|
Rose, Sonnenkind der Morariusgasse, ein
Gedicht über Rose Ausländer
|
|
|
Sabine Aussenac
Retour
Philippe Veyrunes
(Prix Max Pol Fouchet 2003)
publie un recueil de contes animaliers
"Entre chien et loup"
Retour
Dans la lumière de la
fragilité,
gravures de Marie-Françoise Hachet de Salins.
Jean Rousselot Andrea Genovese.docx
Retour
Notre ami le poète
Roland Nadaus
va faire paraître son prochain livre :
"L'amour ça brûle,
mais ça illumine".
Nous vous informerons de cette parution
dès qu'elle sera effective et nous y consacrerons une
émission.
D'ores et déjà ayez un avant goût en consultant les
documents ci-dessous:
Retour
Vous pouvez
écouter
Marie-Josée Christien
interrogée par
notre confrère Michel Philippo
en cliquant
sur :
Retour
Jean-Luc Pouliquen:
Robert Louis Stevenson à
Hyères
Retour
Retour
Nouveau recueil
de Marc Tison
(ce livre fera l'objet d'une émission prochaine)
AUTOUR DU POT
56 pages / format 10x15cm / Mise en
page et calligraphie de Jean Jacques Tachdjian
10€ (port inclus)
commande par mail : mtmgmt@orange.fr
Extraits :
« …Quelque chose s’efface / Un voile à peine une
transparence / Une légère contracture mémorielle / Une sorte
d’inefficience / Qui change la lumière des souvenirs / Des
enfances / Qui éclaire la traverse des paysages / On
s’éveille autrement / On sourit un peu mieux aux jours qui
attendent… »
« …L’ermitage des sentiments / Expulse les autres dans un
ensemble trouble / Une poche molle d’enfermement / L’air
flou des surchauffes populistes brouille le réel / Enfoui
sous des pixels retors / Le soleil s’envenime / Alors on n’y
comprend plus rien / On n’y comprend plus rien de nous / Une
folie de désastre / Dégringole des étiages misanthropes /
Aux soubassements de vermines… »
« …
Je n’ai pas la tranquillité du phare stoïque de la pleine
lune qui éclabousse les insomnies J’écris des poèmes de
charbon que je frotte sur la peau, le visage et les mains.
Pour fondre dans la nuit furieuse une guérilla contre les
phrases du pouvoir fabriquées au défoliant de mots /
Lavartus Prodeo sur le sol humifère / A dépoussiérer la
neige… »
Plus
d’informations sur https://marctison.wordpress.com
Retour
pour accompagner
La 5e édition
du festival
«
Tournez La Plage »
et
l’exposition inaugurale le 3 août à 19h00
à l’art hic &
hoc
à La ciotat
6, boulevard
des frères Blanchard
où
Julien Blaine
présentera quelques uns de ses amies&amis
animaux-&-artistes
:
Lolo, l’âne - Congo, le chimpanzé - Picasso la truie
- Hunter, le shiba-inu - Juuso, l’ours - Poulpo, le
poulpe.
Les presses du réel ont édité dans la collection al
dante
un
catalogue
(textes de victor hugo, Julia Raymond, Gilles Suzanne et
Laurent cauwet et les auteurs ou leurs traducteurs)
14 €
Retour
voir :Fleurines
Lettre d’information du site de Philippe Berthaut le
Pays Jonglé
|
Fleurines
#1
Lettre
d’information
du site
de
Philippe
Berthaut
le Pays
Jonglé
|
|
|
Les
fleurines
sont
issues
de
l'effondrement
par
gravité
des
falaises
calcaires
en
bordure
de
causse.
Les
blocs
entassés
ont
constitué
des
cavités,
des
caves
naturelles
reliées
à l'air
libre
par les
fleurines.
Cette
communication
permet
une
remarquable
régulation
thermique
et
hygrométrique
dans les
caves de
Roquefort.
Le mot
vient de
l'occitan
« flarina »
qui veut
dire
souffler,
rappelant
le rôle
de
ventilation
naturelle
qu'elles
jouent
dans les
caves.(Wikipédia)
|
|
|
Bonjour
à vous
Je ne
sais si
vous
avez eu
l’envie
de
visiter
mon site
et de
vous y
promener
mais je
dois
bien
avouer
que sa
lecture
est
assez
chronophage
et qu’il
est
possible
de s’y
perdre.
Pour
pallier
cet
obstacle
je vous
proposerai
dans
cette
lettre
d’information
(et les
suivantes)
de
petites
visites
guidées
propres
à vous
familiariser
avec
lui. Si
vous
souhaitez
devenir
membre
et ainsi
accéder
à
l’ensemble
du site
je vous
informe
que j’ai
abandonné
la
formule
d’abonnement
annuel.
Dorénavant
vous
pouvez
devenir
membre à
vie pour
30 euros
et
membre
dans
l’éternité
pour 50
euros.
Merci
pour
votre
amitié. Cordialement. Philippe
Berthaut
|
|
|
La
petite
visite
guidée
:
Je vous
propose
pour
cette
première
petite
visite
guidée
de
commencer
par
cette
enfance
à
Espalion
(Aveyron)
qui fut
fondatrice
d’une
« géographie
intérieure »
que j’ai
tenté de
re-déplier
et
re-déployer
dans des
poèmes
et des
chants.
En face
Enfance
(cliquez
sur les
lien)
Récit/poème
que j’ai
inséré
dans le
Chant-flipper
dont je
vous
parlerai
plus
tard
(environ
15’ de
lecture)
La Nuit
du
Treize
Juillet
1994
Histoire
chantée
créée
avec une
classe
de
(20’27)
6ème
duCollège
Denayrouze
d’Espalion
Enseignantes
Mesdames
Carnus
et
Moisset
Le
sentier
aux
châtaigniers
Disponible
sur ma
chaîne
Youtube(6’25)
|
|
|
Le petit
atelier
d'écriture
:
|
|
|
A partir
de ces
photos
prises à
Villeneuve
lez
Avignon
(ce
n’est
pas un
montage,
ces
« oiseaux
en
conciliabule »
m’ont
offert
cette
danse)
construisez
un court
récit. Je
serai
ravi de
le
partager
avec
vous à
l’adresse
mail du
pays
jonglé:
lepaysjongle@gmail.com
|
|
|
LA
GRANDE
BRIÈRE
texte et
musique
Philippe
Berthaut
Et le
marais
boira
tout
seul
avec ses
gensLes
barques
glisseront
dans la
suie de
l’OrientEt
les
caïmans
enfantins
devenus
racines
de
saulesEntrelaçant
l’eau et
le môle
dans la
combustion
de la
tourbe
Où
s’endort
la
Grande
Brière
enfoncéeDans
son
aquatique
bûcher.
Comment
pouvons-nous
pénétrer
dans nos
maraisLes
mots
sont des
canards
que le
corps a
piégésLe
territoire
du
chasseur
commence
où se
forme la
peurDans
chaque
lèvre un
lévrier
ramène
un
oiseau
abattu C’est
le cœur
avec ses
plumes
de
couleurCollées
aux
blessures
sœurs.
Je
reviendrai
de
l’exercice
dans le
maraisJ’aurai
des yeux
couleur
de
pouliche
affoléeEst-ce
que de
là
j’aurais
appris
de cette
dame des
étiersLa
perche
essentielle
enfoncée
dans le
vacancier
immobile
Où
s’endort
la
Grande
Brière
enfoncée Dans
son
aquatique
rucher.
Et le
marais
boira
tout
seul
avec ses
gensLes
barques
glisseront
dans la
suie de
l’OrientEt
les
caïmans
enfantins
devenus
racines
de
saulesEntrelaçant
l’eau et
le môle
dans la
combustion
de la
tourbe
Où
s’endort
la
Grande
Brière
enfoncéeDans
son
aquatique
duché.
|
|
|
|
|
Retour
Lire :
"Vous prendrez bien un poème ?"
Courrier des lecteurs du 6 juillet 2022.
Retour
Cet été, découvrez nos
trois titres du mois d'août et retrouvez-nous lors
de nombreux événements, et notamment au festival
Voix Vives, à Sète ! Et n'oubliez pas de participer
au Grand Jeu de la Presqu'île...
|
|
La lettre d’information n°143 – Été 2022
|
|
Métissage, Méditerranée, Mots épicés, les 3 M de nos
vacances poétiques
|
|
Sur le caillou où elle est née,
la Nouvelle-Calédonie, Imasango rêve de
réconciliation et sème ses mots pimentés de
fraternité pour que son rêve métis devienne réalité.
Sur les rivages méditerranéens où se niche la ville
de Sète, le festival Voix Vives rêve de fraternité
poétique et rassemble pour sa 25ème édition plus de
80 poètes venus de 26 pays. Pour les deux, nous
proposons un livre gorgé de soleil et d’épices à
savourer sans modération, entre deux glaçons. Et de
Lorient à Douarnenez, en passant par le Cantal, Aix
ou Avignon, plein d’autres rendez-vous poétiques sur
la route des vacances n’attendent que vous… Alors
n’oubliez pas vos petits livres zébrés dans vos
valises et participez à notre grande jeu de l’été en
nous montrant où vous les avez emmenés. Bel été à
tous !
|
|
|
EXTRAIT
:«
Je porte ce pays dans mes veines son passé déchiré
ses limites et étroitesses lieu de rencontres qui
bouleversent fertile ancrage de ma présence au monde
Où
que débordent le ciel et les soleils accumulés pour
accepter ma cage insulaire il m’a fallu coudre
l’océan à la face des linceuls »
|
|
|
•
Le
chant de réconciliation et d’espoir d’une poétesse
de Nouvelle-Calédonie
• Un
hymne à la paix et à la fraternité pour faire face à
la violence du monde
• Un
recueil
en partenariat avec la Fondation Saint-John Perse
d’Aix-en-Provence, qui a accueilli l’autrice en
résidence
|
|
Née
en 1964 en Nouvelle-Calédonie, Imasango passe son
enfance entre Nouméa et la brousse où elle retrouve
les racines de son métissage...
|
|
|
|
84 poètes, parmi lesquels...
|
Jeanne Benameur, Imasango,Victor Abbou, Brigitte
Baumié, Ana Blandiana, Marianne Catzaras, Felip
Costaglioli, Paul de Brancion, Bluma Finkelstein,
Claire Lajus, Murielle Szac, Bruno Doucey, Sapho,
Éric Sarner, Maisoun Shukair Jean-Yves Tayac, Nida
Younis...
|
Voix Vives de méditerranée en méditerranée Anthologie
Sète 2022
|
Préface de Maïthé
Vallès-Bled
Collection Tissages
224 pages
• 20
€
|
•
L’anthologie d’un grand festival international de
poésie, qui se déroulera du 22 au 31 juillet 2022
• Les
voix de la Méditerranée : 14 langues, 26 pays, 84
poètes
•
Dans les temps difficiles que nous traversons, le
maintien du festival et de son anthologie devient un
événement exceptionnel
|
|
Albanie, Algérie, Belgique, Chili, Croatie, Égypte,
Espagne, Espagne /Catalogne, France, France
/Nouvelle-Calédonie, France / Occitanie, Grèce,
Irak, Israël, Italie, Liban, Luxembourg, Maroc,
Palestine, Portugal, Roumanie, Moldavie orientale,
Serbie, Syrie, Tunisie, Turquie.
|
|
En
août, découvrez l'anthologie Ukraine – 24
poètes pour un pays, établie par Ella
Yevtouchenko et Bruno Doucey. Une anthologie conçue
sur le terreau de l'actualité la plus immédiate, et
que nous sommes en train de finaliser. On vous en
dit plus très bientôt, dans notre lettre
d'information spéciale du mois d'août !
|
|
Nos
événements de l'été 2022
|
|
|
|
|
•
Du 1er au 3 juillet
(Champs-sur-Tarantaine – 15)
:Katerina
Apostolopoulou invitée au
festival C’Mouvoir
à Champs-sur-Tarantaine.
Retrouvez-la le 3 juillet de
11h30 à 13h, autour de son
recueil
J'ai vu Sisyphe
heureux.Salle
polyvalente Henri Moins
|
|
|
• Le 2 juillet à 11h (Lucinges
– 74) :Vernissage
de l'exposition "Un monde de
signes" consacrée à
Robert Lobet au Manoir
des livres,
organisée par L'Archipel
Butor. Une exposition
consacrée à l'ensemble du
travail de l'artiste et à sa
maison d'édition, les
Éditions de la Margeride.
L'occasion également de
découvrir le beau-livre
Peindre les mots –
Gestes d'artiste, voix de
poètes,
qui lui est consacré. L'exposition
se déroulera jusqu'au 24
septembre.Manoir
des livres, 91 Chem. du
Château
|
|
|
|
|
• Le 9 juillet (Achères –
78) :Dans
le cadre de l'opération "Jardins
ouverts en Île-de-France",
lecture poétique par Damien
Paisant, accompagné par un
musicien. Gratuit sur
réservation.Intégraterre
– 9, allée MAriv
|
|
• Le 16 juillet à 19h
(Avignon – 84) :Retrouvez
Laura Lutard
à la
Maison de la poésie
d’Avignon
(Le Figuier Pourpre) pour
une matinale/carte blanche.
Sous forme de lecture et de
courte performance, la
poétesse donnera à entendre
des extraits de son recueil
Au bord du bord
ainsi que des inédits.
L'échange sera suivi d'une
discussion conviviale.Le
Figuier Pourpre – 6 rue
Figuière
|
|
• Du 22 au 30 juillet
(Sète – 34)
:On
vous donne rendez-vous au
Festival des Voix Vives de
Méditerranée en Méditerrané
! Retrouvez-nous tout au
long de la semaine sur la
place du Pouffre, et venez
écouter les nombreux poètes
invités, parmi lesquels
Jeanne Benameur, Imasango,
Brigitte Baumié, Paul de
Brancion, Marianne Catzaras,
Bruno Doucey, Sapho,
Murielle Szac, ainsi que
l'artiste Robert Lobet… Découvrez
l'ensemble du programme sur
le
site du festival.1,
place Léon Blum
|
|
|
|
|
|
|
• Le 12 août à 14h45
(Lorient – 56) :Retrouvez
l'association Les Flâneurs
au
Festival Interceltique
2022,
pour une lecture poétique et
musicale autour de l'œuvre
d'Yvon Le Men : « Yvon Le
Men : une vie en poésie ».Programmation
Espace Paroles
|
|
• Le 17 août à 18h30
(Plouha – 22) :
Rencontre avec la
traductrice Jiliane Cardey
autour du recueil
Pour
une poignée de ciel
avec la
librairie-salon
de thé "La
Boutik à Boukins"
de Plouha, dans les Côtes
d'Armor. Au programme :
présentation et lectures
bilingues, échange avec les
lecteurs, dédicaces et
dégustation de thé et de
pâtisseries indiennes.
|
|
|
|
|
|
|
Quelques bonnes nouvelles
|
|
Nous avons eu la
grande joie et la fierté d'apprendre que le recueil
Mes forêts,
d'Hélène
Dorion,
sera au programme du baccalauréat de français pour
l'année 2023-2024 ! Nous nous réjouissons par avance
que de nombreuses classes de lycée découvrent, à
travers l'œuvre de cette poétesse québécoise, la
richesse de la poésie contemporaine.
|
|
Yvon Le Men
a reçu le prix Paul-Verlaine de l'Académie française
pour ses recueils
La baie vitrée
et À perte de ciel (Bayard).
Avec
La baie vitrée,
paru en 2021, il évoquait le confinement et écrivait
le livre du réenchantement dont nous avons besoin.
|
|
Le retour du Grand Jeu de l'été...
|
|
Du 1er juillet au
30 août, envoyez-nous vos plus belles photos de nos
livres en vacances à contact@editions-brunodoucey !
Nous les diffuserons durant tout l'été sur nos
réseaux sociaux. À la rentrée, le bureau de
l'association La Presqu'île choisira ses trois
photos préférées et les gagnants recevront un petit
cadeau de notre part !Et
pour adhérer à la Presqu'île, l'association des amis
des Éditions Bruno Doucey, c'est toujours
par ici.
|
|
L'Expérience Poétique
est un podcast créé par Mathilde Vermer. L'épisode
22 de la saison 2 est consacrée à "la poésie
charnelle" d'Ananda
Devi.
Née en 1957, de parents d'origine indienne, Ananda
Devi est élevée au contact de plusieurs langues et
cultures. Ethnologue, traductrice, elle est sensible
à l'imbrication des identités, à la question de
l'altérité et à la situation des femmes dans le
monde.
L'Expérience Poétique est à réécouter sur toutes les
plateformes
!
|
|
« La
Grèce, sa mer au bleu radieux, ses îles aux maisons
blanches… Des paysages de carte postale qui font
rêver alors que les vacances arrivent… Savez-vous
que la patrie hellénique est aussi la terre natale
d’un des plus grands poètes du XXème siècle ? »
Le
dernier épisode de la saison 2 du podcast
L'Expérience Poétique
est consacrée au poète Yannis Ritnos, notamment à
son recueil "Balcon". Pour le réécouter, c'est par
ici
!
|
|
Retour
LES BERGÈRES S'ILLUSTRENTchez
la bonne maison Cardère
des lectures décoiffantes pour l'été et l'automne
|
|
|
Il y a presque quinze ans, répondant à l’appel à
projets « Égalité des chances homme-femme en milieu
rural et agricole » de la région Rhône-Alpes, par
une grande enquête sur le métier de berger, des
organisations professionnelles (services pastoraux,
associations de bergers, MSA, services
d’enseignement et de formation) ont été surprises
par la proportion importante de femmes qui
s’engagent sur des alpages.
|
|
Déconstruisant les clichés surannés qui encombrent
la représentation de ce métier, du « personnage
berger », elles faisaient le constat que « les
bergers ne seront plus ce qu’ils étaient » : « … de
plus en plus de jeunes femmes s’orientent, se
forment au métier de berger salarié… on est ainsi
tenté de mettre le mot berger au féminin, le pluriel
venant témoigner de la diversité des situations. »
|
|
Divers enjeux furent repérés (statut, formation,
conditions de vie, risques professionnels,
construction personnelle…), et analysés dans
plusieurs publications et expositions :
Un berger, des bergères,
L’alpage au pluriel.
|
|
Aujourd’hui, au-delà de ces aspects techniques,
sociologiques, anthropologiques, les bergères,
établies ou en devenir, expriment des sensibilités,
des doutes, des peurs et des bonheurs, mais aussi
des revendications, des idées originales qui
bousculent et renouvellent les représentations de la
vie pastorale.
|
|
Il y a quelques jours, la bonne maison Cardère
prenait en diffusion-distribution le beau livre de
la bergère Valentine Guérin et de la photographe
Ellen Teurlings,
Être bergère, ce n’est patou !
|
|
Aujourd’hui, nous annonçons la sortie automnale des
ouvrages de la navigatrice bergère Amandine Cau –
Danser avec le vent. Marins, bergers,
solitudes
– et de la photographe bergère Vanessa Chambard –
Devenir bergères.
Des textes et des photographies qui nous ont parus
forts, justes, sensibles, révélant entre autres des
aspects poétiques, philosophiques, métaphysiques,
techniques, politiques… pas forcément inédits mais
peu diffusés…
Ces ouvrages, à paraître en début d’automne 2022,
peuvent être réservés dès maintenant chez la bonne
maison Cardère.
|
|
Où trouver ces livres ?
* Sur le
site de Cardère*
ou par courrier : Cardère éditeur, 19 rue Agricol
Perdiguier, 84000 Avignon (pas de frais de port)
* À parution en automne, sur commande, chez votre
libraire préféré
|
|
|
Amandine, Vanessa, Ellen, Valentine et les autres
vous entrainent avec la bonne maison Cardère dans
le nouveau monde — ni virtuel ni augmenté — des
bergères et des bergers…
|
|
|
Retour
Julien Blaine
petit r’appel entre amies&amis :
Retour
Naissance de Maïlis ou la pluie : 18 nouveaux titres pour un livre-CD, poèmes de
Luc Vidal, musiques de Mouna Khalifa, chantés par Guillemette Bailly.
PAR BATURE419 · PUBLIÉ JUIN 22, 2022 · MIS À JOUR JUIN 22, 2022
« Celui qui entre par hasard dans la demeure d’un poète
Ne sait pas que les meubles ont pouvoir sur lui » René-Guy Cadou
L’esprit du travail entrepris par notre maison d’édition associative,
l’association des éditions du Petit Véhicule, est celui des Correspondances
baudelairiennes et celui de l’esprit des Troubadours qui mariait le mot et la
note. Les arts, dans leur diversité, se répondent, s’épaulent, se confondent, se
séparent pour retrouver leur source originelle et leurs alliances fertiles.
https://lepetitvehicule.com
Pour écouter un extrait de chacun des 18 titres de Maïlis
ou la pluie cliquez
ici :
Pour commander le livre-CD Maïlis ou la pluie cliquez sur le
lien ci-dessous:
Découvrez notre chaîne Youtube musicale : Eurydice & Orphée
https://www.youtube.com/channel/UCvN5jbF1C0cLChGLCyggaKw
Maïlis ou la Pluie
La pluie s’écrasait sur les vitres
Façonnant le chagrin
Départ des lampes dans le miroir de ces gouttelettes
Départ de la joie Dans le grain de sable des journées
Dans les rues appelant à la vie …
Retour
La
revue "les moments littéraires"
consacre dans sa livraison de
juin un important dossier à
Yves
Charnet.
Voir émission du mardi 21 décembre
2021
Voir :
Un
"Tempo Poème"
sera consacré à Yves
Charnet à la rentrée 2022
et fera l'objet d'une
émission
Retour
Nouveau recueil
de
Marc Tison
« AUTOUR
DU POT »
Marc Tison
56 pages / format 10x15cm / Mise en
page et calligraphie de Jean Jacques Tachdjian
10€ (port inclus)
commande par mail : mtmgmt@orange.fr
Ce livre fera
l'objet d'une prochaine émission "Les poètes" sur Radio
Occitania.
Extraits :
« …Quelque chose s’efface / Un voile à peine une
transparence / Une légère contracture mémorielle / Une sorte
d’inefficience / Qui change la lumière des souvenirs / Des
enfances / Qui éclaire la traverse des paysages / On
s’éveille autrement / On sourit un peu mieux aux jours qui
attendent… »
« …L’ermitage des sentiments / Expulse les autres dans un
ensemble trouble / Une poche molle d’enfermement / L’air
flou des surchauffes populistes brouille le réel / Enfoui
sous des pixels retors / Le soleil s’envenime / Alors on n’y
comprend plus rien / On n’y comprend plus rien de nous / Une
folie de désastre / Dégringole des étiages misanthropes /
Aux soubassements de vermines… »
« …
Je n’ai pas la tranquillité du phare stoïque de la pleine
lune qui éclabousse les insomnies J’écris des poèmes de
charbon que je frotte sur la peau, le visage et les mains.
Pour fondre dans la nuit furieuse une guérilla contre les
phrases du pouvoir fabriquées au défoliant de mots /
Lavartus Prodeo sur le sol humifère / A dépoussiérer la
neige… »
Plus
d’informations sur https://marctison.wordpress.com
Marc TISON
Retour
Poème de E. Glissant
Lire
la chronique hebdomadaire dans
le magazine tunisien Kapitalis,
du poète Tahar
Bekri :
Voir aussi :https://fr.wikipedia.org/wiki/Tahar_Bekrihttps://fr.facebook.com/profile.php?id=100008896893958
Retour
Poème de Machrab
Lire la chronique hebdomadaire dans
le magazine tunisien Kapitalis,
du poète
Tahar Bekri
:
Voir aussi :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tahar_Bekrihttps://fr.facebook.com/profile.php?id=100008896893958
Retour
Retour
ce livre fera l'objet
d'une prochaine émission
Retour
Si vous ne parvenez pas à lire cet e-mail, cliquez
ici
|
|
|
|
Comme chaque année, les
Éditions Arfuyen seront
présentes auMARCHÉ DE LA POÉSIEplace Saint-Sulpice à
Parisqui se tiendra duMERCREDI 8 AU DIMANCHE
12 JUIN 2022Nous serons heureux de
vous y accueilir sur le
STAND 216-218
|
|
|
|
|
|
|
Comme
Proust doit sa
gloire à un seul
livre, on tend à le
voir aussi tout
d’une pièce :
malingre, mondain,
esthète, éthéré.
Bien qu'il suffise
de lire
La Recherche
pour s’assurer du
contraire, le cliché
a la vie dure, et
son fameux portrait
en
« Homme au camélia »
– l'œil
sombre, le teint
pâle – par le
peintre
Jacques-Émile
Blanche ne contribue
nullement à le
dissiper.
C’est sans nul
doute pour faire
raison de tels
préjugés, que Robert
de Billy, de deux
ans plus âgé que
Marcel, a dès 1930
publié ses
correspondances et
conversations avec
l’écrivain. Il était
certainement le plus
légitime à le faire
car nul n’a eu avec
Proust une aussi
longue et simple
amitié. Étrangement,
ce livre de
souvenirs
merveilleusement
écrit et d’une rare
perspicacité –
«Vous êtes un grand
psychologue »,
notait Proust – n’a
depuis près d’un
siècle jamais été
réédité. Il nous
livre pourtant un
Proust d’autant plus
passionnant
qu’inattendu. En voici un
premier exemple :
Proust soldat. La
durée du service
militaire était
alors de cinq ans,
mais réduite à une
seule année pour les
volontaires. Ces
derniers servaient
dans le rang tout en
étant traités comme
des élèves
officiers. Engagé
conditionnel le 11
novembre 1889,
Proust est appelé
sous les drapeaux le
15 dans le 76e
régiment
d’infanterie à
Orléans. Il est
amusant de lire son
livret militaire : «
Nom : Proust. Prénoms
: Valentin, Louis,
Georges, Eugène,
Marcel. Profession :
étudiant. Cheveux :
châtains. Yeux :
châtains. Taille : 1
mètre 68. » Ce
qui fait tout de
même 2 cm de plus
que le président
Sarkozy. « Vous qui
aimez tant les
choses de
l’intelligence… »,
l’avait gentiment
raillé Anatole
France dans le salon
de Mme Arman. «
Je n’aime pas du
tout les choses de
l’intelligence,
s’était rebiffé le
jeune homme, je
n’aime que la vie et
le mouvement. »
De fait, il adora
l’armée. « Il
est curieux, écrira-t-il
plus tard à un ami,
que vous ayez
considéré l'armée
comme une prison et
moi comme un
paradis. » Le
voici cavalier,
escrimeur,
randonneur, nageur…
Tout l’enchante.
« Le caractère
agreste des lieux,
la simplicité de
quelques-uns de mes
camarades paysans,
[…] le calme
d'une vie où les
occupations sont
plus réglées et
l'imagination moins
asservie que dans
toute autre,
[…], tout
concourt à faire
aujourd'hui de cette
époque de ma vie
comme une suite de
petits tableaux
pleins de vérité
heureuse et de
charme » (in
Les plaisirs et les
Jours, 1896). Au bout de
trois mois de
service, en février
1890, le fantassin
Proust, recommandé
par son père, est
invité à dîner en
compagnie d’un de
ses camarades par le
préfet du Loiret, M.
Boegner. Ils y font
la connaissance d’un
autre engagé
conditionnel, Robert
de Billy, du 30e
régiment
d’artillerie. Le
regard qu’a ce
brillant élément sur
Marcel Proust,
empêtré dans «
une capote trop
grande pour lui »,
est sans clémence :
« Sa démarche et
sa parole ne se
conformaient pas à
l’idéal militaire.
Il avait de grands
yeux interrogateurs
et ses phrases
étaient aimables et
souples. » Rien
pour plaire à ce
brillant rejeton de
l'aristocratie
protestante. « Ce
soir-là, je ne sais
ce qui plut en moi à
Marcel. Il est
probable que, s’il
vivait, il ne le
saurait pas plus que
ce qui me fit
oublier sa tenue
flottante et
souhaiter le revoir.
Ainsi débuta une
amitié longue et
sans nuages. » Parmi bien
d’autres facettes
que nous livre
Billy, en voici une
autre qui ne manque
pas de piment :
Proust boursicoteur.
Céleste Albaret nous
avait prévenu :
« En plus des
lettres, tous les
matins il lisait les
journaux. Il y avait
un kiosque sur le
boulevard, en face
de la maison ; de
là, on nous les
montait. Leur
lecture entrait dans
les routines ; il ne
laissait pas passer
un jour sans les
regarder
attentivement. »
La politique, la
diplomatie, la vie
mondaine, les arts,
la littérature, tout
l’intéressait. Mais
rien autant que
l'actualité
boursière : «
Tous les matins, souligne
Céleste, il
lisait les pages
spéciales sur la
finance dans les
journaux ; le soir
aussi, on allait lui
acheter tout exprès
pour cela Les
Débats, Le
Temps et les
publications de la
Bourse. » Une
telle curiosité
n’était évidemment
pas
qu’intellectuelle :
de même qu’il lui
arrivait de jouer
des sommes folles au
baccara, Proust
avait le goût des
actions – et surtout
des plus
hasardeuses. Les
mines d’or
l’attiraient, les
sociétés
pétrolières, et
toutes les pires
spéculations. «
Papa prétendait que
je mourrais sur la
paille,
avait-il un jour
confié à sa fidèle
gouvernante ; je
crois qu’il avait
raison. » Sa pire
opération : en
septembre 1911
Proust avait acheté
à terme un gros
montant d’actions de
mines aurifères. Le
cours du métal fin
n’avait cessé de
baisser et Proust,
pour reporter sa
position, n'avait au
d'autre choix que de
régler à chaque fin
de mois d’énormes
moins-values. En
mars, il n’y tint
plus et se résolut à
prendre la totalité
de sa perte. Bien
sûr, l'or commença
de remonter dès le
lendemain… Par
chance, son vieil
ami de Billy avait
épousé la fille du
tout-puissant
gouverneur de la
Banque de France,
Paul Mirabaud, et
l’écrivain aux abois
savait pouvoir
compter sur ses
conseils avisés,
voire sur une
intervention
salvatrice : «
J’ai eu la folie,
lui
écrivait-il,
pour des raisons que
je vous dirai, de
faire une
spéculation grosse
pour moi. J’ai
acheté à terme 1500
Rand Mines,
300 Crown Mines
et 1000
Spassky.
J’ignorais que
j’avais une
différence à payer
dès janvier. J’ai
reçu une première
note de X francs du
coulissier et,
n’ayant rien pour
les payer, j’ai
écrit à la Maison X…
qui m’a répondu en
m’envoyant mon
compte où j’étais en
déficit de X francs.
J’ai donc fait
différents emprunts.
Croyez-vous qu’il y
ait intérêt pour moi
à garder ces
Rand Mines et
ces Crown Mines
encore un mois ?
Y a-t-il des chances
de hausse ? Cette
fièvre du jeu, qui
s’était déjà
manifestée à Cabourg
sous forme du
baccara et
maintenant sous
cette forme plus
grave, ne durera
pas. Peut-être
est-ce la stagnation
de ma vie solitaire
qui a cherché son
pôle opposé. » Robert de Billy
était diplomate de
carrière – et du
plus haut talent
puisqu’il fut à
l’ambassade de
France au Japon le
successeur de Paul
Claudel. Il ne lui
fallut pas moins de
délicatesse, de
patience et de «
psychologie »
pour faire face aux
requêtes en tous
genres que ne cessa
de lui adresser
Marcel, en position
d'éternel cadet.
Même lorsque Proust
se retira du monde,
Billy resta son plus
dévoué confident : «
Ses visites, se
souvient Céleste,
duraient trois,
quatre, cinq heures,
très avant dans la
nuit. » D’où l’intérêt
exceptionnel du
témoignage que nous
livre ici Robert de
Billy. Avec
l’élégance et la
sobriété qui le
caractérisent,
l’auteur conclut son
récit par ces
simples mots : «
Je voudrais avoir
aidé à fixer les
traits intellectuels
et moraux d’un homme
auquel je dois tant
d’élargissement
mental, et tant de
belles images. Le
mot “amitié” qui
s’applique trop
souvent à de simples
camaraderies, je le
vois illuminé de
douceur, de malice
et de compréhension
profonde, quand je
pense à Marcel. »
|
|
|
|
|
|
|
LES NOUVEAUTÉS DU MOISparution en librairie le
jeudi 2 juin 2022
|
|
|
|
|
|
|
Robert de Billy« Mon cher Robert
»Correspondances et
conversationsavec MARCEL
PROUSTColl. Les Vies
imaginaires, ISBN
978-2-845-90332-6, 192
p., 17 €
|
|
Robert de
Billy fut
durant 30
ans l’un des
amis les
plus proches
et les plus
respectés de
Marcel
Proust. Aîné
de
l’écrivain
de deux ans,
il restera
toujours
pour lui une
sorte de
conseiller
et de
mentor.
C’est dès
1890 que
Billy
rencontre
Marcel, à un
dîner
organisé par
le préfet du
Loiret. Tous
deux sont
alors
militaires.
Billy, élevé
dans un
milieu
rigoriste,
est frappé
de la
liberté de
Proust, qui
lui apprend
« la joie de
penser
autrement
que par
principes ».
« Marcel,
écrit-il,
avait à
dix-neuf ans
la curiosité
la plus
éveillée et
la variété
de ses
questions
était pour
moi un
étonnement
et un
embarras.
[…]
Jamais homme
ne fut si
peu
dogmatique.
»
Billy
restera
constamment
fidèle à
Proust
jusqu’à la
mort de ce
dernier en
1922. C’est
pourquoi son
témoignage
est avec
celui
d’Antoine
Bibesco l’un
des plus
riches et
des plus
pertinents.
Cela
d’autant
plus que,
doué d’un
remarquable
talent
littéraire
et d’une
redoutable
perspicacité,
Billy sait
rendre
compte
d’innombrables
facettes de
la
personnalité
de Proust
qui nous
sont peu
connues.
Billy
remarque,
par exemple,
que Proust
ne lisait
pas
beaucoup,
mais qu’il
ne cessait
en revanche
de
questionner
les uns et
les autres,
emmagasinant
tout ce
qu’il
entendait et
voyait avec
une
prodigieuse
mémoire.
C’est ainsi
qu’il
apprenait,
avec une
boulimie de
savoir
accrue
encore par
la
conviction
qu’il avait
de ne pas
vivre
longtemps.
« Il y a
quelque
chose
d’héroïque
dans le
contraste
qui existe
entre le
travail
minutieux
même Marcel
s’assujettissait
et la
persuasion
où il vivait
du peu de
durée qui
serait
accordé à sa
vie. »
Proust n’a
cessé
d’admirer
l’esprit de
Billy.
L’année même
de sa mort,
il lui écrit
encore :
« Vous êtes
un grand
psychologue
et puis
c’est si
amusant de
causer avec
vous. »
Il ne cesse
de lui
demander
conseil sur
les
questions
les plus
diverses :
carrière,
convenances,
diplomatie,
bourse.
« Je tiens
tant à votre
amitié, lui
écrit-il,
que je suis
peut-être
trop
craintif à
ce sujet. »
Même lorsque
Proust se
fut coupé du
monde, Billy
resta, selon
Céleste
Albaret,
« un des
plus reçus »
boulevard
Haussmann et
ses visites
«
duraient
trois,
quatre, cinq
heures, très
avant dans
la nuit. »
|
|
|
|
|
|
|
Benoît ReissUn dédale de cielsColl. Les Cahiers
d'Arfuyen, ISBN
978-2-845-903333, 120
p., 13 €
|
|
Benoît Reiss
a vécu près
de dix ans
au Japon et
a écrit de
merveilleux
petits
livres qui
rendent
compte avec
finesse et
humour de la
spécificité
de la façon
de vivre et
de sentir
des
Japonais. Il
est aussi
l’auteur de
plusieurs
récits d’une
très grande
qualité
d’écriture
et de
sensibilité,
tels que le
merveilleux
Compagnie de
Joseph
Tassël
(2009),
inspiré de
la vie de
Robert
Walser.
Ce livre de
poésie, le
premier de
Benoît Reiss
aux Éditions
Arfuyen, est
comme un
ensemble de
minuscules
nouvelles
tirées de
nos
souvenirs :
par-delà
l’oubli,
tout un «
terrier
d’existences
» s’éveille.
Tout de
suite un ton
nous prend :
«
Certaines
fois / je
baisse les
yeux /
découvre un
dédale de
ciels
distincts
assez
nombreux /
instants
évadés à
l’intérieur
de l’instant
/ […]
alors je
sais que je
suis un
terrier
peuplé
d’existences.»
C’est un
livre
étrange, on
ne peut plus
intime,
nécessaire.
Un homme se
souvient,
par-delà
l’oubli.
Entre
profondément
dans la
chair de sa
chair pour y
retrouver
les visages.
Les uns
après les
autres se
relèvent
grands-parents
et ancêtres,
dans les
scènes les
plus
insignifiantes
de la vie,
dans ces
détails
infimes où
ils sont
tout
entiers.
« Ma
grand-mère /
adossée au
silence /
lave son
linge de
corps /
accroupie
dans la cour
talons aux
fesses /
elle a calé
le baquet
contre les
pavés /
plonge les
mains dans
l’eau
savonneuse /
frotte les
tissus //
elle lève la
tête contre
la nuit
d’été ».
Pas
d’explications,
pas de
pathos, tout
est montré
seulement.
L’errance,
l’usine, le
camp, la
misère.
« Le travail
de mon aïeul
consiste à
couper les
ongles des
morts / à
l’aide de
tout petits
ciseaux /
qu’il tient
serrés dans
la poche de
sa veste/
[…] les
ongles des
morts
continuent
de pousser /
ils
fouissent la
terre sans
relâche /[…]
existences
aveugles /
souterraines
»
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Marcel Proust« Mon petit
Antoine »Correspondances et
conversationsavec MARCEL
PROUSTColl. Les Vies
imaginaires, ISBN
978-2-845-90340-1, 168
p., 16 €
|
|
« Une seule
personne me
comprend, Antoine
Bibesco ! »
écrivait Marcel
Proust à Anna de
Noailles en 1902. Et
à son ami lui-même :
«Je t’ai
toujours considéré
comme le plus
intelligent des
Français. »
C’est là l’intérêt
exceptionnel des
correspondances et
conversations qu’a
publiées Antoine
Bibesco en 1949 :
Proust ne se confie
à nul autre comme à
lui. Couronné par
l’Académie
française, ce livre
n’a pourtant depuis
lors jamais été
réédité.
Les Bibesco
habitaient au 69,
rue de Courcelles.
Les parents de
Proust étaient au
45. La mère
d’Antoine Bibesco,
la princesse Hélène
avait un des salons
les plus brillants
de Paris. C’est là
que Proust fit la
connaissance des
frères Bibesco. Les
deux frères le font
entrer dans la
petite société
secrète qu’ils ont
constituée avec leur
ami Bertrand de
Fénelon. Les Bibesco
sont « Ocsebib » ;
Fénelon est «
Nonelef ». Marcel
devient« Lecram ».
Quelques années
après, Marcel et
Antoine iront plus
loin en se liant par
un pacte : tout se
dire de ce qu’ils
entendent sur l’un
et sur l’autre.
En 1912, quand Swann
est terminé, c’est à
Antoine Bibesco que
Proust confie son
manuscrit pour le
présenter à la
N.R.F. Le livre ne
sera pas accepté,
mais la lettre
qu’adresse Proust à
son ami demeure un
passionnant
manifeste esthétique
: « Le style
n’est nullement un
enjolivement, comme
croient certaines
personnes, ce n’est
même pas une
question de
technique, c’est
comme la couleur
chez les peintres,
une qualité de
vision, une
révélation de
l’univers
particulier que
chacun de nous voit
et que ne voient pas
les autres. »
|
|
|
|
|
|
|
Marcel ProustAinsi parlait
Marcel Proust Dits et maximes de vie
choisis et présentés par
Gérard Pfister
Coll. Ainsi parlait,
ISBN 978-2-908-90305-0,
192 p., 14
€
|
|
On sait le
goût
qu'avait
Proust pour
des
moralistes
comme
Pascal, La
Rochefoucauld
ou La
Bruyère.
Bernard de
Fallois,
l’un des
meilleurs
connaisseurs
de l’œuvre
de Proust, a
publié dans
son
Introduction
à la
Recherche du
temps perdu
un
large choix
de maximes
et de
pensées de
Proust, qui
atteste
qu’il est
aussi, dans
la concision
et la
lucidité, le
parfait
continuateur
des
moralistes
du Grand
Siècle.
Au reste
voulait-il
vraiment
écrire un
roman ?
« J’ai
trouvé plus
probe et
plus délicat
comme
artiste,
écrit-il à
Jacques
Rivière en
1914, de
ne pas
laisser
voir, de ne
pas
annoncer,
que c’était
justement à
la recherche
de la Vérité
que je
partais, ni
en quoi elle
consistait
pour moi […]
Ce n’est
qu’à la fin
du livre, et
une fois les
leçons de
vie
comprises,
que ma
pensée se
dévoilera. »
A travers
l’imposante
masse de
l’œuvre de
maturité,
des textes
de jeunesse
et de la
correspondance,
ce nouveau
volume de la
collection
Ainsi
parlait fait
clairement
apparaître
l’essentiel
de ce que
Proust
voulait
transmettre
à ses
lecteurs :
des « leçons
de vie » et
plus
largement
une « pensée
». « Au
fond,
notait
Proust en
1909,
toute ma
philosophie
revient,
comme toute
philosophie
vraie, à
justifier, à
reconstruire
ce qui est.
»
Quelle sont
les sources
de cette
pensée ? On
s’en tient
souvent à
son lien
familial
avec
Bergson,
c’est
oublier
qu’il a
suivi
lui-même des
études de
philosophie
à la
Sorbonne et
que,
admirateur
de Wagner,
il s’est
également
passionné,
comme le
montre la
préface du
présent
volume, pour
la
philosophie
allemande,
de Schelling
à
Schopenhauer.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Michèle Finck La Ballade des
hommes-nuagesLu par Alain Roussel (En
Attendant Nadeau,
23-01-22, extraits)
|
|
Comme
toujours
chez Michèle
Finck, la
poésie ne
saurait être
enfermée
dans le
cadre étroit
d’un genre,
d’une forme
et même d’un
art. Aussi,
dans ce
nouveau
livre, les
poèmes
alterneront
avec la
prose, et
l’émotion
poétique,
intensément
vécue et
personnalisée,
pourra-t-elle
jaillir d’un
film
(Wenders,
Angelopoulos,
Bergman),
d’un opéra
(Schönberg,
Alban Berg),
d’un tableau
tel « le
Songe de
Jacob »
revisité par
différents
peintres
(Raphaël,
Ribera,
Tiepolo,
William
Blake,
Chagall) et
de la
musique,
celle-ci
présente
dans la
trame même
de
l’écriture,
comme un
rythme de
fond qui
ressemble à
celui de la
mer.
Ce
journal-poème,
comme elle
le nomme, a
des accents
autobiographiques.
Certes, il
ne s’agit
pas ici de
relater
chronologiquement
sa propre
histoire,
mais
d’exprimer
des moments
de
l’existence
à forte
charge
subjective,
de ceux qui
forgent une
vie ou dont
on ne se
remet pas :
une
autobiographie
de l’âme.
C’est aussi,
et surtout,
une lettre
d’amour à
l’amant
interné en
psychiatrie
qu’elle
désigne sous
le nom de
Om. Ce nom
n’est pas
sans
résonance
particulière.
Phonétiquement,
c’est homme,
mais aussi,
dans la
tradition de
l’hindouisme
notamment,
Om est le
souffle
primordial,
un son
absolu, à la
fois
créateur et
destructeur
de
l’univers,
porteur de
vie et de
mort, un son
imprononçable
dont la voix
humaine ne
peut offrir
qu’une
diction
approchée.
[…]
La
construction
du livre
adopte,
mais en
position
verticale
et en
accéléré,
le
rythme
musical
des
marées.
La
première
partie,
intitulée
«
catabase
» est
une
descente
vertigineuse
dans la
propre
intériorité
de
l’écrivaine
habitée
par ses
souvenirs
d’enfance
et
confrontée
à la
folie de
Om (dont
les
visites
à
l’hôpital
psychiatrique
qu’elle
consigne
dans
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Maurice BetzConversations avec
Rainer Maria Rilke Lu par Myriam Aït-Sidhoum
(DNA, 17-04-22,
extraits)
|
|
La
relation
personnelle
du
colmarien
Maurice
Betz
à
l’immense
poète
allemand
Rainer
Maria
Rilke
a
donné
lieu
à de
passionnants
échanges
réédités
par
les
Editions
Arfuyen.
En
prime,
un
court
récit
de
Camille
Schneider
qui
accompagna
Rilke
quelques
jours
en
Alsace.
En
1915,
le
colmarien
Maurice
Betz
(1898-1946)
a 17
ans
lorsqu’il
lit
pour
la
première
fois
Rainer
Maria
Rilke.
Une
révélation.
A
l’époque,
il
est
en
Suisse
et
un
an
plus
tard,
il
s’engage
dans
l’armée
française.
Le
Livre
d’images,
du
poète
allemand,
ne
le
quittera
pas
de
toute
la
guerre,
ou
presque.
[…]
Les
Éditions
Arfuyen,
rééditent
pour
la
première
fois
depuis
1936
ce
texte,
avec
un
autre
titre,
Conversations
avec
Rainer
Maria
Rilke.
Il
rejoint
la
riche
collection
Les
Vies
imaginaires.
En
janvier
1923,
Maurice
Betz,
désormais
établi
à
Paris,
écrit
à
Rilke
pour
lui
exprimer
son
souhaite
de
traduire
Les
Cahiers
de
Malte
Laurids
Brigge,
en
quelque
sorte
double
littéraire
de
l’auteur,
paru
en
1910
– le
livre
est
né
des
pérégrinations
de
Rilke
dans
Paris
où
il
passe
près
de
douze
ans.
Il y
rencontra
celle
qui
devient
son
épouse,
Clara
Weshoff
(1878-1954),
sculptrice,
élève
d’Auguste
Rodin
(1840-1917),
dont
il
sera
secrétaire.
Il
se
lie,
entre
autres,
avec
le
poète
belge
Emile
Verhaeren
(1855-1916)
– la
liste
de
ses
illustres
amis
est
bien
trop
longue
pour
ici
la
donner…
Rainer
Maria
Rilke
parle
très
bien
le
français,
il
s’y
essaye
même
dans
des
écrits.
Maurice
Betz,
né à
Colmar
où
il
demeure
jusqu’en
1915,
maîtrise
évidemment
l’allemand.
Commence
entre
eux
un
dialogue
qui
ne
cessera
qu’à
la
mort
de
Rainer
Maria
Rilke
– ce
dernier
vit
alors
dans
le
Valais
suisse,
au
château
de
Muzot-sur-Sierre.
Malade,
il
voyage
cependant
encore,
entre
ses
séjours
en
sanatorium.
Il
visite
ses
amis
et
se
rend
notamment
à
Paris,
où
il
revient
en
quelque
sorte
sur
les
traces
de
son
Malte.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Retour
"Vous prendrez bien un poème ?"
Courrier des lecteurs du 6 mai
2022.
Numéro spécial
Retour
le Belvedere n.65 avril- juin 2022 est arrivé !
SOMMAIRE
Retrouvailles toulousaines
Credere
obbedire e un milione di baionette
Pour
en finir avec les pasolineries des pasolinards empasolinés
Per farla finita con le
pasolinate dei pasolinari impasolinati
Ruteboeuf
Minettes à
Saint Didier
LIBRI/LIVRES :
Glissant, Hernàndez, Cardoso Pires, Bicocchi,
Genovese
(recensioni di Stefano Lanuzza e Carmine Tedeschi)
voir Belvedere 65
Retour
Retour
Voir les Publications des Editions
La Rumeur libre
Retour
Retour
ICI
Retour
Sur les traces d'un peintre contemporain et
prêtre
avignonnais…
À paraître en juin chez la bonne maison Cardère
EN SOUSCRIPTION DÈS MAINTENANT
|
|
Cette rétrospective exhaustive de l'œuvre de Marcel
Roy (1914-1987) retrace son parcours ponctué de
peintures murales, de peintures de chevalet, de
vitraux, dalles de verre, verrières et puits de
lumière dans les régions Provence,
Languedoc-Roussillon et Rhône-Alpes. Cet itinéraire
croise à la fois des événements artistiques et des
rencontres avec Albert Gleizes, Braque, Manessier,
Bazaine, Elvire Jan, pour lesquels peindre fut le
moyen de traverser la lumière.
Peintre décorateur de métier, Marcel Roy devient
prêtre et artiste pour trouver un langage neuf et
faire passer la lumière. Il n’eut de cesse de
promouvoir l’art sacré dans ses expressions
contemporaines et de le faire entrer dans les
édifices religieux. Subtile et pleine d’énergie et
de force, son œuvre donne du sens aux mots
incarnation, passion et résurrection.
Textes de
Joseph PaciniPhotographies
de
Christian Malon
Rassemblant une cinquantaine de photographies
couleur , l'ouvrage se déroule sur 104 pages au
format 24 x 27 à la française. Son prix public est
de 30 €.
Sortie juin 2022, isbn 978-2-37649-029-6
Où commander le livre
Jusqu'à sa sortie en juin, en
SOUSCRIPTION chez l'éditeur
au prix de 25€
À partir de juin,
chez l'éditeur
ou chez votre libraire préféré au prix public de
30€.
|
|
|
Joseph Pacini, Christian Malon et la bonne maison
Cardèrevous
ouvrent au printemps une fameuse cascade de lumière…
|
|
|
Retour
Vient de paraître, septembre 2020 :
UNE BRÛLANTE USURE
Gérard Bocholier
Journal 2016-2017
Collection
Les Cahiers du Silence.
En couverture « Sous
l’écorce », peinture de Marie
Alloy.
Format : 13 x 20 cm - 150 pages –
Prix public : 15 €
ISBN
978-2-9563314-5-2
Editions Le Silence qui roule,
26 rue du chat qui dort, 45190 Beaugency.
marie.alloy@orange.fr
–
0678460400 -
www.lesilencequiroule.com
Gérard Bocholier
est né en 1947 à Clermont-Ferrand. Il a enseigné les lettres en classe
d’hypokhâgne dans sa ville natale. Il y dirige la revue de poésie ARPA qui a été
fondée en 1976. Il est l’auteur de plus de 30 livres de poésie et d’essais
critiques, lauréat de nombreux prix littéraires, notamment le prix François
Coppée de l’Académie Française pour
Psaumes de l’espérance.
Il a commencé à écrire son journal intime à l’âge de 19 ans. Un volume
regroupant des extraits des années 1996 à 2016 a été publié en 2016 :
Les nuages de l’âme
(Pétra). Il tient la rubrique poésie de l’hebdomadaire
La Vie,
une chronique « Chronique du veilleur » sur le site internet
Recours au poème
et collabore à de nombreuses revues. Il a longtemps tenu la chronique de poésie
dans les numéros de la Nouvelle Revue Française.
Dernières publications :
Tisons
(La Coopérative, 2018), Depuis
toujours le chant (Arfuyen,
2019), Psaumes de la Foi vive
(Ad Solem, 2019), J’appelle
depuis l’enfance (la
Coopérative, 2020).
BON DE COMMANDE
NOM ……………………………PRÉNOM……………………
ADRESSE : ………………………………………………………
MAIL : ……………………………….TEL :……… …………….
Je commande le livre Une brûlante usure
de Gérard Bocholier
Prix à l’unité : 15 € Nombre
d’exemplaires : ……………….
Participation forfaitaire aux frais
d’envoi postaux : 2 €
Total : …………………………
Date : …………………………….Signature ………………………
……………………………………………………………………………....
Pour toute commande par courrier à l'éditeur,
règlement possible :
par chèque à l’ordre et à l’adresse des
Éditions Le Silence qui roule
ou par
virement sur le compte CCP des éditions -
IBAN : FR04 2004 1010 0309 4887 4S02 458
BIC PSSTFRPPCLE
ou sur le site des éditions, via PayPal.
En vous remerciant !
Retour
Revue Des PAYS HABITABLES
Joël Cornuault nous communique :
Le numéro 6 de notre revue semestrielle sur papier
Des PAYS HABITABLES
[Utopie-Naïveté-Exubérance] vient de paraître.
Voir la couverture, sur laquelle figure son sommaire.
Voir les couvertures des 5 numéros
Cordialement
Joël Cornuault
06 10 33 49 09
Retour
Voir bulletin de
complicité merci
Retour
Retour
Ces deux livres feront l'objet
d'une prochaine émission
voir également dans la collection
"PRIER 15 JOURS" des éditions nouvelle cité
Pierre Teilhard de Chardin
par André Dupleix ,
125 p, 12,50 €
Retour
ce livre fera
l'objet d'une prochaine émission
Retour
Retour
Les
éditions Pierre
Mainard
sont heureuses
de vous annoncer la
cinquième livraison
naïve, utopique, exubérante
de la revue
« Notre revue ne se situe pas dans le
courant
principal de la culture mais s’en écarte. »
(entretien avec Joël Cornuault,
Diacritik, 2021)
Vous souhaitez vous abonner ou commander :
Vous souhaitez acheter la revue dès à présent :
4, place
Beethoven - 47600 Nérac
Tél & Fax :
05 53 65 93 92
Retour
dernière publication de Stéphane Amiot,ce
livre fera l'objet d'une prochaine émission
avec l'auteur
éditions unicité
découvrir le livre ici
en savoir plus sur
Séphane Amiot ici
MONTGISCARD HAUTE-GARONNE
Soirée poétique avec Ada
Mondès et Stéphane Amiot
dans le cadre du Printemps
des poètes
Conditions : entrée
libre
Rue Saint Marc, 31450
Montgiscard - 1er étage
lira des poèmes de son
dernier recueil,
---------------------------------------------------------------------
Retour
https://trobavoxeditions.com/
https://trobavoxeditions.com/
Retour
Les
éditions ABATOS
à Saint-Etienne (42)
viennent de publier le dernier livre
de
Jean-Michel
Bongiraud :
Le Lapin Bleu
Douze courtes nouvelles.
Vous pouvez vous le procurer en recopiant le lien suivant :
https://abatos.fr/accueil/149-le-lapin-bleu-9782365981842.html
Ce livre sera présenté lors d'une
prochaine émission.
Retour
Voir :
https://latelierdelaodina.blogspot.com/
http://www.editionslalunebleue.fr/
http://lestroueespoetiques.blogspot.com/
Retour
Vient de paraître, septembre 2020 :
UNE BRÛLANTE USURE
Gérard Bocholier
Journal 2016-2017
Collection
Les Cahiers du Silence.
En couverture « Sous
l’écorce », peinture de Marie
Alloy.
Format : 13 x 20 cm - 150 pages –
Prix public : 15 €
ISBN
978-2-9563314-5-2
Editions Le Silence qui roule,
26 rue du chat qui dort, 45190 Beaugency.
marie.alloy@orange.fr
–
0678460400 -
www.lesilencequiroule.com
Gérard Bocholier
est né en 1947 à Clermont-Ferrand. Il a enseigné les lettres en classe
d’hypokhâgne dans sa ville natale. Il y dirige la revue de poésie ARPA qui a été
fondée en 1976. Il est l’auteur de plus de 30 livres de poésie et d’essais
critiques, lauréat de nombreux prix littéraires, notamment le prix François
Coppée de l’Académie Française pour
Psaumes de l’espérance.
Il a commencé à écrire son journal intime à l’âge de 19 ans. Un volume
regroupant des extraits des années 1996 à 2016 a été publié en 2016 :
Les nuages de l’âme
(Pétra). Il tient la rubrique poésie de l’hebdomadaire
La Vie,
une chronique « Chronique du veilleur » sur le site internet
Recours au poème
et collabore à de nombreuses revues. Il a longtemps tenu la chronique de poésie
dans les numéros de la Nouvelle Revue Française.
Dernières publications :
Tisons
(La Coopérative, 2018), Depuis
toujours le chant (Arfuyen,
2019), Psaumes de la Foi vive
(Ad Solem, 2019), J’appelle
depuis l’enfance (la
Coopérative, 2020).
BON DE COMMANDE
NOM ……………………………PRÉNOM……………………
ADRESSE : ………………………………………………………
MAIL : ……………………………….TEL :……… …………….
Je commande le livre Une brûlante usure
de Gérard Bocholier
Prix à l’unité : 15 € Nombre
d’exemplaires : ……………….
Participation forfaitaire aux frais
d’envoi postaux : 2 €
Total : …………………………
Date : …………………………….Signature ………………………
……………………………………………………………………………....
Pour toute commande par courrier à l'éditeur,
règlement possible :
par chèque à l’ordre et à l’adresse des
Éditions Le Silence qui roule
ou par
virement sur le compte CCP des éditions -
IBAN : FR04 2004 1010 0309 4887 4S02 458
BIC PSSTFRPPCLE
ou sur le site des éditions, via PayPal.
En vous remerciant !
Retour
Ce livre fera l'objet d'une
prochaine émission
Retour
Retour
Retour
A lire
absolument :
Belvedere 64
Retour
Retour
Les
publications passées et futures de
Julien Blaine :
Et en 2022
la récolte abondante,
variée et calorique
du nouvel octogénaire
:
1. le Tome 5 de mes Albumanachs dont
la parution est prévue dans le courant de 2022 chez Al
Dante/Presses du Réel,
2. un livre d’artiste (sic) dont je languis depuis quelques
semaines La porte jadis close aux éditions
Collodion,
3. un petit livre en cours et en accordéon chez Pli : Casino
prolo,
4. une autre en train qui vient de finir : Proz &
Poem promis aux éditions Manifeste
5. une somme indispensable de 60 pages grand format chez Al
Dante/Presses du Réel : Le Motier
6. une sorte de dialogue avec Jean-Jacques Lebel sur mon Grand
dépotoir à paraitre aux éditions Paraulès,
7. un livre de Jean-Yves Bosseur sur Joëlle Léandre et moi, édité
par le FRAC de Besançon : Performing duo (titre
provisoire)
8. une plaquette aux éditions des Vanneaux : Bang !
9. Entraînement en rodage chez Fidel
Anthelme X paru
10. Le livre du savon chez les éditions du
val de l’Arc
. Quelques articles pour le prochain Attaques
. Des participations à quelques revues comme Bau,
. un tirage de tête pour Lello Vocce au coin de l’enfer : Les
lais, l’encre de la voix.
paru
. à Ramallah à
paraître dans le tome VI de mes Albumanachs : 2023
. Une préface pour le dernier livre de mon dalon André Rober : mi
di minm paru
. un texte en hommage à Mimmo maire de Riace aux éditions du Merle
moqueur
. un nouvel
Breuvage épandu
aux éditions Al Dante
. Muse Hic un rassemblement de Christian-Edziré Déquesnes paru
Retour
2021
Retour
je voulaiste parler
des traverséesqui ne nous mènent nulle partmais nous rassemblentdes pierres
qui pleurent aussiet des miradors qui tremblent44
pages, agrafées
tirage limité, numéroté et signéÉdité et
imprimé par l’auteursur papier luxe 100 % recyclé
Dépôt légal : décembre 2021
8 € + 2,30 € de port
à commander directement à :
Cathy Garcia
Canalès : mc.gc@orange.fr
Merci !
Soutenir la création indépendante ce
n'est pas obligatoire mais c'est essentiel !
Pour voir mes autres livres dispos sur
demande :
http://cathygarcia.hautetfort.com/commander-un-livre/
Tout :
http://cathygarcia.hautetfort.com/
Retour
Eric
Fraj : La Vida
Vous pouvez souscrire (conditions plus bas)
Lo dissabte 20 de noveme Eric Fraj hestejec lo son 50au anniversari de cantaire a Toget en Gèrs en companhia de Guilhèm Lopez vengut en amic e en vesin e de Morgan Astruc dambe la sua guitara.
Estoc, coma podèva se predíser, un concèrt de memòria. Dab cançons de totas datas, de las mes ancianas dinc a las creacions que seran suu lo son doble CD a vénguer. Aqueth album « La vida » pareisherà de cap a la fin de heurèr. Que’s hargat en collaboracion amb lo CAMOM e Tròba Vox. I trobaratz 32 cançons dont 30 ineditas en occitan, catalan, castelhan o francés, dins un eclectisme estilistic (tango, reggae, baladas, blues, jazz, flamenco, etc.) coma poetic per evocar un viatge estranh e complèxe : la vida. Amb d’artistas de tria : Daidièr Mir (grafisme), Morgan Astruc (adobaments, palmas, guitara), Mingo Josserand (presa de son, adobaments, piano, clavièrs), Thierry Roques (acordeon), Clairveau Ramsamy (contrabassa), Hervé Chiquet (percussions), Simon Portefaix (batariá e percussions), e de segur lo son complici de 20 ans : Guillaume López (adobaments, votz, flaütas, boha). Sense oblidar las suspresas ! Que’s pòt crompar en soscripcion suu site : https://ericfraj.com/oc/soscripcion-per-la-vida/ au prètz de 20 €uros.
Le samedi 20 novembre Eric Fraj a fêté son 50ème anniversaire de chansons à Touget (32) en compagnie de Guillaume Lopez venu en ami et voisin et de Morgan Astruc aves sa guitare.
Ce fut, comme prévu, un concert mémorable. Avec des chansons des plus anciennes jusqu'à ses plus récentes créations que l'on retrouvera sur son double CD à venir. Cet album « La vida » paraîtra vers la fin février. Il est fabriqué en collaboration avec le CAMOM et Tròba Vox. Vous y trouverez 32 chansons dont 30 inédites en occitan, catalan, castillan ou français, dans un éclectisme stylistique (tango, reggae, ballades, blues, jazz, flamenco, etc.) comme poétique pour évoquer un voyage étrange et complexe : la vie. Avec des artistes de choix: Daidièr Mir (graphisme), Morgan Astruc (arrangements, palmas, guitare), Mingo Josserand (prise de son, arrangements, piano, claviers), Thierry Roques (accordéon), Clairveau Ramsamy (contrebasse), Hervé Chiquet (percussions), Simon Portefaix (batterie et percussions), et bien sur son complice depuis 20 ans : Guillaume López (arrangements, voix, flûtes, boha). Sans oublier les surprises ! On peut l'acheter en souscription sur le site : https://ericfraj.com/oc/soscripcion-per-la-vida/ au prix de 20 €uros.
Que cau tanben arremerciar tota la còla de "la Petita Pòrta" que nos an hèit un arcuelh de prumèra.
De son concèrt avem podut enténer ua cançon vielha de 40 ans que sembla d’ua actualitat cosenta.
: l’òme nuclear : https://ericfraj.com/release/in-extremis/
Il faut aussi remercier toute l'équipe de "La Petite Porte" qui nous ont offert un accueil digne de l’événement.
Lors de son concert, nous avons pu entendre uns de ses chanson vieille de 40 ans qui semble d'une actualité cuisante : L'homme nucléaire" : https://ericfraj.com/release/in-extremis/
L'òme nuclear
Quand lo dius farlabicaireVolguèt far un òme nòu,Se n'anguèt trobar sa maire,Per aver quaranta sòus.Se crompèt una maquina,Que lusissiá al solèlh :Un motor, una turbina,De fèr blanc e de niquèl.Cric, crac,L'òme nuclear...Cric, crac,Aurà lèu ganhat !Trabalhèt coma una bèstia,Sens quitar son obrador,E puèi se carguèt la vèstaPer anar beure un pinton.D'aquèl temps, lo vièlh Sant PèireQu'aimava de se gaudirDins la maquina de fèrreMetèt de grana de lin.Foguèt un òme sens cervèlaQue sortiguèt del molin,S'espandiguèt sus la tèrraComa l'agram pel camin.Bastiguèt qualquas centralasNuclearas dins son òrt,Puèi butèt la manivèla :Cresiá d'èsser lo pus fòrt.Mas cadun dins sa carrièra,Faguèt lo meteis trabalh,Atal espetèt la tèrra,Dins un fòrt sarrabastal !Cric, crac,L'òme nuclear...Cric, crac,Ara es acabat ?
L'homme nucléaire
Quand le dieu bricoleurVoulut faire un nouvel homme,Il alla trouver sa mère,Pour avoir quarante sous.Il acheta une machine,Qui luisait au soleil :Un moteur, une turbine,De fer blanc et de nickel.Cric, crac,L'homme nucléaire...Cric, crac,Il aura bientôt gagné !Il travailla comme une bête,Sans quitter son ouvrage,Puis il mit sa vestePour aller boire une pinte.Pendant ce temps, le vieux Saint-PierreQui aimait s’amuserDans la machine de ferMit des graines de lin.Ce fut un homme sans cervelleQui sortit du moulin,Il se répandit sur la terreComme le chiendent sur le chemin.Il bâtit quelques centralesNucléaires dans son jardin,Puis actionna la manivelle :Il se croyait le plus fort.Mais chacun dans sa rue,Fit le même travail,Ainsi péta la terre,Dans un fort pétard !Cric, crac,L'homme nucléaire...Cric, crac,Maintenant est-ce la fin ?
Eric Fraj – 1980
paraulas de Robèrt Martí
Retour
La lettre d’information / 25 novembre 2021
|
|
Des
voix de poètes pour défendre la planète !
|
|
Retour
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Nous
voici à
quelques
semaines
de Noël
!
N'hésitez
pas à
consulter
le
catalogue
des
éditions
L'enfance
des
arbres.
Frais de
port
gratuits
jusqu'au
31
décembre
à partir
de deux
ouvrages
commandés.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
"Comme
je suis
fière de
vous
avoir
inspiré
ce récit
magnifique
et si
splendidement
édité !"
Amélie
Nothomb
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Inspirée
par le
roman
"Soif"
d'Amélie
Nothomb,
Marion
d'Elissagaray
propose
un récit
personnel,
spirituel
et
poétique
de la
passion
de Jésus
écrit du
point de
vue de
Marie,
sa mère
: “
l’objectif
de mon
récit
est de
chercher
à dire,
de
manière
renouvelée,
que
s’être
laissé
fixer
sur une
croix,
c’était,
pour
Jésus le
nazaréen,
contre
toutes
apparences,
s’enfoncer
dans la
vie. Ce
paradoxe
fait
aujourd’hui
encore
tourner
le
monde.”
(138 p.
15
euros)
|
|
|
|
|
|
|
|
Xavier
Grall
nous a
quittés
le 11
décembre
1981.
Retrouvez
le poète
et
journaliste
sous la
plume
sensible
de
Pierre
Tanguy
dans cet
ouvrage
illustré
par des
peintures
de
Rachel
La
Prairie
(152 p.
15
euros)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Écrits
entre
2007 et
2009,
ces
courts
poèmes
sont
comme
autant
de
jeunes
pousses
de la
forêt de
l'enfance
des
arbres
(204 p.
15
euros).
Le
recueil
est
illustré
de
linogravures
et de
monotypes
d'Isabelle
Simon
|
|
|
|
|
|
|
|
|
| | |