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2024
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Gerard Zuchetto
L I G A M S
TOLOSA – TROBADORS – TROBAR
Antologia tolosana del trobar medieval
Gaia Sciència e Gai
Saber / Gaie Science et Gai Savoir
Aux
XIIème
et
XIIIème
siècles,
la
cour
des
comtes
de
Toulouse,
était
en
effervescence
d’idées,
d’écrits
et
de
chants.
Autour
de
Raimon
VI
se
côtoyaient
des
poètes-musiciens
renommés
qui
chantaient
de
maintes
couleurs.
Les
liens
qui
les
unissaient
:
l’Art
de
Trobar.
Parmi
eux,
le
troubadour
Folquet
de
Marselha
devenu
évêque-inquisiteur.
À
Toulouse
où,
depuis
le
Lauragais
venaient
prêcher
les
Bonshommes,
Boulgres,
désignés
comme
hérétiques,
le
destin
du
trobar
et
l’avenir
de
la
culture
occitane
se
jouaient
sur
le
plan
politique
et
poétique
ainsi
qu’en
témoignent
biographes
et
historiographes
et
les
chansons
de
Peire
Vidal,
Aimeric
de
Peguilhan,
Raimon
de
Miraval,
Peire
Cardenal,
Guilhem
Figueira...
qui
espéraient
pouvoir
retrouver
le
Joi
et
le
Trobar
qui
étaient
perdus.
Guilhem
de
Tudela
et
l’Anonyme,
auteurs
de
la
Canso
de
la
Crozada,
témoignaient
de
la
croisade
«
contre
les
hérétiques
d’Albigeois
»,
terrible
invasion
militaire
menée
par
Simon
de
Montfort
et
le
roi
de
France
avec
l’appui
du
Pape
et
de
l’Église
de
Rome.
À
Toulouse,
en
1323,
la
Sobregaya
Companhia
dels
VII
Trobadors
de
Tolosa
mit
en
place
le
Consistòri
del
Gai
Saber
et
essaya
de
continuer
l’art
lyrique
des
troubadours.
Petite biographie de Gérard
Zuchetto
«
Gerard
Zuchetto
fait
partie
des
continuateurs
de
l’immense
œuvre
de
Robert
Lafont
en
matière
d’édition,
d’analyse
et
d’interprétation
de
l’extraordinaire
corpus
des
troubadours
occitans
que
représentent
plus
de
2500
textes
dont
260
chansons
conservées
avec
leurs
mélodies
dans
les
chansonniers
médiévaux.
Suite
à
la
publication
de
l’exceptionnel
volume
de
Las
Cançons
dels
trobadors
:
melodias
publicadas
sous
la
direction
d’Ismaël
Fernandez
de
la
Cuesta
(mélodies)
et
de
Robert
Lafont
(textes),
Gerard
Zuchetto
n’a
cessé
de
poursuivre,
aux
côtés
de
la
chanteuse
Sandra
Hurtado-Ròs,
un
parcours
artistique
exigeant
associé
à
une
œuvre
de
diffusion
nationale
et
internationale
en
enregistrant
des
dizaines
de
disques
dont
l’intégrale
des
chansons
des
troubadours,
puis
en
créant
un
ensemble
musical
dédié
à
l’interprétation
de
la
lyrique
occitane
médiévale,
un
label
et
une
maison
d’édition,
et
enfin
un
grand
festival.
Acteur
engagé
pour
le
développement
de
la
langue
et
de
la
culture
occitanes
dans
le
monde
contemporain,
il
agit
aussi
comme
éditeur,
créateur
de
spectacles,
directeur
de
festival
pour
la
diffusion
de
la
littérature
occitane
de
création
contemporaine.
»
Ostana,
2019.
Gerard
Zuchetto
intervient
régulièrement
dans
les
sessions
de
formation
de
Maricarmen
Gomez-
Muntané,
département
de
musicologie
médiévale
de
l’Université
Autonome
de
Barcelone.
De
2010
à
2020,
il
participe
à
l’Université
de
Stanford
aux
programmes
Italic
et
Performing
Trobar
et
co-
dirige,
avec
Marisa
Galvez,
le
séminaire
The
Other
France
:
Troubadours
and
the
Politics
of
Cultural
Heritage
dans
le
cadre
du
Bing
Overseas
Studies
Program.
Gerard
Zuchetto
est
également
auteur
de
recueils
de
poésie,
et
primé
par
l’Académie
d’Occitanie,
le
Premio
Ostana
en
Italie,
le
Prix
de
poésie
Auguste
Fourès
de
l’Académie
des
Jeux
Floraux
de
Toulouse
dont
il
est
devenu
Manteneire.
Paru aux éditions
Tròba Vox ,décembre 2024
Couverture
:
BNF,
Ms
fr.
12473
Peire
Guilhem
de
Tolosa
et
vitrail
Basilique
Saint-Sernin
Toulouse
Raimundus
IV
N°ISBN
979-10-93692-63-0
N°ISSN
2729-3068
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Si vous ne parvenez pas à lire cet e-mail, cliquez
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Les éditions
Arfuyen
indépendantes et
innovantes
pour célébrer
dignement leur 50e
anniversaire
Les éditions Arfuyen
ont été créées en
1975 et l'année qui
vient marquera leur
demi-siècle
d'existence. Depuis
cinq décennies,
Arfuyen n'a cessé de
changer tout en
maintenant
solidement le cap
d'une totale
indépendance
vis-à-vis des
puissances et des
modes du moment. Car
ce qui fait le prix
des choses, c'est
leur parfaite
singularité – qui
n'est en rien
recherche
d'originalité, mais
simple fidélité à ce
qu'il y a
d'essentiel et
d'unique en leur
existence. Pour
l'écrivain, il n'est
rien de plus
difficile que
d'accéder à cette
simplicité-là, par
delà tous les
conformismes qui
l'écrasent, comme
aussi les réflexes
égotistes qui
peuvent l'enfermer.
C'est dans ce souci
de pure attention au
réel qu'il peut se
trouver une certaine
similarité entre la
démarche artistique
et l'approche
spirituelle, pour
autant que l'une et
l'autre acceptent de
reconnaître leur
fondamentale
ignorance et de
cheminer en terrain
inconnu.
Hors des sentiers
battus, avons-nous
écrit, en toute
improvisation, au
tout début des
années 2000,
lorsqu'il s'est agi
de caractériser en
quatre mots l'allure
de nos éditions sur
la page d'accueil de
notre premier site
internet (editionsarfuyen.com). Et
pour nous dont le
siège est situé sur
une montagne, au
milieu des forêts,
l'expression reste
somme toute assez
juste, tant au sens
propre qu'au sens
figuré.
Les éditions Arfuyen
n'ont cessé de se
frayer des chemins
dans des territoires
toujours plus
étendus. De la
création poétique
contemporaine ("Les
Cahiers d'Arfuyen")
qui continue d'être
au cœur de leur
sensibilité, elles
ont élargi le
domaine de leurs
collections à la
poésie étrangère en
édition bilingue
(collection
"Neige"), aux
différentes formes
de la spiritualité
(collections "Les
Carnets spirituels""
et "Ombre"), à la
philosophie et aux
sciences humaines
(collections "Ainsi
parlait" et "La
faute à Voltaire"),
aux textes
autobiographiques
(collection "Les
Vies imaginaires")
et, cette année
même, aux romans et
aux nouvelles avec
la collection "Le
Rouge & le Noir".
Quatre ouvrages ont
d'ores et déjà paru
en 2024 dans cette
collection, qui ont
été consacrés à
Elizabeth von Arnim,
à Fumiko Hayashi, à
Honoré de Balzac et
à Edith Wharton.
L'année de notre 50e
anniversaire
s'ouvrira en janvier
avec un
extraordinaire roman
inédit de Joseph
Conrad, Les
Héritiers du monde,
et nous aborderons
dès cet automne la
création romanesque
contemporaine.
Là comme ailleurs,
notre unique
préoccupation sera
de partager nos
découvertes et nos
enthousiasmes. Notre
inappréciable
liberté est de
n'avoir aucun
objectif de chiffre
d'affaire ni de
bénéfice, et de
n'avoir à répondre
de nos choix à aucun
actionnaire ni
contrôleur de
gestion. Luxe
ultime, que nous ne
devons qu'à notre
ténacité, grâce au
fonds très vivant
que nous avons
méthodiquement
constitué au fil des
décennies, en
veillant à ne jamais
rechercher le succès
à court terme mais à
toujours investir
pour l'avenir. Tant
d'arbres plantés en
bonne terre, nous en
récoltons
aujourd'hui les
fruits, comme ces
beaux abricots
joufflus et dorés
que nous cueillions
naguère dans les
vergers entourant
notre petite maison
de berger, sur la
montagne d'Arfuyen.
Nous veillerons à ce
que l'esprit
d'indépendance et
d'enthousiasme
puisse continuer
d'animer les
éditions Arfuyen
dans les temps à
venir, en un monde
où le processus
d'industrialisation
et de massification
de la culture ne
fera sans nul doute
que s'accélérer et
où la vaillante et
joyeuse résistance
de quelques
lecteurs, libraires
et éditeurs
déterminés sera plus
que jamais
nécessaire.
Comme l'an passé,
nous consacrons
cette dernière
lettre de l'année à
présenter les 19
nouveautés que nous
avons publiées en
2024. Les fêtes de
fin d'année sont
l'occasion d'offrir
des livres, et nous
espérons que vous
trouverez dans cette
liste, ou plus
largement sur notre
site, quelques
bonnes idées. Nos
livres sont
distribués par Sodis
et diffusés par
Sofédis (deux
sociétés du groupe
Gallimard) et
peuvent donc être
facilement trouvés
ou commandés dans
l'ensemble des
librairies. Ne vous
en privez pas !
De ces belles
montagnes d'Alsace
où les traditions de
Noël restent
aujourd'hui si
vivaces, nous vous
adressons tous nos
souhaits d’heureuses
fêtes de fin
d’année.
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Un reportage sur les
éditions Arfuyen |
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À l'occasion du 50e
anniversaire des
éditions Arfuyen, un
reportage a été tourné à
leur siège du Lac Noir,
à Orbey, dans le
Haut-Rhin, par une
équipe de France 3
Alsace.
Ce film de 5 mn est
actuellement présenté
sur YouTube :
https://www.youtube.com/watch?v=0iNUnRkwIlg
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Coll. Le Rouge & le
Noir
Les plus récents
volumes parus
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Coll. Les
Cahiers d'Arfuyen
Les plus récents
volumes parus
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« Le Rouge & le Noir »
Romans et nouvelles
« Ainsi parlait »
Dits et maximes de vie
« Les Vies imaginaires »
Textes autobiographiques
Vincent LA SOUDIÈRE,
Batelier de l'inutile.
Texte établi et annoté
par Sylvia Massias.
Postface de Marc Wetzel
« Les Cahiers
d'Arfuyen »
Poésie française
« Neige »
Poésie étrangère
(bilingue)
« Les Carnets spirituels
»
Grands textes de
spiritualité
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Coll. Les
Vies imaginairesLes
plus récents volumes
parus
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Coll. Ainsi
parlait
Les plus récents
volumes parus
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REVUE DE PRESSEpour
les articles de revues
numériques,cliquer sur les
liens
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2 décembre
2024
28 novembre
2024
Sous la
neige,
d’Edith
Wharton, lu
par Éric
Neuhoff (Le
Figaro
littéraire)
27 novembre
2024
27 novembre
2024
20 novembre
2024
19 novembre
2024
19 novembre
2024
18 novembre
2024
16 novembre
2024
15 novembre
2024
15 novembre
2024
Terminus,
d’Edith
Wharton, lu
par Marc
Wetzel (La
Cause
littéraire)
12 novembre
2024
6 novembre
2024
6 novembre
2024
Michèle
Finck, PRIX
APOLLINAIRE
2024 pour
La voie
du large,
éditions
Arfuyen
(Strophe)
5 novembre
2024
5 novembre
2024
Michèle
Finck, prix
Apollinaire
2024 pour
La voie
du large,
éditions
Arfuyen (ActuaLitté)
5 novembre
2024
Michèle
Finck, prix
Apollinaire
2024 pour
La voie
du large,
éditions
Arfuyen
(Prix
Apollinaire)
4 novembre
2024
4 novembre
2024
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Envoyé par
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Les publications
Tròba Vox
:
Retour
http://znq8.mjt.lu/lnk/AU8AAFmPXwIAAdIZgiYAAKn7h_EAAAAAQekAKx-tAAYYVwBnVs0N5lZaHfd-ROalcsPqqkqJngAF1kE/12/O6ZtaoMMSqhlOWPO1JdA-A/aHR0cHM6Ly93d3cuZWRpdGlvbnMtZXJlcy5jb20vb3V2cmFnZS81MjY0L3BheXNhZ2UtZGhlcmJlcy1mb2xsZXM
http://znq8.mjt.lu/lnk/AU8AAFmPXwIAAdIZgiYAAKn7h_EAAAAAQekAKx-tAAYYVwBnVs0N5lZaHfd-ROalcsPqqkqJngAF1kE/13/yEXYnhQmjXlTNcR25dnOqw/aHR0cHM6Ly93d3cuZWRpdGlvbnMtZXJlcy5jb20vb3V2cmFnZS81MjczL2F0ZWxpZXItbHVtaWVyZQ
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Retour
Paulina Kamakine
Un premier CD à découvrir !
BON DE SOUSCRIPTION
HILHA DE GASCONHA
« Une ballade
romantique. Un folk rempli de spleen. »
Mêlant sa voix chantée à ses textes poétiques, Paulina Kamakine vous
emporte par ses mélodies gasconnes crées au fil des années : « l’escritura
poetica, silenciosa, a bèths còps s’enaireja. La canta atau vajuda
sap perpetuar l’arrepic deus nostes còs. » « La poésie est silence
dans l’écriture, mais il arrive qu’elle s’élève parfois en chant
pour faire battre nos cœurs plus fort. » Un univers varié et
surprenant par la diversité des textes et de la musique. Handpan,
houd et guitare plus principalement savent à la perfection marier le
jeu de douceur et d’interprétation de la poétesse mélodiste gasconne
Paulina Kamakine.
http://www.paulinakamakine.fr/oc/
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Les publications
Tròba Vox
:
Retour
Retour
Le
poète Eric Dubois
vient de publier aux éditions Douro
"Journal" récit
Ce livre fera l'objet d'une prochaine émission
Retour
Retour
Notre amie
Cathy Garcia Canalès qui
anime la revue de poésie vive
"Nouveaux Délits"
est très
heureuse de pouvoir vous annoncer une double parution :
Où il est question de codes, de
cases qui ne coïncident pas, ne collent pas ou collent trop
; asphyxie ; où il est question de contentions qui finissent
par provoquer de violentes fuites de poésie ; où il est
question d’accepter les turbulences pour ne jamais se
résigner à l’inacceptable, accepter des disjonctions parfois
brutales. Savoir que la plus grande force d’un
disjoncteur bipolaire est sa capacité à résister à des
courants pollués importants. Où il est question de ne
jamais renoncer à cultiver l’harmonie, la justesse et
l’équilibre.« L’ourse n’a jamais été bipolaire — polaire
parfois, égarée sur les banquises du monde — mais c’est une
ourse qui a toujours refusé le dressage pour le cirque et
les barreaux des zoos, une ourse triste qui piste la source
et une ourse de joie, oui, sauvage oui, et douce aussi comme
le miel. Les griffes et les crocs, c’est surtout contre
elle-même qu’elle les a usés. Aujourd’hui, c’est une vieille
ourse — plus sage peut être — qui vous regarde et elle a
enfin trouvé une tanière. »
*
56 pages, œuvre en couverture de l'auteur : Exorticare,
2024, 14 €
s
Au fond du tiroir d’un meuble
ancien, oublié dans le grenier d’une maison abandonnée, sont
des poèmes, oubliés eux aussi, qui sentent la naphtaline, la
vieille encre et le papier jauni. Des poèmes surannés qui
évoquent des temps qui n’existent plus. D’ailleurs, la poète
qui les a écrits, les a-t-elle vraiment vécus ces temps ou
simplement imaginés ? À lire dans le rai de lumière qui
traverse la toiture délabrée avant de les laisser retomber
en poussière. Au fond du tiroir, restera un vague parfum de
rose ou peut-être de violettes.
Il y a là-haut sur la colline
Une chatte qui met bas
Le
clocher a sonné douze fois
La
nuit s'enroule dans un drap
Au fond du tiroir a d’abord
été mon LivrArt n° 2, achevé à St Cirq-Lapopie, le 27
novembre 2012. J’ai rajouté ici un onzième poème aux dix qui
figurent dans le livre d’artiste originel. Il aura fallu 12
ans pour qu’il se retrouve entre de très bonnes mains et je
voulais attendre ce moment pour en faire le livre imprimé
que voici.
*
28 pages, 13 illustrations en couleur
tirées du livre d’artiste original, 12 €
Les deux livres
sont édités et imprimés par moi-même sur papier 100 %
recyclé, à réserver par mail ou par courrier (attention
mon adresse a changé : 415 Route de la Grèze 46300 SOUCIRAC).
Règlement par chèque ou virement. Port pour un : 3 €, pour
les deux : 5 €.
Merci de soutenir la
création et les circuits courts !
Belle fin d'année à toutes
et tous !
Cathy Garcia Canalès
Ces deux livres feront l'objet d'une émission "Les poètes".
Retour
Le dernier livre
d'Elisabeth Aragon
"Les pas ombrés"
sur le thème de l'exil
aux éditions Azart Atelier
est en souscription
SOUSCRIPTION les pas ombrés NOV 2024
Retour
-
Retour
https://lespoetes.site
Novembre ! C’est la première fois en 21 ans que Nouveaux
Délits paraît avec un mois de retard ! Ce qui est à retenir
aujourd’hui, c’est que la revue a changé d’adresse (voir le
bulletin de complicité, qui occupe comme à son habitude la
dernière page).
Le monde
s’enguerre et s’abêtit désespérément et les vies se compliquent,
basculent, explosent parfois très soudainement et j’ai la
sensation que c’est un phénomène qui touche ou a touché
énormément de personnes en cette déjà finissante année 2024 et
pas seulement sous les bombes. Ceci dit, si les dénommées
« infos » servent à quelque chose, ce pourrait être de nous
apprendre à relativiser justement nos problèmes et apprendre à
mieux apprécier ce qui EST ou tout au moins à mieux accepter ce
que nous ne pouvons changer tout en continuant à améliorer avec
ténacité tout ce qu’il nous est possible d’améliorer en nous et
autour de nous. La douleur est plus difficile à relativiser car
elle n’a rien à voir avec le mental, qu’elle soit physique,
psychologique, émotionnelle ou tout à la fois, chacun fait face
comme il peut. Perte, deuil, trauma. Trauma qui vient
d’une forme étendue de la racine indo-européenne terə,
qui signifie frotter, tourner, avec des dérivés qui font
référence à la torsion, la perforation, tout ce qui blesse mais
aussi au battage des céréales, au frottement qui leur fait
perdre leur enveloppe. L’analogie est très intéressante et
d’ailleurs anciennement cela se faisait à l’aide de fléaux…
Alors,
oui ! La vie peut nous frotter, nous tordre, nous perforer, nous
battre, nous faire mal à devenir foufolle et alors se pose la
question du sens. Je ne parlerai pas pour les autres, je vais
juste parler pour moi : chaque épreuve dans ma vie — et elles
ont commencé très tôt — m’a amenée peu à peu à creuser au-delà
de l’apparente et souvent réelle injustice, à fouiller au-delà
de la dégueulasse malchance, à chercher un sens bien au-delà des
limites de ce que je pouvais supporter ou pensais pouvoir
supporter. C’est à ce creusage, fouillage, à cette marche forcée
par les événements, par la collision des inconsciences, que je
donne le nom de spiritualité. Car c’est là que commence le
choix, notre choix : grandir ou pourrir.
Je n’ai
pas d’église, pas de religion, c’est avec les mains dans la
terre ou en marchant avec elle que je ne fais qu’un avec ma
spiritualité. L’essentiel est contenu dans la graine et dans
toutes ses transformations. Un cycle qui, à chaque nouvelle
germination, rend une plante plus forte, plus féconde, plus
résiliente mais pour cela la graine doit se défaire de son
enveloppe dans l’obscurité sans savoir si elle reverra la
lumière. Sans quoi, elle pourrit. Nous, humain-es, sommes aussi
des graines.
CGC
un vieux
jardinier m'offre des courges tardivesqui devinerait que le
vieillard oisiffait de sa vie une longue ivresse ?
Lu Yu
Pour voir
le sommaire et + c'est ici :
http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/archive/2024/10/30/nouveaux-delits-n-79-6520970.html
***
Les
Délits buissonniers
Une belle
collection hors des sentiers battus
à
découvrir absolument !
Feu de tout bois
de Murièle Modély, illust. Sophie Vissière
Instantanés de Myriam OH, illust. Silvère Oriat Petite
histoire essentielle de la futilité de Bruno Toméra, illust.
Jean-Louis Millet
Printemps captif
de Lionel Mazari, illust. Morgane Plumelle
Paraît que
d’Heptanes Fraxion, illust. Jimmy Fortier
La cloche a sonné
d’Aline Recoura, illust. Ludo Godot
Des ombres et des anges
de Josette Soulas Moyes, illust. Philippe Chevillard
Plus de
détails ici :
http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/delits-buissonniers/
à
commander aux éditions NOUVEAUX DÉLITS
415
Route de la Grèze – 46300 SOUCIRAC
10 € +
port 3 €
Règlement
par chèque ou virement
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Jean-Claude Ettori au
Festival international de poésie
à TROIS RIVIÈRES
au Québec
(40 ème année)
Retour
La dernière publication
de Jean-Claude Ettori
Retour
Ce livre des
éditions Levant fera l’objet d’une prochaine émission.
Disponible en
librairie ou à commander sur https://editions-levant.net/
Anne Rothschild
Quel monde à venir ?
Poème
éditions Levant
A prendre sous
une forme interrogative ou exclamative, le titre du recueil d’Anne Rothschild
nous appelle à découvrir un monde qui brûle ou se perd. Nos racines happées par
l’oubli ou le déni garderaient - elles la nostalgie des ailes de l’oiseau ? Nous
est-il pas enjoint de témoigner de sa lumineuse présence, et de rester des
passeurs de rives et de rêves ? Tel est le monde à venir, telle la route
solitaire du poète, en premier ou ultime lieu, qui se dessine entre les lèvres,
pour ouvrir la porte du ciel, comme les oiseaux et les anges. Garder le sens de
l’énigme et la fidélité de l’amour, en dépit des remous et du chaos, pour
réparer le monde, et sauver sa beauté. Le poème redevient chant et prière pour
le poète, kaddish de deuil, mais éminemment de vie, pour ne pas oublier et
célébrer un espoir de réparation, et bâtir enfin, entre les nuages, une maison
de paix pour les vivants.
Michel
Eckhard Elial
Anne Rothschild
Une femme
interpelle l’être aimé, dont elle a été séparée, sur le pourquoi du chaos, des
guerres, de la violence et du déclin de la planète.
Quel sera le «
monde à venir » ? En hébreu, ce terme désigne tout autant le futur que les temps
messianiques. Survient une huppe, oiseau mythique à l’origine de la rencontre de
la reine de Saba et du roi Salomon. Le premier jour, l’oiseau frappe à la
fenêtre avec son bec. Le deuxième, il pénètre dans la pièce, « puis d’un envol
brusque ouvre une voie d’énigmes ». La femme est bouleversée. Elle interprète
cette irruption comme un présage. Et si l’amour retrouvé permettait de réparer
le monde… Biographie Anne Rothschild allie l’écriture à un travail de graveur
et sculptrice. Elle a publié de nombreux ouvrages de poésie et récemment un
essai : « Conversations avec mes arbres » au Passeur. Son travail est axé sur la
rencontre avec l’autre. Il invite à construire un espace de paix entre juifs,
chrétiens et musulmans.
****
Les Editions Levant :
“Du carrefour
multiséculaire étreint par les flux d’une Méditerranée intempérante ou
d’alliance, confluence de rives aux cultures attenantes, depuis l’imprévisible
Orient d’où fleurent sémitiques écriture nombre et parole, les Éditions Levant
lèguent les porteuses racines du sens d’un parcours plus que trentenaire. Les
Éditions Levant offrent ce dialogue des cultures et des écritures
méditerranéennes, gorgées de signes, de paroles et d’incendies. Attentives
écoutes en l’écrin d’une historique, culturelle, littéraire et artistique
réflexion, ses parutions n’ont toutes cessé de traduire les vivantes créations
d’une mosaïque dispersée en l’espace et le temps. Le catalogue des Éditions
Levant illustre à sa manière les chemins d’une poésie bercée au rythme des trois
rives de la Méditerranée, jardins d’inspirations.”
Dans la
Bibliothèque du Levant :
Revital Berger Shloman,
Femme
Hébraïque,
2022 Ronny Someck et Michel Eckhard Elial,
La poésie n’est pas une
métaphore,
2023 Pierre Ech-Ardour,
Vespérales élégies,
2024 Pierre Ech-Ardour,
Ramenez-les à la maison,
2024 Seuls
les oiseaux,
Laurent Delabesse, 2024
Retour
Avec les éditions Jas sauvages,
cultivons la foi, spirituelle ou
humaniste, dans tous ses dialogues
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La saison commence très fort en
poésie de la foi à Nîmes et en
amitié poétique dans la Gardonnenque
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Quelques comptes rendus avec les
articles suivants de Laure Gareil,
Jacqueline Assaël et Odile Godin
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La paroisse de l'Église proteste
unie de Marseille sud est ouvre son
programme culturel |
par une conférence de Jean Alexandre
sur son livre "Dieu et son aide", le
24 novembre |
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Dans la série: "De grands projets
sont en préparation". 1. |
Un sixième Festival de poésie de la
foi, du 20 au 23 mars 2025, pendant
le "Printemps des poètes", dans la
paroisse de l'Église protestante
unie de Jacou (ensemble de
Montpellier) et au Carrousel de
Montpellier, avec Jean Alexandre,
Jacqueline Assaël, Michel Block,
Éric Chassefière, Philippe François,
Joëlle Nicolas, Yves Ughes... Sur le
thème des jardins bibliques. Plus de
renseignements ultérieurement. |
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Dans la série: "De grands projets
sont en préparation". 2. |
Une deuxième "Rencontre
Théo-Lettres" dans la paroisse de
l'Église protestante unie de
Marseille sud est, sur le thème de
"l'Esprit dans la Bible", avec Jean
Alexandre, Jacqueline Assaël, Benoit
Benhamou, Christian Boudignon, Yves
Parrend, Céline Rohmer, Jonathan
Thiessen... Du 16 au 18 mai 2025.
Plus de renseignements
ultérieurement. |
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Et bien d'autres rencontres sont
prévues... |
N'hésitez pas à prendre contact pour
organiser une rencontre près de chez
vous! |
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Voir émission du 17/10/2023
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Belvedere 73
Juillet- Septembre 2024
est arrivé
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Jean-Luc Pouliquen
traduit en anglais :
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Ce livre fera l'objet
d'une prochaine émission
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Nouveauté
de fin d'été :NOS
CAUCHEMARS SONT CALMES COMME DES OISEAUX ENDORMISPoèmes
de Francis CoffinetAvec un
poème dédicace de Benoît Gréan.Postface d'Emmanuel GodoISBN 978-2-494935-08-2 –
40 pages, 6,00 €.
"Des cauchemars calmes, des
ombres lumineuses, des envolées immobiles, des départs qui recentrent : les
poèmes de Francis Coffinet nous conduisent à un lieu profondément humain –
dans les parages immédiats de nos blessures, de nos désirs, de nos amours.
Car oui, «les êtres
que nous aimons sont des navires de haute mer». Il faut redire, en ces temps
persistants de disette langagière et spirituelle, ces paroles qui, elles
aussi, sont des navires de haute mer.
Et il faut le dire
avec des mots qui aient de la gueule. Pas avec de la fadeur barattée entre
le terne et le monotone mais avec de la flamboyance, du panache. Car être
homme, ce n’est pas rien.
La poésie de Francis
Coffinet a de l’audace, la belle audace mesurée, patientée, mûrie à la
confrontation des grands autres, à l’image de ce titre, admirable : « Nos
cauchemars sont calmes comme des oiseaux endormis »." (Emmanuel Godo).
Acteur, poète et plasticien, Francis
Coffinet a publié une vingtaine de livres à ce jour et a participé à de nombreux
livres d’artiste,
notamment avec les peintres et
graphistes Jean-Pierre Thomas, Thérèse Boucraut, Jérémy Chabaud, Frédéric
Benrath, Gérard Serée, Wanda Mihuléac, Giusto Pilan, Danielle Loisel.
Il collabore à de
nombreuses revues en France et hors de France. Ses poèmes ont été traduits en
coréen, en bulgare, en roumain, en turc, en hongrois, en wolof, en allemand, en
russe et en anglais.
On peut commander ce livre dans
toutes les librairiesou sur le site des
Éditions Alidades
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Si vous ne parvenez pas à lire cet e-mail, cliquez
ici
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JOË BOUSQUET
UNE SINGULIÈRE PRÉSENCE
AU MONDE
Chez le poète et
romancier Joë Bousquet,
la maladie –l’état de
malade – coïncide avec
l’éclosion de ses dons
littéraires et le fait
aborder au rivage de ce
qu’il nomme « une autre
vie » où se manifeste la
capacité de traverser
des couches de
sensibilité et
d’affectivité nouvelles.
Bousquet mène cette vie
dans une distance plus
ou moins voulue envers
l’action.
De cette ascèse
particulière lui
viennent deux qualités
que Jean Paulhan a
soulignées : «
J’envie parfois votre
divination et cette
étrange rapidité qui
vous fait traverser d’un
coup ce qui me demeure
opaque » (lettre
non datée). De plus en
plus lié à Bousquet,
Paulhan complètera ses
propos en ajoutant par
exemple : « Il est
certain que tu disposes
d’une liberté, ou d’une
indifférence de pensée
extrême, presque
inhumaine, à laquelle la
composition de tes
œuvres ne donne que
l’apparence, non la
réalité de cette suite
et de cette chaîne
(tenant sans doute, qui
sait, à des habitudes
physiques, de démarche
peut-être, à un exercice
du corps) qui est notre
prison et notre lieu »
(lettre du 25 février
1942). […]
Écrire, pour Bousquet,
permet de tirer de soi
une singulière présence
au monde ; un monde qui
sera présent à lui
autrement, ni dans
l’illumination, ni dans
le délire, ni dans les
jeux imprévus du
langage, ce qui le
distancie de ses anciens
amis surréalistes. De
fortes attaches avec le
surréalisme subsistent
toutefois, comme le
prouve son amitié avec
Paul Éluard ou René
Char, mais l’écrivain
audois « coiffe » la
position surréaliste de
pensées issues de tous
horizons en la
réinscrivant dans la
logique implicite d’une
tradition de pensée
immémoriale, du
bouddhisme aux
présocratiques puis aux
platoniciens (Plotin
notamment) et à ceux
qu’ils ont inspirés.
Au fil des années,
l’œuvre de Bousquet
s’étoffe de romans
(La Tisane de sarments,
Le passeur s’est
endormi, Iris et Petite
Fumée, Le Médisant par
bonté…), de contes
(Le Roi du sel…),
de poèmes (La
Connaissance du soir)
ainsi que d’essais
(Les Capitales. De Duns
Scot à Jean Paulhan)
et d’une multitude
de fragments recopiés
sur des carnets et
cahiers dispersés après
sa mort. […]
Les notes critiques
qu’il a écrites font
justement partie de
cette présence. Les
écrire, être un lecteur
attentif, ce n’est pas
tout à fait le même
geste que celui d’autres
écrivains : c’est
alimenter un courant de
pensée de plus en plus
prégnant en lui, qui le
pousse à revenir
constamment sur les
sources de l’inspiration
littéraire. En
s’appuyant sur l’œuvre
de ceux qu’il juge
essentiels (Arthur
Rimbaud, André Breton,
Louis Aragon, Paul
Valéry, Pierre Jean
Jouve, et tant
d’autres), Bousquet
dégage non une poétique
théorique et abstraite,
mais une poétique «
engagée » si l’on peut
dire, « militante » en
faveur d’une conception
élargie de la création
qui puise aux sources
anciennes.
Ainsi n’y a-t-il pas de
dispersion dans les
notes de Bousquet. Il
faut considérer tous ces
textes dans un
cheminement vers plus de
clarté quant aux
ressorts de ce qu’on
nomme, d’un terme très
vague, l’inspiration. En
effet, ces notes
s’enchaînent selon une
nécessité forte et non
au hasard des parutions.
Bousquet fait des choix,
élit certaines œuvres
dont il approfondit le
sens. […]
Bousquet a une manière
bien à lui de rédiger
ces notes. Il cite peu
les textes ; semble un
temps s’en éloigner pour
mieux y revenir ; use
parfois d’un langage
caustique qui dit, en
vérité, son implication
totale en tant que
lecteur. Il ne faut pas
se tromper sur ses
intentions : les
meilleures notes, celles
qui sont pourvues d’un
certain développement,
sont nourries de
considérations
philosophiques et
métaphysiques qui
d’ailleurs évoluent
considérablement.
Bousquet a lu
attentivement Leibniz,
Hegel, Marx et cite ces
ouvrages, nourri
d’échanges avec quelques
amis choisis comme Jean
Cassou, René Daumal ou
Carlo Suarès. […]
Regroupées et classées
ici en tranches de cinq
années, les notes
rédigées par Bousquet au
fil des jours, loin
d’être livrées au hasard
des parutions,
constituent en réalité
un véritable journal de
lecture dont les
analyses très
substantielles sont
ouvertes à la plus
grande diversité
d’écritures comme de
genres.
La première moitié du
xxe siècle est certes
prodigue en ouvrages
originaux autant qu’en
manifestes, lettres
ouvertes et autres
écrits programmatiques,
mais seul l’écrivain de
Carcassonne sait, selon
nous, discerner derrière
cette diversité la
qualité du levain qui
fait lever la pâte, et
révéler les promesses
que tel ou tel livre
contient. Ainsi en
va-t-il pour La
Métamorphose ou
L’Amérique de Kafka
dont Bousquet perçoit
très tôt, et parmi les
premiers, la force
novatrice. De même,
tente-t-il de tirer
toutes les conséquences
du Très-Haut de
Maurice Blanchot, où la
voix narrative se fait
spectrale et neutre.
Comme un sismographe, ce
journal enregistre les
coups que viennent
porter au conservatisme
littéraire des œuvres
dans lesquelles
l’écriture ne se soumet
à aucune injonction
extérieure. Plutôt que
de publier en son
intégralité la masse des
notes de lecture de
Bousquet, on trouvera
rassemblées ici celles
dans lesquelles se
concentre le mieux sa
pensée et où ses propres
conceptions trouvent
leurs formulations les
plus saisissantes. […]
L’hommage ne prend
jamais le dessus sur le
dialogue qu’il ouvre
avec ces auteurs ;
dialogue certes souvent
difficile à suivre mais
toujours révélateur de
sa pensée foisonnante et
en constante ébullition.
Qu’il s’agisse du
dernier livre de Paul
Valéry ou d’un essai de
Roger Caillois, la
pensée de Bousquet est
toujours en éveil et se
nourrit des avancées
mais aussi des carences
ou des interrogations
que suscitent ces livres
: sur quelle conception
de l’homme repose en
réalité le cartésianisme
? À quels dangers
s’exposent les tenants
de l’écriture
automatique ?… […]
Partout le même souci de
faire passer de la nuit
au jour des motifs et
des images (l’ombre,
l’aube, la blancheur,
l’onde…) qui se sont
formés en lui bien avant
qu’il puisse élucider,
même partiellement, le
processus de leur
élaboration. Et c’est
sur ce processus que,
tout au long de ces
pages, Bousquet revient
inlassablement,
nourrissant une veine
qui devance bien souvent
– ou conteste par avance
– les travaux sur la
création littéraire que
la critique, notamment
dans seconde moitié du
xxe siècle, aura à cœur
de mieux cerner.
À la suite de Rimbaud
dans sa fameuse lettre à
Izambard sur la voyance,
l’écrivain n’a eu de
cesse finalement d’aller
vers sa propre étrangeté
et de la reconnaître
comme nécessaire.
Claude Le Manchec
extraits de la préface
du livre de Joë
Bousquet, Au seuil de
l'indicible. Journal de
lecture
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LES DEUX NOUVEAUTÉSDU
MOISEn
librairie le jeudi 12
septembre
2024Distribution Sodis –
Diffusion Sofédis
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Joë BousquetAu
seuil de l'indicibleJournal
de lectureCollection Les
Vies imaginaires ISBN
978-2-845-90377-7 – 320
pages – 22 €
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Le 27 mai 1918, âgé de
21 ans, Joë Bousquet est
atteint à la colonne
vertébrale par une balle
allemande. Il perd
l'usage de toute la
partie inférieure de son
corps. Que faire de
cette vie ? Il songe
d’abord au suicide,
avant de comprendre que
sa tâche est de «
construire autour de lui
l’univers » et que cette
vie-là est « la plus
précieuse, la plus
profonde, la seule
probablement à être
réelle ».Alité pour
le reste de sa vie à
Carcassonne, dans une
chambre dont les volets
sont fermés en
permanence, il tisse une
autre forme de présence
au monde, plus vaste et
profonde d’une certaine
manière, à travers
l’écriture et la
lecture. Les amitiés
nouées à travers les
textes nourrissent de
nombreuses
correspondances
(notamment avec Simone
Weil dont il est très
proche) et attirent vers
sa chambre les visites
des plus grands
créateurs.« J’envie
parfois, lui écrit
Paulhan, votre
divination et cette
étrange rapidité qui
vous fait traverser d’un
coup ce qui me demeure
opaque. » Jusqu’à
sa mort en 1950,
Bousquet sera le témoin
le plus lucide de la
littérature de son
époque. Cette époque où
s’épanouissent les plus
grandes œuvres de
l’histoire littéraire,
il en perçoit mieux que
personne, grâce à sa
totale disponibilité et
à son extrême
sensibilité, les
secrètes lignes de
force.Retrouvées dans
leur profonde unité, ces
lectures que Bousquet
publiait en revue,
constituent tout à la
fois le véritable
journal de bord, année
par année, de cet homme
écorché vif et solitaire
et le passionnant
panorama d’une
littérature en train de
se faire – de Aragon à
Michaux, de Jouve à
Artaud, mais aussi de
Milosz à Kafka, de
Daumal à Char, de
Queneau à Simenon.
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Mihai EminescuAinsi
parlait Mihai EminescuDits
et maximes de vieTextes
traduits et présentés
par Nicolas CavaillèsCollection
Ainsi parlaitISBN
978-2-845-90376-0 –
176 pages – 14 €
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Eminescu, c’est d’abord un merveilleux visage : un jeune Apollon à la longue chevelure et au regard doux que la Roumanie révère aujourd’hui encore comme une véritable pop star. Eminescu, c’est aussi, par exemple, ce poème à sa mère qui retentit dans les écoles et familles roumaines à chaque fête des Mères.Miracle de la culture roumaine, Eminescu a été le maître et la référence incontestés de tous les grands écrivains roumains qui lui ont succédé : Cioran, Ionesco, Eliade, et bien d’autres. Contemporain de la naissance de l’État roumain, il est, jusque dans sa personnalité déchirée, l’incarnation même de son écartèlement entre les puissances et les cultures qui y ont exercé leur emprise. Il est celui qui a lutté pour affirmer la singularité roumaine en faiusant connaître sa langue mais aussi son histoire depuis l’Antiquité.À sa mort, comme pour Vinci ou Leopardi, est resté un prodigieux ensemble de manuscrits pêle-mêle – ce qu’on appelle son «fragmentarium » –, véritable laboratoire où se mêlent ébauches, réflexions et travaux dans tous les domaines du savoir, de la philosophie à la biologie, l’histoire et la linguistique. Sont demeurés également de très nombreux articles de presse et de revue.L’ensemble de ces textes souvent géniaux, parfois délirants, ont été minutieusement édités en d’innombrables volumes. Une œuvre immense donc et difficile d’accès, qui explique pourquoi un tel génie reste quasi inconnu en France. Grâce à cet Ainsi parlait, c’est tout l’essentiel d’une œuvre exceptionnelle qui devient accessible au public français.
Cet Ainsi parlait bilingue roumain-français est l’œuvre de Nicolas Cavaillès, l’éditeur de Cioran en Pléiade.
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TROIS LIVRES
À REDÉCOUVRIR
Distribution Sodis –
Diffusion Sofédis
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William Butler Yeats Ainsi
parlait YeatsDits
et maximes de vieTextes
traduits et présentés
par Marie-France de
PalacioCollection
Ainsi parlait ISBN
978-2-845-90309-8 –
176 pages – 14 €
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Prix
Nobel de
littérature
en 1923,
William
Butler
Yeats
(1865-1939),
est l’un
des plus
grands
écrivains
irlandais.
Mais si
son nom
est
célèbre,
si son
œuvre
est
placée
très
haut, si
l’on a
pu lire
de lui
un jour
quelques
poèmes,
que
connaît-on
de son
itinéraire
et de sa
pensée ?
Les
œuvres
des plus
grands
écrivains
ont
toutes
quelque
chose de
précieux
à nous
dire :
« La
littérature,
écrit
Yeats,
est
toujours
personnelle,
elle est
toujours
la
vision
qu’a du
monde un
seul
homme,
l’expérience
d’un
seul
homme. »
Et,
dans
cette
parfaite
singularité,
elles
s’adressent
paradoxalement
au plus
grand
nombre :
« La
littérature
est, à
mon
sens, la
grande
puissance
enseignante
du
monde,
l’ultime
créatrice
de
toutes
les
valeurs.
»
C’est le
propos
même de
la
collection
Ainsi
parlait.
Yeats a
abordé
tous les
genres :
essais,
théâtre,
poésie,
mais
aussi
articles
et
correspondances.
Ses
thèmes
sont
marqués
à la
fois par
la
passion
de
comprendre
et
l’inquiétude
spirituelle
ainsi
que par
le goût
de la
scène et
l’amour
de
l’Irlande
pour
l’indépendance
de
laquelle
il n’a
cessé de
militer
Fasciné
par la
vie et
le
mystère
du
monde,
il
déteste
le
dogmatisme
et
l’intellectualisme.
Dans une
langue
simple,
sans
jargon
ni
abstractions,
il
bouscule
les
certitudes.
Ici,
comme le
théâtre
baroque,
masques
et
métamorphoses
sont
omniprésents.
Très
impliqué
dans le
mouvement
nationaliste,
Yeats
fut
profondément
bouleversé
par
l’Insurrection
de
Pâques
en 1916
et par
sa
sanglante
répression.
Les
Cygnes
sauvages
à Coole
(1919),
écrits à
la suite
de ce
traumatisme,
ouvrent
une
nouvelle
période
dans sa
création,
celle de
sa
maturité.
Marie-France
de
Palacio,
qui
présente
et
traduit
ces
textes,
a été
pour
Arfuyen
la
traductrice
de
L’Histoire
de mon
cœur,
de
Richard
Jefferies.
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Kiki Dimoula
Mon dernier
corpsTraduit
du grec moderne et
présenté par Michel
Volkovitch Prix européen
de littérature
2009Collection NeigeISBN
978-2-845-90145-2 –
196 pages – 15 €
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Les poèmes de Kiki
Dimoula (1931-2020)
sont écrits comme
des récits, avec une
grande simplicité
apparente. Mais ce
qu’ils racontent est
de l’ordre de
l’infime, du
trivial, de
l’insignifiant. Et
le récit semble à
chaque vers au bord
de basculer vers
autre chose, dans un
état de déséquilibre
permanent dans un
espace qui ne cesse
de s’élargir, se
creuser à mesure
qu’on avance. «
L’unique thème de
Dimoula, écrit
le critique Nìkos
Dìmou, c’est le
passage – progressif
ou soudain – de
l’être au non-être.
Ce passage qui
s’appelle temps,
usure ou mort. »
Il ne se passe rien,
mais l’enjeu est
immense, d’ordre
surhumain. Un ordre
souverain semble
s’exercer sur les
menus événements qui
sont là, comme si
les dieux de
l’antiquité
hellénique étaient
toujours à l’œuvre,
implacables jusque
dans le plus
dérisoire de nos
vies. Une femme
passe l’aspirateur,
et c’est une
tragédie grecque qui
se déroule sous nos
yeux. On a voulu
voir en Kiki Dimoula
une descendante des
poètes métaphysiques
anglais du XVII°
siècle ou d’Emily
Dickinson. Tout
aussi bien
pourrait-on y voir
l’étrange mariage du
prosaïsme le plus
absurde du monde
moderne et les
desseins mystérieux
du monde des dieux
et des héros
antiques.
Traduit avec un soin
tout particulier par
un traducteur
émérite, Michel
Volkovitch, Mon
dernier corps
est donné en édition
intégralement
bilingue avec une
préface du
traducteur et un
ensemble
d’informations qui
en font une édition
de référence pour la
découverte de cet
auteur. Dans le même
temps, paraît dans
la collection
Poésie-Gallimard un
autre recueil de
Kiki Dimoula, Le
peu du monde
(1971), également
traduit par Michel
Volkovitch.
À l’occasion de la
remise du Prix
Européen de
Littérature 2009,
Kiki Dimoula était
venue à Strasbourg
pour présenter ce
livre.
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Henri MeschonnicL'obscur
travailleCollection
Les Cahiers d'ArfuyenISBN
978-2-845-90167-4 – 98
pages – 9 €
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Henri Meschonnic est
l’auteur d’une œuvre
importante de
réflexion sur la
littérature, la
poésie et la
traduction.
Essayiste et
philosophe, il a
donné également des
textes passionnants
comme les cinq
volumes de Pour
la poétique
(1970-1978),
Modernité modernité
(1988) ou
Spinoza poème de la
pensée (2002).
Auteur de
Poétique du traduire
(1999), il a
lui-même donné
d’admirables
traductions des
principaux livres de
la Bible.
Inaugurée avec
Dédicaces proverbes
(Gallimard, 1972),
son œuvre poétique,
qui est au centre de
sa démarche
d’écriture, comporte
une quinzaine
d'ouvrages, dont une
grande partie a été
publiée aux Éditions
Arfuyen, de Puisque
je suis ce buisson
(2001), L’obscur
travaille
(2012).
En ouvrant le livre
ultime de Meschonnic,
comment ne pas
penser à L’Herbe
du songe,
d’Yvan Goll, écrit à
l’Hôpital Civil de
Strasbourg, durant
sa dernière maladie
: « Aux
hauts-fourneaux de
la douleur, / Quel
minerai met-on à
fondre / Nul ne le
sait / Ni les
esclaves du pus / Ni
les sœurs de la
fièvre » (trad.
Claude Vigée,
Arfuyen, 1988).
Tout autre est
cependant, face à
l’ultime,
l’expérience d’Henri
Meschonnic, tout
autre sa parole,
toujours davantage
ouverte au monde,
avec une sorte de
jubilation, alors
même qu’il sent de
toutes parts
s’échapper son être
: « les autres
me multiplient / je
ne me savais pas /
si différent de
moi-même / autant de
fois qu’ils passent
/ et repassent je ne
sais plus / si c’est
en moi devant moi /
et les arbres aussi
marchent / tout est
tellement en
mouvement / que je
ne sais plus si je /
suis là ou là et
l’arbre / qui était
parti revient / je
peux enfin les tenir
dans mes yeux / je
suis le bruit de ces
pas / sans parole je
ne peux pas me taire
/ et je parle tous
ces pas » (7-8
mai 2008). La menace
a beau être là,
toute proche, comme
une mise en demeure,
la conscience
d’Henri Meschonnic
ne tient pas en
place : toujours en
éveil, en partage,
et, autour d’elle,
tout est toujours en
mouvement, formes
fluides, tendres,
comme dans un
tableau de Chagall.
Le dernier poème du
recueil est daté du
26 février 2009, à
l’hôpital
Paul-Brousse : «
je n’ai rien que des
jours / à t’offrir
mais ensemble /
ensemble / ma bouche
ta bouche / dans tes
mains dans mes mains
/ ce sont elles qui
tournent / autour de
l’an pas l’an / qui
tourne / mais nous
ensemble / la ronde
de la vie ». La
ronde n’en finit pas
jusqu’au dernier
jour, avec cette
étrange allégresse
de qui se donne sans
rien retenir, sans
rien céder. Jusqu’au
dernier jour, c’est
l’amour, c’est la
vie qui s’étreignent
dans les mots, avec
un enthousiasme
intact.
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Septembre 2024 —
La voie du
large, de
Michèle Finck,
lu par Irène
Gayraud (Europe)
8 août 2024 —
Ainsi
parlait Jules
Renard,
d’Yves Leclair,
lu par Philippe
Barthelet
(Valeurs
actuelles)
13 juillet 2024
— La voie du
large, de
Michèle Finck,
lu par Veneranda
Paladino (DNA-Dernières
Nouvelles
d’Alsace)
5 juillet 2024 —
La Flûte de
la grue, de
Fumiko Hayashi,
lu par Nils C.
Ahl (Le Monde
des livres)
Juillet 2024
— Ainsi
parlait
Anatole
France,
de Guillaume
Métayer, lu
par R.
Pfefferkorn
(Raison
présente n°
230)
Juillet 2024
— Ainsi
parlait
James Joyce,
de Mathieu
Jung, lu par
Roland
Pfefferkorn
(Raison
présente n°
230)
Juillet-août
2024 — La
Flûte de la grue,
de Fumiko
Hayashi, lu par
Martine Sagaert
(Les Lettres
françaises)
16 juin 2024 —
Un été en
montagne,
d’Elizabeth von
Arnim, lu par
Florence
Noiville (Le
Monde des
livres)
Juin 2024 —
La voie du large,
de Michèle
Finck, lu par
Pierre Dhainaut
(Diérèse)
Juin 2024 —
L’Œuvre poétique
I. Le code de la
nuit, de
Dylan Thomas, lu
par Michel
Ménaché (Europe)
Juin 2024 —
La voie du large,
de Michèle
Finck, lu par
Gérard Bocholier
(Études)
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Envoyé par
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Vient
de paraître le
nouveau catalogue de la librairie A la
Demi-Lune :
100 livres d’artiste des Éditions
de Rivières
livres réalisés par Jean-Paul Martin, cousin
et héritier de Pierre André Benoit, entre
2002 et 2020.
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La première partie du catalogue « Éditer PAB
» (lots 1 à 35) est entièrement consacrée à
l’écrivain Pierre André Benoit et à ses
textes inédits illustrés par lui-même, mais
aussi Pierre Alechinsky, Anne Slacik
(image 1), Lucien Clergue, Sylvère,
Julius Baltazar, Alain Clément, Daniel
Dezeuze, Jean Cortot (image 2),
Robert Lobet, Claude Clarbous, Didier Equer
ou encore Guillaume Moschini.
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La deuxième partie du catalogue « Jouer à la
rencontre » (lots 36 à 100) part à la
découverte du foisonnement des artistes et
écrivains de Rivières avec une sélection de
livres de Michel Butor, Fernando Arrabal,
René Pons, Christian Skimao, Gaston Puel,
Bernard Teulon-Nouailles, Salah Stétié,
Bernard Noel, Luis Mizon, Frédéric Jacques
Temple, Patricia Dupuy, Claude Minière,
Jacques Outin, Michaël Glück, Henri
Pousseur, Régine Detambel, illustrés par
Claude Viallat, Gérard Titus-Carmel (image
3), Anne Slacik, Robert Lobet, Lucien
Clergue, Daniel Dezeuze, Jean-Marc Scanreigh,
Sylvère, Claude Clarbous, Maxime Godard,
Patrice Pouperon, Marie Christine Schrijen,
Graziella Borghesi, Julius Baltazar, André
Cervera, Stéphane Quoniam.
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Avis de parution : L'Anti-mémère
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Pour celles qui refusent de vieillir en robe-tablier…
SORTIE 29 AOÛT 2024
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LIZZIE NAPOLI, pionnière des carnets de
voyage, est le modèle contagieux d’une jeune
centenaire habitée par la joie, le talent et le
désir de vivre (voir
ICI
son CV très personnel et
LÀ
un extrait audio).
L'anti-mémère, sur le thème du bien vieillir,
allie titre, texte et esquisses au service d'un art
de vivre qui l’a amenée elle-même à fêter ses 100
ans au printemps 2024. Écrit pour celles qui «
refusent de vieillir en robe-tablier »,
L’Anti-mémère est une véritable pépite prête à
l’emploi, pratique, philosophique et poétique.
Voici
sous ce lien
quelques morceaux choisis et ci-dessous les
références utiles (nombre de pages, format, isbn).
Un livre de 44 pages au format 14 x 21
Prix public 16 €
Sortie 29 août 2024
isbn 978-2-37649-045-6
Où commander le livre
Chez votre libraire préféré,
sur le site de l'éditeur
ou par courrier :
Cardère éditeur, 19 rue Agricol Perdiguier, 84000
Avignon
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Lizzie, Claire et Marine ses filles, Marie-Laure
chargée de comm et la bonne maison Cardère vous
offrent un bon grand bol de jouvence…
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Vient de paraître
Paroles du silence suivi de
Lumière dans l’obscurité,
la traduction par Bernard Grasset
du premier et du dernier recueil de
Jeanne Tsatsos (1902-2000)
sœur de Georges Séféris, prix Nobel de littérature
et épouse de Constantin Tsatsos, ancien Président de la République grecque.
Reconnue Juste parmi les Nations, figure marquante de la Résistance grecque,
Jeanne Tsatsos fait partie de cette rare lignée des poètes-témoins.
Comme le montre Paroles du silence suivi de Lumière dans
l’obscurité,
sa poésie est remplie d’humanité, de ferveur et de justesse.
Simple et profonde, elle touche notre esprit et notre cœur.
« Etoile, Toi qui viens / à ma rencontre, /
montre-moi la voie »,
tels sont, comme une invitation à l'accueil, les trois derniers vers de ce livre
publié en édition bilingue (grec moderne –
français) au Bois d’Orion et diffusé en librairie.
Retour
ce livre fera
l'objet
d'une
prochaine émission
Retour
Le poète Alain
Helissen nous communique :
Permettez-moi de vous présenter ci-dessous l'une de mes dernières
réalisations.
Alain Helissen
appARiTions
Surgies du noir, ce sont 8 apparitions qui constituent le corps de ce
livre d'artiste intitulé "appARiTions", un titre qui contient le mot
"ART". Car il s'agit bien d'art, plus précisément de 8
peintures-collages accompagnés d'autant de textes. Sans thème précis
cette incursion artistique se veut porteuse d'espoir ou d'une certaine
jubilation créative.
Format : 14,5 x 21 cm; 18 pages; papier noir
reliure: collé;
Le présent ouvrage, exemplaire unique fait main, est numéroté 1/1 et
signé par l'auteur. Il a été réalisé au mois de juillet 2024.
Il est proposé à la vente au prix de 40€, port inclus pour la
France. Pour l'étranger me contacter.
Réservation à: alain.helissen@live.fr
Obs. D'autres extraits peuvent vous être envoyés sur simple demande à l'adresse-mail
ci-dessus. L'ouvrage, ainsi que d'autres de mes réalisations, peuvent
être consultés à mon domicile de Metz (DLP), sur rendez-vous.
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Académie des Jeux floraux : 700 ans de poésie
à Toulouse
Collectif - Cairn, 126 pages,19 €.
En
décembre 2022,
les Jeux floraux de Toulouse et leur fête des
Fleurs
entraient dans l'inventaire national du Patrimoine culturel immatériel.
Il y avait là une reconnaissance non seulement
de l'histoire d'une tradition continuée, depuis 1694, par l'Académie des Jeux
floraux, mais plus encore des actions menées par cette Compagnie pour que
demeure le goût de la poésie.
Des sept fondateurs de 1323-1324 au Collège de
Rhétorique, en passant par la Compagnie du Gai Savoir, les sept siècles, dont ce
livre retrace l'histoire, feront aussi mémoire de quelques noms qui les ont
marqués comme Guilhem Molinier, Simon de Laloubère, Ronsard, Voltaire, Victor
Hugo, René de Chateaubriand et Clémence Isaure.
Sous la direction de :
Philippe Dazet-Brun, Amandine de Pérignon,
Marie-Pierre Rey.
Retour
Pierre Manuel des éditions Méridianes nous
communique :Cet été, Jean
Hugo est exposé à Montpellier (au Musée Fabre) ; à Sète (au Musée Paul
Valéry) ; et à Lunel (au Musée Médard). Une riche actualité qu'accompagnent
les éditions Méridianes en publiant le livre de Fabienne Schwartz écrit à
partir du livre de Maurice Scève et de lavis de Jean Hugo : La
Saulsaye – souffrir non souffrir.
1547 : Maurice Scève publie Saulsay
‒
Églogue de la vie
solitaire : dialogue entre un amateur de la vie urbaine et un de la vie
solitaire, dans un paysage d’arbres et en particulier de saules.
1970 : Jean Hugo, lui-même retiré en son mas de Fourques, prépare
une réédition de cet ouvrage et se rend à La Saussaie, à la confluence du
Rhône et de la Saône. La zone est déjà fortement urbanisée, mais restent
quelques saules le long de la rivière dont il fait six lavis restés à ce
jour inédits. Il est probable que ce soit le peintre qui ait choisi ce livre
de Maurice Scève pour l’illustrer : Jean Hugo y retrouvait sans doute des
similitudes avec ses propres choix de vie.
2023 : Fabienne Schwartz relit et reprend le poème à sa guise et
avec la généreuse complicité de Léopoldine Hugo et de sa famille,
l’accompagne de ces lavis. Philerme, retiré dans sa saulaie, de sa
souffrance d’amant fait un «non souffrir», s’effaçant dans « son
paysage de bois, de roche et d’eau », laissant ainsi intacte « la lumière
qui enveloppe le vivant ».
Ce livre peut être commandé en librairie ou auprès des éditions Méridianes
par mail ou téléphone ou sur le site.
En août les éditions Méridianes seront
présentes à Saint-Antonin Noble-Val du 29 juillet au 11 août. Et au Festival
de poésie de La Salvetat, le 17 et 18 août. Venez les rejoindre. Y sont
présentées les publications récentes autour de Pierre Soulages, de Vincent
Bioulès, Christophe Hazemann, Paul Valéry avec des textes de Pierre Alfredo,
Serge Bourjea, Nathalie Reymond, Jean-Yves Tayac,
Bonnes lectures et bel été.
Pierre Manuel
editionsmeridianes@gmail.com / www.meridianes.fr
/
Bon de COMANDE
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Hommage à Joël Cornuault
Nous ne sommes pas les seuls à dire beaucoup de bien du poète
Joël Cornuault,
les
excellentes
éditions Pierre Mainard nous
communiquent :
Nous remercions
les amis des éditions Le Temps qu’il fait
d’avoir ouvert leur bulletin
d’information,
Saisonnier (n° 14), à notre maison pour son 25ème
anniversaire ;
et tout particulièrement Jean-Pierre
Ferrini pour son propos,
« Il faut rêver… »,
consacré à Joël Cornuault qui gratifie,
depuis des années, nos deux maisons
amies de ses écrits.
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2023 de Julien Blaine
à lire
:
https://www.sitaudis.fr/Parutions/2023-de-julien-blaine-1719805306.php
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Eric Dubois
publie
Nul ne sait
l'ampleur
Poèmes
aux éditions
unicité
45 p, 12 €
Ce livre,
recommandé par "Les poètes",
fera l'objet
d'une prochaine émission
Retour
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Bonjour à toutes et tous,
"Juin, bon garçon, détache l’hameçon. Mai n’avait
rien laissé paraître mais il ferrait les proies qu’avril
filait dans les trous d’eau. (...)"
Anne-Marie Beeckman "Les Heures"
Au plaisir de vous saluer !
Retour
RAPPEL : PO&PSY vous attend au
rendez-vous !
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Rencontres avec les artistes
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Lors du vernissage, le vendredi 31 mai à
18h30
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Lors du finissage, le dimanche 14
juillet à 18h30
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Rencontres avec les auteurs
Dimanche 9 juin de 16h30 à 19h30
présence exceptionnelle du poète iranien
Alizera ROSHAN qui lira "Jusqu'à toi combien de poèmes"
(po&psy princeps 2011)
Samedi 15 juin de 10h30 à 12h30 et de
16h30 à 19h30
Lecture bilingue suisse allemanique /
français de Foliesophie de Urs JAEGGI (po&psy in extenso
2019) par son traducteur Alain JADOT
Samedi 22 juin de 10h30 à 12h30 et de
16h30 à 19h30
Lecture bilingue occitan / français de Le
vent qui parle le paradis (po&psy
princeps 2023) par Joan-Peire TARDIU
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Vient de paraître
Gérard Cartier
LE ROMAN DE MARA
(Tarabuste,
mai 2024) |
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Ce livre est une manière de roman : celui
d'une enfant qui grandit, découvre le monde
et s'émancipe. C'est aussi le roman de celui
qui l'élève, à qui elle échappe peu à peu.
Deux vies mêlées (et même trois, car c'est
en creux le roman de l'absente), où
la fiction sert une autre vérité que celle
des événements. S'il s'agit d'un roman quant
au récit, c'est bien un livre de poésie,
affranchi de tout prosaïsme, multipliant les
formes et les rythmes... (Extrait de la
Présentation de l'éditeur). |
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(Pompei)
Rien n’est plus délicieux échappant un soirau lacis des ruines comptoirs de
garumégouts noirs chambres de passe aux lits
plâtreuxcoït interrompu rien n’est plaisant
commeayant recraché le nuage de cendresde s’éprouver vivant une closeriesous les grenadiers résidence d’un peuplede guêpes soûles la cadence garderla cadence et sans se retourner sur
soini sonder sa fin louer l’instant Marade son éventail chasse le temps la peauà vif déchirée par les mûres ce sangqui coule vif et clair ne sera pas longà cailler et noircir verser en
attendantl’huile et répandre le sel bar au
fenouilchair sans fiel délectable et
combattreles fumées de l’esprit par le vin remèded’Hildegarde de Bingen qu’a sur l’ardoiseprescrit l’aubergiste malinconiaRoero Areis 2x |
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VAGABONDE ET REBELLE
FUMIKO HAYASHI
C’est en 1930 que
Fumiko Hayashi a
acquis une précoce
notoriété en
publiant, après
plusieurs poèmes et
brefs récits parus
en revues,
Hôrôki (Vagabonde),
son journal romancé,
où elle raconte son
parcours littéraire.
Fille de marchands
ambulants, elle
a vécu une vie de
bohème, exerçant
toutes sortes de
métiers dont ceux
d’ouvrière à la
chaîne, de vendeuse,
de serveuse,
d’entraîneuse et de
chanteuse de
cabaret, ayant
plusieurs liaisons
avec des peintres,
des acteurs et des
écrivains, avant de
voyager à l’étranger
(en France, en
Italie, en
Indonésie, en Chine,
en Russie) et de
devenir
correspondante de
guerre.
Ses nouvelles, comme
ses romans adaptés
au cinéma par Mikio
Narusé qui a
grandement contribué
au maintien de sa
renommée au Japon et
dans le reste du
monde, contiennent
une importante part
autobiographique
transfigurée, et
l’on retrouve le ton
qui caractérise son
journal, à la fois
désabusé, cru,
méditatif et rêveur,
par alternance
sarcastique et
lyrique. […]
Si les thèmes les
plus fréquents sont
l’amour et la
rupture entre deux
êtres à la dérive
(avec la menace de
la grossesse, le
risque de
l’adultère, le refus
d’un enfant et la
crainte d’un
avortement), il y
est beaucoup
question de la
guerre et des
pénuries qui l’ont
accompagnée et
suivie, l’incendie
et les bombardements
de la capitale ayant
contraint une grande
partie de ses
habitants à la fuir,
à chercher des
moyens incertains de
subsistance et à
découvrir en
province un autre
type de vie, souvent
au milieu
d’orphelins, de
veuves, de
vieillards, de
parents ayant perdu
ou abandonné leurs
enfants. […]
Le recours aux
poèmes et aux
fables, au cœur même
d’une narration
impressionniste et
fluide, est
récurrent chez
Fumiko Hayashi, qui
rejoint là une
tradition littéraire
japonaise qui a
donné lieu à de
grandes œuvres,
classiques et
modernes. […] La
forme du conte (que
l’on retrouvera dans
les trois nouvelles
pour la jeunesse,
évidemment) et la
tendance au
fantastique sont les
moyens d’aborder,
sans pesanteur et
sans didactisme, des
problèmes sociaux ou
psychologiques et de
témoigner, en
l’occurrence, de la
guerre, du front, de
l’exil, de la faim,
de la séparation, de
la précarité et
surtout de la
démobilisation et de
la défaite.
Si l’on a déjà
signalé, à propos de
Vagabonde
ou de Nuages
flottants, la
parenté de
l’écriture de Fumiko
Hayashi avec celle
de l’Anglaise
caribéenne Jean Rhys
(1890-1979) dont la
vie et le style ont
de nombreux points
communs avec les
siens, on trouvera
ici des analogies
avec le monde
imaginaire de Kenji
Miyazawa (1896-1933)
qui appartient à sa
génération […]
L’influence des
écrivains russes
était revendiquée
par Hayashi dans ses
textes réflexifs.
C’est ici Tchékhov
dont la marque est
la plus
reconnaissable dans
la nouvelle chorale
intitulée "Recherche
d’emploi".
La tentation de la
déchéance est
combattue par une
composante
empathique et
humaniste très
forte, sensible dans
plusieurs nouvelles
choisies ("Le gobie
de rivière",
"Consolation",
"Centre-ville"), où
l’amitié, la
maternité, la
solidarité dans
l’épreuve, la
générosité prennent
le relais de la
passion sans
lendemain. […]
La dernière
nouvelle,
"Centre-ville", qui
est parmi les plus
tardives et les plus
structurées, offre
de la vie d’un
couple, que le
hasard a formé et le
désir a soudé
éphémèrement, une
image moins cynique,
moins désespérée que
les précédentes […],
mais tout aussi
douloureuse.
Fumiko Hayashi donne
alors toute la
mesure de sa
lucidité et de son
originalité
poétique, usant
comme toujours d’un
style fragmentaire,
syncopé et concis,
par éclairs et
allusions, par
visions fugitives
dans lesquelles
paraissent
éclatantes sa
sensibilité aux
lieux et sa grande
capacité évocatrice
des errances
solitaires et
nocturnes, dans des
quartiers de
plaisirs ou dans des
zones désertes, au
bord de la mer, au
bord des fleuves,
sur des rivages
désolés, meurtris
par la guerre, dans
des milieux paysans,
minés par la
pauvreté, ravagés
par la violence, le
désir perverti et la
faiblesse des
hommes.
René de Ceccatty,
extraits de la
préface du livre La
Flûte de la grue
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LES TROIS NOUVEAUTÉSDU MOISEn librairie le
jeudi 2 mai 2024Distribution Sofédis
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Fumiko HayashiLa Flûte de la
grueNOUVELLESTraduit du japonais
et présenté par René
de Ceccatty Collection Le
Rouge & le Noir ISBN
978-2-845-90368-5 –
240 pages – 17 €
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Cet ouvrage
est le
deuxième de
la nouvelle
collection
de fiction
des éditions
Arfuyen,
Le Rouge &
le Noir.
Après un
roman
traduit de
l’anglais et
d’un esprit
proche de
Katherine
Mansfield,
des
nouvelles
traduites du
japonais
dans une
ambiance qui
évoque
beaucoup les
films d’Ozu
et Ishikawa
Takuboku,
publié par
le Éditions
Arfuyen
depuis leurs
tout débuts
.
Fumiko
Hayashi est
une des
figures
majeures de
la
littérature
japonaise.
C’est en
1930 que
Fumiko
Hayashi a
acquis une
précoce
notoriété en
publiant
Vagabonde,
son journal
romancé.
Beaucoup de
ses nombreux
romans et
nouvelles
ont été
adaptés au
cinéma par
le grand
réalisateur
Mikio
Naruse, et
notamment le
chef d’œuvre
de ce
dernier
Nuages
flottants
(1955).
Les onze
nouvelles
inédites ici
présentées
datent des
années
1930-1948,
sa période
de maturité.
Elles ont
été
traduites et
préfacées
par l’un des
meilleurs
connaisseurs
français de
la
littérature
japonaise,
René de
Ceccatty,
par ailleurs
romancier,
essayiste et
traducteur
de
l’italien.
Un pays
dévasté, où
les journées
se passent à
chercher un
emploi, un
toit, de la
nourriture.
On entend
voler des
avions
américains.
Certains
hommes sont
partis se
battre dans
une guerre
que l’on ne
comprend
pas.
D’autres ont
tenté
l’aventure
en
Mandchourie.
Des enfants,
des épouses,
des amis ont
disparu.
Et pourtant,
dans cette
ambiance de
désolation,
une forme
étrange de
sérénité,
comme si les
destinées
individuelles
comptaient
moins qu’un
moment de
beauté ou
qu’un
sourire de
bonté sur un
visage.
Comme si
seul
importait ce
chant
mystérieux
de la flûte
pour éviter
de «
perdre
l’espoir,
quelle que
soit
l’adversité
».
L’écriture
vive et
rapide
d’Hayashi
s’ouvre aux
tonalités
les plus
diverses,
des récits
d’errances
dans la
grande
tradition
japonaise
jusqu’à des
visions
apocalyptiques
ou des
récits quasi
légendaires.
Sa tonalité
est très
proche de
celle
d’Ishikawa
Takuboku,
lui aussi
révolté par
une société
patriarcale
et
répressive,
qu’elle cite
fréquemment.
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Vincent La SoudièreBatelier de
l'inutile Texte établi et
annoté par Sylvia
MassiasPostface de Marc
Wetzel Collection Les
Vies imaginairesISBN
978-2-845-90369-2
– 160 pages – 16
€
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Vincent La Soudière (1939-1993) n’a publié de son vivant qu’un seul tout petit livre, Chroniques antérieures (1978). Dix ans après la mort de l’écrivain, les éditions Arfuyen ont été les premières, en 2003, à lancer avec Brisants la publication de son œuvre.
De nombreuses éditions ont vu le jour depuis lors par les soins de Sylvia Massias : au Cerf les trois forts volumes des lettres à Didier (2010-2015, 1800 pages) et une biographie, Vincent La Soudière, la passion de l’abîme (2015) ; dans la revue Nunc un dossier La Soudière (2017) ; enfin aux éditions La Coopérative, un ensemble de fragments sous le titre Eschaton (2022).
« L’ayant rencontré plusieurs fois, je sais qu’il n’écrira jamais rien de gratuit, écrivait Henri Michaux. Ce qu’il fera connaître est important. » Cioran lui aussi s’enthousiasmait pour la « haute tenue littéraire » de ses écrits « dont il me semble, écrivait-il, difficile de ne pas admirer l’unité de ton et de vision ».
Écrits de 1988 à sa mort en 1993, les textes ici réunis constituent une sorte d’autobiographie et donc aussi de testament. Le titre Batelier de l’inutile a été choisi dans une liste de titres listés par l’auteur. La figure de Pessoa hante ces réflexions : « Le secret, écrit-il, c’est de laisser ta personnalité au vestiaire, et de laisser se défaire le fantôme de ton moi. »
C’est ainsi seulement qu’on peut espérer devenir celui que l’on a toujours été, « source jaillissante qui n’a jamais quitté la lumière éternelle ». C’est ainsi que peut advenir cette « autre naissance», pressentie dans la contemplation des « étoiles scintillantes » sous le regard maternel du firmament.
Pour la première fois, le philosophe et critique Marc Wetzel a accepté d’écrire ici le témoignage de ses rencontres avec Vincent La Soudière. « C’était un homme étonnamment lucide, se souvient-il, (auquel l’intelligence aiguë de ses faiblesses semblait coûter peu), qui savait que ses facilités travaillaient contre lui. […] Je crois que le drame vital de son génie était qu’il n’avait pas de force non-créatrice. Tout passait à “retenir quelque chose du Mystère”. »
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Margherita GuidacciLe Retable d'Issenheimsuivi de L'Horloge
de Bologne Traduit de l'italien et
présenté par Gérard
Pfister Collection NeigeBILINGUEISBN 978-2-845-90370-8
– 120 pages – 14 € |
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Née deux ans
avant Cristina
Campo et d’une
inspiration très proche,
Margherita
Guidacci
(1921-1992) a
été publiée par
les éditions
Arfuyen dès 1977.
Quatre autres
recueils ont
suivi, ainsi que
deux traductions
(Dickinson et
Powers).
La fluidité et
l’intensité de
son écriture ont
exercé une
profonde
influence sur
nos choix
éditoriaux.
Spécialiste de
la littérature
anglaise et
américaine,
Margherita
Guidacci a été
la première
traductrice de
l’œuvre d’Emily
Dickinson en
Italie.
Le Retable
d’Issenheim,
épuisé dans la
collection
Les Cahiers
d’Arfuyen,
est réédité ici
avec
L’Horloge de
Bologne
dans la
collection
bilingue
Neige,
donnant aux deux
recueils leur
pleine
dimension.
Margherita
Guidacci a
publié ses deux
grands cycles
poétiques,
Le Retable
d’Issenheim
(1980) et
L’Horloge de
Bologne
(1981), à un an
de distance.
Avec le recul du
temps les deux
font résonner la
même éternelle
plainte de
l’humanité
souffrante.
On sait que
Picasso de
passage en
Alsace en 1932
avait été très
frappé par le
Retable
d’Issenheim,
joyau du Musée
d’Unterlinden à
Colmar, dont on
retrouve
nettement
l’empreinte dans
le Guernica
de 1937.
Face au célèbre
Retable,
Guidacci médite
la présence du
mal et de la
violence dans
l’homme à
travers les
siècles. Car la
beauté
renversante du
grand cycle de
peintures de
Mathis Grünewald
fait apparaître
avec d’autant
plus de cruauté
le cortège de
souffrances et
de malheurs
dont, hier et
aujourd’hui,
l’homme est tout
à la fois la
victime et le
coupable.
«
Confrontons /
nos cauchemars,
Mathis :
lesquels
choisirons-nous
? »,
s’interroge
Margherita
Guidacci. D’un
côté, l’humanité
du XVIe siècle,
frappée par les
épidémies, les
guerres, les
famines.
Grünewald nous
montre les corps
mutilés et
pourrissants,
les visages
affolés, les
hurlements. De
l’autre, le
monde moderne,
où le mal prend
le visage de la
guerre et du
terrorisme.
Guidacci en
prend pour
symbole
l’attentat à la
gare de Bologne,
le 2 août 1980,
le plus
meurtrier en
Europe (85 morts
et 200 blessés)
jusqu’aux
attentats de
2015 à Paris
(130 morts et
352 blessés).
Sur le mur de la
gare, l’horloge
de Bologne reste
aujourd’hui
encore bloquée à
10 h 25, l’heure
de l’explosion.
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TROIS LIVRES
À
REDÉCOUVRIR
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Elisabeth von Arnim Un été en montagne ROMANTraduit de l'anglais
par Paul
DecottigniesCollection Le
Rouge & le Noir ISBN
978-2-845-90366-1 –
240 pages – 17 €
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Cousine de
Katherine
Mansfield,
Elizabeth von
Arnim
(1866-1941) fait
partie de ces
romancières
britanniques qui
ont imposé un
ton nouveau dans
la littérature
comme Virginia
Woolf, Vita
Sackville West,
Ivy
Compton-Burnett
ou Elizabeth
Bowen. Une large
partie de son
œuvre a été
traduite en
France, chez
Bartillat,
10/18, Plon,
Mercure et
Belles-Lettres.
Trois films ont
été tirés de ses
romans Avril
enchanté et
Mr.
Skeffington.
Totalement
inédit en
français, Un
été en montagne
(In the
Mountains)
a paru en 1920,
deux ans avant
son livre le
plus connu
Avril enchanté
(Enchanted
April).
Arnim y est au
sommet de son
art, fait d’une
écriture
familière et
fluide,
artistement
improvisée, et
d’un ton plein
d’humour, de
finesse et de
nostalgie.
Pétillante comme
le champagne.
Juillet 1919 :
la narratrice
arrive à son
chalet de
montagne, dans
le Valais suisse
qu’elle n’a pas
revu depuis le
1er août 1914.
Fatiguée et
déprimée, elle
s’effondre dans
l’herbe avant
même de franchir
le seuil. «
C’est tellement
humiliant d’être
à ce point
bouleversée. Je
me sens aussi
ridicule que
malheureuse ;
comme si
quelqu’un avait
pris mon visage
et l’avait
frotté de
poussière. »
Mais tout de
suite, grâce à
la magie de
l’écriture
d’Elizabeth von
Arnim, le
paysage est là.
Naguère
bruissante de
gaieté, la
maison est à
présent
silencieuse.
Seuls avec la
narratrice, le
couple de
gardiens qui
voit d’un
mauvais œil
qu’on vienne
déranger ses
habitudes. Ils
parlent en
français dans le
texte, d’où de
savoureux
dialogues où
l’élégante
Londonienne se
retrouve
souvent, malgré
son humour et sa
bonne volonté,
en position
difficile.
Mais cette sorte
de tranquillité
ne durera pas :
une situation
des plus
étranges
s’instaure avec
l’arrivée de
deux femmes
venues de nulle
part et marquées
par un lourd
secret. Kitty,
terriblement
convenable et
polie, et Dolly,
sa cadette,
toujours
souriante et
silencieuse.
Au premier
étonnement,
succède
l’inquiétude et
une brûlante
curiosité. Le
huis clos
devient
confrontation et
se développe en
une enquête
quasi policière.
L’art
d’Elizabeth von
Arnim, d’une
fascinante
finesse
psychologique et
d’une
réjouissante
ironie, est de
nous entraîner
jour après jour
à sa suite.
Jusqu’à une fin
imprévisible et
merveilleusement
« british ».
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Ishikawa TakobokuUn
printemps à HongoJournal en
caractères latins Traduit du japonais
par Alain Gouvret Préface de Paul
DecottigniesCollection Les
Vies imaginairesISBN
978-2-845-90304-3
– 168 pages – 16
€
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Les Éditions
Arfuyen ont
commencé de
publier Takuboku
dès 1979. Après
de nombreuses
rééditions,
trois volumes de
poésie bilingues
sont à leur
catalogue :
Ceux que l’on
oublie
difficilement
précédé de Fumées
(2017), Le
Jouet triste
(2016) et
L’Amour de moi
(2003).
Depuis longtemps
en projet,
voici, grâce à
Alain Gouvret et
William English,
la traduction
d’un texte en
prose essentiel
: le fameux «
Journal en
romaji » tenu
par Takuboku en
1909.
Poète de la
jeunesse et de
la révolte,
Takuboku a une
tonalité unique
dans la
littérature
japonaise, faite
de liberté, de
crudité et d’une
déconcertante
innocence. Mort
à 26 ans,
Takuboku est
considéré comme
le Rimbaud
japonais.
Véritable mythe
dans son pays,
il est le
personnage
principal d’un
célèbre manga de
Jiro Taniguchi.
De juin 1907 à
avril 1908,
Takuboku a vécu
dans les brumes
d’Hokkaïdo, la
grande île du
nord, les pires
moments de sa
vie. Malade et
sans le sou, il
décide cependant
d’aller
accomplir à
Tokyo son destin
littéraire. Ce
n’est qu’en mars
1909 qu’il
trouve enfin un
poste de
correcteur au
grand quotidien
Asahi.
Le 7 avril 1909,
il commence
l’écriture du «
Journal en
caractères
latins », texte
unique dans
l’histoire de la
littérature
japonaise.
Marqué par ses
échecs, le jeune
homme de 23 ans
joue son
va-tout. Pour
briser le vieux
moule de la
littérature
japonaise et se
permettre de
tout dire, il
tente une
expérience
singulière :
substituer aux
caractères
japonais les
caractères
latins. C’est
une totale
libération.
Ses besoins
sexuels, ses
sautes
d’humeurs, ses
lâchetés, ses
contradictions,
il les aborde en
entomologiste,
comme s’il
s’agissait d’un
autre : « Je
suis une
personne née
individualiste.
Le temps passé
avec d’autres me
semble toujours
vide, sauf quand
on le passe à se
battre »
(11 avril). Même
terrible
lucidité dans
son regard sur
la société :
« Le système
matrimonial
actuel – tous
les systèmes
sociaux – pleins
d’absurdités !
Pourquoi
devrais-je être
enchaîné à cause
de mes parents,
de ma femme, de
mon enfant ?
Pourquoi mes
parents, ma
femme, mon
enfant
devraient-ils
être sacrifiés
pour moi ? »
(15 avril).
La voix de ce
Journal est la
même que celle
de ses plus
beaux tankas,
immédiatement
reconnaissable
dans son immense
compassion et sa
profonde
autodérision. Ce
Journal si
étrange, si
difficile à
traduire, le
voici enfin
disponible au
public
francophone.
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Vincent La SoudièreBrisantsTexte établi par
Sylvia MassiasCollection Les
Cahiers d'ArfuyenISBN
978-2-845-90029-5 –
176 pages – 13 €
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En 1988, dix ans
après ses
Chroniques
antérieures
et après une
égale période de
grandes
souffrances
intérieures,
Vincent La
Soudière
entreprend
d’écrire ce
qu’il appellera
lui-même un peu
plus tard des
« aphorismes
». Les
textes sont
rassemblés dans
trois cahiers
numérotés.
Fin 1989,
Vincent La
Soudière a déjà
choisi un titre
: Brisants.
Ce livre a donc
clairement été
voulu comme tel
par Vincent La
Soudière.
Plus encore que
Chroniques
antérieures,
Brisants
témoigne de la
quête
spirituelle qui
fut au centre de
la vie de La
Soudière :
«mystique
aspiration »,
chez un auteur
qui, à l’âge de
22 ans, fut
postulant dans
une abbaye
bénédictine. Il
la quitta pour
l’amour d’une
femme, mais ne
se remit jamais
de ce départ –
vécu comme une
exclusion –,
menant dès lors
une vie
d’errance et de
souffrance,
physique et
spirituelle :
« La vie,
écrit-il
dans
Brisants, n’est
que souffrances
et renoncements.
La poésie aussi.
Autant dire
qu’elles
s’abreuvent
secrètement à
une même source
; la source de
l’incomplétude,
de l’admirable
et brisante
incomplétude. »
Cette brisante
incomplétude,
c’est de n’être
pas encore né :
« Je suis
inconsolable de
n’être pas
encore né »,
« Ma seule
souffrance est
que je n’ai pas
encore été nommé
». Ce désir
de naître enfin,
de naître à
nouveau, est
incessante
recherche du
père, attente de
« la Grande
Rencontre »
: « Très
loin dans les
sables, tu n’es
pas sans
remarquer un
point fuyant :
c’est mon père
qui ne m’a pas
encore engendré.
»
Attente
désespérante,
mais pleine de
confiance et
d’amour :
«Nous sommes
faits pour Toi,
ô vertigineux
Amour. Appelle
tes brebis,
elles
reconnaîtront ta
voix. »
L’homme, nous
dit La Soudière,
n’a d’autre
dignité que
d’être «
sentinelle de sa
propre naissance
».
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Mai 2024
Ainsi
parlait
Anatole
France,
de Guillaume
Métayer, lu
par Michel
Ménaché
(Europe)
Mai 2024
Villa
Florida,
de René
Schickele,
lu par
Freddy
Raphaël
(Europe)
29 avril
2024
29 avril
2024
27 avril
2024
24 avril
2024
19 avril
7 avril 2024
6 avril 2024
5 avril 2024
Un été
en montagne,
d’Elizabeth
von Arnim,
lu par
Philippe
Barthelet
(Valeurs
actuelles)
30 mars 2024
25 mars 2024
23 mars 2024
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Envoyé par
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La dernière
traduction et publication
du poète Daniel
Giraud (1946 - 2023)
qui vivait à Oust dans la Haute Ariège
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Bientôt le tome VI de mes albumanachs :
« 2023 »
En librairie fin
mai début juin !
Julien BLAINE
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Ce livre a fait l'objet de
l'émission du mardi 7 mai 2024 et du
14 mai 2024
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Elisabeth Aragon
fait paraître aux
éditions az'art atelier
Garde-moi de l'oubli
voir annonce de l'éditeur :
avec bon de commande.
Ce livre fera l'objet d'une prochaine émission.
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Marc Tison - Marc Bernard
Nouveau clip poésie musique
-Les Varennes-
"Un texte et des images d'une
sorte de "post romantisme" des villes"
"L’amour en mémoire dans les
ruines"
La dernière sortie numérique du duo : Ep « Les
Varennes » + « Souvent » (en écoute ICI)
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Philippe Berthaut
a fait
paraître
aux
éditions Jacques Brémond
LE MOTAGER DE POÈMES
ou comment jardiner le langage
pour faire pousser des poèmes
Voir:
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Si vous ne parvenez pas à lire cet e-mail, cliquez
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SIMONE WEIL
UNE MYSTIQUE DE
L'ACTION
Dans « L’importance
de Simone Weil », un
texte de 1960,
Czesław Miłosz
écrivait : « La
France fit un don
merveilleux au monde
moderne en la
personne de Simone
Weil. La venue au
XXe siècle de pareil
écrivain défiait
toute probabilité,
mais il arrive que
l’improbable se
produise. » Il
nourrit pour la
philosophe française
une admiration sans
réserve, sans pour
autant cacher les
aspérités de son
œuvre et de sa
pensée qui, selon
lui, sont de nature
à effrayer ou
rebuter le lecteur
timoré. […]
Disciple du Christ
jusqu’au mysticisme,
celle que ses
détracteurs
surnommaient la
« Vierge rouge »,
comme Louise Michel
avant elle, était
également proche de
Boris Souvarine, des
républicains
espagnols et des
combats
anticoloniaux.
Véritable activiste
du pacifisme, son
discours changea du
tout au tout au
moment de
l’armistice de 1940,
jusqu’à voir dans le
refus de se battre
une lâcheté et une
compromission. Très
tôt, son engagement
politique la
rapproche du
syndicalisme et du
communisme, mais
elle refuse de
souscrire au culte
du progrès, réfute
jusqu’à l’existence
même d’une doctrine
marxiste, et
s’oppose avec
véhémence à un
Trotski qui n’a pas
de mots assez durs à
son encontre. […]
Se considérant comme
un « esprit
médiocre »,
cette grande
lectrice de Platon
se voyait condamnée
à vivre dans
l’illusion et donc
dans le malheur,
comme en écho au
mythe de la caverne.
La vérité lui étant
ainsi refusée, elle
aimait « mieux
mourir que vivre
sans elle ».
Son obsession de la
vérité, à laquelle
elle n’a jamais rien
cédé dans ses
multiples
engagements jusqu’à
se retrouver seule
parce qu’incapable
du moindre
accommodement, cette
quête qui ne va
cesser de la
consumer durant les
vingt années
suivantes s’est
manifestée à l’issue
d’une sorte de crise
existentielle aux
alentours de ses
quatorze ans.
Trois ans plus tôt,
elle avait découvert
sa judéité, comme
elle le racontera à
la fin de sa vie à
un Jacques Maritain
auquel elle demande
de l’aider à rentrer
en France, alors
qu’elle vient
d’arriver à New York
avec ses parents :
« Je suis
d’origine israélite,
mais mes parents,
tout à fait
agnostiques, m’ont
laissé ignorer mon
origine jusqu’à
l’âge de onze ans et
m’ont élevée en
dehors de toute
religion. » Il
y a peut-être là une
forme de blessure
originelle
inconsciente qui,
parce qu’elle n’a
pas été nommée ni
guérie, ferait de
Simone Weil une
juive qui se refuse
à l’être. […]
Pour elle, le «
péché impardonnable
» des Hébreux est
d’avoir perçu Dieu
« sous
l’attribut de la
puissance et non pas
sous l’attribut de
Dieu ». Alors
qu’elle se
passionnera pour les
Upanishads ou la
Bhagâvad-Gîtâ,
elle est incapable
de se plonger dans
la lecture de
l’Ancien Testament
en s’en tenant au
« devoir de
probité
intellectuelle »
dont elle a
pourtant fait sa
méthode. Aux yeux de
Simone Weil,
l’Iliade a plus
d’importance et de
valeur que l’Ancien
Testament, et ce
sont les Grecs qui
préfigurent la venue
du Christ, et non
les Hébreux, jugeant
de surcroît la
notion de peuple élu
incompatible avec
l’idée qu’elle se
fait de Dieu. […]
Par ailleurs, son
opposition à
l’installation juive
en Palestine,
autrement dit à une
nation juive dans ce
protectorat anglais,
s’inscrit pleinement
dans la ligne
adoptée à l’époque
par les
organisations juives
de France, hostile
au parti pris
nationaliste adopté
par le Sionisme.
C’est précisément,
dans son
intervention sur le
sujet, le risque que
soulève Simone Weil,
celui de créer une
nationalité nouvelle
alors que « nous
souffrons déjà de
l’existence de
nations jeunes, nées
au dix-neuvième
siècle, et animées
d’un nationalisme
exaspéré ». […]
Peut-être cette
« haine de soi »
qui semble
caractériser Simone
Weil est-elle
d’ordre pascalien ?
À la phrase bien
connue de l’auteur
des Pensées,
« le moi est
haïssable »,
fait écho la rude
affirmation de la
philosophe de La
Pesanteur et la
Grâce, « le seul
chemin vers Dieu est
de ne pas exister
soi-même ». Or,
chez cette
intellectuelle
repentie, les mots
n’ont de réalité que
dans leur
réalisation : «
La foi, c’est
l’expérience que
l’intelligence est
éclairée par
l’amour. » Cet
effacement du soi,
elle n’a eu de cesse
de le pratiquer
comme les grandes
mystiques, dans une
forme de dolorisme
consenti, parce que
depuis toujours,
avant même sa «
crise » et les
questionnements qui
en ont découlé, elle
a vécu avec une
conception
chrétienne – et
platonicienne – du
monde. […]
Le choix de l’usine
répond à une «
nécessité intérieure
», à une
volonté de se mettre
à l’épreuve du réel.
Mais elle suit en
cela la leçon de son
ancien professeur,
Alain, qui
préconisait de
raisonner à partir
du concret et
n’avait que mépris
pour les
spéculations
industrielles
abstraites. «
J’ai l’impression
surtout de
m’échapper d’un
monde d’abstraction
et de me trouver
parmi les hommes
réels »,
écrit-elle à Simone
Gibert en 1932. Son
Journal d’usine,
tiré de son
expérience chez
Alsthom et chez
Renault, décrit
cette réalité d’«
établie » avant
l’heure, attentive
aux pénibles
conditions de
travail et aux
instants d’entraide
et de solidarité
dont le
désintéressement
renouait avec la
beauté.
C’est l’organisation
sociale, que Platon
appelle le «
Gros Animal »,
qui prive l’ouvrier
de l’accès à la
beauté du monde. Car
lui, le « Gros
Animal »,
décide la finalité
sur laquelle l’homme
doit se régler, son
action se trouvant
ainsi vidée de son
sens puisque l’homme
doit désormais obéir
à sa propre
création. […] C’est
ce qu’elle reproche
au marxisme, et à
ses tenants, qui est
«obsédé par la
production, et
surtout par le
progrès de la
production ».
Depuis la révolution
industrielle, toute
réflexion sur
l’organisation du
travail ne s’est
jamais intéressée
qu’à la production
et non à celui qui
produit.[…]
Restée proche d’une
certaine tradition
anarchiste, Simone
Weil n’a eu de cesse
de travailler sur
les formes de vie en
marge du droit.
Ainsi, rompant avec
la doxa marxiste, la
révolution ne peut
se traduire que par
une émancipation
complète et non par
l’avènement, comme
l’illustre l’exemple
soviétique, d’une
forme nouvelle
d’oppression
sociale. C’est
ce qui la
différencie des
marxistes, cette
conviction que toute
transformation
historique est
davantage sociale
que politique. Son
rejet de la
révolution
s’explique si on
l’appelle de ses
vœux en y pensant
« non comme à
une solution des
problèmes posés par
l’actualité, mais
comme à un miracle
dispensant de
résoudre les
problèmes ».
Simone Weil critique
le mythe d’une
conception
scientifique de
l’Histoire qui est
au cœur de la
réflexion développée
par Karl Marx.[…]
L’œuvre de Simone
Weil est d’une
complexité d’autant
plus fascinante
qu’elle est en
grande partie
posthume, mise en
ordre par deux
artisans, gardiens
ardents de sa pensée
: Gustave Thibon,
pour la partie
spirituelle, et
Albert Camus, pour
la partie
philosophique. […] Rendue
à sa forme première,
celle de fragments,
dans ce volume, la
pensée de Simone
Weil y retrouve sa
nature autant que
son essence faite de
fulgurances, d’élans
et de brisures,
pareils aux
mouvements
désordonnés des
électrons qui sont
pourtant une source
prodigieuse
d’énergie. Il n’est
pas possible de
l’épuiser. Cela
explique que son
influence et sa
présence, tour à
tour exaltantes,
déconcertantes et
irritantes, n’aient
jamais cessé de
croître.
Camus ne s’y était
pas trompé : au
moment de recevoir
le prix Nobel,
répondant à la
question d’un
journaliste lui
demandant quels
écrivains vivants
comptaient pour lui,
après avoir
mentionné les noms
de quelques auteurs
et amis français et
algériens, il avait
déclaré : « Et
Simone Weil – car il
y a des morts qui
sont plus proches de
nous que bien des
vivants. »
Cécile A. Holdban,
extraits de la
préface au livre Ainsi
parlait Simone Weil
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LES DEUX NOUVEAUTÉSDU MOISEn librairie le
jeudi 4 avril 2024Distribution Sofédis
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Simone WeilAinsi parlait
Simone WeilDits et
maximes de vieChoisis et présentés
par Cécile A.
HoldbanCollection Ainsi
parlaitISBN
978-2-845-90364-7 –
192 pages – 14 €
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Simone Weil
(1909-1942) est
morte à 34 ans
après une vie
aussi intense
qu’héroïque.
Bien qu’elle
n’ait presque
pas publié de
son vivant, elle
laisse une œuvre
immense et d’une
extrême
diversité.À Normale Sup,
Simone de
Beauvoir, d’un
an son aînée,
est frappée par
« sa réputation
d’intelligence »,
« son
accoutrement
bizarre »
mais plus encore
par son extrême
sensibilité aux
malheurs
d’autrui. Elle
n’a alors pas
même 20 ans.
« Tous les
hommes admettent
une morale
rigoureuse quand
il ne s’agit pas
de l’appliquer.
»
Lorsqu'elle
écrit ses
lignes, Simone
Weil commence sa
vie
professionnellle
comme
professeure de
philosophie au
lycée de Roanne.
Dès la fin de
l’année scolaire
1933-1934, elle
quitte
l’enseignement
devenir
ouvrière.
Marxiste, elle a
compris pourtant
que la
révolution ne
suffit pas à
résoudre le
problème social
: « Le mot
de révolution
est un mot pour
lequel on tue,
pour lequel on
meurt, pour
lequel on envoie
les masses
populaires à la
mort, mais qui
n’a aucun
contenu. »
Elle n’a pas
plus confiance
dans les
staliniens et
les trotskistes
que dans les
réformistes :
« Toutes les
absurdités qui
font ressembler
l’histoire à un
long délire ont
leur racine dans
une absurdité
essentielle, la
nature du
pouvoir. »C’est au contact
le plus proche
avec la réalité
que l’on peut
comprendre les
mécanismes de
l’oppression et
les moyens de
s’en affranchir.
De même,
pacifiste, il
lui faudra faire
la guerre
d’Espagne avec
les anarchistes
pour se donner
le droit de
parler de la
paix.Poussant au plus
loin cette
expérience de la
compréhension
des autres et de
la compassion,
la jeune
agnostique
révoltée en
vient à se
rapprocher du
christianisme.
« Nous
vivons une
époque privée
d’avenir,
observe-t-elle.
L’attente de
ce qui viendra
n’est plus
espérance, mais
angoisse. »
Après sa mort
paraîtront les
textes
incandescents de
La Pesanteur
et la Grâce
et L’Attente
de Dieuqui
révèleront en
cette
infatigable
militante l’une
des grandes
spirituelles de
son siècle.
Alors que ses
parents l'ont
entraînée aux
États-Unis pour
fuir les
persécutions
anti-sémites,
elle décidera de
retourner en
Europe pour
travailler à
Londres au
service de la
France Libre.
C'est là qu'elle
meurt de la
tuberculose et
repose
aujourd'hui
encore.
Cécile Holdban,
poète et
peintre, a déjà
donné en 2019 un
excellent Ainsi
parlait Virginia
Woolf. Chez ces
deux femmes, une
même volonté
indomptable et
la même
extraordinaire
créativité.
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Antonia PozziUn fabuleux
silenceJournal de poésie
1933-1938Traduit de l'italien
et présenté par
Thierry GillybœufBILINGUECollection NeigeISBN
978-2-845-90367-8
– 276 pages – 22
€
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Les
Éditions
Arfuyen
ont
entrepris
de
publier
en
édition
bilingue
l’intégralité
du
Diario
de
poesia
(Journal
de
poésie),
qui
constitue
l’œuvre
unique
d’Antonia
Pozzi.
En
2016
a
paru
le
premier
volume
intitulé
La
vie
rêvée.
Journal
de
poésie
1929-1933,
qui
a
remporté
un
vif
succès. Ce
second
volume,
Un
fabuleux
silence.
Journal
de
poésie
1933-1938,
en
constitue
la
dernière
partie. Traduite
en
de
nombreuses
langues,
elle
est
révélée
pour
la
première
fois
en
français
grâce
à la
traduction
intégrale
de
Thierry
Gillybœuf,
traducteur
également
de
Quasimodo,
Svevo
ou
Sinisgalli.
Malgré
une
mort
prématurée
à
l'âge
de
26
ans,
Antonia
Pozzi
(1912-1938)
a
laissé
une
œuvre
considérable
dont
la
publication
posthume
a
révélé
la
force
et
l'originalité.
Vittorio
Sereni
a
reconnu
le
premier
ses
dons
exceptionnels.
Eugenio
Montale
admirait
chez
elle
la
«
pureté
du
son
»
et
la
«
limpidité
des
images
».
Et
le
grand
T.
S.
Eliot
lui-même
se
disait
frappé
par
«sa
pureté
et
sa
probité
d'esprit
».
Un
an
après
sa
mort,
les
éditions
Mondadori
ont
publié
sous
le
titre
Parole,
un
premier
ensemble
de
ses
poèmes
(1939).
L'année
suivante
a
paru
sa
thèse
:
Flaubert.
La
formazione
letteraria
(1940).
En
1948,
a
paru
enfin
la
totalité
du
Diario
di
poesia
1930-1938,
préfacé
par
Montale.
La
publication
de
ses
lettres
(notamment
à
Sereni)
a
révélé
une
personnalité
complexe
et
attachante.
Le
Diario
di
poesia
est
un
journal
entièrement
fait
de
poèmes:
le
miracle
est
que,
grâce
à la
vivacité
du
regard
et à
la
limpidité
du
style,
ce
journal
ne
tombe
jamais
dans
le
prosaïsme
ni
la
complaisance.
Comme
Emily
Dickinson,
Antonia
Pozzi
n’a
rien
publié
de
son
vivant.
Pour
elle
aussi,
la
poésie
constitue
une
sorte
de
journal
secret
où
la
vie
entière
est
reprise
et
métamorphosée.
Dans
sa
parfaite
immédiateté,
son
écriture
est
ainsi
frappante
de
profondeur
et
de
densité.
La
montagne
(les
Dolomites)
est
comme
le
symbole
de
son
écriture,
elle
qui
réconcilie
le
ciel
et
la
terre,
la
vie
et
la
mort.
C’est
là
qu’elle
trouve
le
refuge
spirituel
nécessaire
pour
s’affranchir
d’un
monde
où
l’épanouissement
normal
de
sa
vie
de
femme
lui
est
refusé
par
les
conventions
sociales
d’un
milieu
et
d’une
époque
marqués
par
le
patriarcat
mais
aussi
le
fascisme.
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TROIS LIVRES
À
REDÉCOUVRIR
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Virginia WoolfAinsi parlait
Virginia WoolfDits et maximes de
vieChoisis et traduits
de l'anglais par
Cécile A. HoldbanCollection Ainsi
parlaitISBN
978-2-845-90287-9
– 176 pages – 14
€
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Qui a
peur de
Virginia
Woolf ?
Grâce à la
pièce
d’Edward
Albee et au
film
interprété
par
Elizabeth
Taylor, le
nom de
Virginia
Woolf est
entré dans
le langage
courant. La
lit-on pour
autant ? Ses
grands
romans –
dont Mrs
Dalloway,
qui a pris
au cinéma
les traits
de Vanessa
Redgrave –
ont
révolutionné
l’art
romanesque,
mais ne
constituent
qu’une
partie parmi
d’autres de
son œuvre,
qu’elle-même
considérait
comme
secondaire
par rapport
à
l’autobiographie.
Grâce à cet
Ainsi
parlait,
on peut
enfin
explorer
l’ensemble
du parcours
biographique
et
littéraire
de cette
femme hors
du commun :
profondément
libre et
rebelle à
toute
convention.
Auteur de
deux livres
chez
Arfuyen,
traductrice
fascinée par
les
écrivaines
anglo-saxonnes
comme
Katherine
Mansfield,
Virginia
Woolf ou
Sylvia
Plath,
Cécile A.
Holdban rend
hommage à
une de ses
modèles
d’artiste.
« Quelle
vie doit-on
mener ? La
vie que l’on
aime. J’aime
écrire,
j’aime le
changement,
j’aime
lancer mon
esprit dans
les hauteurs
et attendre
de voir où
il va
retomber. »
Virginia
Woolf écrit
ses lignes
dans le
monumental
Journal
qu’elle
a commencé
de rédiger
lorsqu’elle
avait 15 ans
et qu’elle
tiendra
jusqu’à sa
mort. Et
dans une
lettre à son
ami Hugh
Walpole ce
qu’elle
écrit
poursuit la
même
interrogation
: « Je
pense
parfois que
seule
l’autobiographie
relève de la
littérature
; les romans
sont les
pelures que
nous ôtons
pour arriver
enfin au
cœur qui est
vous ou moi,
rien
d’autre. »
C’est la vie
qui
intéresse
Virginia
Woolf, et
rien
d’autre. Qui
l’effraie
aussi :
« La vie,
pour les
deux sexes
est ardue,
difficile,
une lutte
perpétuelle.
Qui demande
un courage
et une force
gigantesques.
» Ces
lignes, elle
les écrit
dans un
recueil de
conférences
intitulé
Une chambre
à soi.
Dans ses
journaux,
lettres,
essais, il
n’est rien
dont
Virginia
Woolf ne
fasse
l’objet de
son
écriture.
Car écrire,
pour elle,
c’est avant
tout se
libérer :
« Le
premier
devoir de la
femme
écrivain,
c’est de
tuer l’Ange
du Foyer »
(Journal).
Il faut
avoir lu,
bien sûr,
les géniaux
romans de
Virginia
Woolf –
Mrs Dalloway,
Les Vagues,
etc. –, mais
elle ne s’y
trompait pas
: c’est dans
les écrits
autobiographiques
que nous
arrivons
avec elle
« au
cœur »
: ce «
cœur qui est
vous ou moi,
rien d’autre
».
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Antonia PozziLa vie
rêvéeJournal de poésie
1929-1933Traduit de l'italien
et présenté par
Thierry GillybœufBILINGUECollection NeigeISBN
978-2-845-90226-8
– 320 pages – 20
€
|
|
Le premier texte
de ce
Journal est
daté de
Sorrente, le 2
avril 1929 –
elle vient
d’avoir 17 ans.
Ce premier
volume s’achève
le 25 septembre
1933 : « Ô toi /
voile – de ma
jeunesse, / ma
robe légère, /
vérité évanouie
– / ô nœud /
luisant – de
toute une vie /
qui fut rêvée –
peut-être – //
oh ! pour
t’avoir rêvée, /
ma chère vie, /
je bénis les
jours qui
restent – / la
branche morte de
tous les jours
qui restent, /
qui servent / à
te pleurer. »
Tels sont les
derniers mots du
poème écrit ce
jour-là, «
La vita sognata
» (La vie rêvée),
qui donne son
titre à ce
volume.
Antonia
Pozzi est
née le 13
février 1912
à
Milan. Elle
est la fille
de l’avocat
du Duce,
Roberto
Pozzi, et de
la comtesse
Lina Cavagna
Sangiuliani
di Gualdana. Entrée
en 1922 au
lycée
Manzoni,
elle tombe
amoureuse en
1927 de son
professeur
de
latin-grec,
Antonio
Cervi, de
quatorze ans
son aîné. En
1929, elle
écrit ses
premiers
poèmes. Elle
entre en
1930 à la
Faculté de
Lettres et
de
Philosophie
de
l’Université
de Milan, où
elle se lie
au grand
poète
Vittorio
Sereni.
En 1931, son
père espère
l’éloigner
de Cervi en
l’envoyant
en
Angleterre.
La liaison
ne prendra
fin qu’en
1934. En
1935, elle
soutient sa
thèse sur la
formation
littéraire
de
Flaubert. Le
2 décembre
1938, elle
sera
retrouvée
inconsciente
dans un
fossé de la
banlieue de
Milan, un
poème de
Sereni dans
la main :
suicide par
barbituriques.
Elle meurt
le lendemain
et est
enterrée
dans le
petit
cimetière de
Pasturo.
Traduite en de
nombreuses
langues, elle
est révélée pour
la première fois
en français avec
la traduction
intégrale du
Diario di poesia,
« journal de
poésie »
d’une tonalité
très proche de
la grande
Katherine
Mansfield.
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Cécile A. HoldbanToucher terreCollection Les
Cahiers d'ArfuyenISBN
978-2-845-90327-2 –
176 pages – 14 €
|
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Le premier
livre de
Cécile A.
Holdban
publié par
Arfuyen en
2016
imposait
d’emblée une
voix
poétique
nouvelle et
évidente,
que le prix
Yvan Goll a
immédiatement
reconnue.
D’origine
hongroise,
familière
des grandes
figures de
la
littérature
anglo-saxonne
comme
Katherine
Mansfield et
Virginia
Woolf,
Cécile A.
Holdban aime
à introduire
dans ses
recueils les
voix des
auteurs
qu’elle
traduit ou
qu’elle aime
(de János
Pilinszky à
Alejandra
Pizarnik).
Ce nouveau
recueil
impose avec
une sûreté
et une
délicatesse
infinie un
monde
troublant et
magnifique,
peuplé
d’obscures
menaces et
de grâces
envoûtantes.
Une voix
simple et
nue, venue
d’on ne sait
quel pays
proche et
lointain et
qu’on ne
peut
oublier.
Il est rare,
écrivions-nous
en 2016,
lorsque nous
avons publié
Poèmes
d’après
d’être saisi
par la
simple
évidence
d’une
écriture. Ce
nouveau
livre de
Cécile A.
Holdban
s’articule
en 4 parties
bien
distinctes
qui
déterminent
comme un
itinéraire :
« Labyrinthe
», « Demeure
», « Voix »
et « Toucher
terre ».
Lisons le
tout premier
poème de «
Labyrinthe »
: « Dans
les livres /
on dit qu’il
faut libérer
la parole /
mais si
j’ouvre ma
bouche /
n’en tombent
que les
corps /
d’oisillons
livides /
trop tôt
sortis du
nid ».
Voici celui
de « Demeure
» : «
Aimer ce qui
se délie /
jusque dans
sa chute »
et celui de
« Voix » :
«
Écoutez-nous
: quelle
étrange
poésie nous
habite,
créatures
d’os et de
cris ! /
Notre rivage
est planté
sur le
monde, une
tente de
veilleur /
sur le flux
et le reflux
du monde,
ventre
abritant le
désir. »
Tout un
monde
d’herbes et
d’oiseaux,
d’abeilles
et d’arbres.
Solennel et
familier à
la fois.
Jusqu’au
dernier et
admirable
poème de «
Toucher
terre » :
«
Toucher
terre
lentement, à
l’abri des
sous-bois, /
des
cyclamens
mauves, des
lianes de
ronces / les
flammes des
bruants
voletant /
entre
l’ombre des
haies /
simplement
toucher
terre, /
jusqu’à
suivre,
l’œil
délivré dans
les brins, /
la lumière,
le ruisseau
clair,
l’ambre, /
jusqu’à la
chute rousse
du soleil. »
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25 mars 2024
20 mars 2024
19 mars 2024
14 mars 2024
9 mars 2024
7 mars 2024
La voie du
large, de
Michèle Finck,
par Gérard
Bocholier (La
Vie)
7 mars 2024
7 mars 2024
Ainsi
parlait Anatole
France, lu
par Philippe
Barthelet
(Valeurs
actuelles)
Mars 2024
Ainsi
parlait Eugène
Delacroix,
par Nelly Carnet
(Le Journal des
Poètes)
Mars 2024
Villa
Florida, de
René Schickele,
lu par Isabelle
Baladine Howald
(Or Norme,
magazine de la
métropole
strasbourgeoise)
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Envoyé par
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Michel
Eckhard-Elial
publie
aux éditions de la Margeride
"Dans l'éclat des mots"
Ce livre fera l'objet d'une prochaine émission.
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Cet édito ne
m’est pas aisé car j’ai perdu les mots. Cela arrive et ce n’est pas
grave même si la cause en est un excès de maux qui dépasse la capacité —
même pour une poète bien noire comme je peux l’être — d’assimilation et
de transmutation, et ce n’est pas la démence épuisante des décideurs du
monde qui va me faire retrouver l’art des mots pirouettes.
J’ai perdu
les mots mais les silences font des trous dans le temps, plongent au
plus profond de sources insoupçonnées et ramènent dans leurs filets
tendus à vif, une poignée de sable : l’essence de soi et des vibrations
qui tournent autour des anciens mots, forment un tourbillon et les
décapent jusqu’à l’os. Le reste est à brûler, brûler pour renaître,
libre des mots radotés, des mots enkystés, des mots qui nous entravent,
nous enferment dans les cachots de nos histoires.
Et après le
labeur des silences, viendront les mots nouveaux, les mots graines.
CGC
Toute parole est là pour
séduire la mort.
Anne Jullien
Pour voir le sommaire, c'est ici :
http://larevuenouveauxdelits.hautetfort.com/archive/2024/03/30/nouveaux-delits-n-78-6492008.html
Merci à toutes celles et ceux qui soutiennent cette revue
fabriquée dans le Lot depuis plus de 20 ans !
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pel libre-CD
“Cante per un poble”
Eric Fraj canta
Robèrt Lafont
Amiga, amic,
ai cabussat dins l’univèrs poetic d’En Robèrt Lafont e ne torni amb 16
cançons (Morgan Astruc: guitarra, Tim Tchang: percussions, Sarah e Eric Fraj:
cant). Son l’anma d’un libre-CD editat per Tròba Vox1,
ont cabon paraulas e traduccions, de tèxtes de Danièla Julien, Joan-Ives
Casanova, vòstre servent, las òbras del plastician Daidièr Mir e qualques
suspresas. Lo podètz crompar per avança, per ajudar vos tanben, e decisivament,
a son espelison (a la fin d’abril venent). De tot còr, mercés!
E. Fraj (15/02/24)
Per soscriure: siá comandar lo libre-CD sol pel prètz de 15€ (e lo
recebretz tre sa sortida); siá comandar per 49 € lo libre-CD + unaestampa
numerotada signada Mir (Retrach de Robèrt Lafont, 15 x 20 cm, la
cobertura, o una autra gravadura de causir amb l’artista: didiermir@gmail.com)
D’enviar a: E. Fraj 4 rue Sant Laurenç –
31390 - Carbonne.
ericfraj@hotmail.fr
/ 06 12 94 12 01
Nom :
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(contra 20€ en comerç) 15€ x ...... .........(pòrt comprés)
•Comandi……...exemplar(s)
de “Parle a un poble” + una estampa de Mir 49 € x ...... = ......... (pòrt
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Le Chant du balancier
Gilles Baudry
éditions Ad Solem, 110 pages, 17€.
En
librairie ou sur : https://www.editionsadsolem.fr
Le
temps est une ombre. Tout passe. Nous passons aussi comme fleurs des champs,
mais en Celui qui ne passe pas, en « Dieu jeune ensemble qu’éternel » (Péguy).
Déjà ici-bas, la lumière fait son miel de tout ce qu’elle touche. Prière et
poésie se pollinisent . S’instaure au cœur de l’écriture le temps intérieur.
Temps sans temps où affleure l’éternel, comme soustrait à l’écoulement des
heures. Pour avoir offert l’hospitalité à l’invisible, l’évènement est quotidien
et le mystère semble presque naturel. Des petites épiphanies du réel le poète
fait une métaphore voilée de la Présence. Humble artisanat, ses mots silencieux
suggèrent, en filigrane et en aparté, qu’on ne devrait pas évaluer notre vie en
termes de pesanteur mais en mesure de grâce.
Gilles Baudry Gilles Baudry est poète et moine à l’abbaye bénédictine
Saint-Guénolé de Landévennec en Bretagne. Il a publié en 2013 chez Ad Solem,
Demeure le veilleur.
Retour
Le romancier et poète
Andrea
Genovese
a fait paraître en français, italien
et anglais :
Belvedere
n.70
octobre-décembre 2023
Retour
FRANÇOIS MAURIAC
L’INGUÉRISSABLE JEUNESSE
par Philippe
Dazet-Brun
éditions
Memoring de Bordeaux
collection :Figures
de Nouvelle-Aquitaine 2024
Romancier, poète, essayiste et dramaturge, François Mauriac – couronné par le
prix Nobel de littérature en 1952 – est l’un des grands écrivains du XXe siècle.
Journaliste, il fut également un acteur de la vie intellectuelle et politique au
moment où le monde connut deux conflits généralisés, l’instauration des
totalitarismes et la décolonisation, au moment aussi où la France traversa
quatre régimes, l’Occupation et les bouleversements liés à l’établissement de la
société de consommation. Catholique, il prit part aux débats de l’Église tout en
cherchant le dialogue avec ceux qui ne partageaient pas sa foi. Homme de
convictions, souvent à rebours de son milieu, Mauriac fut donc une figure
marquante du siècle dernier, une voix qui conserve encore une portée dans le
nôtre.
Cette
biographie, enrichie par un apport iconographique souvent inédit, revient sur ce
destin que l’on peut aisément placer sous le signe de l’inguérissable jeunesse.
14,00€
Retour
Argumentaire Antigone Casimir Prat
Ce livre a fait
l'objet de l'émission du
Retour
La revue et éditions "Nouveaux
Délits" font paraître :
L’auteur :Josette Soulas Moyes est née le 25 décembre 1942, dans une
banlieue proche de Paris, Issy-les-Moulineaux, mais le changement de vie de
sa mère l’amena en Normandie, à l’âge de quatre ans. Elle n’a jamais été
publiée, mais a toujours gardé un contact avec l’écriture, « petits papiers
», porteurs de poèmes et d’histoires courtes, perdus, déchirés, retrouvés…
Elle a suivi plusieurs ateliers d’écriture et depuis sa retraite, elle a
consacré plus de temps et de travail à l’écriture. Elle a formulé, d’une
façon qui l’a surprise elle-même, l’enjeu que représente ce chemin : « se
réconcilier avec sa vie ». Sa vie, elle la partage entre l’Alsace
(Strasbourg) et la Provence (Vaucluse-Ventoux).L’illustrateur, Philippe
Chevillard« Auteur de BD amateur et illustrateur amateur, je consacre une
partie de mon temps à la création de courtes bandes dessinées et
l'illustration de textes d'auteurs pour des revues, recueils de poésie, ou
affiches. Mes dessins ont été publiés aux éditions Jacques Flament, éditions
des embruns, éditions Lamiroy, dans les distributeurs BDs de Short édition,
ainsi que dans divers fanzines, recueils, et revues littéraires tels que :
Traction Brabant, Le Soc, Le coquelicot, Poétisthme, Soleil Hirsute, La
piscine, L’imagineur, L’utopie, Présences d’esprits, Lichen, Hélas,
Opuscule, L’Ampoule, Caractère … »https://philippechevillard.f28
pages agraféestirage numéroté imprimé sur papier 90 g & 250 g calcaire100 %
recyclé
10 € + 3 € de port
*
Délits buissonniers
est une
collection de tirés à part
de la revue
Nouveaux Délits
Vous pouvez
lire Josette Soulas Moyes
dans le
numéro 46 (octobre 2023)