parutions ARCHIVES
parutions
2022 2021
Retour
parutions
2023
Retour
Alain Helissen nous communique :
Permettez-moi de vous présenter l'une de mes
dernières réalisations: "Un jour".
Ce livre peut être vu à mon domicile de Metz
(devant les ponts) pour
celles et ceux qui habiteraient à proximité.
D'autres extraits peuvent être envoyés sur simple demande.
Alain Helissen
Un
jour
C'est
sans doute ce qu'on appelle parfois "Un jour sans", qui m'a inspiré ce livre
d'artiste décliné en 7 peintures "doublées" de 7 textes-collages. "Un
jour" particulièrement maussade où le monde semble m'échapper et où pinceau et
stylo ne parviennent pas à trouver l'énergie créative. "Un
jour" où la démolition n'entraîne plus aucune construction, comme si elle
constituait une fin en soi.
Format 15 x 21 cm; 16 pages; papier à grain 200g/m²
Couverture papier bristol ivoire rehaussé d'un collage ; reliure cousu main fil
coton orange
"Un
jour" a été réalisé au mois de février 2023.
Cet
exemplaire unique, numéroté 1/1 et signé est proposé à la vente au prix de 40 €,
port inclus.
réservation préalable à: alain.helissen@live.fr
voir
extraits 1 2
3 4
Retour
Les éditions Méridianes sont heureuses de vous annoncer la
parution de l’ouvrage de Mireille FARGIER-CARUSO pour le texte
Ainsi cela devient et de Danielle FOURNIER pour ce pourrait
être l’été.
Danielle Fournier a entrecroisé son texte avec celui de Mireille
Fargier-Caruso. Chacun conservant son titre mais confié à un appel et à un écho.
À l’attente ‒ est-ce une attente ? ‒ dans l’été ou plutôt dans ce qui pourrait
être l’été, répond l’espoir : « par delà l’avenir dans l’abîme, ta parole
inépuisable transmet la vie ardente ». Entre mémoire douloureuse « Le corps
fragile sous son armure et l’été une histoire d’amour flambée » (D.F.) et
nostalgie sublimée « l’amour résiste / une clairière dans la vie » (M.F.C.) :
paroles/poèmes de deux femmes face à ce qui devient. .
5ème
volume de la collection Duo, cet ouvrage a été achevé d’imprimer en mars 2023,
pour le compte des éditions Méridianes par IN OCTO (Montpellier). Il a été tiré
en impression offset à 350 exemplaires. 24 pages en 2 cahiers reliés. Prix 12 €.
Graphisme et conception : Nicolas Claveau ; Typographie : ANRT Baskerville ;
Reliure à la main : Atelier L’œil du chat (Corconne, Gard) d’un fil bleu
sombre comme un soir d’été.
ISBN : 978-2-493968-03-6 Les livres peuvent être commandés en
librairie ou auprès de l’éditeur :
Éditions Méridianes,
6
rue de la Salle l’Évêque, 34000 Montpellier. Tel. : 06 12 14 59 61
editionsmeridianes@gmail.com
www.meridianes.fr
M.-Mme : …………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
Adresse : ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
Code postal :…………………………………………… Ville :…………………………………………………………………………………………..
E.
mail :………………………………………………………………………………………………………………. el :…………………………………...
Commande : ……………. exemplaire(s) de
Ainsi cela devient / Ce pourrait être l’été
Prix : 12 €
Participation aux frais de port : 1,50 €
Date : Signature :
Règlement soit par chèque bancaire à l’ordre de : Association Méridiane, 6 rue
Salle l’Évêque, 34000 Montpellier. Ou par virement bancaire à : Association
Méridiane : 20041 01009 0881794T030 030 IBAN : FR44 2004 1010 0908 8179 4T03 030
Retour
Journal d'un contemplateur
de Joël VERNET
à paraître
chez Fata Morgana (88 pages, 15 €)
en avril 2023 fera l'objet d'une émission
Quelques-uns sont venus jusqu'à moi : je leur suis
reconnaissant d'avoir poussé ma porte. Ils ne furent jamais nombreux. Je ne
le souhaitais pas. Je fus toujours heureux de leur tendre la main, de les
serrer dans mes bras. Nos conversations n'avaient rien de spectaculaire,
mais je sentais en elles le tremblement de la vie, ce qui est un miracle,
car il est si rare de rencontrer un vivant. D'entendre sa voix, son souffle,
son rire. Le silence des yeux. Oui, j'ai mis des années à entendre enfin le
silence résonner de sa voix profonde. Et là me prenait la soudaine envie de
serrer cette personne dans mes bras, tout au moins de m'approcher d'elle.
Même s'il me fallait ne prononcer aucun mot, j’en aimais néanmoins ce
frôlement. Ainsi sur les chemins où j'allais à la périphérie des villages,
seul et muet, tout à la contemplation des paysages. Seul et muet, je voyais
mieux. Et si je rencontrais quelqu’un, j’acceptais la conversation au bord
des routes, un geste, un bonjour, un signe, histoire de ne pas passer pour
un fou. D'être avec eux un tant soit peu dans le tourbillon.
Parfois nos paroles s'éternisaient dans la nuit et
aujourd'hui leur souvenir brille en moi comme une étoile. Il est bon parfois
d'être avec les autres, de lire dans la lumière de chaque visage quelque
chose qui nous dit d'espérer. D'être uni à quelques voix, aux battements de
quelques cœurs. Nous ne changerons pas le monde avec cela, mais se dessinera
un autre chemin, s'offriront pour nous d'autres joies qui, si elles sont
simples, n'en sont pas moins inestimables.
Joël Vernet
Retour
Marie-Josée Christien
à l'honneur chez notre confrère
Recours au poème
Retour
JULIEN BLAINE / SON CALENDRIER /
SES PUBLICATIONS 
Retour
Joël VERNET publie trois livres !
Ces ouvrages feront l'objet d'une prochaine émission.
Œuvre poétique 1, Voir est vivre, (Poèmes et petites proses, 1985-2021) La rumeur libre
Vivre, cette splendeur sauvage, Entretiens, La rumeur libre
Journal d’un contemplateur, Fata morgana (Parution le 21/04/2023)
Les Belles Lettres diffusion
Voir les couvertures : doc 1 doc 2 doc 3
Copeaux du Dehors
Jeune,
je n’aspirais à rien, mais je voulais vivre dans les bois, connaître la
vie des solitaires, des silencieux. Quel conte avais-je pu lire à
croire pareille faribole, même si la forêt était à deux pas de ma
chambre ouvrant sur l’infini ? Je ne m’imaginais pas claquemuré dans un
bureau à éplucher des liasses de noms aux consonances étranges,
parfois imprononçables. A entasser des chiffres, des règlements, des
projections, sur des tableaux au destin éphémère. Je rêvais d’une vie en
plein air, parmi les arbres, dans la nature, à élever des bêtes, à
courir, à chasser, moi qui aujourd’hui honnit la chasse et ses
marionnettes funèbres. A découper des troncs pour remiser les bûches de
l’hiver avant qu’elles ne flamboient dans la cheminée au ventre de
géante. En fin de compte, ma vie s’est déroulée sur une page de neige
dont la peau résonne comme celle d’un tambour, les doigts du réel tapant
sans relâche avec les lettres de l’alphabet. Personne ne comprenait ce
chant inconnu qui allait de prairie en prairie, pour qu’on l’entende à
l’autre bout de l’univers.
Retour

Retour
Retour
C’est ton visage que je cherche
|
|
|
14 €Parution : 5 avril 2023
« Le monde n'est pas partagé entre les bons et les mauvais. En moi
vit cette double face du meilleur et du pire, ce pire qui peut me
valoir d'aller un jour en prison, ce saint qui me fait être bon
envers les méchants. Je n'en finirai jamais de découvrir qu'un autre
que moi me révèle qui je suis. »Frère Benoît Dubigeon nous livre
une méditation d'inspiration franciscaine où le Christ visite notre
prison intérieure. Comme le chercheur d'or, il nous apprend la
patience, la confiance et la découverte du seul bien précieux : la
face lumineuse de Dieu et de chacun de nous.
|
Frère
Benoît Dubigeon, franciscain, est prêtre en Essonne et aumônier à la
Maison d'arrêt de Fleury-Mérogis depuis 2013. Il préside également la
Fondation François d'Assise pour soutenir des microréalisations dans des
pays pauvres. Il est également prédicateur au Jour du Seigneur sur
France 2.
|
|
Quand Dieu visite notre prison intérieure
|
Groupe Elidia,
9 Espace Méditerranée, Perpignan, France, 66000, France
Retour


Retour
Ce livre fera l'objet
d'une prochaine émission
Retour
Un poème d’Óscar
Hahn (Chili)
et 4 traductions - sur le site :
Poesibao
Josiane Gourinchas traductrice des poètes en langue espagnole
nous communique :
Vous qui aviez accueilli
Óscar Hahn sur vos ondes, apprécierez
de le retrouver ce 24
février sur Poesibao , avec un poème récent
et inédit publié avec ses
différentes traductions, pour commémorer
la sinistre agression et le début
de la guerre en Ukraine.
Faire entendre la voix et
la langue des poètes
pour résister et
maintenir l'espoir...
Josiane Gourinchas.
Voir :
Retour
Retour
Patrice Maltaverne
nous communique :
Retour

Retour
Ecoutez un enregistrement de fragments
des Carnets du lent chemin
de
Joël Vernet
sur une de
nos radio consœurs
Voix
Melées à
Bourg en Bresse
où il sera invité en mars.
L’accompagnement musical est de Marin Marais.
https://www.radio-b.fr/uploads/emissions/118/podcasts/19564/2023-02-16_118_ca_manque_pas_de_poesie.mp3
Retour
|
|
Surveillez votre boîte mail !!!Nous
serons bientôt en live àMetz -
Strasbourg - Le Havre - Besançon
- Dublin - Istanbul -
Épinalet...Laxou
|
|
|
|
ContactNous retrouver sur
www.associationrevu.com
Adresse du siège :
Association REVU6bis rue
Aristide Briand 54520 LAXOU
Contact courriel :
revularevue@gmail.com
|
|
|
|
|
Retour
Cathy Garcia
Canalès
publie
"Le
livre des sensations"
12 €+ 3 € de frais de port par chèque
ou virement
à adresser à Cathy Garcia Canalès
Létou - 46330 Saint Cirq-Lapopie
Voir :
http://cathygarcia.hautetfort.com/archive/2023/02/03/avis-de-parution-le-livre-des-sensations-6426271.html
Tout : http://cathygarcia.hautetfort.com/
Art : https://gribouglyphesdecathygarcia.wordpress.com/
http://materiossagesartnaturel.hautetfort.com/
http://ledecompresseuratelierpictopoetiquedecathygarcia.hautetfort.com/
Conseil
littéraire & aide à l’écriture : http://cathygarciacanalesconseil.hautetfort.com/
Association : http://associationeditionsnouveauxdelits.hautetfort.com/
Photo : http://imagesducausse.hautetfort.com/
Retour
Le poète
Alain Helissen
nous communique :
Permettez-moi de vous
présenter "Collé-serré", un livre d'artiste particulièrement
dense, offrant 60 pages
de collages et textes de ma composition.
Collé-serré
" Collé-serré" c'est
probablement le titre qui pourrait s'appliquer à tous mes
ouvrages où apparaissent des collages. Ici j'ai voulu
marquer au plus près ce travail de collagiste qui s'effectue
dans la proximité immédiate des images posées sur ma table
de travail et parmi lesquelles je pioche subjectivement pour
réaliser de nouvelles figures. Ce carnet particulièrement
dense, à l'état "vierge", est à l'origine une édition du
"Centre Pompidou-Metz". Elle accompagnait une exposition
consacrée à Etel Adnan, en 2022. La couverture reproduit un
leporello d'Etel Adnan, réalisé en 1970. Fort de 60 pages,
le carnet propose 29 collages et autant de textes.
Format : 13,5 x 20,5 cm;
papier blanc
Exemplaire unique, numéroté 1/1, signé par l'auteur.
Il est proposé à la vente au prix de 100€, port
offert.
(Possibilité de régler en 2 mensualités de 50€.)
réservation préalable: alain.helissen@live.fr
D'autres photos d'extraits peuvent vous être envoyés sur
simple demande.

Retour
Le
Belvédère
n° 68
de janvier-mars 2023 est paru
Retour
Éric Dubois est né en 1966 à Paris.
Auteur de plusieurs ouvrages de poésie et récits aux éditions Le
Manuscrit, Encres Vives, Hélices, L'Harmattan, Publie.net, Unicité, Le
Lys Bleu.
Responsable de la revue de
poésie en ligne « Le Capital des Mots » (2007-2020) et de l’association
éponyme qui est aussi maison d’édition (2015).
Responsable de la revue de
poésie en ligne « Poésie Mag » (2020). Blogueur : « Les tribulations
d’Éric Dubois » (2009-2020).
Il est aussi l’auteur d’un
récit autobiographique « L’homme qui entendait des voix » paru en 2019
aux éditions Unicité et d’un roman « Lunatic » aux éditions Le Lys Bleu
en 2021.
Sa dernière émission sur
Radio Occitania est toujours accessible sur ce site à "Pour écouter les
émissions" ,
mardi 5 avril 2022.
Il publie
"Paris est une histoire d'amour suivi de Le complexe de l'écrivain"
aux éditions Unicité
Voir : https://www.editions-unicite.fr/auteurs/DUBOIS-Eric/paris-est-une-histoire-d-amour/index.php
Ce livre fera l'objet d'une
prochaine émission.
Retour



Retour
Ce recueil est l’expression des perceptions de l'auteur
avec sa vision du monde, ses espérances et ses interrogations
https://www.lysbleueditions.com/produit/entre-paroles-et-linfini/

Retour


Retour
Le
poète espagnol Juan
Gil-Albert
(1904 - 1994) publié en bilingue espagnol-français par des éditions
audoises:
Lire le communiqué du traducteur éditeur
Pierre Thiolliere :
J'ai le plaisir de vous faire part de la parution du deuxième volume de
l'anthologie poétique bilingue de Juan Gil-Albert Les
Rêveries, ISBN 978-2-9563996-5-0, 206 pages, 20€. J'ai
réalisé la traduction des poèmes ainsi que l'étude introductive. À
commander à votre libraire ou directement aux Éditions du Chat-Lézard,
Garrigues, 11170 Cenne Monestiés, thiollierep@wanadoo.fr, tel 06 98 91
71 20.
Le premier tome est toujours disponible : Mystérieuse
présence, ISBN 978-2-9563996-4-3, 210 pages, 20€.
Les Rêveries présente des poèmes extraits de Las ilusiones, El
convaleciente et Los oráculos, trois séries écrites durant l'exil du
poète au Mexique et en Argentine et publiées en 1944. Voici un extrait
du premier poème traduit, “Hymne au loisir”:
Coule, ô temps, ton chant mélodieux
avec tes brèves épines sur les doigts,
et toi, mélancolie, et toi, tristesse,
comme de sombres oiseaux qui dans leurs trilles
parlent de Dieu, coulez depuis l’épaisseur,
tandis qu’ici dans mon corps le jeune homme dort
sa nuit puissante ; que s’écoule alors
la forêt interdite qui le berce
et que le vent rende visible la pureté
de mes instincts déjà maîtres du monde.
L'anthologie est précédée d'une étude intitulée "Nature, femme et mythes
dans la vision poétique de Gil-Albert".
La photo de couverture représente la légende de l'enlèvement de Ganymède
par Zeus sous la forme d'un aigle. C'est un thème de prédilection du
poète homosexuel Juan Gil-Albert.
Retour
Les infos du Plateau des Lacs
Le site d'informations locales le plus lu
de la
Communauté de Communes des Monts de Lacaune
et de la Montagne du Haut-Languedoc ?

Retour
Francis Dannemark, Werner Lambersy, Jacques
Crickillon,
Michel Host, Julos Beaucarne et tant
d’autres,
qui depuis
des décennies nourrissaient nos lectures de poèmes
ou autres
créations littéraires nous ont quitté ces dernières années,
souvent
avec une discrétion confondante.
Le site : https://www.liberamicorum.net/
leur rend
l'hommage nécessaire à leur génie.
L'émission "Les poètes" reviendra sur les œuvres
de ces
artistes dont nous avons rendu compte de leur travail
et dont
certains ont participé aux émissions comme
notre ami
Michel Host
auquel la
poète Margo Ohayon
familière de
l'écrivain avec lequel elle avait publié un livre commun,
a consacré
un poème que vous pouvez lire sur le lien :
https://www.liberamicorum.net/disparus/michel-host
Retour
Voir le Bulletin de Noël
2022
des
Retour
Si vous ne parvenez pas à lire
cet e-mail, cliquez
ici
|
|
|
|
On
pourrait résumer la quête de Stefan Zweig en trois noms : Romain
Rolland, Érasme, Montaigne. La lutte contre les nationalismes. Le rejet
des fanatismes religieux. Le combat contre tous les dogmatismes. Et
chacun de ces engagements, qui sont comme autant d’étapes d’une unique
quête pour penser l’universel, est symbolisé par un livre.
En 1921, c’est le grand livre qui fait découvrir Rolland dans le
monde germanophone : Romain Rolland : sa vie, son œuvre. En 1934, c’est la redécouverte fervente autant qu’inattendue du sage de Rotterdam : Érasme, grandeur et décadence d’une idée. En
1941, c’est la rencontre émerveillée avec l’homme qui résume à lui seul
toutes ses aspirations : l’essai sur Montaigne, son dernier texte,
qu’on dirait testamentaire tant il y livre le sens de sa propre
existence. Il n’aura pas le temps de le terminer. Le 22 février 1942,
il se donne la mort. Le texte ne sera édité que bien plus tard, en
1960. […] Zweig a découvert Romain Rolland par la première
partie de son roman Jean-Christophe, parue dans les Cahiers de la Quinzaine en 1907 sous le titre L’Aube.
Zweig écrit à Romain Rolland le 19 février 1910, engageant une
correspondance qui comportera, du côté de Zweig, 520 lettres et, du
côté de Rolland, 277. Si l’on en croit Zweig, ce n’est cependant qu’en
1913 qu’il rencontrera l’écrivain français pour la première fois.
Rencontre éblouie qu’il relate dans Le Monde d’hier : «
Son savoir faisait honte par son étendue et sa diversité ; ne vivant en
quelque sorte que par ses yeux de liseur, il possédait la littérature,
la philosophie, l’histoire, les problèmes de tous les pays et de tous
les temps. De la musique, il connaissait chaque mesure ; les œuvres les
plus oubliées de Galuppi, de Telemann, et même de musiciens de sixième
ou de septième ordre, lui étaient familières. Avec cela, il prenait
part avec passion à tous les événements du présent. »
Cet homme-là devint son mentor. Ne sentant que trop ce que sa
propre intelligence avait d’incertain et son caractère d’irrésolu, il
admirait sans réserve la lucidité et le courage dont lui semblait faire
preuve, en toute situation, l’écrivain français. Lorsque Zweig publie
sa terrible lettre « À mes amis de l’étranger », Rolland, avec
l’autorité de l’âge (il est de quinze ans son aîné) le tance
affectueusement : « Je suis plus fidèle que vous à notre Europe, cher Stefan Zweig, et je ne dis adieu à aucun de nos amis. »
[…] C’est durant les derniers mois de la guerre que Zweig rédige
l’essentiel de la biographie de son ami français. Romain Rolland est le
seul, écrit-il, « au milieu de la folie des masses ivres » à être resté « un homme libre, humain et vigilant ». Il est « le plus grand événement moral de notre époque ». Une telle attitude est pour lui une leçon : «Mon but, écrit-il à Rolland, serait un jour de devenir non un grand critique, une célébrité littéraire, mais une autorité morale. »
À l’image de son vénéré Maître, c’est dans ce rôle qu’il se voit
désormais, et dans nul autre. De fait il ne cessera de se plaindre de
la vanité et des servitudes du travail littéraire, dans lequel seule
trouve grâce à ses yeux la poésie. Et il ne cessera, à l’inverse, de
rechercher les ressources morales lui permettant, malgré les
déficiences qu’il sent en lui, d’accomplir la haute mission qu’il s’est
fixée. […] «
Comme ce serait confortable, écrit Zweig en 1939, d’être sioniste ou
bolchevique ou toute autre sorte d’homme déterminé plutôt que d’être
comme le bois flottant dans les flots déchaînés, à moitié brisés déjà
et rongés ! Un royaume pour une illusion ! Je n’en trouve pas, et
j’envie quiconque prend au sérieux aujourd’hui sa petite œuvre de poète
ou sa foi dans le Parti.» Sans cesse, dirait-on, le
nationalisme renaît de ses cendres, et là même où on le croirait depuis
longtemps éteint. Car les hommes ont avant tout besoin de croire :
qu’importe le drapeau, le parti, l’église, ils ont besoin de s’inventer
une identité à travers une foi, quelque illusoire soit-elle. Et plus
douloureux est leur manque, plus fanatique est leur engagement.
C’est en 1932 que Zweig a conçu le projet de travailler
sur Érasme : « Je
veux écrire, indique-t-il à Charles du Bos, un essai sur Érasme, homme
solitaire, dans une époque de haine, qui, hélas, ne ressemble que trop
à la nôtre. » À la fin de 1933, alors que le manuscrit est
déjà bien avancé, il précise le sens de son entreprise pour Rudolf
Kayser : cet Érasme, c’est « la tragédie de l’homme du juste milieu, doux et faible, qui est vaincu par les fanatiques. » Cet homme solitaire, doux et faible, il avoue à Rolland combien il s’y reconnaît : cet Érasme « sera avec toute son indécision mon porte-parole. » […]
En mai 1935, un an après la parution de son Érasme, Zweig
s’installe à Zurich pour réunir des informations sur le nouveau héros
qu’il s’est choisi : Sébastien Castellion, adversaire inflexible du
fanatisme de Calvin comme Érasme l’avait été de celui de Luther. […] En
Érasme, Zweig avait trouvé un double, affligé de la même encombrante
gloire et des mêmes faiblesses de caractère que lui. En Castellion,
humble érudit et penseur courageux, Zweig voit un modèle. Comme il
n’avait pas hésité à marquer les limites d’Érasme, il se plaît au
contraire à idéaliser Castellion. Le titre qu’il donne à son livre le
marque clairement : Castellion contre Calvin, ou Une conscience contre
la violence. Ou mieux encore : « Le moucheron contre l’éléphant »,
premiers mots de son introduction reprenant une expression de
Castellion lui-même pour désigner son duel contre le Réformateur
genevois. En septembre 1935, alors que Zweig préparait son livre, ont
été adoptées les lois de Nuremberg imposant le drapeau à croix gammée
comme symbole national de l’Allemagne et privant les juifs de leur
citoyenneté. À travers le fanatisme religieux d’un Calvin, c’est
évidemment aussi le fanatisme politique du régime nazi qui est ici
visé, d’où le caractère manichéen du propos. […] Il faudra
attendre octobre 1941 pour que, par le plus grand des hasards, Zweig
découvre Montaigne : dans la cave de la petite maison qu’il habite à
Petropolis, il trouve une vieille édition des Essais
et se prend d’enthousiasme pour sa lecture. […] Zweig s’étonne lui-même
que la rencontre avec Montaigne vienne précisément à ce point de sa vie
où il en a le plus besoin : «
Que, malgré sa lucidité infaillible, malgré la pitié qui le
bouleversait jusqu’au fond de son âme, il ait dû assister à cette
effroyable rechute de l’humanisme dans la bestialité, à un de ces accès
sporadiques de folie qui saisissent parfois l’humanité, comme celui que
nous vivons aujourd’hui, c’est là ce qui fait la vraie tragédie de la
vie de Montaigne. » Cette tragédie, c’est exactement celle que vit l’humanité au moment où Zweig lit les Essais.
[…] Comme ses pères, issus des petites communautés juives
des villages de Moravie, s’étaient d’abord établis à Reichenberg, au
nord de la Bohême, pour s’installer enfin à Vienne, capitale de
l’Empire, Zweig a toute sa vie essayé de s’affranchir des limites de sa
propre existence pour penser l’universel. Entreprise paradoxale pour un
écrivain dont ne cesse d’étonner au contraire le goût de l’observation
la plus exacte et l’art du détail le plus concret. Tout dans ses récits
et ses nouvelles nous invite à faire attention à ce qu’il y a de plus
singulier, de plus irréductible dans les êtres et les choses. Une
attention qui peut aller parfois, dans une nouvelle comme Le Joueur d’échecs, jusqu’à une fascination presque schizophrénique. […]
Ce joueur exceptionnel, dont le narrateur nous relate le destin,
a connu le traumatisme d’un isolement absolu, et voici qu’il découvre
soudain toutes choses à nouveau, dans une vision quasi hypnotique. Et
l’on ne peut s’empêcher de penser qu’à la veille de se donner la mort,
c’est sa propre quête que Zweig symbolise ici. Lui qui n’a cessé de
vouloir penser l’universel, toujours désespérant de l’atteindre, il a
trouvé dans chaque regard ce réconfort inattendu de voir plus vivement,
de voir vraiment, le particulier. Comme le rayon de la lumière la plus
pure fait voir à Boehme, comme pour la première fois, l’étain de la
cruche. Ses récits seraient-ils si vibrants, si puissants, s’ils
n’étaient baignés de cette « secrète lumière » qu’une longue et douloureuse recherche lui a fait entrevoir ?
Gérard Pfister, préface à Ainsi parlait Stefan Zweig (extraits)
|
|
|
|
|
|
|
|
LES NOUVEAUTÉS DU MOISparution en librairie le jeudi 12 janvier 2023
|
|
|
|
|
|
|
|
Stefan ZweigAinsi parlait Stefan Zweig Dits et maximes de vieTraduit de l'allemand et présenté par Gérard PfisterÉDITION BILINGUE Collection Ainsi parlait. ISBN 978-2-845-90342-5, 192 p., 14 €
|
|
L’œuvre
de Stefan Zweig (1881-1942) est un phénomène d’édition. Ses nouvelles
et ses biographies historiques ne cessent d’être rééditées. Pourtant
Zweig estimait ces textes-là d’un intérêt mineur. À côté de la poésie,
seule importait pour lui le travail de réflexion et l’autorité morale
qu’il pouvait avoir sur son époque.
Cet Ainsi parlait,
qui fait largement appel à ses journaux et à ses lettres fait
apparaître un homme intègre et inquiet, doutant de lui-même mais ne
transigeant jamais sur l’essentiel : la lutte contre les nationalismes,
le rejet des fanatismes religieux, le combat contre tous les
dogmatismes.– Toute sa vie il a essayé de penser l’universel. Il ne
faut pas s’étonner que les trois autorités morales qui lui ont servi de
modèles soient des français : Romain Rolland, Castellion et Montaigne.
Les
éditions Arfuyen ont fait découvrir en 2021 ses textes poétiques, qu’il
plaçait au centre de son œuvre. Or, de même qu’on oublie trop chez
Zweig le poète, on oublie trop chez lui le penseur : « Mon but, écrit-il à Rolland, serait de devenir non une célébrité littéraire, mais une autorité morale. »
Grâce à cet Ainsi parlait,
c’est bien ainsi que Zweig nous apparaît au fil de ses nouvelles,
essais, pièces et biographies mais aussi de ses journaux et lettres. Un
homme intègre et inquiet, doutant de lui-même mais ne transigeant
jamais sur l’essentiel : la lutte contre les nationalismes, le rejet
des fanatismes religieux, le combat contre tous les dogmatismes.
Aux
côtés de Romain Rolland le combat qu’il mène pendant le Première Guerre
mondiale pour la paix et la réconciliation européenne est d’une
admirable clairvoyance. Tout aussi prophétique ce qu’il annonce pour
les lendemains du conflit : «
Je suis convaincu – dur comme fer – qu’après la guerre l’antisémitisme
sera le refuge des partisans de la “Grande Autriche”. » Hitler, on le sait, était autrichien…
|
|
|
|
|
|
|
Marie de la Tour et TaxisSouvenirs sur Rainer Maria RilkeTexte original en françaisAvant-propos de Maurice BetzCollection Les Vies imaginairesISBN 978-2-845-90343-2, 192 p., 17 €
|
|
En
mettant à sa disposition durant plusieurs saisons son château de Duino,
dominant l’Adriatique, la princesse Marie de la Tour et Taxis
(1855-1934) a marqué l’œuvre de Rilke d’une empreinte indélébile.
C’est
en français que Marie de la Tour et Taxis, dotée d’une immense culture
et d’une excellente plume, rédige ses souvenirs, notés sur le vif et
souvent étonnants, du poète dont elle a été si proche.
« Duino est l’atmosphère de mon être »,
écrivait Rilke. À jamais l’œuvre du poète est associée au château de la
princesse de Tour et Taxis, à Duino, près de Trieste, où il trouva
l’inspiration des Élégies : «Dominant
l’Adriatique, écrit Maurice Betz, à l’extrême pointe d’un promontoire,
un antique château, juché sur le roc, qu’isolent d’un côté la mer, de
l’autre de profondes forêts de chênes-lièges […] C’est ici que Rilke
vint pour la première fois au printemps de 1910, sur l’invitation de la
princesse de la Tour et Taxis, et ce bref séjour au château de Duino
fut le début d’une longue et féconde intimité avec ce paysage et ses
habitants.»
Un jour d’hiver, au début de 1912, durant une promenade sur le chemin du Bastion, les vers d’un poème inconnu lui furent comme dictés. La première Élégie était née.
Marie
de la Tour et Taxis, « cette grande dame autrichienne qui était chez
elle aussi bien à Paris qu’à Vienne ou à Venise » (Betz), a tenu à
rédiger en français ses souvenirs du Seraphico –
c’est le nom qu’avec son accord elle lui avait donné – et à montrer
l’homme qu’il était au quotidien, avec toutes ses fragilités et ses
étrangetés.
Étrangement,
le texte a d’abord paru en traduction allemande en 1933. C’est
seulement en 1936, grâce à Maurice Betz, qu’ils ont pu paraître dans
leur langue originale, chez Émile-Paul à Paris. En ce dixième
anniversaire de la mort de Rilke, paraissaient également les souvenirs
de Betz, réédités en mars 2022 par Arfuyen sous le titre Conversations
avec Rainer Maria Rilke.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Stefan ZweigLa Vie d'un poètePoèmes et écrits sur la poésieTraduit de l'allemand par Marie-Thérèse KiefferÉDITION BILINGUECollection Les Vies imaginairesISBN 978-2-845-90313-5 – 192 pages – 17 euros
|
|
« On n’aime rien tant que ses poèmes, écrit Zweig en 1905
: ce sont les seuls textes dont on se prend parfois à rêver qu’ils
soient achevés, qu’ils aient leur vie propre et qu’ils ne puissent plus
mourir. »
Stefan
Zweig (1881-1942) a beaucoup écrit : nouvelles, théâtre, essais,
biographies. Son succès a été immédiat et considérable. Il est
aujourd’hui encore l’écrivain étranger le plus lu en France.
Zweig
lui-même s’étonnait d’un tel succès : ces textes-là n’étaient à ses
yeux que d’un intérêt mineur. Ce qui comptait pour lui, c’était la
poésie. Car, on l’ignore trop souvent, Zweig a écrit des poèmes toute
sa vie. Il en a publié trois recueils (en 1901, 1905 et 1922), pour
certains plusieurs fois réédités de son vivant et récemment réédités en
Allemagne. Poèmes de voyages, de rêves et de méditations. De façon très
étonnante, presque aucun de ces textes n’a été à ce jour traduit en
français. Zweig a également beaucoup écrit sur la poésie et les poètes,
qu’il admirait plus que tout.
C’est
donc une sorte d’autobiographie de Stefan Zweig en poète qui est ici
donnée : ce poète qu’il a toujours rêvé d’être, sur les traces des
idoles de sa jeunesse viennoise, au premier rang desquelles
Hofmannsthal. Tout au long de sa vie, Zweig n’a cessé d’écrire à la
gloire des poètes : de Kleist et Hölderlin à Verhaeren et Rilke.
|
|
|
|
|
|
|
Rainer Maria RilkeAinsi parlait Rainer Maria RilkeDits et maximes de vieTraduit de l'allemand et présenté par Gérard PfisterÉDITION BILINGUECollection Ainsi parlaitISBN 978-2-845-90265-7 – 192 pages – 14 euros
|
|
Rilke
est bien plus qu’un écrivain ou un poète, sa méditation va si profond
qu’elle constitue pour nombre de ses lecteurs une véritable sagesse de
vie. Comment accéder pleinement à cette si particulière « sagesse
» ? Car loin de se résumer aux fameuses Lettres à un jeune poète,
l’œuvre de Rilke est vaste et diversifiée, et son abondante
correspondance recèle des trésors. Présentés dans l’ordre chronologique
de leur date de publication (ou, pour les lettres, de leur envoi), les
fragments ici reproduits renvoient à l’ensemble de l’œuvre de Rilke et
permettent de comprendre cet itinéraire prodigieux.
« Nous sommes les abeilles de l’invisible, écrit Rilke dans une magnifique lettre à Witold von Hürlewitz datée du 13 novembre 1925, un an avant sa mort. Nous butinons éperdument le miel du visible, pour l’accumuler dans la grande ruche d’or de l’Invisible. » L’œuvre de Rilke n’a cessé d’accompagner les éditions Arfuyen depuis leur création : du Vent du retour (traduit par Claude Vigée,1989) à L’Amour de Madeleine (1992), du Livre de la Pauvreté et de la Mort (traduit par Jacques Legrand, 1997) au Livre de la vie monastique (traduit par G. Pfister, 2019) et à Sur Dieu (id., 2021).
Rilke
fascine par ses écrits autant que par sa vie bohème et itinérante, son
amitié avec Rodin et Verhaeren, sa relation avec Lou Andreas Salomé
(l’amie de Nietzsche et Freud), ou Baladine Klossowska (mère de Balthus
et Pierre Klossowski). S’y ajoute que sa vie tout entière a été une
quête spirituelle, hors des sentiers balisés, et que cette expérience
lui a donné un rayonnement incomparable. Qu’on songe, par exemple, à
l’influence lumineuse qu’il aura sur Etty Hillesum, dont le Journal est un permanent dialogue avec la méditation rilkéenne.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Maurice BetzConversationsavec Rainer Maria RilkeLu par Isabelle Baladine Howald in Poezibao, 11 avril 2022, extraits
|
|
Quelle chance pour Maurice Betz (1898-1946) d’avoir pu traduire les Cahiers de Malte Laurids Brigge
avec son auteur lui-même, Rainer Maria Rilke himself ! (Et comment se
risquerait-on alors à le traduire à nouveau aujourd’hui, même en
arguant des changements de la langue d’accueil… C’est une vraie
question pour l’avenir…). Cet écrivain, Maurice Betz, bien oublié
depuis malgré le succès d’une dizaine de livres publiés sur son
expérience de la guerre en Alsace notamment (il était natif de Colmar)
demeure le traducteur jalousé de Rilke mais aussi de La montagne magique de
Thomas Mann, ce n’est pas peu dire… Les deux grands écrivains
qu’étaient Rilke et Mann n’ont pas tari d’éloges sur la finesse du
travail de Betz. […]Les Conversations avec Rainer Maria Rilke
racontées par Maurice Betz viennent de paraître chez Arfuyen. Elles
sont suivies du récit d’un tout jeune homme, Camille Schneider, qui a
rencontré Rilke par Maurice Betz, de son voyage à Strasbourg et Colmar
en train avec Rilke, le soir même de leur rencontre. Rilke était
coutumier des départs tenus secrets et inattendus. Ce contemporain et
ami de Betz, alsacien lui aussi, est envoyé par Betz rencontrer Rilke
au Jardin du Luxembourg où celui-ci aimait beaucoup aller. Il est
entraîné par le poète à une longue promenade et celui-ci lui propose de
revoir Strasbourg (où Rilke avait publié ses tout premiers poèmes dans
un Almanach) et Colmar avec lui. Le voyage se fit en train le
soir-même, entre conversation et endormissement, Rilke est toujours
aussi ému devant la cathédrale et reste longtemps silencieux devant le
retable d’Issenheim. Ce petit récit touchant est inclus dans ce volume
de souvenirs.
|
|
|
|
|
|
|
Louis LavelleRègles de la vie quotidienne
|
|
Le
philosophe Louis Lavelle (1883-1951) avait laissé dans ses papiers un
formidable et éclairant inédit, publié pour la première fois chez
Arfuyen en 2004, puis 2010, à nouveau disponible en 2022. Le ton et le
contenu du court extrait qui précède fustige, comme on le voit, un peu
prophétiquement la communauté d’envie, de déploration et de
ressentiment dans laquelle nous nous enlisons fièrement. Mais dénoncer
n’est pas le fort de ce penseur, qui s’abstient précisément d’ajouter
ainsi à la misère psycho-culturelle dont son petit livre souhaite, au
contraire, nous extraire et au fond, nous sauver !
La
quotidienneté n’est évidemment pas le sommet de la vie humaine (puisque
son morne prosaïsme, sa plate médiocrité, la définissent), mais elle ne
doit empêcher personne d’y atteindre ses propres sommets et de se vouer
au meilleur. La vie quotidienne, par sa régularité et sa socialité
constitutives, est, pour chacun, l’occasion toujours recommencée de
s’améliorer, et le moyen de se frotter plus dignement à autrui. D’où
l’idée de lui donner (ou plutôt de lui faire se donner) des règles,
car, s’il y a dans l’ordinaire des interactions humaines des choses qui
« se font » et « ne se font pas », que faut-il pourtant en faire et y
faire au jour le jour ?
De
même, si la vie quotidienne est le cours banal des innombrables
interférences entre destins, c’est légitimement que les autres nous y
attendent au tournant et sont sans cesse partie prenante de nos
initiatives, manquements et prétentions : dès lors, l’évitement mutuel
de la politesse et un savoir-vivre intuitif suffiront-ils, sans règles
à énoncer et appliquer, à nous « traiter » au moins mal les uns les
autres ? Louis Lavelle estime résolument que non ; pour lui, le
problème de rester humain dans le trivial, constant et périlleux
entrechoquement des vies humaines n’est pas assez réglé si chacun se
contente de surveiller – mais non d’entretenir activement et d’exercer
! – sa propre humanité ! Il faut des règles pour rester au meilleur de
l’art de coexister avec ses semblables, dans une vie que son simple
usage, même heureux, fragilise et périme en tous.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
La
Lettre du
Lac Noir
vous est
envoyée à
l'adresse
admin@arfuyen.com
Vous
pouvez à
tout
moment
vous
désabonner
:
|
|
 |
|
|
|
|
|
|
|
Retour
otre ami
Julien Blaine nous informe de sa dernière publication.
Ce livre fera l'objet d'une prochaine émission "Les Poètes".
"je ne
sais toujours pas
(comme
boucoup de mes travaux récents)
s! c’est
une « fantaisie » ou un travail « sérieux »
Admirable,
le passage de la roue de la fortune à l’étoile ! Magnifique le
duo du bateleur et du mat ! Odieuses les jumelles : la papesse
et l’impératrice ! Mystérieuses dans leur union : la justice
et la force. Tous ces valets à leur service. Le bon
lecteur saura choisir la lame qu’il devrait servir.
Et, Il m’a fallu plus de 60 ans pour
fabriquer ce déchet !
Et ainsi Apparut l’Arcane
23 (ce livre vous dévoilera ce mystère !=?) "
Julien BLAINE
Retour