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29/12/2011
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Dans le prolongement de l’émission de la semaine dernière, on écoute « Lettre à Jules Supervielle » poème de René-Guy CADOU mis en musique avec les arrangements de Christian LABORDE et chanté par Martine CAPLANNE. L’émission est ensuite consacrée à deux femmes poètes roumaines francophones qui illustrent parfaitement que les femmes occupent une place majeure dans la création poétique de notre époque. Ces femmes poètes reconnues aujourd’hui dans le monde entier sont emblématiques de deux générations qui se sont succédées pour illustrer la sensibilité roumaine des années 80 aux années 2000. Toutes les deux sont symptomatiques de l’émancipation sans réserve de la femme et d’une audace verbale qui les a propulsées parmi les auteurs universels de notre siècle. L’aînée Rodica DRAGHINCESCU est née en novembre 1962 à Buzias en Roumanie ; elle a publié des livres de poèmes, des romans, des essais et a traduit de nombreux auteurs roumains en français et réciproquement. Dès la chute du régime de Nicolae Ceausescu, elle devient emblématique de la nouvelle génération d’écrivains roumains violemment non conformistes, que l’on a appelés la génération « 90 ». Le ton des écrits (dont ses poèmes écrits en français) de la jeune poétesse est d’entrée provocateur et subversif. Universitaire en Roumanie jusqu’en 2005, elle gagne la France en 2005 pour rédiger à l’Université de Metz une thèse de doctorat. Depuis, très active dans la diffusion de la poésie, elle se produit dans des lectures performance et des ateliers d’écriture. Elle est lauréate de nombreux prix en Italie et en Roumanie. Lecture de son poème publié en 2004 dans la revue Poésie1 n° 38 : « Ce qui touche à la perfection » (texte avec manivelle et papillons) et d’extraits d’entretiens.
La cadette LINDA MARIA BAROS née en 1981 en Roumanie a été élève à l’Ecole centrale à Bucarest puis au lycée Victor-Duruy à Paris. Elle a fait ses études universitaires à la Sorbonne et en partenariat avec l’Université de Bucarest pour son doctorat qui portait sur la littérature comparée. Membre de l’Union des Ecrivains de Roumanie, directrice de la revue VERSUs/m de Bucarest elle dirige « le Printemps des Poètes » en Roumanie ; elle est membre du jury international de poésie du prix Max Pol FOUCHET remis chaque année à Lourdes. Lecture d’extraits de « L’Autoroute A4 et autres poèmes » Cheyne éditeur 68 p 15 €.
Deux voix superbes à suivre.
LINDA MARIA BAROS Rodica DRAGHINCESCU
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22/12/2011
René
Guy Cadou
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Christian Saint-Paul rappelle que la publication par Daniel MARTINEZ
aux éditions Les Deux-Siciles (12 € 8 avenue Hoche,
77330 Ozoir-la-Ferrière) de « Carnet
d’Orphée et autres poèmes »
de
Thierry METZ,
préface d’Isabelle Lévesque, constitue un évènement éditorial qui
perpétue l’œuvre d’un poète marquant disparu trop tôt. Certainement
celui-ci n’a pu survivre à la mort de son fils tué par un chauffard : Dans le pain : ta voix (et le sang changé en vin) la mère espérant que tu la réveilles pour lui donner ton nom et la mort, que tu la réveilles avec ce rouge-gorge qu’elle gardait comme une aile. C’est à son insu Isabelle LEVESQUE qui a inspiré le choix du poète de cette émission située quelques jours avant Noël ; en effet Noël n’a de sens que comme fête de l’amour qui doit animer les hommes. Or, Isabelle dans son dernier courriel dit à Saint-Paul : « je suis émue par la fraternité que nous pouvons ressentir à porter un idéal commun où la poésie relie les hommes ». René-Guy CADOU est la quintessence de cet idéal qu’il a porté avec une foi inébranlable tout le long de sa vie fulgurante (1920 1951). Ce fils d’instituteur, instituteur lui-même, né le 15 février 1920 à Sainte-Reine-de-Bretagne, en Brière, a focalisé autour de sa personnalité exceptionnelle un groupe d’amis poètes, l’Ecole de Rochefort, pendant les heures sombres de l’occupation et les années qui suivirent. Martine CAPLANNE (http://www.martine-caplanne.com) depuis longtemps met en musique et chante les poèmes de CADOU. C’est elle qui illustre l’émission de sa belle voix grave et on écoute : « Moineaux de l’an 1920 », « Femmes d’Ouessant », « Alphabet de la mort », « Toi », « L’enfant du garde », « L’idiot », « L’enfant » et le générique de la fin de l’émission est remplacé par « Le grand voyage ». Saint-Paul lit quelques poèmes dont « Les fusillés de Châteaubriant » et « Quatre poèmes d’amour à Hélène ». Hélène CADOU grande voix elle aussi de la poésie du XXème siècle qui a écrit une œuvre personnelle où la figure de René-Guy est toujours présente, et un récit « C’était hier et c’est demain » préface de Philippe Delerm aux éditions du Rocher (16,77 €). Jean LAUGIER explique pourquoi, bien qu’il n’ait jamais connu CADOU, celui-ci est comme un ami familier. Sentiment général que ressentent tous ceux qui ont lu CADOU avec amour. A lire : RENE-GUY CADOU « POESIE LA VIE ENTIERE » Œuvres poétiques complètes » Seghers éditeur 22,70 €.
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15/12/2011
Jean-Pierre LASSALLE Couverture du livre et préface de Jean-Pierre LASSALLE
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Christian Saint-Paul annonce la parution de « Carnet d’Orphée et autres poèmes » de Thierry METZ avec quatre encres de Jean-Claude PIROTTE, préface de Isabelle LEVESQUE » aux éditions Les Deux-Siciles, 8, avenue Hoche, 77330 Ozoir-la-Ferrière 75 p 12 €. Un très beau livre méticuleusement mis en page, qui complète la publication de l’œuvre de ce poète né en 1956 et disparu tragiquement en 1997. On connaît l’attachement d’Isabelle Lévesque et de Daniel Martinez à cet auteur atypique, habité par la grâce d’une parole poétique qu’il découvrait comme une richesse insoupçonnée. Déjà, les deux complices avaient publié un ouvrage exceptionnel pour faire vivre l’œuvre et la mémoire de Thierry METZ : le n° 52/53 de la revue DIERESE au printemps 2011 qui comportait un dossier et des poèmes inédits et le facsimilé du manuscrit du Carnet d’Orphée. Mais reprendre ces textes forts, d’une concision éblouissante dans un recueil bien décrypté en reprenant toutes les variantes possibles de ces poèmes demeurés sur un agenda de poche du vivant de l’auteur, est une réussite et tous ceux qui sont conquis par cette écriture puissante trouvent là un élargissement à la connaissance intime de cette voix qui disposa de si peu de temps pour se faire entendre. L’émission « les poètes » reviendra bien-sûr sur cette publication qui est un évènement dans l’histoire éditoriale de la poésie contemporaine. L’émission est ensuite consacrée à l’invité de la semaine Jean-Pierre LASSALLE professeur émérite de l’Université de Toulouse, biographe, écrivain, poète, qui fût membre du groupe surréaliste et proche de Breton, qui est depuis des décennies membre de l’Académie des Jeux Floraux de Toulouse, et qui vient pour parler de la réédition par les Amis du Pays de Saint-Céré (Contact courriel : contact@saint-cere.org courrier : AAPSC - B. P. 60028 - 46400 SAINT-CERE) de « ROSALIE » Nouvelle d’Ange PECHMEJA 237 p 14 €, qui avait été publiée initialement à Paris (librairie A ; Franck) en 1860. La préface de cette réédition est en effet signée Jean-Pierre LASSALLE. Elle sera reproduite sur ce site bientôt. Avec sa verve coutumière et son sens aigu de la pédagogie, l’érudit sans fioriture mais pratiquant l’ironie aimable qu’est LASSALLE, cet homme de lettres accompli, explique pourquoi cette nouvelle offre un intérêt incontestable à être lue et connue. Pechméja dans ce récit autobiographique nous fait pénétrer dans bien des univers. Tout d’abord celui de la bourgeoisie étriquée d’une petite ville de province du XIX siècle conservatrice et conformiste ; la mère est bigote et le père, vaincu par l’obstination de son épouse, finit par être un « pratiquant » modèle. Cette influence de la religion catholique qui dicte sa loi, heurte le jeune PECHMEJA qui fait sienne les idées progressistes de l’époque et s’affirme comme un républicain invétéré. Ce sont d’ailleurs ses opinions politiques et son militantisme qui révèleront les qualités intellectuelles profondes du jeune homme. En effet, celui-ci sera amené à remplacer au pied levé le rédacteur en chef du journal local républicain « L’Eclaireur », lequel journaliste avait été emprisonné au moment du fameux complot de Lyon. LASSALE explique les circonstances historiques de cette ferme répression. A son tour Ange PECHMEJA devra s’exiler pour fuir l’emprisonnement ou la déportation en Algérie. Il se réfugiera en Belgique où il rencontrera Victor HUGO, lui-même fuyant sa patrie. Puis, ne pouvant être toléré plus longtemps à Bruxelles, Jean-François, nom du héros de cette nouvelle, mais qui est en réalité Ange PECHMEJA doit reprendre la route de l’exil. Il se rend à Vienne puis au fin fond de l’empire ottoman dans ces contrées comme la Moldavie, qui deviendront ensuite la Yougoslavie. Et enfin, il atteindra Constantinople. Le récit de cette fuite est doublé de la description de l’amour romantique qui le lie à la jeune Rosalie, éperdument amoureuse qui le suit dans son périple jusqu’à sa mort en couches dans ce proche orient où le couple illicite était réfugié. La nature de cet amour est d’une grande modernité et prend le contrepied des mœurs bourgeoises de la famille honorable du jeune amant. L’attachement final de PECHMEJA à son lieu natal, à ses origines, où il finira les 20 dernières années de sa vie à son retour d’exil est aussi révélateur des préoccupations majeures de cet auteur qui nous apprend tout sur les mœurs sociales, politiques et médiatiques pour utiliser un terme d’aujourd’hui qui, au XIXème siècle ne recouvrait que la presse. La forme atypique de cette nouvelle « ROSALIE » qui si elle comporte peut-être quelques légères maladresses est surprenante : on y trouve des lettres, des chansons et même de l’occitan (langue d’Oc phonétique). PECHMEJA s’est illustré aussi par la publication de « L’œuf de Kneph » livre ésotérique qu’il publie en 1864 et qui a été réédité en 1995. « ROSALIE » est à lire comme un récit alerte qui nous éclaire sur l’histoire de la société du Second Empire et sur le sentiment amoureux d’un homme en avance sur son temps. L’explication de Jean-Pierre LASSALLE donne à cette nouvelle inclassable tout son intérêt.
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08/12/2011
Tomas TRANSTRÖMER
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Christian Saint-Paul revient sur une communication déjà diffusée, celle de la parution du n° 40 de la revue de poésie vive Nouveaux Délits (le n° 6 €, abonnement 25 € à adresser à Association Nouveaux Délits Létou - 46330 Saint-Cirq-Lapopie). Une revue généreuse qui s’est imposée tranquillement dans le paysage des revues de poésie et poursuit avec courage son petit bonhomme de chemin pour le plus grand bien de la diffusion de la poésie. Avec une économie de moyens et sur du papier recyclé, une mise en page toujours soignée et des citations pertinentes, faisant connaître des auteurs à découvrir, ce dernier numéro, comme les précédents recèle des richesses insoupçonnées, celles de la lecture de textes de Muriel Modély, de Patrick Aveline, de Guillaume Siaudeau, d’hommage à Beb Kabahn (1974-2011) dont les dessins et les textes trahissent un univers pathétique qui nous interroge ; beauté aussi des illustrations de Corinne Pluchart (http://corinne.pluchart.over-blog.com). Lecture de textes de Muriel Modély et de Beb Kabahn. La Revue poésie Décharge vient de faire paraître son n° 152 (140 p 6 €, abonnement 2012 : 22 € à l’ordre des Palefreniers du Rêve à adresser à Jacques Morin, 4, rue de la Boucherie – 89240 Egleny). Comme toujours, cette revue aujourd’hui incontournable et à un niveau d’excellence qui l’assure d’être une référence de l’histoire de la poésie contemporaine, publie des auteurs de haut vol comme François De Cornière, Erich Von Neff, Sabina Lorenz, Michel Valprémy et un dossier sur Tomas Tranströmer prix Nobel de poésie 2011. La couverture éblouissante (vous la verrez bientôt sur ce site) est d’Antiocha Ouigour. Dans les nombreuses notes de lecture rédigées par Jacmo (un inventaire précieux ce recensement de recueils !) Saint-Paul en lit deux : celle concernant Régine Ha-Minh-Tu pour « La Morsure » à Encres Vives (qui donnera lieu à une émission spécifique d’ailleurs) et celle sur le recueil de Cathy Garcia « Le poulpe et la pulpe » (éditions Cardère 10 € 42 rue du Pont de Nizon 30126 Lirac) dont cette émission s’était aussi fait l’écho. La chronique de Georges Cathalo sur les éditions de l’Atlantique pilotées avec discernement par Samuel Potier et Silvaine Arabo (B.P. 70041 6 17102 saintes cedex ; catalogue sur demande adressé par voie électronique par : bowenchina12@yahoo.fr) est lue en partie. Enfin ce numéro conforte l’intention de consacrer l’émission à : Tomas TRANSTRÖMER poète suédois couronné par le prix Nobel. Jean-Pierre Siméon pousse un véritable coup de gueule contre tous ceux qui ont sous-estimé la place de ce poète nordique dans l’histoire de la poésie ; lecture du texte. Rappel du palmarès impressionnant de Tomas TRANSTRÖMER, né en 1931, psychologue de formation, qui accumule depuis des décennies les prix de poésie dans le monde et est traduit dans une soixantaine de langues ! Un style différent et totalement original qui a inspiré certains poètes dont Brodsky qui lui a emprunté certaines de ses métaphores. La poésie de TRANSTRÖMER colle à la vie en multipliant les images poétiques et les métaphores qui permettent d’exprimer une vision du monde qui nous révèle. Seule la parole nous donne à voir le monde et les objets qui le composent. L’expérience vécue est traduite par cette forme poétique particulière du poète suédois qui a parcouru le monde. Lecture donc d’un texte sur Lisbonne, d’extraits de « Baltiques » (Poésie/ Gallimard). Un poète universel ancré à l’histoire de notre époque et déjà un « classique » dont on ne saurait se passer de lire.
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01/12/2011
AL BERTO
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Christian Saint-Paul revient sur les parutions annoncées la semaine dernière, en particulier la revue FRICHES Cahiers de Poésie Verte (abonnement 25 € Le Gravier de Glandon 87500 Saint-Yriex) qui publie dans son n° 108 des poèmes de son directeur Jean-Pierre THUILLAT auquel nous avions consacré une émission à l’occasion de sa publication sur le troubadour Bertran de Born qui fut couronnée du prix Brentôme de la biographie historique (Editions Fanlac 2009). Comme la plupart des directeurs de revue de poésie, Jean-Pierre THUILLAT se dévoue avec passion à la diffusion de la création des auteurs et finit par s’oublier lui-même. C’est donc avec plaisir que nous découvrons ces poèmes sous le titre « Une demi-douzaine de douzains », dont le sens s’impose avec une force inouïe, trouvée certainement dans la concision de cet homme habité d’une grande rigueur dans la parole. Lecture des textes. De riches notes de lecture complètent ce n° en particulier celle de CATHALO sur « Diogène au potager » de Louis DUBOST et de Dominique ZINENBERG sur « Terre » et «Ultime amer » d’Isabelle LEVESQUE. C’est elle que nous retrouvons dans le n° 54 de la revue DIERESE évoquée aussi la semaine dernière (abonnement 38 € Daniel MARTINEZ 8 avenue Hoche 77330 Ozoir-la-Ferrière) à la fois par ses critiques de recueils et par ses poèmes. Lecture de textes. Surprise aussi de découvrir dans ce très dense n° un article du poète Jacques KOBER sur le peintre Gilbert RIGAUD (1911-2004) « voyant » qui donna vie à ses visions et les « montra avec une telle puissance que les matériaux de misère dont il fut forcé d’user se transmuent, sous sa main, miraculeusement, en somptuosités tragiques ». Lecture de poèmes de Jacques KOBER dont « La mer » dédié à André MARCHAND en 1945. Puis les auditeurs sont invités à partir au Portugal, à Lisbonne par l’écoute d’un fado de Pedro MOUTINHO. Saint-Paul dit alors son vieil attachement à celui qui est devenu aujourd’hui un poète emblématique de la poésie portugaise d’aujourd’hui : AL BERTO (1948-1997) ; né à Sines dans l’Alentejo où il retournera souvent, il fit des études artistiques à l’Ecole des Beaux Arts de Lisbonne et dut s’exiler à Bruxelles pour éviter son enrôlement dans l’armée pendant les longues guerres coloniales que connut le Portugal. De retour dans son pays après la révolution des œillets en 1975 il promena dans sa ville Lisbonne sa longue silhouette mince et fragile, sa tête d’oiseau et son sourire doucement ironique avant de s’acheminer vers le silence ne ressentant plus le besoin impérieux de se confronter au monde extérieur. « Je crois en la poésie comme unique langage possible ». Une des plus grandes voix de la poésie du XXème siècle. Lecture de poèmes sur Lisbonne extraits de « Lisbonne n’existe pas » (éditions Le temps qu’il fait) « Lumineux noyé » (L’Escampette) « Jardin d’Incendie » (L’Escampette). Lecture du poème « Al Berto » écrit quelques mois après la mort du poète par Mohammed BENNIS.
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24/11/2011
Orides
FONTELA
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Christian Saint-Paul invite les auditeurs qui pourraient se rendre en Gironde à aller voir l’exposition (jusqu’au 31 décembre 2011) du peintre catalan qui vit à Toulouse Joan JORDA à la galerie Saint-James 3, place Camille Hostein à Bouliac (33270). La revue poétique et littéraire DIERESE a fait paraître son n° 54 d’automne 2011 (le n° 12 € abonnement annuel 38 € à l’ordre de Daniel MARTINEZ 8 avenue Hoche 77330 Ozoir-la-Ferrière). C’est une revue magnifique de 268 pages pour un prix dérisoire compte tenu de la qualité de cette publication conçue à la perfection tant sur le plan de la qualité des textes, des notes de lecture, des articles de fond, que des illustrations, de la maquette de la couverture de Didier Tiphaine et de la mise en page. Un vrai exploit de réussir à éditer une telle revue. S’y abonner est indispensable à tout amateur de poésie d’art et de littérature. Ce numéro fait une belle place à Richard ROGNET qui publie là entre autres ses Elégies, et on y retrouve les voix familières et aimées de Guy GOFFETTE, de Pierre DHAINAUT, de Jacques REDA, de Daniel MARTINEZ, de Max ALHAU, de Gérard LE GOUIC, de Jean CHATARD, d’Isabelle LEVESQUE, de Claudine HELFT, de Jude STEFAN et d’autres. Plus de 20 pages sont consacrées aux poésies du monde, cette fois-ci l’Allemagne et l’Angleterre. Et l’on ne dira jamais assez de bien sur les notes de lecture abondantes qui enrichissent ce numéro ! Lecture d’un extrait de « Au fil du temps » la présentation de cette publication par son directeur Daniel MARTINEZ et lecture de poèmes de Richard ROGNET. A lire d’urgence ! La revue L’Arbre à paroles fait paraître aussi son numéro 153 d’automne 2011sous le titre facétieux de : « STRICTEMENT HEXAGONAL ». En effet Francis CHENOT a réuni un sommaire prestigieux de 23 poètes de France qui sont depuis le temps devenus ses amis. Un grand plaisir à lire là aussi des voix connues comme celles de DHAINAUT, ALBAREDE, JOUBERT, DRANO et BERTIN (qu’il faut faire écouter). Le n° 7,50 € abonnement 25 € à adresser à Maison de la poésie d’AMAY B.P. 12 4540 AMAY – Belgique. Enfin Michel COSEM directeur de la revue ENCRES VIVES nous livre 3 numéros : 398ème Jean-Louis BERNARD « Dans la tanière obscure du Soleil », 399ème Jean Jacques DORIO « Aimer l’utopie », 400ème n° spécial fêtant cette exceptionnelle longévité dune revue de poésie en rassemblant des extraits de publications des poètes membres du comité de rédaction, le n° étant dédié à l’inoubliable Jean-Max TIXIER. Le n° 6,10 € abonnement 34 € à adresser 2 allée des Allobroges 31770 Colomiers. Pus d’un millier d’auteurs ont été publiés à Encres Vives dont Régine HA-MINH-TU bibliothécaire à Toulouse qui a fait paraître « La morsure » qui constitue le 391ème n° de la revue. Elle sera prochainement l’invitée de cette émission. C’est à une bibliothécaire, la brésilienne Orides FONTELA (1940-1998) qu’est consacrée ensuite l’émission. C’est la vocation même de l’émission « les poètes » de faire connaître les voix contemporaines nouvelles ou disparues. Ce travail de mémoire est important car toute poésie authentique est par essence intemporelle et n’en finit jamais de nous interpeler.
Après des études de philosophie Orides FONTELA a longtemps travaillé
comme bibliothécaire dans une école de la banlieue populaire de São
Paulo. Morte de tuberculose dans le dénuement le plus complet et un
quasi oubli. Outre son œuvre poétique (cinq recueils de
Transposição, 1969 à Teia, 1996), on lui doit
aussi une pièce de théâtre. Lecture d’extraits de « TREFLE » publié en édition bilingue portugais (Brésil) et français aux éditions L’Harmattan collection Poètes des cinq continents avec une préface de Michel MAFFESOLI. |
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17/11/2011
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Jean PENENT avait, voici deux semaines, expliqué aux auditeurs comment étaient nées ce que l’on nomme aujourd’hui l’Occitanie et sa langue, la langue d’Oc. Il reste à évoquer la poésie occitane. Pour cela Christian Saint-Paul invite le poète occitan Olivier LAMARQUE professeur d’occitan par ailleurs. La poésie occitane est apparue aux environs de l’an mille. Le plus ancien des troubadours est GUILLAUME IX D’AQUITAINE (1071 – 1127) et il écrit en Oc ; cette littérature ne pourra s’épanouir que pendant les trois siècles qui vont suivre. La langue n’étant ensuite plus enseignée elle doit sa survie essentiellement à la transmission orale. Aujourd’hui, la langue connaît un nouvel essor et la poésie occitane, héritière d’une poésie prestigieuse, est une poésie de haute volée qui compte dans ses rangs des créateurs universellement reconnus. Olivier LAMARQUE veut débuter son panorama par la poésie occitane religieuse, en tout cas spirituelle pour les textes les plus modernes. Lecture bilingue oc et français de textes de : Max ROUQUETTE, Jean BOUDOU, René NELLI, Henri ESPIEUX, Guillaume IX d’Aquitaine, FOULQUES de Romans, Yves ROUQUETTE.
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10/11/2011
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Christian Saint-Paul invite à lire le n° 40 de la revue de poésie vive NOUVEAUX DELITS 6 € abonnement 25 € chèque à adresser à Association Nouveaux Délits Létou - 46330 St CIRQ-LAPOPIE http://larevuenouveauxdelits.hautefort.com . Ce numéro soigné comme toujours rend hommage : à Beb KABAHN (1974-2011) graphicultrice de stigmates, « écrivière en poésie et tellement plus encore » (selon l’expression affectueuse de Cathy Garcia) et à Yann ORVEILLON (1941-2011) poète et voleur de feu, au cœur océan. Les illustrations sont de Corinne Pluchard http://corinne.pluchart.over-blog.com . Lecture de la fin de l’éditorial de Cathy GARCIA. Puis toujours de Cathy GARCIA lecture d’extraits de son recueil « le poulpe et la pulpe » avec des dessins de Jean-Louis MILLET paru aux éditions cardère 56 p 10 € commande possible sur : www.cardere.fr Dernier poème du recueil : Me couper rituellement la langue pour ne plus qu’elle fourche. Semer des graines de sourire à chaud dans le fumier de mon cœur. Me laver des scories qui cherchent encore reconnaissance. Être creuse afin d’être usée et renouvelée sans fin. Comme une veine. Les éditions Cocagne 30 rue de la Banque 82000 Montauban www.cocagne-editions.org ont entrepris de publier l’œuvre de Félix-Marcel CASTAN ; le dernier volume Occitanisme pédagogique 150 p (très beau livre) 30 € rassemble des textes de ce penseur hors norme sur l’humanisme qui découle de la posture culturelle comme un mode de vie à suivre ; et cela pour toutes les cultures, la culture occitane qui est celle de l’auteur comprise. De très belles pages qui font parfois référence à des évènements datés (les années du festival de Montauban par exemple) mais écrits avec une précision pédagogique qui les rendent intemporelles. Pour CASTAN « la littérature occitane peut tout dire au nom de tous, à la fois ceux qui sont de son pays et ceux qui n’en sont pas, au nom de toutes les provinces d’une nation qui veut ressusciter à la vie culturelle, au nom même des hommes qui partout cherchent les moyens les meilleurs d’habiter leur planète. » Puis le cap de l’émission est mis sur le Portugal, le sud précisément, l’Algarve bien connu de Saint-Paul qui y séjourna quelques étés chez son ami l’éditeur Carapato à Faro. Audition d’un morceau de MADREDEUS pour s’imprégner des accents de cette terre avant de poursuivre sur l’œuvre de Fernando CABRITA dont les éditions L’Harmattan dans leur collection « Poètes des cinq continents » ont fait paraître en édition bilingue portugais-français « Douze poèmes de Saudade » traduit et préfacé par François-Luis Blanc 65 p 10,50 € http://www.librairieharmattan.com Né à Olhao prés de Faro en 1954, Fernando CABRITA a collaboré à divers journaux et revues, au Portugal, en Suisse et au Mozambique, à travers des articles, des dessins, des photos et des textes. Il a publié à ce jour une vingtaine d’ouvrages, essentiellement de poésie et fût lauréat de nombreux prix. CABRITA dont c’est le premier recueil traduit en français, suscite l’émotion avec des mots simples, soulevant des ondes de plaisir chez l’auditeur. Lecture de larges extraits avec une pause pour écouter une saudade d’Amalia RODRIGUEZ. Un poète à découvrir ! |
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03/11/2011
Jean PENENT
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Nous sommes le produit de l’Histoire et nous avançons vers l’avenir éclairés de la lumière du passé. Radio Occitania est un espace de liberté où les voix des peuples se font entendre dans leur langue et leur histoire respectives. La culture occitane dont la langue regagne peu à peu de l’influence, est l’instigatrice de valeurs éthiques universelles sur lesquelles se fonde notre civilisation occidentale. Dire comment sont nées ces valeurs est un devoir pour celui qui profite de la liberté qu’elles ont octroyée. Ainsi, dérogeant à son programme habituel, « les poètes » se consacrent dans cette émission à révéler l’histoire de la naissance de ce que l’on nomme maintenant l’Occitanie. Pour cela Christian Saint-Paul a invité Jean PENENT historien de l’art, écrivain, conférencier, conservateur en chef du patrimoine, directeur des musées Georges Labit et Paul Dupuy à Toulouse qui est l’auteur d’un ouvrage attendu depuis fort longtemps : « Occitanie L’épopée des origines » (éditions CAIRN et ieo edicions 298 p 25 € www.editions-cairn.com ). L’auteur explique tout d’abord que le titre de son livre « L’épopée des origines » reprend à l’envers l’origine des épopées. En effet, les grandes épopées françaises du 11ème au 15ème siècle consacrent les exploits des rois et princes d’Aquitaine, de Gascogne, de Gothie et de Provence. D’ailleurs dans les chansons de geste, le sud apparaît comme un univers purement littéraire alors qu’il portait un nom romain la Provincia, ses habitants étant les Provinciales. A partir du latin précocement diffusé en Narbonnaise, les Provinciales se sont forgé une langue qui est devenu le proensal. Il faut attendre Dante pour qualifier cette langue de langue d’oc définissant ainsi la langue dans laquelle le « oui » se dit « oc ». Jean PENENT, avec une verve où pointe souvent une ironie succulente qui en dit long, parvient à nous familiariser avec les péripéties innombrables et compliquées qui ont jalonné le millénaire allant de la « paix romaine » à la « paix de Dieu ». Il démystifie, entre autres, le récit retenu de façon abusive par l’histoire communément enseignée de la victoire de Charles Martel qui aurait arrêté l’invasion arabe à Poitiers en 732, alors qu’il s’agit d’un fait d’armes sans envergure, l’invasion arabe ayant en réalité été stoppée bien avant en 711 à la bataille de Toulouse qui eut lieu certainement plus exactement à Martes-Tolosane. Jean PENENT s’appesantit sur la période pendant laquelle les Volques Tectosages furent maîtres de Toulouse et sur « l’or de Toulouse ». Il raconte comment le trésor d’Alaric après un long périple a été livré à Damas, comment les religions se côtoyaient à la cour du roi wisigoth, sans heurt. A l’issue de ce millénaire on pouvait constater un étonnant contraste culturel entre la cour royale dominée par les clercs et les guerriers, et les sociétés aristocratiques du sud de la Loire où s’épanouissait une civilisation brillante appuyée sur une parole profane libérée du latin et de la prédominance masculine. Et c’est vers l’an 1000 que les mœurs singulières des « Aquitains » les Occitans, envahissent la France. Deux pauses musicales interrompent le récit de Jean PENENT : Muriel BATBIE CASTELL canta a capella « En un vergièr jos fuèlha d’albespin (troubadour anonyme) et AVINENS cants de Trobadors. Un livre d’érudition certes en raison du nombre de personnages historiques qui défilent sur le millénaire, mais écrit avec une clarté, un découpage facilitant la compréhension et un style alerte que « l’honnête homme » occitan ou pas se doit d’avoir lu. |
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27/10/2011
Ion MURESAN
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Comme il est établi que « le poème est une invention de langage qui transforme la vie » selon la formule de Meschonnic et que Silvaine ARABO a mis en exergue de son recueil « LE DIT DES ELFES SYLPHES ONDINS ET AUTRES CREATURES » (Encres Vives collection Encres Blanches 6,10 € à commander 2 allée des Allobroges 31770 Colomiers) cette constatation de Victor Hugo : « C’est une triste chose de penser que la nature parle et que le genre humain n’écoute pas », Christian Saint-Paul s’attarde sur ce recueil somptueusement lyrique qui donne la parole aux esprits de la forêt, au roseau des marais, à l’oiseau, à la Dame blanche , au Vénérable, à l’homme et à la femme et à l’ange en partance, le tout accompagné d’un chœur. Œuvre jubilatoire qui nous emporte dans une nature onirique qui nous tend les bras. Lecture de larges extraits du recueil. C’est la figure aujourd’hui emblématique de Jean JOUBERT qu’évoque ensuite Saint-Paul. Le n° 390 de la revue Encres Vives était récemment consacré à la publication d’un recueil de JOUBERT : « Retournement de la parole » (6,10 € même adresse que plus haut). Mais c’est un retour de plus de 20 ans qu’opère Saint-Paul pour rendre hommage à ce poète qui fait le titre du dernier numéro de la revue FRICHES (12 € abonnement 25 € Le Gravier de Glandon 87500 Saint-Yriex). Après avoir rappelé la biographie de cet auteur né dans le Loiret, agrégé d’anglais, universitaire ayant séjourné en Angleterre, en Allemagne et aux USA et qui s’est établi dans un mas près de Montpellier, Saint-Paul lit des poèmes parus dans le n° 31/32 de la revue de son ami disparu Christian da SILVA : VERTICALES 12. Comme Silvaine ARABO, Jean JOUBERT intègre le rêve dans le réel et selon l’explication d’Alain BOSQUET demande à ce qui n’est pas de l’homme de se faire humain.
Le reste de l’émission est consacrée au poète roumain Ion MURESAN une des voix reconnues de la poésie contemporaine de ce pays. Né en 1955 en Transylvanie, il est considéré comme l’héritier du « groupe onirique » roumain qui marqua les années soixante par la recherche, dans le flux verbal de l’image, d’une règle intérieure. On retrouve chez ce poète la même recherche que chez ARABO ou JOUBERT et lui aussi comme Silvaine en appelle à l’ange : « L’ange parle en moi avec une voix de grenouille », cet ange exprime malgré tout la voix du sublime. C’est qu’Ion MURESAN éprouve le réel comme une complexité grouillante, désordonnée, assaillante là où une représentation faussée de la réalité tendrait à nous offrir un monde lisse, agencé. Lecture de larges extraits de « Le mouvement sans cœur de l’image » (BELIN 75 p prix non indiqué sur la couverture www.editions-belin.com ) |
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20/10/2011
Isabelle
LEVESQUE
La version écrite de l’entretien de l’émission du jeudi 20 octobre 2011 consacrée à Isabelle LEVESQUE est en ligne ainsi que les textes lus.
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Dans « Terre-Patrie », livre culte qui n’a pas fini de marquer une époque, Edgar MORIN donne sa définition de l’Histoire : « L’Histoire, c’est le surgissement, la croissance, la multiplication et la lutte à mort des Etats entre eux ; c’est la conquête, l’invasion, l’asservissement et c’est la résistance, la révolte, l’insurrection ; c’est batailles, ruines, coups d’Etat et conspirations ; c’est le déferlement de la puissance et de la force, c’est la démesure du pouvoir ; c’est le règne terrifiant de grands dieux assoiffés de sang ; c’est le développement des techniques et des arts ; c’est l’apparition et le développement de l’écriture ; c’est le commerce par mer et par terre des marchandises, puis des idées ; c’est aussi ici et là une pensée qui interroge le mystère du monde. » Par définition la pensée du poète ne peut être une pensée habituée, c’est une pensée en perpétuel éveil qui interroge le mystère du monde. Christian Saint-Paul a découvert la pensée d’Isabelle LEVESQUE qui interroge le mystère du monde en lisant dans la collection Encres Blanches d’Encres Vives (2 allée des Allobroges 31770 Colomiers 6,10 €) « D’ici le soir ». Il en fût donné lecture intégrale à cette émission en avril 2010, sûr que nous étions d’avoir rencontré une des voix marquantes de l’époque à venir. Et cette voix se fit entendre dans quatre autres recueils : « La Reverdie » - Encres Vives Coll. Encres Blanches 6,10 € « Ultime Amer » Editions Rafael De Surtis Coll. Pour une terre interdite 15 € « Terre ! » Editions de l’Atlantique Coll. Phoibos 15 € - « Trop l’hiver » 394ème n° de la revue Encres Vives 6,10 €. C’est tout naturellement que l’émission lui est consacrée. Isabelle LEVESQUE est jointe au téléphone depuis sa Normandie. Elle vit aux Andelys. Un long entretien s’en suit avec Christian Saint-Paul entrecoupé de lecture de poèmes. Un document qui éclaire la démarche généreuse de cette auteure passionnée de poésie et tournée vers l’autre. La connaissance de l’autre est le premier pas vers la Connaissance du cosmos. Isabelle LEVESQUE met en application de façon innée la définition de MESCHONNIC : « le poème est une invention de langage qui transforme la vie ». Au cours de l’entretien, nous la suivons dans son cheminement ouvert sur le monde, mais têtu dans sa fringale de découvrir ce que toute expérience, heureuse ou malheureuse, peut enrichir une vie. En sa qualité de poète affirmé, Isabelle LEVESQUE dit ce qu’elle doit à la lecture des autres poètes qui l’ont souvent bouleversée, dans la joie ou dans la meurtrissure. Elle lit des textes de Caroline SAGOT DUVAUROUX (extrait de « L’herbe écrit ») et de Thierry METZ auquel elle a rendu un formidable hommage en collaborant au côté de Daniel MARTINEZ à un numéro spécial de la revue DIERESE n° 52/53 (15 € règlement Daniel MARTINEZ 8 AVENUE Hoche 77330 Ozoir-la-Ferrière ; abonnement 4 n° 38 €). Isabelle LEVESQUE dans l’épanouissement de sa vocation créatrice nous livre ses projets ; nous aurons donc l’occasion d’en reparler bientôt. L’émission s’achève sur la diffusion d’un extrait (Barranco de Viznar) de l’Oratorio pour Federico GARCIA LORCA et autres poèmes de Bruno DOUCEY accompagné à la guitare par Pedro SOLER. Une œuvre magistrale éditée par « Sous la Lime » à commander à http://souslalime.free.fr
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13/10/2011
Alem SURRE-GARCIA
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Christian Saint-Paul annonce la parution du n° 108 de « FRICHES » Cahiers de Poésie Verte qui fait la part belle à deux grandes voix de notre sud méditerranéen : Jean JOUBERT et Frédéric Jacques TEMPLE et une belle pléiade d’auteurs ainsi que des notes de lecture dont celles d’Alain LACOUCHIE ; cette revue fidèle à elle-même est parmi celles qui tiennent fermement la barre pour que vogue à l’infini la poésie d’aujourd’hui. Le n° 12 € abonnement 3 n° 25 € chèque à l’ordre de Cahiers de Poésie Verte à adresser à Le Gravier de Glandon 87500 Saint-Yriex. Conforme à l’esprit de Radio Occitania, cette radio espace de liberté qui fait rayonner la culture occitane et toutes les cultures du monde de façon universelle, Saint-Paul se fait l’écho d’une publication qui enrichit notre regard sur l’Histoire et l’histoire littéraire ; il s’agit de la réédition après celle de la Librairie A. Franck à Paris en 1860, du livre d’Ange PECHMEJA : « ROSALIE » par l’association des Amis du Pays de Saint-Céré (14 € à adresser à cette association B.P. 60028 46400 Saint-Céré). Ange PECHMEJA, agitateur d’idées, homme politique et homme de lettres né à Saint-Céré en 1819, a écrit un roman autobiographique sous ce titre « ROSALIE ». C’est le récit d’une longue cavale de l’auteur et de Rosalie dont il est amoureux qui les amène de Saint-Céré jusqu’au fin fond de l’empire ottoman via Cahors, Paris, Bruxelles, Vienne et Constantinople. Ami de FLAUBERT, émule de BAUDELAIRE, PECHMEJA n’a pas connu la notoriété qu’il aurait méritée. La réédition de ROSALIE pallie cette injustice. L’originalité de cette œuvre est à souligner et une émission lui sera bientôt consacrée en invitant le poète, essayiste, biographe, ancien professeur des facultés et natif de Saint-Céré Jean-Pierre LASSALLE. Avant de laisser la parole à son invité Saint-Paul se réjouit de ce que le prix Nobel de Littérature 2011 ait été décerné à un poète, le suédois Tomas TRANSTRÖMER. C’est en 2004 que Saint-Paul découvrit ce poète par son livre « BALTIQUES » édité dans la collection Poésie/Gallimard. Lecture d’un poème. Une émission lui sera prochainement consacrée. Enfin, Saint-Paul reçoit l’écrivain, poète, essayiste et traducteur Alem SURRE-GARCIA figure aujourd’hui emblématique de la culture occitane. Il vient nous parler d’un évènement dont il est une fois de plus l’instigateur à Toulouse et qui aura lieu le jeudi 20 octobre 2011 dans cette ville à 18 h 30 à l’Ostal d’Occitania (11 rue Malcousinat). C’est une soirée dont Alem Surre-Garcia a le secret et qui rassemble une présentation historique et géographique à l’aide de diapositives, des lectures de poèmes en trois langues, hébreux arabe et français, des chants et de la musique. Le tout sous le titre de LUNA LUZENS qui signifie : Une lune luisante. C’est une soirée occitane séfarade avec l’artiste Naïma CHEMOUL (audition alors d’un enregistrement pour illustrer les propos d’Alem), avec Sarit BORTOLUSSI comme récitant et Samir HAMMOUCH musicien. Audition de morceaux de musique séfarade et lecture par Alem Surre-Garcia de poèmes du 13ème siècle en oc et en français. Entretien avec Saint-Paul sur la culture séfarade en Occitanie à cette riche époque. Si, selon l’expression d’Alem tout n’était pas toujours rose, les trois cultures, arabe, juive et chrétienne se côtoyaient et s’influençaient mutuellement. La Cabale est née en Languedoc, puissante à Narbonne avant de se réfugier à Gérone en Catalogne. Et le catharisme la rejoint par son entêtement de chercher au-delà des mots dogmatiques, le sens caché. Nous ne pouvons continuer à ignorer ce que fût réellement cette période de notre histoire, loin des clichés désastreux que l’on nous a imposés. La rencontre de l’Orient et de l’Occident n’en finit pas de se réécrire. Pour tous ceux qui peuvent se rendre à Toulouse, une soirée (gratuite) à ne pas manquer, mais il vaut mieux réserver au 05 61 47 43 95. |
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06/10/2011
Mourad BOURBOUNE
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« Le poulpe et la pulpe » de Cathy GARCIA a paru aux éditions cardère (www.cardere.fr ) 55 p 10 € ; belle édition soignée avec des dessins de Jean-Louis MILLET qui font de ce livre un objet agréable où se glisse avec sensualité la poésie de Cathy qui a mis en exergue la définition de Yan ORVEILLON : Poète / Papillon rare et vaguement ridicule. Une émission sera consacrée à Cathy GARCIA en novembre. Lecture de quelques textes du recueil. Lecture de textes de Marie EVKINE parus dans le n° 151 de Décharge abonnement 22 € à l’ordre des Palefreniers du Rêve Jacques Morin 4, rue de la Boucherie 89240 Egleny. (http://www.dechargelarevue.com) Rappelant les mots du poète Luc DECAUNES: « La fonction même du poème est de nommer, de préserver, de sauver tout ce qui mérite de l’être face à la misérable activité des larves. Seul, il peut donner un sens, un avenir au contenu de l’existence que le temps dégrade, que la bêtise avilit. » Christian Saint-Paul appelle les auditeurs à nous adresser leurs textes sur le canal du Midi dont les platanes séculaires vont être abattus. (Voir page d’accueil du site). Citant René CHAR : « Le poète s’appuie, durant le temps de sa vie, à quelque arbre, ou mer, ou talus, ou nuage d’une certaine teinte, un moment, si la circonstance le veut. Il n’est pas soudé à l’égarement d’autrui » Saint-Paul indique qu’au début des années soixante il fût un lecteur séduit par la poésie du poète algérien Mourad BOURBOUNE ; conformément à la vocation de cette émission et de cette aire de liberté qu’est Radio Occitania il se doit de rendre hommage à ce grand lyrique. Né en 1938 en Petite Kabylie, après des études à Constantine, à Tunis et à Paris, il fût un des fondateurs de l’Union des Ecrivains Algériens en 1963. Cet intellectuel alors directeur de cabinet du ministre du Travail et des Affaires Sociales, dût précipitamment quitter l’Algérie et se réfugier en France lors du coup d’état de 1965. Il pourra finalement rejoindre sa patrie quelques années plus tard. Il se partagera ensuite entre l’Algérie et Paris où il réside. Il fût connu en France par ses romans « Le Mont des genêts », « Le Muezzin » et son recueil poétique « Le Pèlerinage païen. » (Réédition aux éditions BOUCHENE 82 p 10 €) Faisant valoir que dans ce recueil, l’introduction est un véritable hymne à l’Algérie et que l’espoir qu’il clame est le même espoir que ressentent les poètes algériens aujourd’hui, Saint-Paul la lit in extenso. « Terre réelle / Je veux me libérer pour mieux t’appartenir. » conclut BOURBOUNE comme un cri qui est aujourd’hui repris par le peuple algérien. Un poète à lire qui en se fondant avec son pays devient naturellement intemporel et universel.
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29/09/2011
Alain SUIED
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« Qu’est-ce qu’un poète en effet ? C’est un adulte, puis un vieillard qui ne quitte jamais la main de l’enfant qui le guide » constate Salah STETIE qui considère l’enfance comme une manière centrale d’envisager la relation au monde. Cette relation au monde qui occupe les poètes depuis l’origine a été l’interrogation inachevée d’Alain SUIED (1951 2008) dont il faut continuer à faire vivre sa voix qui compte parmi les plus riches de notre époque. Alain SUIED, Christian Saint-Paul le suit dans un périple oriental qu’il a entrepris en 1994 dans les territoires palestiniens et israéliens. Pour introduire cette atmosphère, Saint-Paul évoque le Sahara, haut lieu de spiritualité qui sied si bien à Alain SUIED ; il lit « Sahara » de Silvaine ARABO (in EPURES Encres Vives coll. Encres Blanches 6,10 € 2 allée des Allobroges 31770 Colomiers). C’est le récit du périple par Alain SUIED d’une délégation d’écrivains et d’artistes qu’il effectua en septembre 1994 et qui a été publié dans la revue LEVANT n°10 (abonnement 40 € 3 place Bouschet de Bernard 34070 Montpellier www.revue.levant.free.fr ) qui est lu intégralement. L’espoir de paix qui envahissait cette période, après un déclin est en train de renaître. Les réflexions du poète en 1994 sont toujours vivaces et sources d’avenir. Lecture ensuite de larges extraits de « Histoire illustrée de l’invisible » (Dumerchez éditeur 52 p 11,40 €). Ce grand auteur métaphysique nous livre sa pratique de l’invisible, du langage de la douleur et préserve toujours l’énigme d’une parole qui semble perdue mais qui est la renaissance de l’origine. Cette poésie écrasante de spiritualité confère dans ses interrogations mêmes une sérénité indéchiffrable qui est l’apanage des auteurs qui ne s’écartent jamais de l’universel. Alain SUIED un poète qu’il n’est pas permis d’ignorer.
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22/09/2011
José Angel VALENTE
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« Ecrire, c’est se découvrir hémophile, saigner de l’encre à la première écorchure, perdre ce qu’on est au profit de ce qu’on voit », c’est sur cette phrase de Christian BOBIN que Christian Saint-Paul introduit la lecture de deux poèmes de Silvaine ARABO « Egypte » et « Afrique » publiés dans un recueil : « Epures » dans la collection Encres Blanches des éditions Encres Vives (6,10 € Michel Cosem 2 allée des Allobroges 31770 Colomiers). Après avoir rappelé que les derniers n° de la revue Encres Vives (le n° 6,10 € abonnement 34 €) étaient consacrés à la publication d’un recueil d’Anne MOUNIC « Midi, Pleine Lune » et de Claude LUEZIOR « Epître au silence », c’est sous l’angle du poète qui disparaît au profit de ce qu’il voit qu’il donne lecture en entier du recueil (constituant le n° 395 d’Encres Vives) de
Marcel MIGOZZI
« Voyageurs sans regard ». Ce poète est né en 1936, à Toulon, dans une famille
ouvrière d’origine corse. Il vit au Cannet des Maures, dans le Var. Il a
cofondé les revues de poésie
La
Cave et
Chemin de 1969 à 1968, a été membre du comité de rédaction
d’Action poétique, de 1965 à
1968,
Sud,
de 1994 à 1998 et correspondant permanent de la revue luxembourgeoise
Estuaires de 1998 à 2002.
Il a reçu les prix Jean Malrieu en 1985 et Antonin Artaud en 1995. L’émission est ensuite consacrée au poète espagnol José Angel VALENTE pour son livre paru chez José CORTI collection Ibériques « fragments d’un livre futur » édition bilingue, traduction et préface de Jacques ANCET 212 p 17,50 €. Né à Orense le 25 avril 1929, José Angel Valente a passé son enfance en Galice avant de monter à Madrid où il fit ses études de Philologie Romane. Il fut membre du département d'Études Hispaniques de l'Université d'Oxford et en 1958 il se fixa à Genève où il travailla comme fonctionnaire des Nations Unies jusqu'en 1975. Par la suite il partagea sa vie entre Genève, Paris et sa maison d'Almeria. Il est mort le 18 juillet 2000. A la question : « Qui était donc José Angel Valente ? » à propos précisément de ce recueil, le poète Gil PRESSNITZER répond :
« A partir des notes et des traductions de Jacques Ancet qui aura porté sa parole pendant 27 ans, il chemine vaille que vaille toujours plus profond. Ce poète si proche de Paul Celan qu’il admirait, de Saint-Jean de la Croix et de sa nuit obscure où l’on s’efface, semblait être le témoin de la disparition, des disparitions. Cette fusion mystique avec l’effacement, non pas pour trouver une divinité transcendante, mais le pur oubli, la pierre à jamais lavée de toute inscription. Comme avec Celan, après la chute finale il ne reste alors qu’une voix, une voix coupante comme la lumière. Obstinée à dire l’invisible. Cette voix semble se rétracter sur le vide déchirant des mots. Elle hèle le vide : Le temps passe et ne laisse rien. Il emporte, il entraîne beaucoup de choses avec lui. Le vide, il laisse le vide. Se laisser vider par le temps comme les petits crustacés et les mollusques se laissent vider par la mer. Le temps est comme la mer. Il nous use jusqu'à être transparents. Il nous donne la transparence pour que le monde puisse se voir à travers nous ou puisse s'entendre comme nous entendons la sempiternelle rumeur de la mer dans le creux d'un coquillage. »
Lecture de larges extraits du livre. |
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15/09/2011
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Christian Saint-Paul signale la parution du n° 151 de la revue de poésie Décharge qui fait une large part à Marie HUOT, Dominique SORRENTE, Jean-Christophe BELLEVEAUX, Utz RACHOWSKI, rassemble notes de lecture dont une sur « Quotidiennes pour écrire » du poète et critique Georges CATHALO qui avait lu en avant première ce recueil à l’émission « les poètes », et affiche encore une fois une première et une quatrième de couverture remarquables illustrées par Cyril REGUERRE, le tout pour la somme dérisoire de 6 € ! A lire sans attendre et pour ceux qui ne le seraient pas encore à s’abonner : 22 € chèque à l’ordre des Palefreniers du Rêve à adresser à Jacques MORIN 4, rue de la Boucherie 89240 Egleny. En fin d’émission Saint-Paul signalera aussi la parution des 3 derniers n° de la revue Encres Vives qui donne à lire trois recueils : n° 395 « Voyageurs sans regard » de Marcel MIGOZZI, n° 396 « Midi, Pleine Lune » d’Anne MOUNIC, n°397 « Epître au Silence » de Claude LUEZIOR. Comme toujours des œuvres fortes qui permettent de mieux cerner le poète puisque chaque recueil constitue la totalité de la revue. Cette formule permet d’avoir une familiarité suffisante avec une œuvre, ce que l’on ne peut trouver dans la plupart des revues qui ne publient souvent que des fragments ne laissant pas appréhender le flux poétique véritable de l’auteur. Beau travail là aussi d’éditeur. Chaque volume : 6,10 € abonnement 34 € à adresser à Michel COSEM 2 allée des Allobroges 31770 Colomiers. La diffusion de l’œuvre et de la pensée de Félix CASTAN se poursuit : une publication et deux films viennent de paraître, que tout amateur des valeurs universelles éthiques de la culture occitane se doit de posséder (voir rubrique « Parutions » de ce site, voir doc Saint-Paul invite ceux qui le peuvent à se rendre à Carcassonne au Centre Joë Bousquet, 4, rue de Verdun admirer l’exposition Thierry BOUCHARD qui sera installée du 30 septembre 2011 au 26 novembre 2011 et à assister à l’animation sur Joê BOUSQUET des 30 septembre et 1er octobre (voir rubrique « Evènements » de ce site). L’émission est ensuite consacrée à faire connaître la pensée poétique, métaphysique, certainement exceptionnelle, de Miriam SILESU dont on doit la diffusion au poète Claude LOUIS-COMBET qui a rassemblé, trié et préfacé les textes publié dans un recueil : « Cinéraire » aux éditions Lettres Vives collection Terre de Poésie (12,96 €). Miriam SILESU s’est donné la mort alors qu’elle avait une vingtaine d’années en 1999. Les fragments de son journal sélectionnés par Louis-Combet révèlent une magnifique prose poétique stupéfiante de grandeur lucide. La lucidité et son analyse l’emportent sur tout pathos et bien que ce livre soit axé sur la mort, il n’a rien de morbide. L’adolescente apprivoise la mort avec un détachement inimaginable. C’est la mort qui lui est redevable car elle la met en mouvement et s’insère dans cet élan auquel elle ne peut qu’adhérer. La spiritualité de la jeune fille transcende tout le livre et exprime une maturité aussi incroyable que sa lucidité. Il faut oser lire cette œuvre bouleversante de beauté noire mais qui n’appelle à aucun nihilisme. Lecture de la préface et de larges extraits de « Cinéraire ». Il est à espérer que l’ensemble des écrits de Miriam SILESU pourra prochainement être publié.
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08/09/2011
Silvaine ARABO
Entretien Silvaine ARABO Christian Saint-Paul
Son œuvre, quelques avis sur ses publications et les sites qu’elle a
crées sont à voir sur ce
document.
Version écrite de
l’entretien voir
doc
Les textes lus par
Silvaine ARABO à l’émission du jeudi 8 septembre 2011
auxquels s’ajoutent quelques autres sont en ligne (voir
doc)
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La vie rime avec la vie nous sommes tous des rimes vivantes qui cherchent à finir leurs phrases C’est en citant ces vers d’Henri MESCHONNIC que Christian Saint-Paul reprend après une longue pause d’été l’émission « les poètes »qui donne à écouter les voix majeures de la poésie contemporaine. C’est une des voix qui marque depuis longtemps le territoire de la poésie, donc de la vie, qui s’exprime ce soir là, avec cette liberté communicative des artistes, celle de Silvaine ARABO qui affirme que « La Poésie est le lieu de l’Être » et que « Le poète est bien l’homme du réel absolu, l’homme de l’Eveil, l’alchimiste, nullement ce doux rêveur auquel on voudrait nous faire croire et dont on se plaît à exagérer la caricature » (in « Poésie et Transcendance »). Elle est née en Charente-Maritime. Professeur de Lettres puis Chef d’établissement. Elle a commencé à écrire à 20 ans et a publié, entre 1967 et 2011, 29 recueils de poèmes (Chez Guy Chambelland, La Bartavelle-Editeur, Encres Vives, Editinter, Club des poètes...) ainsi que deux essais et trois recueils d’aphorismes. Elle a également fait paraître ses textes dans de nombreuses revues, tant françaises (Phréatique, Poésie/première, Traces, Résu, Poésie/s/Seine, Friches, Arpa, Jalons, Jointure, etc.) qu’étrangères (Québec : invitée d’honneur de la revue Arcade, Roumanie : revue Cronica, Inde : PPH00, Belgique : L’Arbre à paroles, Inédit Nouveau). Sa poésie a été traduite : en anglais (Mylène Catel) et en espagnol (Porfirio Macedo) et elle apparaît dans une dizaine d’anthologies. Elle se consacre aujourd’hui à l’écriture et à la peinture. Nombreuses expositions à Paris (Prix d’honneur pour ses toiles en 2001 à l’Orangerie du Sénat lors d’une exposition franco-japonaise), en province et à l’étranger - Chine : Pékin (2000) toiles, Japon (2008) : Amagasaki (quartier Teramachi), Nikko (villa impériale), Naha (Musée préfectoral et des Beaux-Arts), où on lui a attribué trois diplômes d’honneur pour ses encres. Elle a créé en 2001 la revue Saraswati (poésie, art et réflexion) dont elle vient de faire paraître le numéro 11 (essentiellement consacré à la poésie allemande contemporaine) ainsi que deux sites sur Internet : - 1997 Poésie d’hier et d’aujourd’hui : http://membres.multimania.fr/mirra/ - 2011 Editions de l’Atlantique : http://mirra.pagesperso-orange.fr/mirra/ Elle est aujourd’hui directrice du Comité de lecture des Editions de l’Atlantique auxquelles elle apporte par ailleurs une large contribution administrative bénévole (Ed. de l’Atlantique, B.P. 70041, 17102 Saintes Cedex). Elle est également directrice de Collection. Son œuvre, quelques avis sur ses publications et les sites qu’elle a crées sont à voir sur ce document. Version écrite de l’entretien voir doc Silvaine ARABO répond aux questions de Christian Saint-Paul en se livrant avec une sincérité concentrée, dont l’émotion est encore enrichie par les textes qu’elle lit entre chaque question. Cet entretien qui s’inscrit ce soir là dans les annales de l’histoire de la poésie de notre siècle, sera bientôt disponible en version écrite. A écouter et faire écouter ! |
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07/07/2011
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Christian Saint-Paul dit son enthousiasme devant le nombre d’acteurs qui portent la poésie contemporaine à un haut niveau d’incandescence comme Jean-Michel BONGIRAUD qui fait paraître le n° 19 de la revue bimestrielle « perméable aux idées » « Pages Insulaires » qui comprend entre autres un entretien « Insulaire » avec le poète comédien Yves-Jacques BOUIN. Tous les amateurs désintéressés de poésie se retrouveront dans ces belles pages aux termes desquelles on découvre que nous sommes nombreux à ressentir et à vivre cette passion inextinguible. Pages Insulaires 3, impasse du Poirier 39700 Rochefort-sur-Nenon abonnement 20 € Spécialement pour Jean-Michel BONGIRAUD qui aime les chants en oc de Rosina de Peira diffusion de « Les filles à marier ». Lecture d’extraits de « Arpège précédé de Une quinte sous nos doigts » de Jean-Michel BONGIRAUD paru aux éditions Editinter 87 p 13 €. L’émission est consacrée ensuite à l’évocation de l’œuvre saisissante du poète haïtien mythique René PHILOCTETE (1932 1995). Dans ce pays ravagé, l’espérance est un passage obligé. Quelle voix plus autorisée que celle de celui qui incarne le souffle de Haïti pourrait-elle porter cet espoir ? René PHILOCTETE auteur d’une œuvre originale tendre et dérangeante à la croisée permanente du privé et du collectif, a vécu parmi son peuple la majeure partie de son existence. Ce poète, enseignant de son état, fût à la pointe de toutes les audaces littéraires et artistiques haïtiennes des années soixante et quatre vingt. Il est aujourd’hui la plus proche référence qui guide les jeunes auteurs d’Haïti. Lyonel TROUILLOT dit de lui que « le dire est généreux et revendicatif, et l’intention est nette : partir du relatif, du local et de l’historique pour tendre à l’absolu. Dire que l’universel est partout, mais refuser d’être de nulle part. » Cette posture de l’homme des îles est la même posture que celle que prônent les acteurs et les artistes de la culture occitane. Lecture d’extraits de « Poèmes des îles qui marchent » (Actes Sud 100 p 17 €)
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30/06/2011
DENFIMA et
JOHNSON
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L’année 2011 à Toulouse est l’année Antoine de SAINT-EXUPERY ; M. Pierre COHEN député maire de la ville l’a rappelé lors d’une interview donnée au Salon du Bourget en souhaitant que la ligne de l’Aéropostale Toulouse Santiago du Chili, avec toutes les villes escales, soit inscrite au patrimoine immatériel mondial de l’UNESCO. Les lieux de mémoire comme l’aérodrome de Montaudran à Toulouse seront perpétués. Christian Saint-Paul qui, comme tout toulousain, se réjouit de ces initiatives, précise qu’au-delà de son idéal d’action et d’aventure, c’est l’écrit chez SAINT-EXUPERY qui fut toujours le lieu de son aventure intérieure et singulière comme le démontre admirablement Alain VIRCONDELET dans son dernier livre sur l’écrivain pilote : «Dans les pas de SAINT-EXUPERY » (L’œuvre éditions 155 p 15 €). « C’est, écrit le biographe talentueux, parce qu’il voyait venir à lui la civilisation des « termites » aveugles, que Saint-Exupéry n’a cessé de chanter la paix des villages et de relier les hommes entre eux. » Chez Saint-Exupéry l’homme est présent partout. Il note dans ses Carnets : « C’est par la voie du sacrifice gratuit que les hommes communiquent les uns avec les autres. Et par gratuit, j’entends que la parole « utile » est inutile. Car l’idole qui reçoit les cadeaux, et le sang, et la vie devient « tous les hommes ». Lecture d’un bref extrait de « Lettre à un otage » : « Le voyageur qui franchit sa montagne dans la direction d’une étoile, s’il se laisse trop absorber par ses problèmes d’escalade, risque d’oublier quelle étoile le guide. S’il n’agit plus que pour agir, il n’ira nulle part. » Saint-Paul reçoit deux jeunes invités : DENFIMA et JOHNSON artistes de Rap et de hip hop. C’est en remarquant DENFIMA sur scène au festival FESTICOULEURS, que s’est imposée l’idée de donner la parole à ce jeune talent. C’est la joie de vivre, la fraternité, l’élan vers les autres qui s’expriment à travers les longs textes scandés de DENFIMA. Avec son complice JONHSON son DJ et bientôt son musicien, qu’il se présente en chantant en direct et en remerciant Radio Occitania. Demeurant à Castanet dans la banlieue de Toulouse, DENFIMA ne cache pas que sa création est le fruit de beaucoup de travail. L’effort pour réussir, il connaît. Handicapé marchant avec difficulté, il lui a fallu vaincre tous les préjugés qui se dressaient devant lui. Il en parle sans ressentiment et avec une maturité impressionnante, et une grande pudeur, tout à la fin de l’émission. A écouter !!
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23/06/2011
Jean-Michel BONGIRAUD
Georges CARTHALO
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Christian Saint-Paul accueille dans le studio le poète critique Georges CARTHALO venu spécialement de son Lauragais pour dialoguer par téléphone avec le poète revuiste Jean-Michel BONGIRAUD. En effet, Cathalo incollable sur les auteurs contemporains, et érudit des revues où il considère depuis quatre décennies que c’est là que se dessine les formes et les tons de la poésie de demain, connaît l’invité de l’émission de longue date et n’a jamais caché son admiration pour cet auteur prolixe. Cette estime pour l’œuvre et l’action de Jean-Michel BONGIRAUD est partagée par Saint-Paul heureux de faire écouter cette voix qui marque le paysage poétique d’aujourd’hui. Voici ce qu’écrivait CATHALO en 1999 :
Quelques ouvrages :
Parterre Verbal,
Traces
- Arpège
précédé de Une quinte sous nos doigts, éd. Éditinter, 2010 Abonnement à PAGES INSULAIRES/ 3 IMPASSE DU POIRIER 39700 ROCHEFORT6SUR6NENON (20 € 6 n°) |
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16/06/2011
Gilles LADES
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Christian Saint-Paul signale la parution du n° 150 de la revue Décharge, magnifique livre illustré des tableaux de feu du grec surréaliste Nikos ENGONOPOULOS, qui comprend un recueil inédit « Le Mûrissoir » du poète disparu Yves MARTIN, des inédits de Valérie ROUZEAU, des articles de Roger LAHU, de Lucien WASSELIN, de la note de CATHALO, des critiques de JACMO dont celle précisément d’ « Au carrefour des errances » du même CATHALO, ou du recueil réuni par Jacques COLY « Les voyageurs de l’absolu » (éd. Les deux Siciles de Daniel MARTINEZ) des poètes suicidés, ou d’un recueil écrit en 1975 par André LAUDE « La légende du demi-siècle » etc. Jacques MORIN nous avait annoncé un beau numéro, c’est un beau numéro à acquérir pour 6 € ou s’abonner à la revue pour 22 €, chèque à l’ordre des Palefreniers du Rêve, Jacques Morin, 4, rue de la Boucherie 89240 Egleny. Saint-Paul rappelle que le n° 107 de la revue FRICHES est également paru et comprend des critiques du poète écrivain Gilles LADES qui est dans les studios ce jeudi, invité de l’émission. (Abonnement 25 €, le n° 12 € à commander à FRICHES Le Gravier de Glandon 87500 Saint-Yrieix). Gilles LADES souligne la qualité du travail qu’accomplissent depuis longtemps Jean-Pierre THUILLAT et Alain LACOUCHIE qui font paraître cette revue incontournable pour tout amateur de poésie. Enfin la dernière parution à faire connaître est le n° 12 de la revue « Les Cahiers de la rue Ventura » (le n° 6 € l’abonnement 22 € chèque à l’ordre de : Association Les Amis de la rue Ventura Claude Cailleau 9 rue Lino Ventura, 72300 Sablé-sur-Sarthe), numéro qualifié par son directeur Claude CAILLEAU d’exceptionnel qui est centré sur le « dossier » consacré au poète revuiste et éditeur Henri HEURTEBISE ; dix poètes amis se penchent sur l’œuvre et le personnage dans des éclairages complémentaires et toujours enthousiastes. Suivent des poèmes d’Henri HEURTEBISE , des « Pages d’enfance » de Bernard GRASSET et Ysabel LORANS, des textes et des notes de lecture dont une sur « Sang et Broussailles » de Jean-Michel BONGIRAUD (éd.Rafael de Surtis 64 p 16 €) qui sera notre prochain invité. Une revue de qualité que découvre Saint-Paul et dont il reparlera. Les annonces faites, Saint-Paul présente sommairement son invité, un familier de la poésie contemporaine et de l’émission, l’écrivain poète Gilles LADES qui a publié une quarantaine de recueils, des livres de récits ou des ouvrages consacrés aux paysages et aux lieux. L’émission « les poètes » lui a consacré dernièrement une émission sur « Les Vergers de la Vicomté » (éd. Tertium) et une autre sur « Portails de Charente » recueil de poèmes paru aux éditions de l’Atlantique. Ce soir Gilles LADES vient présenter un recueil qui constitue le 386ème numéro de la revue ENCRES VIVES « Damier du destin » (6,10 € le recueil abonnement à la revue 34 € à commander à Encres Vives 2 allée des Allobroges 31770 Colomiers). « Il est deux sortes d’ouvrages poétiques, constate Lades, ceux qui procèdent d’une idée-force, d’une image-idée organisatrice, et ceux qui sont directement issus du creuset de l’expérience, comme avec ces poèmes-ci où l’existence se brise et se recompose entre les deux pôles de la destinée et de la liberté.» L’entretien entre Saint-Paul et Lades se construit à partir de ce postulat simple. L’expérience domine dans ce recueil au ton sobre comme l’est toujours l’écriture du poète, mais le ton épouse l’humeur assez chagrine de l’auteur qui s’interroge sur le sens de la vie, de sa vie de celle de ses proches. L’angoisse pointe mais est retenue, pas de pathos ; pourtant ces poèmes nés des bousculades de la vie se rapprochent du duende si bien décrit par LORCA. La mort rôde entraînant la peur mais aussi le défi de lui désobéir et de la regarder en face, et ce faisant, de créer l’œuvre d’art qui est la signature de l’homme. Il n’échappe pas à son destin mais il se l’accapare et en fait son ouvrage. Lecture par Giles LADES et Saint-Paul d’extraits du recueil. Des textes singuliers dans l’œuvre de LADES dédiés à l’observation humaine qui investissant l’intime (poèmes sur la femme et l’amour) atteignent immanquablement l’universel. A lire sans hésiter ! |
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09/06/2011
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Cette émission est consacrée à la communication sur des évènements et des publications. Christian Saint-Paul invite les auditeurs à se rendre le vendredi 10 juin 2011 à la Bourse du Travail à Toulouse à 19 h pour assister à une table ronde autour des luttes pour la démocratie et les libertés dans les pays arabes organisée par les amis d’Averroès de Toulouse et animée par le professeur J.F. SOULET. Le 25 juin 2011 les toulousains et les visiteurs pourront savourer au « Quai de l’Exil Républicain Espagnol » un concert de sardanes et les chansons occitanes et catalanes de notre ami poète chanteur Eric FRAJ et de Joan ISAAC. Les éditions Bruno Doucey accomplissent un travail remarquable dans la diffusion de la poésie contemporaine. Elles ont publié en un an 126 poètes. Elles se lancent dans les éditions sonores « Sous la lime » en faisant paraître un CD comprenant 31 extraits de l’anthologie « Outremer – Trois océans en poésie » ; le titre du CD est « Poésies de terres marines – 31 voix de l’Outre-mer » à commander aux éditions Bruno Doucey 21,50 €. Lecture de poèmes de Jean MARIOTTI qui vit en Nouvelle Calédonie. L’évènement éditorial du mois est sans hésitation la parution des n° 52/53 de la revue DIERESE qui rassemble des témoignages, des lectures, des dessins et des photographies autour du poète disparu en 1997 Thierry METZ. Daniel MARTINEZ directeur de la revue s’était expliqué sur cette réalisation qui manquait pour prolonger et entretenir l’œuvre marquante de ce poète fulgurant qui eut une vie pathétique qu’il interrompit au printemps de 1997. Un document indispensable à tous les amateurs de la poésie contemporaine qui fera date dans l’histoire de la poésie. Merci et bravo à Isabelle LEVESQUE et Daniel MARTINEZ d’avoir réalisé cette publication avec de grandes signatures de la littérature comme Christian BOBIN, Françoise HAN, Charles JULIET, Jacques BREMOND, Jacques ANCET. A commander à Diérèse revue poétique et littéraire Daniel MARTINEZ 8, avenue Hoche 77330 Ozoir-la-Ferrière 15 € (abonnement 4 n° 38 €). Saint-Paul signale également la parution du n° 107 de la revue FRICHES Cahiers de Poésie Verte qui fait découvrir 12 poèmes de GUILLEVIC suivis d’une approche par Bernard FOURNIER et un entretien avec Georges CATHALO de Claude VERCEY. Lecture d’un texte de VERCEY ; encore un excellent numéro riche de textes forts et de critiques. Le n° 12 €, abonnement 3 n° 35€ à commander à FRICHES Le Gravier de Glandon 87500 Saint-Yrieix. Michel COSEM qui ne compte plus ses publications fait paraître « Les Herbes de Safran » avec la reproduction d’une encre de Silvaine Arabo aux éditions de l’Atlantique (B.P. 70041 17102 Saintes Cedex) 87 p 18 €. C’est la traque du lieu qui est au centre de ce recueil qui rassemble beaucoup de textes écrits au cours des voyages du poète. Cette forme de « géographie poétique » prétexte à une invention du langage incessante nous emporte bien au-delà des lieux, que nous reconnaissons souvent, vers une réalité intérieure prophétique. Lecture d’extraits. Enfin, l’actualité étant dirigée depuis quelques semaines sur la ville de New York, Saint-Paul propose un autre regard sur cette ville par la lecture de « Poèmes déjeuner » de Frank O’HARA paru aux éditions JOCA SERIA (www.jocaseria.fr) 110 p 15 €. L’auteur né en 1926 et mort prématurément à 40 ans est un des poètes américains majeurs du 20ème siècle méconnu en France. Ce recueil traduit en français pour la première fois a été publié en 1964, deux ans avant sa mort et a bouleversé le langage poétique américain. Lunch Poems est le recueil des sensations de Fank O’HARA qui parcourait la ville pendant ses pauses déjeuner. C’est donc New York, ville personnelle du poète, qui est mise en scène avec des adresses précises mais aussi les rêveries et les souvenirs de l’auteur. Une ville toujours en mouvement « à emporter » par la lecture de ce puissant livre. |
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26/05/2011
Evelyne BOCQUILLON Habib SHAKER
de la mise en place de l’expo. |
Christian Saint-Paul consacre cette émission à deux évènements dont le devoir des media est de porter à la connaissance du public le plus large possible. Le premier est la parution d’un numéro spécial « Thierry METZ » de la revue Diérèse, revue de poésie et littérature ( n°52/53 15 € à commander à Daniel MARTINEZ 8 avenue Hoche 77330 Ozoir-la-Ferrière) ; le second est l’exposition « Autres Mondes » à Toulouse d’artistes français, suisses, belges, palestiniens et jordaniens dans le cadre de la journée mondiale UNESCO de la Diversité Culturelle. Ces deux évènements ont été annoncés dans la page d’accueil de ce site à laquelle nous vous invitons à vous reporter. Daniel MARTINEZ, l’instigateur avec Isabelle LEVESQUE de ce n° sur Thierry METZ est joint au téléphone. Il explique la démarche et le travail qui a permis la réalisation de cet ouvrage qui fera désormais référence pour tous ceux qui sont attachés à cette œuvre singulière de la poésie contemporaine. Il rappelle le destin tragique de ce poète suicidé à 40 ans qui laisse une marque inimitable dans l’histoire de la poésie. Il évoque la main tendue de notre ami regretté Jean Cussat-Blanc qui dirigeait alors la revue « Résurrection » et qui sut aussitôt percevoir le génie du jeune poète qui l’interrogeait, et le mit en contact avec Jean Grosjean. Une chronique de Pierre KOBEL parue le 25 mai 2011 sur le site du journal « Le Monde » reprend cela : De Thierry Metz : Il n'y a pas de poètes maudits. Maudits par qui ? Mais il y a des poètes méconnus et Thierry Metz est de ceux-là. La revue Diérèse et son maître d’œuvre, Daniel Martinez, viennent de lui consacrer un numéro riche et dense qui contribuera à le faire mieux connaître. Thierry Metz est né le 10 juin 1956 à Paris. Adolescent il découvrira la poésie en autodidacte en achetant des livres chez Emmaüs. Il s'installe à 21 ans avec sa femme dans une maison, près d'Agen, le long de la nationale 113. Il alterne des périodes de travail en tant que manœuvre sur des chantiers de construction pour gagner sa vie, avec d'autres périodes qu'il consacre au chantier de l'écriture. En 1978 il rend visite à Jean Cussat-Blanc, fondateur et animateur de la revue Résurrection, dont il avait entendu parler. Jean Cussat-Blanc mesure de suite la qualité exceptionnelle de cette écriture : « C'était pourtant une journée comme les autres. Un beau jour d'automne aquitain. Mais il se révéla unique, par la jeune, la plus inattendue — et qui est devenue la plus précieuse découverte d'une vieille vie. (…) Tu es venu, quelques poèmes dans la main. J'ai lu, immédiatement séduit. C'était des fleurs subites, qui perçaient des broussailles ; un caillou marqué d'incisives gemmes. L'empreinte évidente de l'artiste. » Il l'encouragera puis l'adressera à son ami Jean Grosjean et ce sera la publication du Journal d'un manœuvre. Plus tôt il a obtenu le prix Foissart, a été publié par Jacques Brémond, mais au moment même de cette reconnaissance grandissante, son deuxième fils, Vincent, meurt écrasé sous ses yeux. De ce jour Thierry Metz ne se départira jamais d'un sentiment de culpabilité. Sentiment qui le conduira à l'alcoolisme puis au suicide. Il met fin à ses jours à l'hôpital de Cadillac le 16 avril 1997 à l'âge de 40 ans. Avec lui disparait une voix unique et irremplaçable. C'est la richesse de cette personnalité et de cette œuvre que dans le numéro 52/53 de Diérèse, Daniel Martinez, avec la collaboration d’Isabelle Lévesque, met en exergue. Par la publication de correspondances, de témoignages, de textes hommages et de textes de Thierry Metz parmi lesquels on peut remarquer particulièrement les extraits d'un roman poétique Le grainetier paru dans Résurrection et d'un inédit de 1996 Carnet d'Orphée qui sera l'objet d'une lecture ce dimanche 29 mai 2011 sur le Marché de la Poésie, place Saint Sulpice à Paris. Cette œuvre comprend une dizaine d'ouvrages, car il n'a jamais cessé d'écrire. Elle traduit l'acuité avec laquelle T. Metz savait rendre la réalité la plus simple, la plus quotidienne et comment, par un jeu très maîtrisé des correspondances, il savait l'élever à la hauteur d'une poésie lumineuse et cristalline. Peu furent ou sont poètes autant qu'il le fut. Blessé au plus vif de sa personne, il a continué à creuser les mots pour bâtir et tenter de témoigner. Françoise Morin-Bioy rappelle les mots de Jean Grosjean : « Il me semble que sa grandeur est d'avoir toujours été un peu perdu, tantôt avec entrain, tantôt avec lucidité, tantôt avec désolation. Personne sans doute ne pouvait y remédier. Les circonstances ne faisaient que le pousser dans ce qui aura été son sens. Il aura su en tirer des pages qui peuvent aider les autres. Il me semble que cela du moins il le savait et qu'il a toujours eu cette secrète consolation. » Puisse le message de cet homme ne pas être seulement pour un cercle restreint, mais trouver l'échappée libre et participer de la parole essentielle pour tous qui est celle de la poésie. Extrait d'un poème de Thierry Metz paru en 1998 dans la revue Possible imaginaire :
Une autre lecture commence * Vers d’Isabelle Lévesque Bibliographie de Thierry METZ :
Sur la table inventée,
Jacques Brémond, prix Voronca 1989 Thierry METZ : une voix que nous ne pouvons oublier tant elle contient à elle seule toute l’angoisse indéfinissable de l’aventure de l’existence humaine ; et « Diérèse » 52/53 : un numéro qui fera date dans l’histoire de la poésie française, à se procurer sans attendre ! Christian Saint-Paul reçoit ensuite Mme Evelyne BOCQUILLON secrétaire de l’association « Pour l’Amour de l’Orient » et M. Habib SHAKER président de cette association qui fait partie des clubs de l’UNESCO. C’est « Pour l’Amour de l’Orient » qui a organisé une exposition exceptionnelle à Toulouse à la Maison des Associations (ancienne caserne Niel – métro ligne B Saint-Agne) qui réunit des artistes de très haut vol de nationalités différentes dans un élan fraternel qui sied à l’esprit de la culture occitane qui se définit comme la culture du partage. Cette exposition dont vous pouvez avoir un aperçu sur ce site à la page d’accueil (et plus tard à la rubrique « Evènements ») sera maintenue jusqu’au 30 juin à Toulouse, puis sera installée à Moissac dans le Tarn et Garonne, puis à Nice avant de rejoindre les centres culturels français des territoires palestiniens. C’est l’artiste suisse Nicole PFUND qui vit dans l’Aveyron qui a été le commissaire de cette exposition et qui a réussi à regrouper de tels artistes qui ont permis à leurs œuvres de voyager et de rayonner pour notre plus grand plaisir. Au-delà des querelles politiques, les hommes, les artistes s’estiment et fraternisent, conscients de ce que leur personnalité unique, si elle s’exprime dans la vérité de leur être, atteint toujours l’universel. Lecture de poèmes de Mahmoud DARWICH extraits de «Rien qu’une autre année» et diffusion de morceaux de musique arabe. Mme BOCQUILLON expose les activités et les projets de « Pour l’Amour de l’Orient », voyages en Palestine, en Jordanie, création d’une école à Ruseifa (Jordanie), projet d’assainissement de l’eau dans cette même ville avec la coopération de la ville de Moissac. Une soirée poésie musique sera organisée le vendredi 24 juin 2011 autour de cette exposition à la Maison des Associations à Toulouse. En attendant une visite à cette exposition qui demeure ouverte jusqu’à 23 h s’impose !
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19/05/2011
Margo
OHAYON
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Christian Saint-Paul reçoit Margo OHAYON écrivaine, poète qui vit à Figeac. Elle a publié une quinzaine de recueils ou de livres, et vient ce soir nous parler de son travail entrepris depuis plusieurs années sur les aphorismes. Ces poèmes aphorismes ont été publiés dans des revues comme VERSO ou INEDIT NOUVEAU et dans des recueils : FILIGRANES, Babel Éditeur 1993 http://babel.editeur.free.fr LES GLANEUSES, Ed L'Arbre à paroles, coll le buisson ardent 1993 QUARK, Ed Clapàs (M; Chinonis), 1997 ; Rééd 2008 www.multimania.com/clapaspoesie BRIBES, Babel-Éditeur, coll Quatre (I fragments) 2008 POUSSIERES, Ed Le Noeud des Miroirs 2009 http://noeuddesmiroirs.net Elle s’explique avec précision sur sa démarche créative : l’aphorisme est une forme écrite qui perdure depuis des temps anciens dans de nombreuses disciplines : médecine (Hippocrate) philosophie (Nietzsche), poésie (Blake), spiritualité (Lao Tseu), religion (Bible), mystique (Bossuet), botanique (Linné) pour sa pensée concise dans une forme brève. Elle répond à une nécessité d'expression propre à certains esprits qui tendent à résumer par une concentration de matière écrite une pensée. C’est une forme de pensée qui passe par l’écriture avec une grande exigence qui nécessite un vrai travail. Notre période contemporaine se satisfait pleinement de ces assertions poétiques brèves et pleines de sens. Mais ce genre a toujours mobilisé les génies de tous les temps. Il s’agit de transcrire de la façon la plus percutante possible la fulgurance d’une pensée forte. Cependant le poète dans cette quête va éprouver ce que Meschonnic appelait le prophétisme car il entre dans le champ imprévisible de l’écriture qui révèle une vérité qui était cachée. Pour Margo l’aphorisme est aussi le lyrisme du dépouillement. Lecture par Margo OHAYON d’aphorismes extraits du recueil « Poussières ». Reprise de l’entretien avec Saint-Paul sur la notion de lieu que recèle l’aphorisme ; lieu de résonnance musicale mis en scène par le poète qui fait répondre un sens à un son. Pour Margo, le poète est « le jouet des providences ». « Chaque aphorisme est un pas, l’empreinte d’in pied sur le sable » conclut-elle. Lecture d’aphorismes. Effectivement deux recueils « Bribes » et « Poussières » à lire ! |
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12/05/2011
Eric
DUBOIS
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Christian Saint-Paul invite les toulousains et tous ceux qui peuvent se rendre à Toulouse à contempler les expositions de BEN VAUTIER à l’espace Croix-Baragnon et à l’Ostal d’Occitania 11 rue Malcosinat à Toulouse. Les mots tiennent une place prépondérante dans cette rétrospective des créations de cet artiste qui défend les langues minoritaires en général et la langue d’Oc en particulier. Bientôt une exposition « Autres Mondes » sera présentée à la Maison des Associations à Toulouse, ancienne caserne Niel, du 20 mai au 30 juin 2011, vernissage le vendredi étant fixé au 20 mai dès 18h. Cet évènement culturel exceptionnel s’inscrit dans le cadre de la Journée Mondiale UNESCO, de la Diversité Culturelle. Elle est organisée par l’association « pour l’amour de l’orient », les clubs Unesco Midi-Pyrénées ; les peintres jordaniens qui seront exposés à côté d’artistes français recevront l’exposition en Jordanie et elle sera présentée en parallèle dans le réseau des Centres Culturels Français des Territoires Palestiniens, le 2eme semestre 2011. Une soirée de lecture de poésie et musicale sera organisée le 17 juin. Les peintres exposés sont consultables à notre page d’accueil ou à la rubrique « Evènements ». Radio Occitania en reparlera. Comme cela avait été annoncé la semaine dernière l’émission est consacrée à Eric DUBOIS qui est un poète emblématique de la plus proche contemporanéité. Celui-ci est joint de Paris par téléphone. Né en 1966 à Paris, auteur, lecteur-récitant et performeur avec l’association Hélices et le Club-Poésie de Champigny-sur-Marne, il a fait paraître plusieurs recueils : « L’âme du peintre », « Catastrophe Intime », « Laboureurs », « Poussières de plaintes », « Robe de jour au bout du pavé », « Allée de la voûte », « Les mains de la lune » « Estuaires » (éditions Encres Vives 2 allée des Allobroges 31770 Colomiers 6,10 € le recueil). Aux éditions électroniques Publie.net : « C’est encore l’hiver », aux éditions Le Manuscrit, entre autres « Le canal », « Récurrences », « Acrylic blues ». Il a collaboré à de nombreuses revues. Poète immergé dans la ville et dans la modernité, il est l’animateur de la revue « Le Capital des mots » et il fait vivre un blog : Les tribulations d’Eric Dubois : http://www.ericdubois.fr ; http://ericdubois.over-blog.fr ; http://le-capital-des-mots.over-blog.fr Eric DUBOIS explique sa démarche guidée par une passion précoce de l’expression poétique, qu’il a traquée sous diverses formes, celles de son époque dans laquelle il se complait, comme il se plait dans la ville qui lui offre des terrains privilégiés pour observer les hommes et le monde. Comme l’écrit Charles DOBZYNSKI dans la préface de « Entre gouffre et lumière » (L’Harmattan collection Accent tonique – Poésie 72 p 10,50 €) « il y a chez Eric DUBOIS un singulier mélange d’égotisme et d’humilité ». « Tu es moi je / tuons le Moi » décide Eric DUBOIS qui développe les commentaires sur cette posture et son évolution qui l’amène à « Dire jeu / plutôt que je ». C’est en partant de soi, de l’intime, que l’on parvient à l’universel si l’observation est juste. Lectures par l’auteur de textes inédits ou non. Un poète à suivre. |
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5/05/2011
ZOUBERT
Saïd
Alphée SEBAPO |
Christian Saint-Paul annonce la parution du recueil de poèmes de Georges CATHALO « Au carrefour des errances » les Airelles éditeur 21 p 4 € dont l’auteur lors d’une émission qui lui était consacré, avait lu quelques extraits. Une écriture simple raffinée et rigoureuse d’une lucidité sans faille qui ne laisse jamais la place au désespoir mais appelle à inventer ensemble l’avenir : « chacun de nous monstre fragile/ tourne assoiffé/ autour des puits taris/ après de si longues palabres/ il serait temps d’inventer/ ce qui permettrait de survivre. » Le regard est perçant mais la main toujours tendue vers l’autre. Une générosité constitutionnelle ! A lire sans attendre. Saint-Paul signale la parution du n° 18 avril 2011 de la revue bimestrielle « Pages Insulaires » dont l’invité cette fois-ci est le poète belge André DOMS. Un sommaire de haut vol, des critiques une revue maintenant elle aussi incontournable. Abonnement 20€ : Jean-Michel BONGIRAUD 3 impasse du Poirier 39700 Rochefort-sur-Nenon. Puis Saint-Paul revient sur la publication de deux anthologies, « Outremer Trois océans en poésie » aux éditions Bruno Doucey magnifique livre de 180 p 18 €, et « Anthologie de la poésie berbère traditionnelle » à L’Harmattan/INALCO 216 p 21,50 € qui sont des innovations éditoriales qui nous font connaître deux domaines de grande richesse culturelle. Lecture d’un extrait d’un poème d’Aimé CESAIRE. En réalité, ces publications remarquables entraient de plain pied dans le thème de la soirée : la diversité et la mixité culturelle fraternelle. En effet, un festival de la mixité est organisé depuis 5 ans à Toulouse : FESTI’ COULEURS. La finalité de cette manifestation éclectique rejoint celle de Radio Occitania et la vocation universelle de la culture occitane. Par ailleurs, l’émission « les poètes » ne cesse depuis 1 983 de faire connaître les poètes du monde entier et les talents qui ne rencontrent pas toujours l’auditoire qu’ils mériteraient. C’est précisément cette volonté de donner un plus large public aux artistes plutôt reconnus dans leur milieu propre qui anime l’ardeur de ce festival. C’est ce que révèlent deux organisateurs venus présenter leur programme : ZOUBERT Saïd qui est chargé de la lourde logistique et Alphée SEBAPO secrétaire général de l’association instigatrice de l’évènement. Ils expliquent comment des acteurs culturels, essentiellement des musiciens, ont voulu faire partager leur art au plus grand nombre et sortir du confinement d’un public averti. Il ne peut y avoir de réussite en art, sans audace ; il fallait donc oser aller à la rencontre des autres, de tous les autres et leur donner à écouter ce qu’ils apprendraient certainement à aimer. C’est de cette volonté de partage qu’est né le premier festival : sortir de l’ignorance des divers mouvements musicaux, rejeter les préjugés culturels. Et tous les arts participent à cet élan. Cette année au Parc des Expositions à Toulouse, des dizaines de stands attireront le public dans tous les domaines. Les cuisines du monde entier seront servies aux gourmands, les enfants pourront danser, les autres plus âgés, écouter du slam, de la poésie. Le Hall 8 abritera aussi un podium comme à l’extérieur où les artistes pourront se replier en cas de mauvais temps. L’après-midi de 9 h à 19 h sera en entrée libre et les familles pourront y trouver un loisir pour tous les goûts. Le sport y tiendra sa place. Le soir à 20 h un spectacle ininterrompu débutera avec une panoplie impressionnante de DJ qui feront aimer leurs rythmes, leurs sonorités originales qui se répondront tout le long de la nuit. L’entrée coûtera 12 € (10 € tarif réduit). Les deux organisateurs disent leur enthousiasme à réussir cette manifestation qui dépasse de très loin le simple spectacle, mais qui est l’affirmation d’une posture fondamentale de confronter les talents, les cultures, les genres, dans un esprit d’éveil et de fraternité. Et, l’an prochain c’est à Brazzaville que devrait s’exporter ce festival, les artistes toulousains allant se produire et se faire reconnaître là-bas, et ramenant dans leurs bagages les artistes du Congo qui, à leur tour, se produiront à Toulouse. Ce devrait être un bel échange ! L’entretien est entrecoupé de deux morceaux musicaux, un enregistrement des artistes du festival opéré par l’association AKE. Les toulousains et ceux qui peuvent se déplacer sont invités à ces moments de plaisir le samedi 7 mai au Parc des expositions à partir de 11 h. Et la poésie sera bien sûr présente, Saint-Paul du reste étant programmé sur les podiums. La semaine prochaine le poète Eric DUBOIS sera le sujet de l’émission et s’entretiendra avec Saint-Paul qui conclut par la lecture d’un poème de ce poète extrait de « Entre gouffre et lumière » publié à L’Harmattan (préface de Charles DOBZYNSKI 72 p 10,50 €).
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28/04/2011
Monique-Lise
COHEN
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Christian Saint-Paul exprime son émotion à la suite de l’attentat qui s’est produit ce jeudi 28 avril à Marrakech ; il a été averti à 15 h par son ami le poète Jean-Pierre CRESPEL qui, comme lui, aime ce lieu emblématique d’un Maroc paisible débordant de vie créatrice culturelle. Saint-Paul a une pensée pour les familiers du lieu, en particulier les serveurs du restaurant ARNAGA toujours souriants et volontiers facétieux. Il rappelle que Marrakech en arabe peut signifier « marche vite » et que cette ville marche vite vers un destin mythique. Lors du dernier séjour de Saint-Paul Abdellatif LAÂBI poète né à Fès en 1942 donnait un récital qu’il avait donné quelques semaines auparavant à Saint-Pierre des Cuisines à Toulouse. L’Instituto Cervantès également avait impressionné Saint-Paul par la richesse de sa bibliothèque et la diversité de ses activités. Une ville taillée pour la culture et la paix, abîmée par cet attentat place Jemaa el-Fna classée elle-même au patrimoine de la culture orale mondiale. L’émission « les poètes » présente à tous les poètes et artistes marocains et à tout le peuple de ce royaume en marche, ses sentiments d’affliction et de solidarité. Des parutions reçues, en raison du temps qu’il veut consacrer à son invitée, Saint-Paul ne présente que les trois derniers numéros de la revue Encres Vives : 392 « NOCTURNES » de R. SAN GEROTEO poète qui écrit en français et en espagnol et qui traduit les poètes français en castillan (dont Meschonnic) ; 393 « LE PARAPLUIE ROUGE » de PATRICIO SANCHEZ poète chilien aussi bilingue ; 394 « TROP L’HIVER » d’ISABELLE LEVESQUE qui avait déjà publié dans la collection Encres Blanches à Encres Vives « La Reverdie » et « Ultime Amer » aux éditions Rafael de Surtis ainsi que « Terre ! » aux éditions de L’Atlantique, recueils d’une remarquable intensité poétique qui confirment la reconnaissance d’une voix singulière que l’on ne peut ignorer. Chaque n° de la revue Encres Vives 6,10 € et abonnement 34 € chèque à adresser 2, allée des Allobroges 31770 Colomiers. L’émission est alors consacrée à l’invitée : Monique-Lise COHEN poète, essayiste, écrivaine et philosophe qui vient présenter son dernier livre : « Emmanuel Lévinas et Henri Meschonnic Résonances prophétiques » paru aux éditions Orizons collection La main d’Athéna Philosophie 228 p 21 € bon de commande à la rubrique « Evènements ». Emmanuel Lévinas et Henri Meschonnic, tout semble les séparer, et pourtant tous deux parlent de littérature, d’éthique et de Dieu. Ils se réfèrent chacun à une « tradition ininterrompue ». Emmanuel Lévinas : la lecture de la Bible à travers le talmud ; et Henri Meschonnic : la lecture de la Bible avec les te’amin. La Bible est leur source d’inspiration. Tous deux parlent et écrivent comme Juifs. Ils renouent avec la «tradition ininterrompue » du prophétisme, par-delà la coupure entre la foi et le savoir, dans l’écoute des prophètes des temps bibliques et des penseurs prophètes du Moyen Âge. Ecoute qui fait signe vers notre futur. Dans la vision des voix, qu’appelle, sous notre main, la lecture toujours recommencée et renouvelée du texte de la Bible. Monique-Lise COHEN brosse un portrait rapide des deux penseurs disparus. Emmanuel Lévinas né en 1905 en Lituanie s’exila en Russie puis en France et fit des études de philosophie qui l’amenèrent à suivre l’enseignement de Husserl et de Heidegger en Allemagne en 1928. Son œuvre se situe au carrefour de domaines de l’esprit très différents : la religion juive, la littérature russe, la phénoménologie allemande, la philosophie et la critique contemporaines. Ses écrits se voulaient « comme la sagesse de l’amour, au service de l’amour ». Henri Meschonnic né à Paris en 1932, agrégé de lettres, professeur à l’Université de Vincennes et de Tel-Aviv a fait œuvre de linguiste, de traducteur, de philosophe et de poète. Il fût toute sa vie fidèle à sa doctrine exprimée dans ses ouvrages : « Pour la poétique ». Il fait partie du paysage littéraire toulousain car il se rendait souvent à Toulouse à l’occasion de conférences et du forum des langues créé par son ami occitan Claude SICRE. Monique-Lise COHEN explique longuement ce qui rassemblait ces deux penseurs refusant le sacré « qui abolit la parole et laisse muet comme devant une idole ». Tous deux s’opposant au Réalisme développent une conception nominaliste de l’humanité. Meschonnic en 2003 donne à Toulouse une conférence sous le titre « L’humanité c’est de penser libre ». Chez Lévinas, il y a identité complète entre le Tiers et le prochain. Il associe « Prophétie et témoignage », la parole prophétique est parole de témoignage. Il « parle de l’autre dans le même ». Meschonnic, lui, à propos de la prophétie parle de « décentrement transnarcissique ». Monique-Lise COHEN explique aux auditeurs cette notion de « traditions ininterrompues » et des te’amin qui sont les accents conjonctifs et disjonctifs qui rythment le sens des textes de la Bible. La lecture prophétique de la Bible produit la collectivité. Il en résulte que l’existence des hommes les uns par rapport aux autres ne relève pas du contrat politique mais d’une pratique de lecture écriture. Monique-Lise COHEN démontre que le poète authentique est par essence dans l’écriture prophétique (à ne pas confondre avec le sens commun de divinatoire). Lecture
de
quelques extraits du livre par l’auteure et conclusion de
Saint-Paul qui lit un court extrait d’un dernier recueil de poèmes de
Meschonnic :
« Vivre poème »
aux éditions Dumerchez. |
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21/04/2011
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Christian
Saint-Paul
reçoit
Gilles
LADES,
écrivain,
critique
et
poète
qui
a
fait paraître « Témoins
de
Fortune »
à L’Arrière-Pays
88 pages 12 €. Ce
poète
est
bien
connu
maintenant
des auditeurs car il ne manque pas de
venir de son Quercy (Figeac) pour présenter chacune de ses nombreuses
publications (voir émissions archivées). Dans
ce
dernier
recueil
de
82 poèmes, jaillit un son, un
souffle
continu. L’auteur qui a depuis longtemps affirmé une maturité, franchit
là un
pas de plus dans le style, s’ancre encore davantage dans le langage.
Mais le
ton général du livre est celui d’une intimité austère et sereine. Gilles
LADES
explique
le
titre :
« Témoins
de Fortune »
parce que chaque poème est un témoin de fortune, fortune s’entendant au
sens
latin du terme, fortuna étant le destin et la chance. La poésie,
affirme LADES,
on l’écrit avec ce qui nous arrive, on fait avec ce qu’on a ;
c’est le
matériau, la matière première du poème. En même temps, chaque poème
réussi est
une fortune qu’on offre aux autres. C’est un legs. Mais le témoin est
toujours,
en poésie, un témoin énigmatique. Et le poème toujours un témoignage.
En
réalité, ces 82 poèmes sont des élégies. Ils véhiculent une nostalgie
apaisée ; la mort en filigrane est proche aussi de la quiétude.
Mais il n’est
pas possible de « faire » un poème pour reprendre
l’étymologie du mot
poème, sans un objet, sans une réalité. Le poème est une implication
dans la
vie, dans l’Histoire qu’affectionne particulièrement Gilles LADES. A propos d’un de ses textes qui fait référence
au « malpas », ce passage dangereux de la rivière (La
Dordogne),
l’auteur souligne que le « malpas » existe aussi dans la vie,
et que
force est de l’affronter. Lecture
de
l’auteur
et
de
Saint-Paul
d’extraits du recueil. Un
livre
qui
autorise
un
peu
plus à
découvrir cet auteur aussi passionné et prolixe que pudique ;
comme
l’écrit Francis CHENOT dans la revue n° 150 « L’Arbre à
paroles » un
livre où « la mémoire se renoue ».
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24/03/2011
Jean-Pierre
SIMEON
Georges CATHALO Michel BAGLIN
|
Christian
Saint-Paul
ne
présente
qu’une
publication
cette
semaine
car
il veut consacrer la
durée de
l’émission à ses invités ; c’est l’ANTHOLOGIE
DE
LA
POESIE
BERBERE
TRADITIONNELLE
réalisée
par
Abdellah
BOUNFOUR
et
Amar
AMEZIANE
avec
la
participation de Mustapha EL ADAK publiée
à
L’Harmattan/INALCO dans la
collection Bibliothèque des Etudes Africaines 216 pages 21,50 € qu’il
choisit.
La
poésie
berbère
est
un
« océan
incommensurable »
disent les poètes chleuhs. C’est
dans cet
océan qu’ont été puisées « quelques bribes » qui constituent
un
ensemble vaste où le lecteur est accompagné dans sa découverte par des
notes
pédagogiques qui le familiarisent avec cet univers au genre poétique
varié. Toulouse
accueille cette culture berbère présente dans la ville et que fait
connaître
notamment Claude SICRE. Cette
anthologie est la bienvenue car elle permet une initiation à un univers
poétique remarquable. Saint-Paul
reçoit
Jean-Pierre
SIMEON
directeur artistique du Printemps
des
poètes
qu’accompagnent
Georges
CATHALO
et Michel
BAGLIN.
C’est
le
poète
SIMEON
qui
passionne
ce
soir les participants à cette
émission mais on ne peut que féliciter aussi le directeur du Printemps
des poètes auquel on doit un grand succès qui irradie la
création
poétique. Donc, l’entretien après l’évocation d’une lettre d’Armel
GUERNE de 1973 à Dom
Claude JEAN-NESMY dont Saint-Paul lit un extrait : « La
vérité que j’expérimente péniblement, parfois, c’est qu’un poème ne
commence en
réalité qu’avec le lecteur, pas du tout avec le poète qui n’est là que
pour
transmettre. Un poème écrit, fût-il le plus beau du monde, n’est rien
de rien
tant qu’il n’est pas aimé par d’autres ; il ne commence à exister
qu’à
partir du moment où il entre dans la chaleur d’un cœur et sourdement
habite son
silence. Tout son mystère est là. », porte sur la
nécessité de la
diffusion de la poésie qui n’a de sens que dans le partage. CATHALO lit
un
extrait de « Aïe
un
poète »
publié au Seuil en 2003. Jean-Pierre SIMEON
lit ses poèmes en particulier un long extrait de « Lettre
à
la
femme
aimée
au
sujet
de
la
mort ».
Les
lectures alternent avec des échanges de réflexions sur la poésie avec
BAGLIN et
CATHALO. Puis comme pour réparer un oubli et pour bien situer aux
auditeurs la
personnalité littéraire de Jean-Pierre SIMEON, CATHALO résume un
parcours
prestigieux dont la finalité a toujours été orientée vers l’autre,
l’alter-ego
poète ou lecteur. Car la démarche de SIMEON, on le comprend bien est
avant tout
une quête humaniste vers la fraternité humaine, la poésie étant le
révélateur
de cette force formidable qu’est la vie. CATHALO
rappelle
ainsi
que
Jean-Pierre
SIMEON
poète,
romancier,
dramaturge,
critique, est né
en 1950 à
Paris. Professeur agrégé de Lettres Modernes, il a longtemps enseigné à
l’Institut Universitaire de Formation des Maîtres de Clermont-Ferrand,
la ville
où il réside. Après
ce
rappel,
SIMEON
lit
ses
poèmes
et
évoque
la figure emblématique d’Andrée
CHEDID qui était en exergue pour le printemps des poètes
2010. Saint-Paul cite alors un vers de Joë
BOUSQUET « Chacun est l’errant, et il
est la Terre Promise »
auquel répond en le complétant un vers d’un poème d’Andrée
CHEDID : « Nous sommes le
jardin ».
L’émission se clôt sur une note d’enthousiasme qui est le sentiment qui
a
dominé toutes les interventions de SIMEON qui pourrait reprendre à son
compte
cette phrase de Victor HUGO : « J’ai
une foi féroce en l’avenir et je sais incroyablement qui je suis ». |
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24/03/2011
MANIJEH
NOURI
ALEM SURRE-GARCIA
|
Christian
Saint-Paul
signale
aux
auditeurs,
parmi
toutes
les
publications
reçues
et
dont il parlera dans les
émissions
suivantes : la parution du n°149
de
DECHARGE Revue
poésie
aux
couvertures
resplendissantes
de
Claudine GOUX, qui s’ouvre sur
une chronique du tunisien Slaheddine HADDAD
« Quel que soit l’endroit où
je me trouverai, je sais que ma révolution continuera son chemin et je
n’oublie
pas de sourire », se poursuit avec un dialogue Antoine
EMAZ
Jacques
MORIN, fait la part
belle à la poésie de Christian BULTING,
Charles PENNEQUIN, Jean-François DUBOIS, Mahrou M. FAR, Roza DOMASCYNA,
Michel
BOURCON, regroupe des critiques et des réflexions sur l’édition de
la
poésie, mettant en exergue dans ce n° l’éditeur La Part
Commune www.lapartcommune.com ,
bref une revue incontournable pour quiconque s’intéresse à la poésie
contemporaine. Le n° 6 € (pour 128
pages !) abonnement 2011 22 €
chèque à l’ordre des Palefreniers du Rêve à adresser à Jacques MORIN 4,
rue de
la Boucherie, 89240 Egleny. La
revue MILTIPLES fait
paraître
aussi
son
n° 78 – DECOUVERTE – 17 dont Lise
Debelroute a assuré la 1ère
de couverture avec une de ses acryliques et qui publie des textes de
neuf
poètes dont Monique SAINT-JULIA qui
était venue présenter ses recueils dans nos studios en 2010 ;
parmi les
critiques de livres celle de celui de Gilles
LADES « Témoins
de
Fortune »
qui fera l’objet très prochainement d’une émission. Un très veau numéro
réalisé
avec tous les soins qui caractérisent le sérieux d’Henri
HEURTEBISE ; le n° 15 €, 100 pages, abonnement
36
€
à
adresser
à
Henri
HEURTEBISE
9,
chemin
du
Lançon 31410 Longages. La
revue
L’Arbre
à
paroles
dans son n° 150 « MES TEMPES SI CHOSES » dont
le thème savoureux
est la métempsychose publie également une critique du recueil de Gilles LADES « Témoins de
Fortune » (L’Arrière-Pays éditeur) signé Francis
CHENOT ; une revue fidèle à sa notoriété très agréable
par son format et la richesse des textes
7,50 € le n° (98 pages) abonnement 25 € Maison de la poésie d’Amay B.P.
12 4540 AMAY Belgique. La
revue
« Pages
Insulaires »
dans son n° 17 reprend, entre
autres, un thème cher aux acteurs toulousains de la culture, qu’ils
veulent
rapprocher de la science, celui de la Science
et de la Poésie ;
une revue d’une grande densité dans son format A 4 comme Encres
Vives, qui réunit poèmes, chroniques et critiques. La
couverture est de Salvatore Gucciardo
et c’est le poète Jean-Michel BONGIRAUD
auquel il va être prochainement
consacrée une émission, qui dirige cette
publication de grande qualité où l’on retrouve des noms connus et
aimés. (le n°
5 € 28 pages, abonnement 20 € Pages
Insulaires 3 impasse du Poirier 39700 Rochefort-sur-Nenon). Le
poète
Jacques CANUT a adressé deux recueils « Volutes »
Carnets confidentiels -33 et Indomptables
Paroles en bilingue
français espagnol aux éditions espagnoles CALAMO.
Vous pouvez vous procurer ces recueils dont l’émission « les
poètes »
reparlera, chez Jacques CANUT 19 allée
Lagarrasic 32000 AUCH (prix non indiqués). Enfin
Saint-Paul
avant
de
donner
la
parole
à
ses
invités
attire
l’attention des auditeurs sur la publication de « Douze
poèmes
de
Saudade »
bilingue portugais-français de Fernando
CABRITA
traduit et
préfacé par François-Luis BLANC (65
pages, 10,5 € L’Harmattan éditeur www.librairieharmattan.com ) Lecture d’un poème : « Il
y eut un temps où ». Ce poète du sud du Portugal suscite
l’émotion
qui fait la force des fados, cette Saudade née de mots simples et d’un
lyrisme
sobre et nostalgique. Cette poésie est à écouter, c’est pourquoi une
émission
prochaine sera consacrée à cet auteur pour la première fois traduit en
français. C’est
précisément
un
poète
portugais
Joaquim Frederico de Brito
qui est mis
en musique par Ferrer Trindade que
chante avec génie Muriel
BATBIE
CASTELL
dans son dernier CD Canta
a capella (voir bon de commande sur ce site, page d’accueil ou
Parutions). On écoute Cançao do mar. Dans
le
cadre
du
13ème Printemps
des poètes, Christian Saint-Paul reçoit Manijeh
NOURI
et
Alem
SURRE-GARCIA
venus présenter le récital poétique européen qui sera
donné à
Toulouse au Théâtre Daniel Sorano le mardi 29 mars 2011 à 20 h
(entrée
libre). Sous la thématique « D’infinis paysages », un groupe
d’acteurs culturels européens de Toulouse : Goethe-Institut,
Instituto
Cervantes,
Centre
Régional
des
Lettres
Midi-Ptrénées,
librairie
Ombres
Blanches,
Cercle Franco-hellénique de
Toulouse,
revue italienne Radici, Consulat du Portugal, Convergéncia Occitania,
La
Semaine Polonaise et Instituto Camöes, se réunit pour célébrer le 13ème
« Printemps des Poètes ». Ce récital poétique plurilingue
parcourt la
variété et la diversité de la poésie et des langues européennes. Mathieu POUGET de la compagnie Les
Anachroniques
a réalisé la mise en scène et l’accompagnement musical
sera assuré par les élèves du
Conservatoire de Musique de Toulouse avec Clément LANFRANCHI au piano,
Alexandre GOUGEROUX au violoncelle, Violaine DESPEYROUX à l’alto et
Clément
LIBES au violon.
Manijeh NOURI explique la genèse de cet évènement
pendant lequel les
langues vont fraterniser pour le plus grand bonheur de la poésie. Les
auteurs
choisis pour ce récital illustrent au plus haut niveau la poésie de
chaque
pays. Le seul auteur présent qui récitera son texte est le poète
occitan Alem SURRE-GARCIA. Il lit en Oc puis en
français « Prière de la défunte pour la
dispersion de ses cendres »
poème qui a effectivement été lu lors de la dispersion des cendres de
Françoise, sa compagne. Sans rompre l’intensité dramatique née de ce
poème
sublime, Manijeh NOURI lit sa traduction en persan. On écoute ensuite
un
morceau musical du groupe oriental NOUR.
C’est Miguel
de Unamuno philosophe et poète espagnol qui est lu par Alem
SURRE-GARCIA
dans sa langue castillane (« Castilla »
Castille)
puis en français par Saint-Paul qui lit également un texte de Philippe Jaccottet « Lettre du vingt six
juin ». Le panorama des poètes qui seront
au
programme de cette soirée exceptionnelle est passé en revue :
outre les
poètes cités ce sont CAVAFY, GUCCINI,
MILOSZ, TORGA. Une musique persane se fraie un passage entre la
lecture des
textes et l’entretien. Une
soirée
de
poésie
dans
cette
« joie
pure »
qu’affectionnait
Simone
Weil
attend les toulousains et ceux
qui
pourront faire le déplacement au théâtre Daniel Sorano à Toulouse,
allée Jules
Guesde le mardi 29 mars 2011 à 20 h. |
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17/03/2011
Jean-Pierre
CRESPEL
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La revue Encres Vives (2 allée des Allobroges 31770 Colomiers abonnement 12 volumes/an 34 €, chaque volume 6,10 €) a consacré son n° 390 à un recueil de Jean JOUBERT « Retournement de la parole » et le 391 à Régine HA-MINH-TU « La Morsure ». Et Michel COSEM publie dans la collection Lieu des éditions Encres Vives « Terres Rouges et Colombes » poèmes sur le Sud Marocain (6,10 €). Ces trois recueils sont à lire sans attendre, l’émission « les poètes » en parlera prochainement. En préambule de l’émission, Christian Saint-Paul invite les auditeurs à aller voir l’exposition « Poésie et esthétique autour de Joë Bousquet, René Nelli, Charles-Pierre Bru, Gaston Puel » à la Maison des Mémoires – Maison Joë Bousquet, 53, rue de Verdun à Carcassonne ( du mardi au samedi, de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h). René Piniès qui dirige le Centre Joë Bousquet et son Temps a conçu une exposition qui rassemble au sein de treize vitrines des objets « primitifs », peintures, ouvrages, revues, poèmes. Sur les murs, des œuvres de Max ERNST, Denise BELLON, Adrien DAX, Charles-Pierre BRU, André BLONDEL… Cette exposition sera close le 7 mai 2011. Joë BOUSQUET fût précisément le sujet de mémoire de maîtrise de philosophie choisi par l’invité de la soirée, le poète Jean-Pierre CRESPEL venu de Paris pour fêter « Le Printemps des Poètes ». Cet auteur, maintenant familier de l’émission, a publié une trentaine de recueils, des livres d’artiste et est membre fondateur du comité de rédaction de la revue LEVANT cahiers de l’espace méditerranéen. Les éditions Encres Vives ont publié plusieurs de ses recueils dont l’émission « les poètes » a rendu compte. Cet auteur né à Paris, d’origine malouine par sa mère, a toujours gardé ses racines océaniques. Il s’ancre au fil des années à une sensibilité méditerranéenne. Il a publié de nombreux recueils chez Encres vives, Klanba éditions et a travaillé avec Erik Bersou qui a réalisé autour de certains poèmes des livres d’artiste. Ce fervent de poésie depuis les années soixante (il publie son premier recueil Pupilles en proue en 1964), vient aujourd’hui, présenter son dernier livre « L’Œil du Temps » éditeur La Feuille de thé 150 p 20 € La Feuille de thé Les Puces gourmandes 14340 Beaufour-Druval Tél. 02 31 65 12 91 L’Œil du temps est un recueil constitué de 8 longs poèmes, hymne au voyage, à la mer, au soleil méditerranéen, à la lumière, à l’antiquité grecque d’une facture très influencée par Saint John Perse. Les derniers poèmes ont déjà été publiés dans des revues. Cette poésie a du souffle et du sens. « Temporanea » et « Le chant des isthmes » qui occupent presque la moitié du livre ont déjà fait l’objet d’émissions et de lecture lors d’émissions précédentes. Saint-Paul lit donc in-extenso « Dans la demeure d’Hestia » élégie en hommage à la mère de l’auteur. Il poursuit par « Imprimature » (Terre d’Ombre brûlée) cette couleur qui est au centre de toutes les allégories du poème. Puis il lit le « Parfum de la rose blanche » où la figure de Dante hante les brumes de Venise. Jean-Pierre CRESPEL enchaîne alors sur un texte écrit en écho à « La Rose de Personne » de Michel ECKHARD-ELIAL sur le vers énigmatique de Paul CELAN. Et CRESPEL termine sur la lecture de « Mezzanine » et sur le grand canal de Venise « au décroit d’une lune byzantine/ sarrazine et gothique » symbole de la convergence des trois rives de la Méditerranée. Un beau livre !
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10/03/2011
Jean-Pierre
LASSALLE
|
Le
6
janvier
2011
à
Toulouse
au
Capitole,
salle
des
Illustres
eut
lieu
pour la première
fois en ce
lieu prestigieux, la « Commémoration
des
Libertés
Communales »,
en
oc : « Commemoracion de las
Libertas Comunalas ». A cette occasion et en présence du
Député Maire
de la Ville Pierre COHEN et du
président de la Convergence Occitane Jean-François
LAFFONT, la soprano Muriel
BATBIE
CASTELL
chanta a capella deux strophes d’un poème du troubadour
Peire VIDAL (12ème siècle) : « Quand
om
es
en
autrui
poder »
(Quand un homme est au pouvoir d’autrui). C’est ce morceau extrait du
CD de
Muriel BATBIE CASTELL (voir bon de commande sur ce même site) que l’on
écoute
en préambule de l’émission. Un
mot
d’hommage
est
ensuite
prononcé
pour
Andrée CHEDID
récemment disparue. Christian
Saint-Paul
accueille
Jean-Pierre
LASSALLE
professeur honoraire
de l’Université, écrivain, biographe, poète, Mainteneur de l’Académie
des Jeux
Floraux de Toulouse, plus vieille académie de France. Ce spécialiste de
Maynard, de Vigny (voir émission en 2010), et de Lautréamont a publié
des
poèmes dans différentes revues et qui ont été rassemblés pour la
plupart dans
quatre recueils : « La
Fuite
Ecarlate »
« Poèmes
Presques
suivis
de
La
Grande
Climatérique » « L’Ecart
Issolud
suivi
d’Agalmata » « Les
Petites Seymour »
et qui ont fait l’objet d’une émission en
2010. Cette fois-ci c’est d’un article paru en mars 2009 dans la revue
« Histoires
littéraires »
qui
est consacrée à la littérature française des 19ème et 20ème
siècles, que vient nous parler Lassalle : « Ma
correspondance
avec
André
Breton ». Breton
(1896
–
1966)
a
émis
la
volonté
de
ne
publier
sa
correspondance
que 50 ans après sa
mort. Elle
n’apparaîtra donc qu’en 2016 et fera l’objet alors d’une épaisse
publication.
En attendant, Jean-Pierre LASSALLE a été confrontée à cette difficulté
et dans
son article n’a pu insérer que des extraits de sa correspondance avec
Breton.
Celle-ci débute un peu avant 1959 année où Lassale rejoignit le
mouvement
surréaliste dans lequel il demeura jusqu’à la mort de Breton en 1966.
En 1959,
Jean-Pierre LASSALLE est un jeune étudiant à Paris qui rencontre Breton
choqué
par la disparition cette même année de Benjamin
PERET, Wolfgang PAALEN et Jean-Pierre
DUPREY ces deux derniers s’étant suicidés. Le 17 février 1959,
salle du
Sénéchal à Toulouse, LASSALE avait donné une conférence sur le
Surréalisme
après avoir fondé le Cercle d’Etudes Surréalistes. Dès le 1er
décembre 1959 une lettre de Lassalle à Breton est publiée en partie
dans une
revue : Bief-jonction surréaliste n°
9 ; cela parle de cristaux,
des monnaies, de l’antimatière et du mythe des Grands Transparents. Ces
trois
thèmes sont développés et expliqués lors de cet entretien à l’antenne
avec
Saint-Paul. Puis Lassalle révèle que Breton détestait Rabelais et que
les truculences,
les mots familiers étaient bannis. En 1962 Lassalle publia quelques
textes dans « Le
Grand Patagon » qui valurent la désapprobation de Breton
pour
cela. Ainsi ces textes repris dans le recueil « Poèmes
Presques »
furent expurgés de leur trivialité. Breton et Lassalle partageaient la
même
passion pour les monnaies, la collection de Lassalle étant romaine et
celle de
Breton gauloise. C’est le Saint-Simonisme
et Fourier auxquels s’intéressait
beaucoup Breton qui sont abordés et commentés par Lassalle. Puis,
partant d’une
phrase d’Alain JOUFFROY ami de
Lassalle : « Le génie d’André BRETON
consiste à avoir su donner au premier
jet l’autorité d’un mot d’ordre auquel nul poète ne saurait se dérober
sans
perdre toutes ses chances », c’est la démarche de
l’écriture
automatique qui est analysée. Par extension, l’œuvre de BRETON est
rappelée. « Les
Vases
communicants »
voulaient changer politiquement le monde,
laisser libre cours au désir comme son « Ode
à
Charles
Fourier ».
Ces ouvrages seront suivis d’une trilogie
de récits : 1 « Nadja »
où s’expriment « les faits
glissades », quête d’identité et où Breton affirme « La
beauté sera
Convulsive ou ne sera pas ». 2 « L’Amour
fou »
dans lequel la beauté devient
« magique-circonstancielle » ; c’est une illumination
amoureuse
et universelle au sommet du volcan le Téide aux Canaries. 3 « Arcane
17 »
inspiré de l’amour pour Elisa la nouvelle
femme de Breton ; c’est le mythe d’Osiris, l’éternelle renaissance
de la
femme-univers et de la liberté dans le monde ; c’est la victoire
sur
l’opacité et le figement. LASSALLE
raconte
ensuite
que
BRETON
lui
a
donné
procuration
pour
faire
l’inventaire
de
la
succession
de Benjamin PERET qui
avait un fils brésilien auquel il donna comme prénom à défaut de
Déserteur
refusé par l’officier d’Etat Civil, Geyser. L’auteur
explique
qu’en
1960
il
participa
à
un
happening
avant
l’époque
au
Désert
de Retz avec le groupe surréaliste portant un masque blanc
uniforme et photographié par Roger Van
Hecke, un aventurier artiste qui épousa une japonaise : Misaé. La
survivance
des
mœurs
littéraires
du
19ème siècle était étonnante à cette
époque qui
ne dédaignait pas les salons littéraires. LASSALLE se rendit donc chez
Mme Joyce MANSOUR pour l’ « Exécution
du
Testament
du
Marquis
de
Sade ». La
dédicace
de
BRETON
du
livre
« NADJA »
à
LASSALLE
est
elle-même
un
court
poème :
« A
Jean-Pierre Lassalle qui sait caresser l’oiseau dans la pierre, capter
le
soleil ou la lune d’une monnaie, son ami André Breton ».
L’émission s’achevant avant que tout l’article de LASSALE sur sa
correspondance
avec BRETON soit évoqué, Saint-Paul lit ce vers splendide de BRETON qui
termine
une lettre et qui fait allusion à la naissance en 1962 d’Isabelle
la fille aînée de LASSALLE : « Je
lève un verre de pure lumière à la grâce et à la gloire de la belle
petite
Isabelle ». C’est
un
entretien
riche
et
dépassant
le
côté
anecdotique
révélateur
des
mentalités
des
poètes
qui
ont fait l’histoire littéraire que cet artiste pédagogue et orateur
qu’est
Jean-Pierre LASSALLE a donné à écouter pour le plus grand plaisir des
auditeurs. |
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03/03/2011
Georges
CATHALO
|
Christian
Saint-Paul
débute
l’émission
par
un
hommage
à
la
chanteuse
mythique
Rosina
de
PEIRA
dont c’est ce jeudi 3 mars, l’anniversaire. On écoute « Au
temps
de
las
castanhas »
(au temps
des châtaignes). Georges
CATHALO
le poète et critique est venu de son Lauragais voisin prêter main forte
à Saint-Paul pour consacrer l’émission à une figure marquante de la
poésie
contemporaine : Jacques
MORIN.
Cathalo qui est passé maître en l’art d’aller tout droit à l’essentiel,
en dresse
un portrait rapide mais fidèle. Né en 1950, passionné très jeune par la
poésie,
il expérimente la difficulté de faire connaître sa création et dénonce
précocement l’édition à compte d’auteur. Cela l’amène à créer sa propre
revue « Le Désespoir précisément »
puis « Le Crayon Noir » et
enfin « Décharge ».
http://www.dechargelarevue.com
Depuis
40
ans,
Jacques
MORIN
devenu
JACMO
dans
« Décharge »
déploie
une
activité
éditoriale
intense
qui l’a amené à publier plus
d’un
millier d’auteurs à ce jour. Sa revue est aujourd’hui une revue de
référence où
tous les noms de la poésie contemporaine se sont retrouvés et où le
lecteur de
poésie puise les informations sur les publications récentes. En effet,
« Décharge » fait, en sus des textes de poètes reconnus ou à
reconnaître, une large place à des chroniques et à des critiques. Une
mine de
renseignements pour tout amateur de poésie. Le « revuiste »
comme
souvent, a caché le poète sobre, d’une
extrême profondeur sombre parfois, comme dans ce recueil « Jusqu’à
l’âme »
repris
dans
« Contrefeuilles »,
en prise directe avec le monde
d’aujourd’hui, incisif et direct mais toujours fraternel avec ceux qui
ne sont
pas des faiseurs. C’est cette voix que veut faire entendre Saint-Paul
ce soir,
et avec Cathalo ils alternent la lecture de textes de Jacques
MORIN ; ce
dernier, joint par téléphone de Paris, commente avec cet enthousiasme
prolixe
qui l’habite, les conclusions du critique Cathalo sur son œuvre, ou les
extraits des recueils qu’il écoute. Il se dégage de cet entretien
nourri, une
grande humanité incarnée par la personnalité altruiste naturelle de
Jacques
MORIN. Tous s’accordent sur la phrase de
Saint-Exupéry : « Le créateur ou
le poète, n’est point
celui qui invente ou démontre, mais celui qui fait devenir » ;
la
pratique
de
la
poésie
a
fait
« devenir »
ce
qu’il
est,
Jacques
MORIN,
un
créateur
de son temps, agrippé à son époque pour la vivre et
la faire
vivre en « devenir » poétique. Son dernier livre écrit à la
demande d’Alain KEWES qui lui a carrément passé
commande « La
poésie
de
A
à
Z
(selon
Jacmo) »
(Rhubarbe éditeur) est d’une
originalité jubilatoire. Sous forme d’un lexique de courts articles,
Jacmo
recense une bonne partie de ce qui compte ou a compté dans sa vie. Il
termine
par une petite anthologie de 33 auteurs qui l’accompagnent parmi
lesquels
figure CATHALO. Lecture d’extraits de ce livre, de « Contrefeuilles »
(Gros
Textes éditeur) et de « Le
faire-valoir
du
silence »
(Le
dé bleu éditeur). Enfin,
gagné
par
le
temps
Saint-Paul
annonce
qu’il
a
reçu
beaucoup
de
recueils
dont
il parlera lors des
prochaines
émissions, mais qu’il tenait à signaler d’ores et déjà les 2
publications
attendues d’Isabelle
LEVESQUE :
« TERRE ! »
aux éditions de L’Atlantique et « ULTIME
AMER »
aux éditions Rafaël de Surtis. Une
émission spéciale sera consacrée à ces deux ouvrages à
lire sans attendre.
la
revue
DÉCHARGE,
4 n° (mars, juin,
septembre, décembre 2011)
: 22 € les
recueils Polder,
4 livrets : 20 € Abonnement 2011
complet (Décharge
et
Polder) : 42 € (étranger + 2
€) chèque à l'ordre des
Palefreniers du
Rêve CCP
563252 U Dijon à
adresser à : Décharge,
4
rue
de
la
Boucherie
89240
ÉGLENY. |
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24/02/2011
Béatrice DAËL CASTAN
Paule VERN CAYSSIAL
|
Christian Saint-Paul reçoit Béatrice DAËL CASTAN directrice des éditions COCAGNE fondées au début des années 80 par Félix-Marcel CASTAN. Elle vient rendre compte d’une reprise d’activité de ces éditions qui publient l’œuvre de CASTAN telle qu’il l’aurait souhaité. Un premier volume est disponible : Epos Ethos qui reprend les poèmes en oc de Castan. Très beau livre dont la couverture est due à Jean-Paul Vergonzanne (167 p 30 €). Lecture par Cédric, directeur des programmes à Radio Occitania d’un long poème en oc de Castan extrait de la partie « M » dédié à sa première épouse Marcèla. L’éditrice évoque la genèse de ce livre de poèmes dont certains étaient inédits et qui constituent une épopée, genre qui était familier à Félix CASTAN qui toute sa vie n’a cessé de porter cette épopée dans tous les domaines de l’esprit qu’il investiguait : arts plastiques, le Baroque, le théâtre, la littérature, la philosophie, la poésie, la confrontation des langues, la politique culturelle dans sa plénitude. « Une épopée/ Pour entrer dans le 21ème siècle / Avec l’amitié des compagnons de la première heure/ » écrit Castan qui fût si entouré toute sa vie. Les troubadours enfin déchiffrés dans leur véritable posture par René Nelli ont compté parmi les révélations de Castan qui est lui aussi un décrypteur et forcément un théoricien de la culture occitane. Béatrice Daël Castan lit un extrait d’une émission de Laure ADLER « Hors champs » sur France Culture avec Bernard LUBAT du 9 février 2011 reprenant les propos de Castan sur les Troubadours. Cet extrait sera bientôt en ligne sur ce site. Revenant aux éditions Cocagne, Béatrice Dahel Castan présente l’auteure qui l’a accompagnée pour cette émission : Paule VERN CAYSSIAL qui publie « Le sentiment de soi ou l’accomplissement » (Voir rubrique « Evènements » au 14/01/2011). A la maturité d’une vie bien employée l’auteure, par ailleurs peintre qui exposait à la Mostra du Larzac dirigée par Castan, a la révélation insoupçonnée d’un lien de sérénité entre la pratique de la sophrologie et la langue d’oc. Elle explique cette coïncidence de résultat dans ce livre où se succèdent des personnages emblématiques. Les éditions Cocagne poursuivent leurs activités et publient également la suite de l’œuvre d’Olympe de GOUGES, « Occitanisme pédagogique » de Félix-Marcel CASTAN et créent une collection de poésie « cousu de fil blanc ». Editions COCAGNE 30 rue de la Banque 82000 MONTAUBAN |
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17/02/2011
|
Christian Saint-Paul a demandé à Monique-Lise COHEN philosophe, écrivain, essayiste et poète de venir présenter la dernière publication de l’écrivain et éditeur Daniel COHEN. Voici déjà dix ans que Jacques DERRIDA, Jean-Pierre FAYE, Elisabeth BADINTER, Jad HATEM et bien d’autres personnalités littéraires disaient leur estime pour les livres de Daniel COHEN : D’Humaines conciliations et Lettre à une amie allemande. Après la parution de Psoas et de Où les traces… Jad Hatem offrit à cette œuvre un ouvrage dense : La femme nodale : le philosophe y associe Daniel COHEN et Thomas MANN. Les articles de fond, dans des revues affluèrent. L’œuvre suscitait des cours à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, des commentaires aux USA, en Allemagne, à Rome, à Montréal. Daniel COHEN a refondu entièrement cette œuvre sous le titre Eaux dérobées en un seul volume de 1500 pages (Orizons éditeur 25 €). Daniel COHEN,à Paris, est joint au téléphone. Il s’explique longuement sur la genèse de cette œuvre. Eaux dérobées, pour l’origine des mots, étranges et poétiques, ont une source : le livre des Proverbes. Le détournement irrigue un travail, sans plan concerté ; l’autofiction, le roman, la traversée de soi et un ensemble de mémoires : une biographie intellectuelle dont l’Allemagne est le profond, le sombre bois, et, par ses immenses auteurs, l’illumination créatrice. D’Humaines conciliations ne se comprendrait pas sans le lien charnel qui l’unit à Psoas ; Un Saharien en son dire allemand, anciennement Lettre à une amie allemande intégralement récrite et doublée en volume, n’aurait aucun sens sans l’écriture dudit roman, et Où tes traces… prend la mesure de cette unité à la lumière d’un deuil qui réactive les autres. La mère du narrateur dans Psoas, Commandeur mystique, a pour alter-ego lunaire et glacé, Nafala, à Prague, dans D’Humaines conciliations ; elle se fond ensuite, à travers une veillée du fils, dans l’ouragan d’une Allemagne meurtrière et c’est Un Saharien en son dire allemand ; elle réapparaît, en filigrane, fantôme inapaisé, quand un homme fertilise Où tes traces… Cette écriture ne se compte plus en durée : le commencement date formellement de 1982 mais l’auteur y réfléchissait et préparait les premiers brouillons au milieu des années 1970 ; la fin déborde l’été de 2010. C’est dire que ce volume, trois fois décennal, est pratiquement celui d’une vie. Blanche des Oublies, avec Andrew Pockett en illustrateur, œuvre du cœur, de l’enchantement et de la féerie, longue elle aussi, par sa durée et ses couleurs, couronnera, en 2011, ce parcours intérieur. Lecture d’extraits par Monique-Lise COHEN, Christian SAINT-PAUL et l’auteur lui-même. Un ouvrage : Dires croisés sur Eaux dérobées de Daniel Cohen, tétralogie mémorielle, (L’Harmattan 25 €) sort simultanément avec ce livre, enfin un film documentaire (voir pochette). Eaux dérobées peut être commandé en ligne à : www.editionsorizons.com
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10/02/2011
Alem SURRE-
GARCIA
|
Christian Saint-Paul signale la parution du livre de Jacques MORIN « La poésie de A à Z (selon Jacmo) » aux éditions Rhubarbe 219 p 13 €. L’homme qui a fait de « Décharge » une incontournable revue de la poésie française, après plus de 40 ans d’animation de revue est devenu un « revuiste » espèce de monument de la poésie. C’est cette épopée qui est retracée dans ce livre « sous la forme faussement rigoureuse mais délibérément décousue du dictionnaire ». Pour finir, Jacmo nous offre son anthologie personnelle de 33 poètes contemporains. Une prochaine émission des poètes sera consacrée à Jacques MORIN qui s’expliquera sur ce livre, son œuvre et son action en faveur des poètes. Les éditions Bruno Doucey font paraître « Outremer Trois océans en poésie » une anthologie des poètes des territoires de l’Outre-mer français rassemblée par Christian Poslaniec et Bruno Doucey. C’est une première car jamais une telle anthologie n’avait été réalisée. Il s’agit d’un très beau livre à la couverture bleue outre-mer comme il se doit et qui s’inscrit dans le cadre de « 2011 année des Outre-mer ». 250 pages de poésie brûlante à lire avec les notices biographiques des auteurs. Un document exceptionnel sur la culture poétique de nos lointains territoires où se joue le sort de la langue française. 18 € éditions Bruno Doucey diffusion harmonia mundi. L’émission « les poètes » reviendra sur cette anthologie à se procurer absolument. Christian Saint-Paul reçoit le poète, essayiste, écrivain occitan, dramaturge et conférencier Alem SURRE-GARCIA grande figure de la culture occitane qui vient nous parler de deux évènements qui se jouent à Toulouse et dont il est, encore une fois, l’instigateur éclairé. Le premier a trait à une exposition à l’Ostal d’Occitània de Tolosa 11 rue Malcousinat à Toulouse qui se tiendra jusqu’à la fin mars : GOTIC OCCITAN ART MUDEJAR (XIII° - XVII°). (Voir le flyer à la rubrique « Evènements ») L’influence de l’architecture arabe apparaît de façon étonnante dans les édifices du sud de la France. Alem Surre-Garcia explique comment les artistes ont reproduit certains canons esthétiques et les ont intégrés à ce que l’on a désigné sous le vocable de l’art gothique alors que les Goths n’ont rien à voir dans cette fabuleuse aventure de la recherche de la beauté pour rendre compte de la haute spiritualité qu’elle servait. Il faut écouter Alem Surre-Garcia, ce démystificateur impénitent, qui retrace l’histoire réelle de la conception de ces chefs d’œuvre qui illuminent notre région occitane, et pour ceux qui le peuvent venir voir cette exposition (entrée libre). Le deuxième évènement aura lieu le mercredi 16 février 2011 à 20 h à Toulouse 5 chemin d’Audibert (31200) à la salle Ernest Renan (métro ligne B Trois Cocus). En effet, dans le cadre de la fête de mawlid (naissance du prophète) la Fondacion Occitània a invité l’orchestre de la Société littéraire artistique et musicale de Tlemcen (SLAM) ; l’année 2011 est l’année Tlemcen capitale culturelle du monde musulman. Cet évènement exceptionnel et lourd d’une fraternité qui sied à la tradition occitane se déroule sous l’égide occitane du « Polit Mes de febrier de 2011 » (Joli mois de février 2011). (Voir le flyer à la rubrique « Evènements ») L’entrée sera gratuite mais il est prudent de s’y rendre un peu à l’avance. Soirée exceptionnelle garantie par la qualité mondialement reconnue de l’orchestre invité. Pendant l’entretien deux intermèdes musicaux sont diffusés : Irme Kero de Yasmin LEVY et Por las dos orillas (les deux Andalousies). |
||||
Christian
Saint-Paul
rappelle
que
la
revue
Nu(e)
revue
de
poésie,
consacrera
son
prochain
numéro
à
un
des
plus
grands
poètes
vivants
de
langue
française,
Gaston
PUEL
qui vit à quelques kilomètres de Toulouse, à Veilhes dans le Tarn.
Occasion exceptionnelle à ne pas manquer car ce poète est
particulièrement
discret dans la diffusion de son œuvre, mais heureusement connaît de
nombreux
amis qui suppléent à cette carence et ont à cœur de faire partager le
bonheur
de la lecture des textes de Gaston PUEL. Le
n° est à commander pour 20 € à « Nu(e) » c/o Béatrice
Bonhomme, 29
avenue Primerose 06000 Nice. Pour
la
première
fois
une
maison
d’édition
a
consacré
une
anthologie
de
poésie
aux
territoires
de
l’Outre-mer
français.
« Outremer
–
Trois
océans
en
poésie »
anthologie établie par Christian Poslaniec et Bruno Doucey, propose un
tour du monde en 80 poètes de la Guyane, la Guadeloupe, la Martinique,
Saint-Pierre et Miquelon, Mayotte et la Réunion, de la
Nouvelle-Calédonie, la
Polynésie française, Wallis et Futuna ;de quoi voyager sous toutes
les
latitudes. A commander chez votre
libraire ou aux éditions Bruno Doucey Fontaines O Livres, 85 rue de la
Fontaine-au-Roi 75011 Paris 288p 18
€. L’émission « les poètes » reviendra sur cette
anthologie
qu’elle tenait à saluer dans un premier temps. Puis
Saint-Paul
présente
son
invité,
le
romancier,
essayiste,
dramaturge
Michel
MATHE
qui
est
déjà
venu
les
années
précédentes
à
cette
émission
présenter
ses
romans
historiques
« Pour
le
sang
de
la
vierge »
et « Le
Prince
des
crapauds »
publiés aux éditions Privat. Cette fois-ci
fidèle à cet éditeur toulousain, Michel MATHE vient nous parler de son
dernier
né qui interpelle tout toulousain et bien au-delà tout languedocien
pour ne pas
dire toute la moitié sud de la France : « Vite
et
bien
Des
nouvelles
de
LA
DEPÊCHE »
1870
–
2010
140
ans
de
La
Dépêche.
A
travers
l’histoire
de
ce
quotidien
mythique,
l’auteur
dans
une
langue
superbe
et
toujours
savoureuse
nous
fait
traverser
un siècle et demi d’histoire politique, économique et
journalistique
du sud-ouest de la France. Le talent de Michel MATHE nous tient en
haleine tout
au long des 11 récits qui jalonnent cette épopée de son origine dans
une
imprimerie de Toulouse à l’explosion d’AZF qui a gravement endommagé
les
derniers locaux du journal, sans toutefois interrompre sa parution.
Avec sa
verve habituelle, l’auteur raconte les épisodes de cette longévité
journalistique indissociable de la vie tumultueuse de la classe
politique qui a
fait nos régions du sud-ouest. Il faut écouter ce long entretien où se
devine
la passion que suscitèrent les prises de position de La Dépêche, son
accompagnement de cette vie politique qu’elle influençait quand elle ne
la
pilotait pas tout simplement. Les grandes figures qui ont marqué notre
histoire
sont là, terriblement vivantes dans ces fictions rarement inventées, la
plupart
du temps imaginées à partir de faits réels consignés dans le journal.
Michel
MATHE en parle si bien et avec tant de plaisir que le temps manque pour
lire
des extraits de cet ouvrage. Un livre jubilatoire par le style jovial
et
élégant qui caractérise l’auteur qui ne s’évade jamais d’un humour qui
rend
cette lecture agréable comme une gourmandise mais qui nous en apprend
beaucoup
sur l’histoire de notre région. Un livre que l’on termine trop vite
tellement
l’écriture est alerte et que l’on voudrait prolonger. A
lire
sans
attendre !
Editions
Privat
188
pages
15
€. |
|||||
Christian Saint-Paul reçoit le poète et
chroniqueur : Georges
CATHALO.
Ce
poète
discret
mais
passionné
de
poésie
a
amassé
depuis
plus
de
quatre
décennies
des
publications
de
recueils,
de
livres,
de revues sur la poésie
contemporaine
qui constituent la mémoire vivante de cet art. Cet
« archiviste » des
artistes comme le nomme affectueusement Jacques
MORIN de la revue « Décharge »
prête main forte sur presque tous les fronts de diffusion de la poésie.
Homme
de son temps, il prospecte les sites du Net pour Michel
Baglin et son site http://revue-texture.com
Cet
infatigable
lecteur
et
chroniqueur
vient
ce
soir
évoquer
son
propre
travail
qui
depuis
1974
et
le
prix
Voronca
pour « Salves »
se découvre dans une trentaine de recueils. Il est dommageable que
beaucoup de ces publications soient aujourd’hui épuisées et que leur
auteur n’envisage
pas un retirage. Espérons qu’il saura se laisser convaincre de réaliser
une
anthologie personnelle qui permettrait à un plus large public et aux
jeunes
d’avoir accès à cette œuvre. Parmi les publications que l’on peut
encore se
procurer, citons : « Des
mots
plein
les
poches »
(éditions
Milan),
« Noms
communs »
et « Noms
communs
deuxième
vague »
(Gros Textes éditeur), « Quotidiennes
pour
oublier »
« Quotidiennes
pour
dire»
(La
Porte
éditeur),
« L’Echappée »
« A
l’envers
des
nuages »
(Encres Vives éditeur). Avant
de
parler
de
sa
posture
poétique
et
de
faire
entendre
cette
voix
resserrée
de
la
poésie
d’aujourd’hui
qui
le définit, Georges Cathalo
qui était
l’avant-veille avec Cathy GARCIA un
des deux poètes présentés aux Moments poétiques organisés à Aurillac
par
Jean-Louis CLARAC, assiste Saint-Paul dans sa recension des évènements
et
publications à signaler : le prochain n° de la revue
Nu(e)
sera consacré à Gaston PUEL , (le bulletin de
souscription est à la rubrique « Evènements » de ce
site) ; le
n° 106
de
la
revue
FRICHES
vient de paraître
avec une présentation d’Alexandre
VOISARD et des critiques de recueils qui font de cette revue une
des revues
phare de la poésie française (lecture d’un texte de Monique
Saint-Julia publié dans ce n°) ; « NOUVEAUX
DELITS »
a fait paraître
son n° 38 d’une facture toujours aussi bonne et agréable :
excellents
textes, belle mise en page, illustrations plaisantes et citations à
retenir ; à lire, voir : http://larevuenouveauxdelits.hautefort.com ; « DIERESE »
n°
51
est
un
monument
de
plaisir :
une
profusion
de
textes,
de
chroniques,
de
critiques
et
d’illustrations
brillantes
s’étale
sur
plus
de 250 pages pour le
prix
modique de 10 € à commander d’urgence abonnement 4 n° 38 € à
Daniel
MARTINEZ
8
avenue
Hoche 77330
Ozoir-la-Ferrière ; enfin le poète Jean-Pierre
CRESPEL publie à « La Feuille de
thé » un
volumineux recueil de plus de 150 pages « L’œil
du
temps »
préfacé par
Christian Saint-Paul (20 € bon de commande à la rubrique
« Evènements » de ce site ; Jean-Pierre CRESPEL qui
publie également « Oiseau
de
Suie »
dans la collection « ficelle » de Vincent
ROUGIER que connaît bien Cathalo (bon de commande aussi sur ce
site). CATHALO
livre
alors
son
commentaire
sur
la
posture
poétique
qu’il
adopte
tant
sur
le
plan
de
la
forme,
une
aspiration
à la
quintessence, au dépouillement jusqu’à l’os pour mieux cerner le
squelette du
réel, que sur le plan éthique, la poésie étant une expression morale de
la vie
quotidienne. Cette exigence crée bien sûr une tension sans laquelle le
poème ne
pourrait être réussi et se revêtir de la valeur universelle qui le
signe.
Lecture de textes. Le débat avec Saint-Paul s’articule autour de deux
pensées : celle de l’attention comme
exercice spirituel à partir d’une phrase et de la conception de la
philosophe Simone
Weil (1909 / 1943) et celle du poète Alain Lacouchie qui
révèle : « …l’autre est cet
espace incertain / qui m’oppresse et m’enchaîne. » CATHALO
détaille sa quête personnelle du réel et ses rapports à l’altérité. Il
s’inscrit dans cette volonté humaniste de cerner au plus prés la
réalité du
monde pour se l’approprier et la rendre plus fraternelle. L’ambition de
la
recherche éperdue de ce poète si attaché aux autres et au monde, n’a
d’égale
que l’humilité de ses actes entrepris pour avancer dans le chemin. L’émission s’achève sur une facétie de
Saint-Paul qui s’interroge sur l’audimat de l’émission en lisant le
poème de
Georges Cathalo dans « Noms communs 2ème
vague » : AUDIMAT vouloir
fixer
figer vouloir
à
tout
prix tirer
au
plus
profond tirer
toujours
plus
bas |
|||||
Christian
Saint-Paul
annonce
la
parution
du
n°
51
Hiver
2010
de
la
revue
DIERESE
poésie et littérature ; prodigieuse publication de 255
pages (voir rubrique « Evènements ») qui offre un florilège
de
textes, poèmes, articles, dessins, illustrations et critiques qui
témoignent de
la richesse créatrice des artistes contemporains. Aux
écrivains
entrés
dans
l’histoire
de
la
littérature
se
mêlent
les
poètes
reconnus
et
les
talents
qui
émergent
ou
sont
révélés.
Surtout,
cette revue se signale par ses nombreuses critiques
de
recueils de poésie, carence ordinaire des médias. Merci à son directeur
d’œuvrer aussi bien dans la diffusion de la poésie contemporaine. A ce
niveau
de qualité et d’implication, c’est un vrai sacerdoce. La revue ne coûte
que 10
€ et l’abonnement 4 numéros 38 € (règlement à l’ordre de Daniel
Martinez
8
avenue
Hoche 77330 Ozoir-la-Ferrière). L’émission
est
ensuite
consacrée
à
Isabelle
LEVESQUE,
née
en
1967
aux
Andelys,
en
Normandie,
publiée
dans
les
meilleures
revues
de
poésie :
Friches, L’Arbre à
paroles, N4728, Diérèse,
Comme en poésie. Son premier
recueil a paru à Encres Vives « D’ici
le
soir »
et a fait l’objet d’une émission le 1er
avril 2010 que vous pouvez toujours écouter.
Aujourd’hui elle réitère et fait paraître dans la même
collection (Encres Blanches à Encres Vives
6,10 € à commander 2 allée des Allobroges
31770 Colomiers) : « LA
REVERDIE »
.Le dessin de couverture (voir rubrique
« Evènements ») est une encre de son père Claude Lévesque, le
Château
Gaillard aux Andelys. Saint-Paul lit l’ensemble de ces poèmes où
l’absence de
l’être aimé devient une présence tantôt familière, tantôt douloureuse,
mais
scelle une union indestructible. « Ton
absence menait douleur, / battant
mes mains / de tambour vide. » Le style précis, utilisant
les
espaces, les italiques que la lecture doit s’efforcer de restituer, est
retenu,
fluide et dégage une nostalgie qui n’est parfois qu’un
leurre :
« Docilité n’est qu’apparence.
Mon
cri,
c’est
vie
(premier
degré).
Ce chant d’amour est repris dans la lecture qui
suit, des
extraits de poèmes publiés dans le n° 51
de Diérèse. L’auteure semble donner raison à cette phrase de
Philippe
Delerm : « Le bonheur c’est d’avoir quelqu’un à perdre ».
Sa
prochaine
publication
« Ultime
Amer »
aux éditions Rafael de Surtis (voir
« Evènements » pour commander) fera l’objet d’une nouvelle
émission
où Isabelle Lévesque, poétesse aujourd’hui reconnue, sera jointe au
téléphone. En attendant, ses recueils sont à lire,
absolument ! Rectificatif
à
l’émission
apporté
par Isabelle
Lévesque : Je
voudrais
juste
vous
signaler
que
la
lecture
d'Antoine
Emaz est de Jeanpyer
Poëls
(les miennes commencent avec Ariane Dreyfus). Et le poème Buée,
c'est
moi
qui
l'ai
écrit
(l'appelant
Buée
en
référence à Jean Gabriel
Cosculluela qui a publié chez
Jacques Brémond un recueil intitulé Buée, consacré
à Thierry Metz). Isabelle
Lévesque
|
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13/01/2011
Jean-Louis Manceau
|
Christian
Saint-Paul
annonce
qu’à
la
Cave Poésie à
Toulouse (71 rue du Taur) vont être données 10 représentations de l’ « OPERA
DE
MALDOROR »
d’après
« Les
Chants
de
Maldoror »
du
Comte
de
Lautréamont,
du
18
au
29
janvier
2011
le
mardi
à
21
h
30
du
mercredi
au
samedi
à
19
h
30. L’instigateur
de
cet
opéra
de
salon,
le
comédien
et
metteur
en
scène Jean-Louis
MANCEAU
est
venu
présenter
cet
évènement
à
ne
pas
manquer,
à
l’antenne.
Ce
grand
professionnel
de
la
scène,
docteur
es
lettres,
riche
d’une expérience
variée
(plus de 25 spectacles montés à Paris, à Avignon, à Bruxelles, à
Jérusalem,
partenaire comme comédien de Michel Auclair, Gérard Darmon, Jean-Pierre
Bacri,
Odette Joyeux entre autres) s’enthousiasme en présentant la vie et
l’œuvre d’Isidore DUCASSE
en littérature Comte de LAUTREAMONT. Né en 1846 à
Montevideo il meurt à 24 ans à Paris en 1870 lors du siège. Il fit ses
études
secondaires à Tarbes puis à Pau avant de gagner Paris. « Les
Chants de
Maldoror » ont été édités en 1869 par Lacroix à Bruxelles et
défendus à la
diffusion en France. Œuvre devenue mythique, romantisme noir, ce sont
les
surréalistes qui s’empareront de ces Chants voyant dans cette violente
épopée
avant tout le révélation d’une écriture en accord avec leur mouvement. A ce propos Saint-Paul cite une phrase de Noorbergen : « La
parole poétique ne
reste vivante que si l’espace symbolique se défait, se désunit jusqu’au
déchirement. Par excès de tension psychique que la fureur verbale
réalise ». Jean-Louis MANCEAU acquiesce à cette
énonciation, la
fureur verbale qui se dégage des Chants étant évidente. On écoute un
extrait de
l’Opéra de Maldoror. L’entretien
porte
ensuite
sur
la
composition
musicale,
création
du
musicien
aveugle
André
FERTIER
qui a mêlé les climats sonores pour
restituer une « musique des profondeurs ». Le musicien Francis
FERRIE
joue de la guitare, de l’accordéon, de la
flûte irlandaise, de la cornemuse et des percussions ! Dominique
PRUNIER
dont
on
a
entendu
la
voix
dans
l’extrait
diffusé
et
Jean-Louis
Manceau
sont les comédiens et les voix. Ce dernier
lit des extraits des Chants. Un spectacle exceptionnel à ne pas manquer ! Pour ceux qui ne pourront venir un CD sera édité dont nous diffuserons des extraits en vous indiquant où se le procurer. |
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06/01/2011
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Christian
Saint-Paul
dit
sa
joie
de
se
retrouver
pour
cette
année
qui
débute dans
les
studios
de Radio Occitania
espace de liberté ; ce même jour vient d’avoir
lieu salle des Illustres au Capitole à Toulouse la
commémoration de la déclaration des libertés communales de la Ciutat
Mondina le 6 janvier 1 189. Aux termes de cette déclaration
les
étrangers devenaient habitants et citoyens de Toulouse par le seul fait
qu’ils
entraient dans la ville.
Pour
demeurer
dans
cette
tradition
humaniste
de
reconnaissance
mutuelle
des
cultures,
Saint-Paul
rappelle
qu’Eric
FRAJ
poursuit sa tournée de concerts « FAT
E
FOLS ! »
le 8 janvier à Agen et le 15 janvier 2011 à 21 h à
Toulouse au
théâtre des Mazades, pour la fête du Nouvel An Berbère. On écoute
une
chanson d’Eric. Deux
publications
qui
marquent
la
culture
toulousaine
et
au-delà
ont
un
intérêt
universel
viennent
de
paraître :
« La
vie
à
Toulouse
dans
l’entre-deux-
guerres »
de Jacques
ARLET
aux éditions Loubatières 321
p 25 € et « Frères
d’exil Espagne – Médecine-
Politique »
de José
MARTINEZ
COBO.
Gilles
LADES
vient de faire paraître à L’Arrière-pays « Témoins
de
Fortune »
85 p 12
€ et à Encres Vives « Damier
du
Destin »
recueil qui constitue le 386ème
numéro de la revue. L’émission « les poètes » reviendra sur
ces
publications avec l’auteur.
Enfin
Saint-Paul invite à se rendre à Montolieu
dans l’Aude pour l’exposition Gaston
PUEL qui s’achève le 15 janvier 2011.Il lit un poème de Gaston PUEL
« L’oubli »
dédié à Georges Cathalo. L’émission
est
ensuite
consacrée
au
poète
belge
Karel
LOGIST
né
en juillet 1962 à Spa, qui a été bibliothécaire dans cette ville,
remarqué par
Alain BOSQUET qui publie ses textes dans « Le Figaro », a
reçu le
prix Maurice Carême, créé la revue et les éditions FRAM, reçu le prix
François
Coppée de l’Académie Française pour son anthologie « Tout
emporter »
et est actuellement documentaliste à l’université de Liège. Lecture
d’extraits
du
recueil
« J’arrive
à
la
mer »
qui a
obtenu en 2005 le prix Marcel Thiry.
Poèmes dynamiques où l’humour (belge) prévaut. |