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18/12/2008

 

Pour les cadeaux de fin d’année, Christian Saint-Paul suggère pour les enfants d’offrir le livre de Michel COSEM illustré par Jennifer Dalrymple « Main dans la main avec ma maison » paru aux éditions du Jasmin collection Pays d’enfance 58 p 9,90 € ; pour les adultes le livre de nouvelles de Pierre BONNET « chroniques d’un paratonnerre » paru aux éditions la Cardère 130 p 18 € et tout ouvrage de poésie de cette maison d’édition dont vous trouverez le site dans la rubrique « liens ». Pedro HERAS ce poète espagnol qui était l’espoir de la nouvelle génération de la poésie espagnole a disparu prématurément. Son œuvre est toujours à découvrir en particulier sa traduction géniale de Miguel HERNANDEZ  « El rayo que no cessa » « L’éclair sans cesse » que vous pouvez commander aux éditions Hégipe Fontfroide-le-bas  34980  Saint-Clément de Rivière (20€).

L’émission est ensuite consacrée au poète Jean-Pierre CRESPEL né à Paris où il a poursuivi des études supérieures de philosophie, d’esthétique et d’histoire de l’Art. Il publie dès l’âge de 16 ans et n’a pas cessé depuis. Il collabore à la revue « Périmètre » de Michel Eckhard dans les années 70 et à la revue « Levant » encore dirigée par Michel Eckhard-Elial dès sa parution en 1987. Il fait partie du comité de rédaction de cette revue dont le siège aujourd’hui est à Montpellier.

Jean-Pierre CRESPEL est avant tout un poète imprégné de l’Orient qui a écrit d’ailleurs un ensemble de poèmes « À l’Orient des Royaumes »  (Encres Vives éditeur) où l’Orient est la préoccupation majeure et non le décor et dont l’émission « les poètes » a rendu compte par la lecture de ces textes. Cette sensibilité orientale explose dans son amour viscéral de la Méditerranée. C’est ce thème, certainement le plus significatif de Crespel, qu’a choisi Saint-Paul ce soir de faire entendre. Il lit des poèmes de deux recueils à paraître « Temporanea » et « Le chant des isthmes ». Enfin l’émission s’achève sur la lecture d’un poème : « Bienveillance ».

Un poète à lire absolument ! (Voir sa biographie complète et quelques uns de ses textes dans notre rubrique « quelques textes ».

 

 

11/12/2008

 

Christian Saint-Paul signale la parution de publications d’Encres Vives reçues les semaines passées mais qu’il n’a pas eu le temps de présenter : le n° 363 de la revue « Jean-Max Tixier  Regard sur l’aventure de la revue Encres Vives » contribution au congrès de l’Association internationale des critiques littéraires dans l’île de Lesbos en septembre 2008 ; et dans la collection « Lieu » deux recueils de Michel Cosem : « La mélopée de l’oranger en fleur » 185ème lieu Marrakech et « Profil d’Akrotiri » 178ème lieu Santorin et le dernier recueil de Christian Saint-Paul « Les plus heureuses des pierres ».

Chaque exemplaire 6,10€ à commander 2 allée des Allobroges 31770 Colomiers.

Les éditions « the menthol house » ont adressé un roman d’Anne CALIFE « Et, le mail s’envole comme un oiseau » 132p 16€ très agréable à lire, qui dissèque de façon chirurgicale la « cyberaddiction », cette nouvelle dépendance face à l’ordinateur.

Enfin, Saint-Paul insiste sur la nécessité de lire l’essai publié par Franc Bernadou à l’Institut d’Etudes Occitanes « René Nelli, un élan poétique occitan » 38€.

Christian Saint-Paul reçoit l’écrivain Gilles LADES auteur de récits, d’une anthologie et de nombreux recueils de poèmes. Né en 1949 à Figeac, professeur de lettres, il a obtenu le prix Antonin Artaud pour « Les forges d’Abel » (La Bartavelle éditeur) en 1994.

Il n’a cessé de publier depuis, l’émission « les poètes » l’invitant à l’occasion de chacune de ses parutions.

Aujourd’hui il vient de publier dans la collection Encres Blanches dirigée par Michel Cosem « Vue Seconde ».

Il s’agit d’une œuvre très originale qui est le recueil de poèmes écrits à partir de photographies que cite l’auteur sans toutefois les reproduire. « Les poèmes de ce recueil voudraient allier à la rencontre instantanée du photographe et de son motif celle qui amène le spectateur, observateur et contemplateur, à reconnaître tel ou tel cliché. De ce moment scrutateur ou rêveur, va naître une vue seconde, à travers l’appropriation singulière, d’émotion et de connaissance, de cette photographie » nous dit Gilles Lades qui s’en entretient longuement avec Christian Saint-Paul. Lecture ensuite de textes du recueil par l’auteur.

A commander à Encres Vives 2 allée des Allobroges 31770 COLOMIERS 6,10€

 

04/12/2008

 

Christian Saint-Paul signale la parution du livre depuis longtemps très attendu de Franc BARDOU « René NELLI, un élan poétique occitan » une œuvre entre héritage traditionnel et modernité (38€). Cet ouvrage est essentiel pour comprendre l’énormité culturelle qu’est cette œuvre. A acquérir absolument.

Elève de Nelli au lycée de Carcassonne le poète et chanteur occitan Claude MARTI a enregistré un nouveau CD avec entre autres Tolosa la chanson de Nougaro en version langue occitane. Une merveille que diffuse cette émission et qui est à écouter d’urgence.

Le reste de l’émission est consacrée à Lisbonne et à 2 poètes essentiels de la littérature contemporaine portugaise

 Al Berto et Nino Jùdice.  Lecture de poèmes sur Lisbonne de ces deux auteurs à connaître.

 

27/11/2008

 

Emission entièrement consacrée à Abdellatif Laâbi. Poète marocain présumé né en 1942  à Fès. Participe à la création du théâtre marocain dès 1963. Crée la revue « Souffles » en 1966 : 22 numéros en langue française et 8 numéros en langue arabe. Pour cette liberté d’expression il sera emprisonné de 1970 à 1980. Il écrit des poèmes en prison et est aujourd’hui un des poètes majeurs de la littérature arabe.   La poésie est tout ce qui reste à l’homme pour proclamer sa liberté.

Lecture de poèmes d’Abdellatif Laâbi.

 

 

 

20/11/2008

 

 

Christian Saint-Paul reçoit Jean-Jacques CUBAYNES directeur du Festival Déodat de Séverac dont le siège est à la Maison Déodat de Séverac  31540 Saint-Félix-Lauragais, qui vient présenter le spectacle exceptionnel qui aura lieu à Toulouse le jeudi 27 novembre 2008 à 20 h 30 à l’auditorium Saint-Pierre des Cuisines : Empires du Soleil – Empèris del Solelh  Du Soleil levant japonais au Soleil roi de « l’Empèri dou Solèu » (selon l’expression de Frédéric Mistral), occitan.  Deux cultures mises en miroir.

Jean-Jacques Cubaynes explique que la culture occitane chère à Déodat de Séverac a toujours eu pour vocation de se confronter pour se réchauffer, aux autres cultures, fussent-elles celles de l’Extrême Orient. La ville de Toulouse abrite un musée dédiée à l’orientalisme et d’une grande richesse et originalité : le musée Georges Labit, héritage de ce grand voyageur qui était aussi habité par la langue et la culture de notre pays d’oc. Il était donc presque naturel de réunir ces deux cultures ce qui fût fait dès 1991 par l’écrivain occitan Alem Surre-Garcia qui organisa les premières manifestations.  Quant à Cubaynes il s’est rendu en 2007 au Japon pour donner à écouter des œuvres de Déodat de Séverac et en retour une équipe japonaise s’est rendue à Saint-Félix Lauragais pour s’imprégner des lieux de ce créateur musical qui a su incarner la modernité et la tradition de notre culture occitane.

Jean-Jacques Cubaynes dévoile ce que sera le spectacle du 27 novembre 2008 qui mêlera musiques japonaises et occitanes d’aujourd’hui. Une affiche qui rend compte de la richesse culturelle d’une ville comme Toulouse qui compte tant de créateurs de génie en son sein puisque les artistes résident pour la plupart dans cette ville. Cubaynes fait entendre des poèmes chantés des troubadours un poème récité en oc et en donne la traduction française. Il lit aussi des poèmes japonais traduits par le poète Jacques Roubaud. Les auditeurs sont exhortés d’aller assister à ce spectacle qui sera historique à Toulouse. Pour le programme en détails et la réservation voir doc

 

13/11/2008

 

Christian Saint-Paul reçoit l’écrivain, critique, essayiste et poète Michel BAGLIN ; prix  Max-Pol Fouchet et maintenant membre du jury de ce prix prestigieux, cet auteur réunit une œuvre saluée unanimement par la critique depuis une trentaine d’années. Habitué des studios de l’émission « les poètes » qui a toujours rendu compte de ses parutions, il vient aujourd’hui parler aux auditeurs de son livre paru aux éditions Rhubarbe 45 pages 6€  « Les pas contés   carnets de Cerdagne ».

C’est une œuvre essentiellement littéraire que ces pérégrinations au charme sensuel où l’on retrouve le plaisir des beaux paysages et de l’écriture, les uns étant prétextes à l’autre. Quelle réalité s’exprime alors ? La présence au monde constate Baglin, émerveillé de cette découverte qui peut durer toute une vie. En poète, l’auteur se souvient des randonnées de sa jeunesse avec son père. De l’ancrage de ce désir de marcher dans les paysages pour mieux posséder le langage qui naît d’une intense réflexion interne en rapport avec les contrées traversées. Il décrit par touches subtiles la Cerdagne, rappelle que c’est un petit train jaune qui a désenclavé ce pays de montagnes. Impossible de ne pas savourer cette écriture d’une relation de plénitude avec la nature et les mots. A lire absolument et pour le prix dérisoire de 6€ !

 

06/11/2008

Justin GOUAZE et son épouse en costume traditionnel de la vallée de Bethmale.

 

Christian Saint-Paul reçoit Jean-François LAFFONT président de la Convergence Occitane qui vient évoquer la figure mythique de son oncle Justin GOUAZE Mestre d’obro del Felibritje , Isard d’or del Mount Balié, né à Seix en Ariège en 1909 et décédé en 1995. Auteur de pièces de théâtre, de scénettes, de récits, de poèmes, de pensées, et de chansons, cet artiste complet a redonné ses lettres d’or à la langue d’oc par son incessant travail qui l’amenait aussi à retrouver les vieilles expressions populaires et les proverbes qui signent le peuple rude et courageux d’Ariège. Ce chantre de cette belle langue subtile et savoureuse était un adepte de la pensée de Frédéric Mistral et écrivait l’oc en phonétique. Cet homme a vécu pour transmettre sa culture, son témoignage sur un peuple et une époque et y est bien parvenu.

Jean-François LAFFONT lit des extraits d’un ouvrage paru en 1989 « le pà d’enço nostrè » « le pain de chez nous » qui rassemble tous les genres littéraires familiers à ce créateur qui a puisé sa puissance littéraire dans sa passion rayonnante de sa terre d’Ariège et de son peuple. Les auditeurs peuvent écouter du groupe « Que Canto » enregistré en octobre 2005 à l’église de Sentaraille « Ariejo », « N’ey ren de mes herous » et « Ja tournare » chanson composée par Justin Gouazé lors de son retour d’exil de Toulouse à sa bonne ville de Seix et qui fut donnée le jour de son enterrement.

Parmi les textes lus, une place particulière est réservée à un long poème « L’aujolo » « l’aïeule » qui retrace le passage de Justin Gouazé alors inspecteur de La Mutualité Sociale Agricole pour recouvrir des cotisations impayées, dans une ferme isolée où vit une vielle dame qui l’accueille avec tant de gentillesse et qui lui apparaît dans un dénuement noble mais désolé, et qui fait qu’en conclusion de son entretien débordant d’humanité, il déclare : « l’aïeule a payé ».

Cet ouvrage « lé pà d’enço nostrè » est disponible à la Maison de l’Occitanie 11 rue Malcousinat 31000 TOULOUSE.

Des extraits seront accessibles sur ce site dans « quelques textes » à G GOUAZE Justin.

 

29/10/2008

 

 

En préambule Christian Saint-Paul invite les auditeurs à assister soit le jeudi 6 novembre 2008 soit le vendredi 7 novembre 2008 à 21 h 30 au BIJOU 123 avenue de Muret à Toulouse au spectacle donnée par la quintette « Face à la mer » avec Géraldine TORRES- VELASCO originaire de Toulouse. Un spectacle à ne pas rater, de la très bonne chanson comme celle qui est diffusée alors comme illustration des propos laudateurs de Saint-Paul : « Capitale » extrait du CD « Face à la mer ». (Voir aussi notre rubrique « actualités »).

Saint-Paul indique que le samedi 8 novembre et le dimanche 9 novembre se tiennent « Les journées de Larrazet » dans le Tarn et Garonne qui ont pour thème cette année : « Félix Castan une action, une pensée, une œuvre ». Vous pourrez admirer à la Maison de la Culture de Larrazet une exposition sur l’action de Félix Castan réalisée par Betty DAËL. Ces journées constituent un évènement important que tous les disciples de Félix-Marcel CASTAN pionnier de la décentralisation culturelle, écrivain et poète en langue d’oc et en français, militant infatigable de la diversité culturelle et figure mythique de la culture occitane.

Christian Saint-Paul reçoit ensuite Abdelmadjid KAOUAH écrivain et poète algérien d’expression française.

Né le jour de Noël de l’année 1950 à Aïn-Taya, à une trentaine de Kilomètres d’Alger, ce poète voit ses compagnons Tahar Djaout  et Youcef Sebti assassinés en 1993. Il parvient à s’exiler à Toulouse la même année, ville avec laquelle il noue immédiatement un lien affectif très fort et vit actuellement à Cugnaux, dans la proche banlieue toulousaine. Tahar Djaout avait bien cerné ce poète puissant lorsqu’il écrivait dans « l’anthologie poétique algérienne » parue à Alger en 1984 : « ce sont des poèmes qui tendent vers la plénitude (…) il y circule de la révolte et des confidences d’amour, de la protestation et de l’espoir » et aussi « les poèmes (de Kaouah contiennent un ferment d’épopée ». Publié par Michel COSEM à Encres Vives en 1995 « La maison livide » qui fût aussitôt remarqué puisqu’il remporta le prix Sernet , il ne cessa d’écrire et de faire paraître des recueils : « Aigle sans capitale » 1996, « L’ombre du livre » N&B 1999, « Le nœud de Garonne, Suite en forme de suite » Autres Temps 1999, « Par quelle main retenir le vent »N&B 2000, « Poésie algérienne francophone contemporaine » Autres Temps 2004, « Le cri de la mouette quand elle perd ses plumes » Encres Vives 2006. Kaouah parle de son engouement pour la langue française et la poésie française, de son enfance prés d’Alger, de son exil à Toulouse, de la poésie algérienne francophone. Il lit des poèmes extraits de ses recueils et aussi spécialement pour les auditeurs de « Les Poètes » des textes encore aujourd’hui inédits.. A écouter d’urgence !

 

23/10/2008

 

Christian Saint-Paul rappelle que la semaine dernière il avait déjà annoncé la parution du n° 73 de MULTIPLES la revue d’Henri Heurtebise qui publie de jeunes poètes parisiens et un de ses poèmes radiophoniques à lui Saint-Paul. L’éditeur viendra prochainement en parler à Radio-Occitania.

Puis Saint-Paul accueille le poète, romancier, essayiste Michel BAGLIN bien connu dans le paysage littéraire et poétique de notre région et de la France entière par le rayonnement de son œuvre (il a obtenu le prix Max-Pol Fouchet et est maintenant membre du jury) et ses critiques d’ouvrages notamment dans Poésie1.

Né en 1950, ce journaliste qui fût aussi pendant quelques années l’éditeur d’une revue de poésie TEXTURE qui publia de nombreux poètes, a fait rééditer sous une forme augmentée et modifiée un recueil de poésie dont les textes initiaux avaient été écrits alors qu’il n’avait que 24 ans : « Les pages tournées suivi de l’adolescent chimérique et de l’Etranger » (collection Fondamente éditions Multiples 43 pages 10 € à commander 9, chemin du Lançon 31410 Longages).

Michel BAGLIN lit « L’Etranger » in extenso et s’entretient avec Saint-Paul de ce qui a motivé à la fois cette réédition et la nécessité de revenir sur cette période révolue pour la contempler avec la distance implacable du temps. L’homme qui se regarde ainsi en face sans fard est à la fois le même et un autre « étranger » à celui qu’il fût. Cette approche et cette épreuve permettent l’émergence d’une vision de la Vérité révélée par le langage. BAGLIN lit les textes qui introduisent ce recueil puis les textes repris de l’ancienne édition de 1973. L’émission est en direct et l’on entend le poète, qui a pris mal avec les premiers froids sur Toulouse, tousser. Un recueil à lire absolument !

 

16/10/2008

 

 

Christian Saint-Paul annonce la parution du n° 73 de la revue MULTIPLES (9, chemin du Lançon 31410 Longages) qui publie 13 jeunes poètes de Paris et un poème radiophonique de lui-même « Entre ta voix et ma voix la malachite noire de la voix d’une morte ». Le directeur de la revue Henri Heurtebise viendra présenter cet ouvrage à la radio prochainement.

Saint-Paul signale aussi la parution du n° 30 de la revue Nouveaux Délits (Cathy Garcia  à Létou 46330 Saint-Cirq-Lapopie  5€) et lit l’éditorial rédigé par Cathy Garcia. Il lit également l’édito de la revue LISERON 40 (31 rue des Trois-Rois 86000 Poitiers  10€) qui rend hommage à Odile CARADEC et comporte un texte sur Mai 68 de Michel Baglin dont il rappelle qu’il faut lire de ce poète toulousain « Les pages tournées » paru dans la collection Fondamente de Multiples 43 p 10€. Il lit des extraits de ce recueil.

Puis Saint-Paul continue la lecture des poèmes de Sherman ALEXIE (Indien d’Amérique du Nord) entamée la semaine dernière et extrait de son recueil « Red Blues » (Albin Michel 290 p 20,90€).

 

 

09/10/2008

 

Pour le 30ème anniversaire de la mort de Jacques BREL, Christian Saint-Paul rappelle que cet artiste majeur du xxème siècle a marqué la vie toulousaine lors de ses récitals et a été le président du groupe de poésie toulousain des années soixante : le POP Club Poésie que Saint-Paul animait à l’époque avec le directeur actuel de la revue LEVANT le poète et traducteur Michel Eckhard. Il fait écouter un extrait de l’entretien radiophonique mythique avec Jacques Chancel qui lui demande s’il est un homme d’aujourd’hui.

Puis Saint-Paul reçoit Bertran de la FARGE écrivain, qui vient présenter son dernier ouvrage : « Lumières Cathares  Permanence et actualité de la voie mystique chrétienne ». Dervy éditeur 470 pages 19€.

De formation scientifique (il est Docteur ingénieur, Ingénieur ESAP, Licencié ès Sciences et Consultant en Environnement). Son intérêt pour l’histoire et les sources culturelles européennes est devenu son activité principale. En particulier il est depuis toujours apologiste et défenseur actif tant de l’historique diversité culturelle française que de cette identité majeure de la France qu’est la culture occitane, tant en Limousin où il est né, qu’en Provence où il a vécu et en Languedoc et en Midi-Pyrénées où il vit. Il est l’un des instigateurs et l’un des fondateurs de la Fédération Convergéncia Occitana dont il fut le premier Président de 1997 à 2001 et qui regroupe, en 2008, cinquante quatre associations. Il est aussi l’un des initiateurs et des créateurs de la Maison de l’Occitanie, l’Ostal d’Occitània, à Toulouse, où il est Président de l’association Carrefours cathares membre de Convergéncia Occitana. De 2001 à 2008, il a été nommé au cabinet du maire de Toulouse, chargé de mission pour le développement et le rayonnement de la culture occitane. Passionné d’histoire médiévale, il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur l’Occitanie, les comtes de Toulouse et le Catharisme.

Pendant des siècles, les cathares seront assimilés à des hérétiques, voire à des membres d'une secte ésotérique. Tenants d'un christianisme généreux, face à une Église peu préoccupée d'évangélisme et de mission apostolique, ces hommes et ces femmes formèrent un courant spirituel chrétien que l'Inquisition, spécialement instituée pour les éliminer, n'eût de cesse d'éradiquer. Très longtemps, les seuls documents disponibles sur les cathares provenaient de leurs adversaires et faisaient la part belle aux vieilles allégations de manichéisme et d'orientalisme. La découverte dans les fonds anciens de bibliothèques, en Italie, en Irlande, en Bosnie et en France, de rituels et de traités indiscutablement cathares, le développement de l'historiographie et de l’archéologie médiévales et l'accès à d’autres registres d'Inquisition permirent d'infirmer ces affirmations et de se faire une idée plus exacte sur cette foi persécutée, puis recouverte par des siècles d'oubli.
Évacuant les mythes et les fantasmes qui nous masquent ordinairement leur visage, Bertran de la Farge nous fait découvrir les véritables cathares et surtout le contenu de leur philosophie et de leur religion. Ainsi, aujourd'hui, cette « voie cathare » peut être perçue comme une réponse simple, très actuelle et d'une grande pertinence aux interrogations et aux demandes spirituelles d'un nombre croissant de chrétiens mais aussi de chercheurs d'une voie spirituelle authentique. Bertran de la Farge souligne bien qu’il s’agit d’un ouvrage traitant de la spiritualité du Catharisme et non d’un livre d’Histoire. Au cours de son entretien avec Saint-Paul il précise ce qu’il faut entendre par « docétisme ».
Livre à lire absolument pour tout amateur du Catharisme et tout chercheur de spiritualité. Lecture très aisée du fait du découpage par mots clés à travers 15 chapitres.

 

02/10/2008

 

 

En préambule, Christian Saint-Paul, faisant valoir que les poètes savent vivre au présent et ne reportent pas, comme nos pitoyables hommes politiques, la vie à un « demain, demain » qui changera le monde, nous fait écouter la chanson de Claude SICRE « Demain,demain ».

Puis il dit la force qui se dégage du recueil de Gaston PUEL « L’âme errante & ses attaches » (L’Arrière-Pays éditeur 140 p 15€) et lit quelques textes évoquant le période où Puel actif dans la Résistance avait été emprisonné. A lire absolument.

Puis, rappelant que les occitans entretiennent des liens étroits avec nos frères les indiens d’Amérique du Nord (voir sur ce site à « actualités » l’article de La Dépêche du Midi (Ariège) rendant compte de la très émouvante cérémonie du 17 mai 2008 au "rond des Amérindiens" d'Andébu (commune d'Alzen 09), célébrée par Claude Boivin et ses amis Amérindiens, invités par les associations Oklaoma-Occitania et Fondacion Occitania, pour le 10e anniversaire du "don de terre" aux Innus du Canada. Voir doc ), il consacre la fin de l’émission à la poésie de ces indiens, en indiquant qu’une anthologie des poèmes et des chants des Indiens d’Amérique du Nord a paru sous le titre de « Partition rouge » aux éditions du Seuil collection « points » 165 p 7,50 €. Mais l’auteur dont il lit les textes est Sherman ALEXIE romancier, nouvelliste à succès et avant tout poète. Dans « Red Blues » (Albin Michel 290p 20,90€) cet indien d’Amérique du Nord clame que « ses portraits de famille ne comportent aucun visage blanc » et que « nous n’avons pas les clefs des mêmes portes ». Textes d’une poignante fraternité à découvrir d’urgence.

 

25/09/2008

 

 

 

Christian Saint-Paul reçoit le poète éditeur de la revue FRICHES Cahiers de Poésie Verte (Le Gravier de Glandon 87500 Saint-Yrieix abonnement 3 n° 25 €)

Jean-Pierre THUILLAT accompagné du poète et critique, familier de cette émission, Georges CATHALO.

Jean-Pierre THUILLAT est né en 1943, d’une lignée de menuisiers par son père et de paysans par sa mère. Diplômé d’études supérieures d’Histoire des facultés de Poitiers puis de Limoges et de Toulouse, il a choisi de rester au pays et dés qu’il l’a pu est retourné vivre dans la campagne limousine, au Gravier de Glandon prés de la ville de Saint-Yrieix.

En 1977 Jean-Pierre THUILLAT fait paraître une publication qui faisait corps avec la pensée de Félix-Marcel CASTAN qui prêchait pour une vraie décentralisation culturelle et refusait tout nationalisme occitan : « TESTA A ESTESTAR » « Capitale à décapiter » (Institut d’Estudis Occitans seccion lemosina  Molin de la Farjanueva Meuzac 87380 Sent-German).

Remarqué en 1969 par le prix « découverte Saint-Exupéry » alors décerné à Bordeaux son premier recueil « D’ombres et d’amours » est publié. Il sera suivi de « Verglas du Bonheur » aux éditions Saint-Germain-des-Prés en 1976 puis de   Le désert en face, Traces et Cahiers de Poésie Verte, 1982 ;  Mémoires d'avant-naissance, Cahiers de poésie Verte, 1987 ;  Parabole pour un arbre seul, Sélection du Prix Artaud, Jean Le Mauve, 1992 ; Le versant d'ombre, finaliste du Prix Max-Pol Fouchet, L'arrière-pays, 1996 ; La recherche des cèpes en automne sous la pluie, Jean Le Mauve, 1998 ; Où l'oeil se pose, Verglas du bonheur II, Fédérop, 2003 ; et une anthologie : Poètes d'Occitanie : la poésie limousine d'expression française et occitane, Revue "Poésie 1", n° 79/80, Saint-Germain-des-Prés, 1980.  En 1983 soutenu par le Conseil Général de la Haute-Vienne il fonde la revue « FRICHES » qui fera paraître en novembre 2008 son centième numéro. Tous les grands noms de la poésie contemporaine d’expression française ont pu être lus dans cette revue de haute volée. Cathalo et Thuillat se relaient pour lire des textes de ce dernier. En hommage au travail incessant de son « confrère » revuiste Michel François LAVAUR créateur de Traces à la fin des années cinquante, Thuillat lit un extrait du recueil de ce poète paru dans la collection « Trobar » Cahiers de Poésie Verte (que dirige Thuillat), « AUBIAT » en langue d’oc et française.

 Les deux compères Cathalo et Thuillat enchaînent sur la lecture du recueil « Où l’œil se pose » disponible toujours en librairie et à lire d’urgence !

 

18/09/2008

 

 

Christian Saint-Paul reçoit Bruno MSIKA directeur des éditions la cardère (615 chemin de Ribas 30290 Laudun) ; cette maison d’édition publie des ouvrages de poésie et contribue ainsi au rayonnement de la poésie contemporaine en France. L’émission « les poètes » se doit de le signaler et d’encourager à l’achat des livres de poésie. Que la poésie trouve son lectorat familier est une question de survie par les éditeurs courageux et passionnés comme Bruno MSIKA. Celui-ci est lui-même poète même s’il veut demeurer très discret sur ce sujet. En 2002 il publie à ses nouvelles éditions son propre recueil « l’encrier de vinyle » qui avait été du reste remarqué par l’émission « les poètes » qui l’avait signalé. Saint-Paul lit un poème « nuit noire » assez emblématique de cet ensemble de textes sans complaisance qui s’attardent sur « l’infinie solitude » lorsqu’elle «devient finitude insolite » et qui énonce que « la nuit est belle mais tellement noire ». Né en 1958, Bruno MSIKA est immergé pendant 20 ans dans la culture provençale à Manosque au pied des collines de Giono. Cette imprégnation demeure indélébile et signe ses postures et sa sensualité. La complicité avec la Nature qu’il a eu à Manosque l’amène à un doctorat en écologie, et après avoir exercé des métiers de la terre (élevage, bûcheronnage, plantes aromatiques, agriculture) il retourne à la recherche écologique, ce qui le conduit à l’édition scientifique en 1988 ; et de là à l’édition littéraire en 2002. Il faut dire que Bruno MSIKA avait des les années 90 fait paraître des textes poétiques dans la revue de poésie de Haute Provence « Le Grand Erg ».

Bruno MSIKA lit alors des extraits de quelques auteurs qu’il a publiés : « Psaume dans le vent » de Serge BEC particulièrement remarqué par l’émission « les poètes » qui s’en était fait immédiatement l’écho. C’est Philippe SAHÜC un de ses auteurs, toulousain, occitaniste et présent dans le studio qui lit en provençal et en français les textes de Bec. Puis Msika lit un extrait des « chroniques d’un paratonnerre » de Pierre BONNET dont Saint-Paul avait parlé dans une précédente émission, un passage de « Les anges dans les arbres » de Jo PACINI, « Cœur vitrail » de Mariève SIMARD, « La vie, infiniment » de Françoise NEVEU.

Vous pouvez commander ces ouvrages directement par Internet : www.cardere.fr

 

11/09/2008

  

 

Christian Saint-Paul reçoit l’éditeur Bruno MSIKA des éditions la cardère (www.cardere.fr) à Laudun (30) venu accompagner un de ses auteurs qui vit à Toulouse Philippe SAÜC qui a fait paraître à ses éditions « Na, Lam » 180 pages 16€, un roman d’une grande originalité dans le contenu et dans le ton.

Trois voix forgent ce récit d’un enfant métis, Lam, une mère portugaise et un père sénégalais, qui à la mort subite de la mère est recueilli par son parrain Serge Chégut. Lui-même quinze ans plus tôt a été recueilli alors qu’il mourrait de soif par Na, sa mère noire qui lui a transmis une partie de ses racines africaines. Pendant huit ans Serge Chégut va écrire le journal du questionnement du devenir de l’enfant en s’adressant alternativement à Lam et à Na. C’est le métissage des cultures dans leur respect mutuel qui est sans aucun doute l’avenir de l’humanité si celle-ci veut progresser dans son humanisme. Au-delà de cette interrogation fondamentale, c’est aussi la difficulté de l’autonomie, de l’indépendance que tout adolescent doit conquérir sur lui-même avant tout, qui est dépeinte. Et l’autonomie triomphe dans ce roman optimiste écrit par un auteur qui a partagé la vie quotidienne de villageois au Wulli (ancien royaume du Sénégal oriental) et qui prend grand plaisir, dans sa vie de conteur par ailleurs, (il a été enquêteur sociologique) à mélanger les langues : occitan, maninga, wolof, russe, castillan, français, anglais.

Christian Saint-Paul s’entretient avec Philippe SAHÜC de la fabrication littéraire de ce roman, du parcours particulier qui a été celui de l’auteur, très attaché à la culture des terroirs, au foisonnement des langues ; il lit des extraits du roman. Bruno MSIKA son éditeur témoigne de l’intérêt qu’il a eu sans hésitation pour ce récit à la forme originale.

Philippe SAHÜC est un féru de la langue d’oc et il réside actuellement à Toulouse. Un livre à faire absolument découvrir.

 

04/09/2008

 

 

En préambule Christian Saint-Paul lit des textes extraits du n° 99 de la revue « FRICHES » Cahiers de Poésie Verte (Le Gravier de Glandon 87 500 Saint-Yrieix, le n° :11€, abonnement 3 n° 25€) du lauréat du prix Troubadours/Trobadors 2008 Vincent BOUTON « Nos limites sont des cendres ».

Puis il indique qu’il a reçu des éditions de la cardère (www.cardere.fr) les « chroniques d’un paratonnerre » nouvelles de Pierre BONNET 130p 18€ dont il lit un large extrait de ce livre fort intéressant qui rassemble six nouvelles, sorte d’errances poétiques qui sont la transcription d’enregistrements au magnétophone. L’auteur en outre y illustre ses propos sur son regard sur l’homme par une vingtaine de dessins à la mine de plomb. Lecture alerte, parfois grinçante, fortement recommandée.

En hommage à Roger LEMONIER le directeur d’antenne de Radio Occitania récemment disparu et de l’ancien président du syndicat des journalistes du Chili réfugié à Toulouse après le putsch de 1973 décédé cette semaine, Lautaro ALVIAL WESTERLING, nous écoutons « El Adios » de Manuel Garrido-Manuel Garcia chanté par Manolo ESCOBAR.

Puis Saint-Paul consacre son émission à Andrés TRAPIELLO figure importante de la poésie du quotidien espagnole. Il est né en 1953 à Manzaneda de Torio dans le nord de l’Espagne, et vit à Madrid. Dans sa présentation du recueil « Un sueno en otro » « D’un rêve l’autre » le traducteur Ramon Romero Naval observe que « les poèmes de Trapiello sont empreints d’une attente de grâce, d’une disponibilité pour la communion, pour le diaphane. » Le sentiment de déréliction habite le poète qui regrette le temps où Dieu parlait encore à l’homme. La mort et l’angoisse se répondent sans cesse chez Trapiello qui tente d’en apaiser l’oppression par la vanité obligée de toute œuvre humaine. L’écriture de Trapiello est riche mais limpide qui dit les sentiments et les préoccupations de nous tous..

Saint-Paul lit des extraits de « D’un rêve l’autre ». A signaler également aux éditions Buchet/Chastel « Les Cahiers de Justo Garcia » « A la mort de don Quichtte » et « Les vies de Cervantès ». A découvrir absolument !

 

28/08/2008

 

 

Christian Saint-Paul poursuit l’hommage à Alain SUIED comme il l’avait annoncé dans les précédentes émissions.

Il rappelle que ce poète est mort à Paris le 24 juillet 2008 à l’âge de 57 ans. Né à Tunis en juillet 1951 d’une famille juive qui s’installe à Paris en 1959, il publie son premier poème dans la revue « L’Ephémère » animée par le poète André du Bouchet qui devient son ami et fait paraître son premier recueil au Mercure de France en 1970 « Le silence » ; depuis Alain SUIED a publié chez Gallimard les traductions du poète anglais Dylan Thomas, mais également de William Blake, John Keats, Ezra Pound. Il publie aussi des recueils dont les derniers à Arfuyen. Saint-Paul lit un large extrait de « La lumière de l’origine » ed. Granit puis de « Kaddish pour Paul CELAN » publication essentielle d’Alain SUIED qui lui permet d’affirmer son identité juive marquée par le génocide perpétré par les allemands et le destin d’Israël. SUIED s’affirme surtout comme le poète de l’altérité et du témoignage. Que serait une vie qui ne serait pas entièrement tournée vers l’autre ?

Autre poète de l’altérité, le poète arabe Mahmoud DARWICH que Saint-Paul associe à SUIED dans la même posture. Pour illustrer ce propos, il lit un entretien publié en 2007 par Cheyne éditeur entre Darwich et Jean-Pierre Siméon poète français.

Darwich s’explique sur l’altérité, la poésie, l’exil.

 

21/08/2008

 

 

En préambule, Christian Saint-Paul présente les condoléances de l’équipe de l’émission « Les poètes » à la famille, les proches, les amis de Roger LEMONIER directeur d’antenne de radio occitania, décédé brutalement le 18 août 2008.  Figure emblématique de la radio, Roger réunissait des talents exceptionnels par une culture scientifique de haut niveau (architecte, ingénieur du son) et des dons artistiques qui faisaient de lui un homme de spectacle, un acteur, un chanteur. Ses qualités professionnelles véritablement exceptionnelles et son caractère enjoué et ouvert aux autres, son dévouement joyeux aux animateurs et à toutes les causes défendues par la radio, en avaient fait l’âme de la station, inséparable de notre directeur, Guy MIMART.

Mais la vie continue et les émissions se poursuivent devant faire fi du chagrin.

Saint-Paul signale la parution en juin du dernier recueil de William CLIFF « Epopées » paru aux éditions La Table Ronde 167p 17€. Ce recueil où la personnalité du poète envahit sans retenue tous les poèmes, obéit aux règles de la métrique et de la rime, chères à William Cliff qui avait été convaincu de ce respect par le poète catalan Gabriel Ferrater. Ce recueil est une sorte de condensé de la pensée de ce poète à part dans la poésie d’expression française et qui est aussi une des grandes voix de ce siècle, car son asservissement à la règle de forme n’entame en rien, bien au contraire, l’émotion poétique et la liberté incontestable de sa parole. La phrase de Luis MIZON : « Je pense que, s’éloignant de la rime, la poésie a gagné en émotion et en profondeur » est impropre à la poésie de William CLIFF.

Saint-Paul accueille le poète et critique Georges CATHALO venu de son Lauragais voisin rendre hommage à Jean-Pierre METGE poète qui vécut à Toulouse où il est décédé le 8 octobre 2002. Figure aujourd’hui mythique de la vie poétique de notre région qu’il incarnait à la perfection, occitaniste érudit, amoureux de la terre du Languedoc, épris des causses de Gramat dans le Lot où il avait passé son enfance et son adolescence. Né à Agadir en 1949 au Maroc où son père était alors militaire, Jean-Pierre METGE était enseignant, instituteur puis professeur d’histoire. En 1986 il s’intègre au groupe ESCALASUD créé par Michel COSEM et Yves HEURTE à Escaladieu prés de Tarbes. Très vite, il en devient le « secrétaire », le greffier, l’homme de liaison qui relie cette multitude de poètes du sud de la France, qui pour la première fois de leur histoire, communiquent vraiment entre eux grâce à l’obstination impensable de METGE qui réalise, seul, prés de 300 numéros d’Escalasud, le bulletin de liaison. Cette prouesse, il la réitère en publiant le poète toulousain Claude SAGUET en réunissant pour cela 14 éditeurs qui coopèrent. Unique dans l’histoire de l’édition ! Trop réservé sur son propre travail, il préférait toujours aider l’autre, son œuvre se révèle empreinte de cette humilité devant la vie qui passe, la femme qui sauverait mais qui disparaît pleine d’un amour impuissant à changer le cours des choses. La lucidité désespérée de METGE, grand humoriste par compensation à la façon d’un Autin-Grenier ou d’un André Frédérique, ne verse jamais dans la jérémiade. Personne ne l’a jamais entendu se plaindre.  Cathalo et Saint-Paul se relaient pour lire les textes de METGE, les hommages des autres poètes. A lire absolument : Jean-Pierre METGE «  Nos seuls soleils sont des lichens ». L’Arrière-Pays éditeur (1, rue de Bennwihr 32360)  9,15€.

Revue « Décharge » n°117 consacrée à J.P.Metge , 20 rue de Pâtis 89130 Toucy, 6€ (abonnement 4 n° 22€).

 

14/08/2008

 

 

Christian Saint-Paul rend hommage à Mahmoud DARWICH décédé le samedi 9 août 2008 à l’hôpital de Houston aux USA, à l’âge de 67 ans, lors d’une énième intervention cardiaque, et transporté à Amman pour être enterré selon le cérémonial de funérailles nationales à Ramallah en Cisjordanie.

Né le 13 mars 1941 à Al-Birweh, en Galilée son village est rasé lors de la guerre de 1948 et sa famille s’enfuit au Liban pour un an avant de retourner en Israël. Mahmoud fait des études en arabe et en hébreu à l’université de Haïfa et s’inscrit au Parti Communiste Israélien. Sa passion pour la politique se double vite d’une passion pour les femmes et pour la poésie.

Devenu un cadre dirigeant de l’Organe de Libération de la Palestine, il connaît l’exil : Le Caire, Beyrouth, Le Caire, Tunis, Paris. Il ne retourne à Haïfa qu’en 1996 pour enterrer son ami le romancier Emile Habibi.

Saint-Paul souligne la force que conférait à ce poète une notoriété exceptionnelle chez un peuple qui le lisait peu mais écoutait ses poèmes lors de monumentaux rassemblements. Sa voix disant ses poèmes, du reste, a été diffusée lors de ses funérailles.

Incarnant la cause palestinienne, Mahmoud DARWICH refusait de se laisser enfermer dans cette représentation. Il était avant tout un poète universel, ayant pris ses distances avec la cause des martyrs, et voulant que l’on retienne qu’il préférait chanter la vie, l’amour, les femmes. Il considérait qu’il devait son statut particulier aux circonstances, à la chance. Mais sur son écriture poétique, il se disait toujours inquiet, toujours insatisfait de ce qu’il faisait.

En 1990 le poète Michel Eckhard-Elial qui résidait en Israël l’a publié aux côtés d’Alain SUIED et de bien d’autres dans sa revue LEVANT  cahiers de l’espace méditerranéen ; il s’agissait d’un extrait de lettre à son ami le poète palestinien Samih al-Quassim : Entre les deux moitiés de l’orange. Saint-Paul lit une partie de ce texte. Puis il lit des extraits de « Pourquoi as-tu laissé le cheval à sa solitude ? » en particulier des poèmes sur sa mère, qui à 92 ans assistait à ses funérailles. Puis Saint-Paul achève cet hommage sur un long poème : Beyrouth écrit en 1981 et extrait du recueil « Rien qu’une autre année ». Saint-Paul conclut en reprenant les mots de la revue LEVANT qui déjà en 1995 annonçait : « Voici que resurgit sur fin de siècle, un théâtre de fantômes : celui de l’honneur des poètes et le sens de la responsabilité intellectuelle, bref balbutiée et encore vive, la demande éthique. »

 

07/08/2008

 

 

Pour des raisons techniques indépendantes de notre volonté, une partie de cette émission ne peut être rediffusée sur ce site ; nous vous prions de bien vouloir nous en excuser ; nous avons toutefois tenu à reproduire le scénario de l’émission telle qu’elle fût donnée en direct.  

Christian Saint-Paul indique avoir reçu des éditions « la cardère » dont vous trouverez les références et le site dans notre rubrique « liens » un recueil de poèmes de Solange Jean-Courveille « Vendanges » 65 pages 10€ ; elle est née en 1941 dans le Colorado provençal dont les couleurs fortes imprègnent son enfance sans problème. Ses études, son métier d’enseignante la conduisent d’Avignon à Marseille, de Corse en région parisienne. Sportive, elle court, et vit aujourd’hui à Nice où elle se consacre à l’écriture (poésie, roman). Elle livre dans ce recueil une poésie de contemplation au ton sobre, proche du classique par la musicalité de la forme et qui rend compte d’une expérience humaine toujours en devenir. Lecture d’un poème.

Revenant aux éditions de la cardère Saint-Paul précise qu’elles ont été crées par Bruno Msika passionné par le pays de Jean Giono et docteur en écologie qui se lance d’abord dans l’édition scientifique en 1988 puis dans l’édition littéraire en 2002. En réalité, Bruno Msika est lui-même auteur et publie ses premiers textes dans une revue de poésie de Haute - Provence : « Le Grand Erg ». Il a fait paraître à « la cardère » « l’encrier de vinyle » 12 €, un recueil de poèmes illustrés dont la modernité ne s’écarte pas des préoccupations d’un quotidien lancinant abordé avec la lucidité du scientifique qui pressent la catastrophe. Lecture d’un poème : Nuit noire.

Christian Saint-Paul invite les auditeurs à lire le n° 99 de la revue FRICHES 11€ consacrée essentiellement à Vincent BOUTON lauréat du prix Troubadours 2008. L’émission « les poètes » en rendra compte d’une façon plus élargie prochainement.

Saint-Paul annonce ensuite la parution d’un nouveau livre de Michel COSEM « Le Feu-Follet de Santa Fe » aux éditions OSKAR jeunesse collection Histoire et Société illustré par Claude Cachin et comportant une partie documentaire réalisée par l’auteur. Ce roman nous plonge dans l’Andalousie à la fin de l’occupation de cette terre « Al - Andalus » par les musulmans ; Jacinto dit Feu – Follet va sur ordre d’Isabelle la Catholique, à la rencontre du roi maure vaincu Boabdil à Grenade. En chemin, il rencontre Christophe Colomb qui lui propose de l’accompagner dans son voyage sur la route des Indes. Un petit récit alerte qui ravira les grands comme les petits ; idéal pour lire ces vacances.

L’émission est ensuite consacrée à Alain SUIED qui est décédé le 24 juillet 2008à Paris.

C’est une des grandes voix contemporaines qui disparaît prématurément. « Les poètes » lui avaient consacré une émission en octobre 2007 (voir plus bas) diffusant des textes de « Laisser partir ». Alain SUIED est né le 17 juillet 1951 dans l’ancienne communauté juive de Tunis. Il était passionné par le recherche psychanalytique et par la musique contemporaine et d’ailleurs membre de l’Académie Charles Cros. A l’origine proche du poète André Du Bouchet, SUIED traduit entre autres Dylan Thomas et Paul Celan. Ses derniers recueils de poésie sont publiés aux éditions Arfuyen. Saint-Paul lit 2 poèmes de Paul Celan traduits par Alain SUIED et un article de fond emblématique du génie de ce poète qui pouvait entrer de plain – pied chez les plus grands auteurs, sur la démarche de Celan : « Dans le Maelström de l’invisible », le tout publié en 1990 par la revue LEVANT cahiers de l’espace méditerranéen. Un texte à découvrir sans faute !  Une prochaine émission sera de nouveau consacrée à SUIED figure fondamentale de la poésie des 20ème et 21ème siècles.  

 

31/07/2008

 

Christian Saint-Paul signale la parution du n° 99 de la revue « FRICHES » Cahiers de Poésie Verte qui fête ses 25 ans d’âge ; le numéro est consacré à la publication du recueil du lauréat du prix Troubadours/Trobadors 2008 : Vincent BOUTON « Nos limites sont de cendres ». Suit une sélection des textes des 5 autres poètes nominés et une excellente chronique « défrichés pour vous » de critiques de publications. Encore une revue à lire absolument : abonnement 3 numéros 25€  chèque à Cahiers de Poésie Verte Le Gravier de Glandon 87500 Saint-Yriex.

L’émission est ensuite consacrée à l’invité de la semaine : Henri HEURTEBISE ; ce poète bien connu de l’émission « Les poètes » est un acteur infatigable de la diffusion de la poésie. La revue « Décharge » dans son n° 137 lui a consacré de belles pages, mises en scène avec le talent perfectionniste qu’on lui connaît par le poète Georges CATHALO ; Henri Heurtebise s’explique sur la naissance de sa revue « MULTIPLES » en 1970, de la collection Fondamente, de son travail de découvreur d’auteurs (Pierre AUTIN-GRENIER, Casimir PRAT par exemple), de sa vocation à « dire » la poésie dans d’incessantes lectures publiques. Il parle enfin de son œuvre, quelque fois oubliée par son travail d’éditeur. Il lit ses poèmes dont quelques aphorismes inédits ; il répond à une interrogation de Saint-Paul sur une phrase de Patrick GUYON « Tout poème suit une peur » par un rejet abrupt qu’il nuancera au fur et à mesure de l’avancement de l’émission. Henri HEURTEBISE une vraie force vive de la poésie d’aujourd’hui. Parmi ses dernières publications signalons : « Adam et Eve » conte Fondamente 13, une épopée satirique fiction d’humour-léger, léger selon l’expression du poète hélas disparu Jean Breton ; « Monsieur de Non Juan » conte aux éditions N&B dans lequel HH libère sa folle liberté d’écriture sur ses amours, ses légendes, ses lectures ; « Humaine Humain » chez Rougerie un recueil de poèmes d’une grande sensualité, aux images syncopées comme une musique de jazz ; « Filigranes » aux éditions Encres Vives, bribes, paillettes, aphorismes ; « Chant profond » chez Rougerie  poèmes graves mais jamais solennels qui attestent d’une nouvelle sérénité d’Henri Heurtebise.

Recueils disponibles chez l’auteur : 9 chemin du Lançon  31410 Longages.

 

24/07/2008

 

 

Christian Saint-Paul invite les auditeurs à souscrire aux éditions la revista OC l’achat du dernier livre de Max ROQUETA « Lo cant de la chicana » « Le chant du labyrinthe » en bilingue texte original en occitan et traduction française de l’auteur et de J.F. Brun.

Le labyrinthe c’est la métaphore de notre vie ; il s’agit là de l’itinéraire initiatique du poète, qui mène dans l’ombre son lecteur par la main, se confond en fin de compte avec les degrés qui conduisent au labyrinthe…à la rencontre de l’indicible, de la vérité que nous éludons, que nous refusons. 10,50 € par chèque à : Revista OC  CIRDOC  BP 27 F 06371 Mouans-Sartoux cedex.

Puis il signale brièvement, réservant de consacrer plus de temps aux poètes concernés lors d’une prochaine émission, la parution des derniers n° de la revue Encres Vives : 357 Jean JOUBERT « Trois nuits sans lune » 358 Alain LACOUCHIE « Debout, malgré tout » 359 Lionel-Edouard MARTIN « Miroirs des jardins tropicaux » 360 Claude CAILLEAU « La solitude du poète ».Chaque numéro 6,10€  abonnement 12 volumes 34€ à commander chez Michel COSEM 2 allée des Allobroges 31770 Colomiers.

L’émission est ensuite consacrée à un évènement de l’actualité qui a interpellé le poète irakien Salah Al Hamdani. Qu’enfin les intellectuels et en particulier les poètes fassent entendre leurs cris de protestation face aux évènements qui engagent l’humanité  constitue hélas un fait si rare, que celui-ci ne peut être passé sous silence. C’est pourquoi le poème de Salah Al Hamdani « Samir KOUNTAR et le grand déshonneur arabe » a été mis en ligne sur le site dès sa traduction.

Kountar est ce druze libanais d’origine palestinienne qui, il y a 29 ans avait kidnappé un père et sa petite fille de 4 ans qui dormaient tranquillement chez eux, avait tué le père d’une balle dans la tête et avait fracassé le crâne de la petite fille avec la crosse de son fusil. Samir KOUNTAR a fait l’objet d’un échange de prisonniers et devrait être libéré. Saint-Paul lit le texte de Salah Al Hamdani que vous trouverez à la rubrique « actualités ».  Ce poète et écrivain de langue arabe et française est né à Bagdad en 1951, s’enrôle dans l’armée irakienne à 17 ans pour gagner sa pitance, libère clandestinement quelques bergers kurdes et se retrouve dans les geôles de Saddam Hussein ; c’est là qu’il lit et qu’il écrit. A sa sortie de prison, organisée en réalité pour l’assassiner, il parvient à échapper à ses meurtriers et à rejoindre la France. Quatre ans après, il vit à Paris et est comédien, acteur, metteur en scène et écrivain. Sa poésie essentiellement engagée se construit autour du thème de l’exil, de la tyrannie, de la fraternité, mais aussi de l’amour et de la destinée. Son style est celui d’un poète authentique, parfois proche des impressionnistes et des surréalistes. A lire sans attendre : « Le cimetière des oiseaux suivi de Bagdad mon amour » L’Aube 2003 ; « Au large de la douleur » L’Harmattan 2000 ; « Bagdad à ciel ouvert » Ecrits des Forges et L’idée bleue 2006 ; à lire absolument : « Le retour à Bagdad »  (Ed ; Les points sur les i. 2006) roman poétique sur son retour à la terre natale.

 

17/07/2008

 

 

En préambule Christian Saint-Paul annonce la parution du n° 29 de juillet 2008 de la revue de poésie vive et dérivés « NOUVEAUX DELITS » à commander chez Cathy Garcia  - Létou – 46330 Saint Cirq-Lapopie (5€). D’une présentation écologique militante et soignée cette revue fait une large place aux illustrateurs, aux traductions et à la poésie de dénonciation des oppressions de tous pays. C’est d’ailleurs des poèmes de Salvador MARINAN né en 1984 à Temuko capitale du pays Mapuche (Chili ;Argentine) qui sont lus comme emblématiques de cette excellente revue à soutenir.

Puis Saint-Paul s’inquiète de constater que les œuvres poétiques de René NELLI  (1906  1982) sont peu ou pas diffusées. La génération à venir risque de passer à côté de cet héritage essentiel. Il faut faire lire les poèmes de NELLI à nos enfants. Dans l’immédiat Saint-Paul lit des textes de cet auteur par ailleurs immortalisé par ses écrits sur le catharisme, extraits d’un recueil paru aux éditions Encres Vives dans la collection Blanche « Une odeur de blancheur » , choix de poèmes par son épouse Suzanne Nelli. (Encres Vives  2 allée des Allobroges 31770 Colomiers 6,10€).

Pour ceux qui vont partir en vacances, Saint-Paul conseille aussi de prendre dans les bagages les recueils

d’Antoine EMAZ auquel du reste il a déjà consacré une émission. Ce poète né en 1955 à Angers où il est professeur est l’auteur d’un essai sur André du Bouchet et de nombreux recueils de poèmes dont des livres d’artistes. Il est certainement une des voix les plus justes de la poésie de ce début de siècle. Quelque fois minimaliste dans l’expression, EMAZ ne s’évade jamais du réel. Comment soustraire une parcelle de vérité à la poésie ? s’interrogeait déjà Cadou. Emaz y répond : c’est impossible. Ses textes qui rendent souvent compte de cet épuisement à traquer la vérité de tous les instants, qui sculptent avec un réalisme inquiétant le vide au sens oriental du terme, de ces instants, disent l’inexorable règne dérisoire du temps. Saint-Paul lit des extraits du recueil « BOUE » paru chez Deyrolles, mais il recommande de lire « CAISSE CLAIRE » paru au Seuil collection Points poésie 7,50€.

Enfin, la dernière partie de l’émission est consacrée à Jean JOUBERT né en 1928 à Châlette-sur-Loing (Loiret). Cet universitaire qui fît ses études à La Sorbonne, séjourna longuement en Angleterre, en Allemagne et aux U.S.A. avant de s’installer dans la région de Montpellier qu’il a définitivement adoptée puisqu’il vit à Guzargues à quelques kilomètres de cette ville. Prix Renaudot en 1975 pour son roman « L’homme de sable » qui a pour cadre un sud mythique et stylisé proche de celui des Etats-Unis, Joubert est aussi reconnu comme un grand auteur de livres pour la jeunesse. Il n’en est pas moins avant tout un poète original qui a marqué le 20ième siècle, poète loin de toute tour d’ivoire, en prise avec une réalité suggérée par la parole qui relie l’homme à l’invisible. Son écriture se tient à la lisière des songes et de l’éveil, dans une lucidité ouverte aux mystères. Ce sont des textes extraits du recueil « arche de la parole » (le cherche midi éditeur 2001 110p  11,89 €) qui sont lus à l’antenne. A lire aussi son anthologie personnelle chez Actes Sud et « Reflet du ciel du fonds d’un puits »  paru à Encres Vives (6,10€).  

 

10/07/2008

 

 

 

C’est l’été. Il fait plus de trente degrés centigrade dans le soir et l’air épais de Toulouse. Christian Saint-Paul nous fait écouter trois titres d’un CD « Face à la mer, péché original. » Il s’agit d’un groupe qui a réalisé cet album léger et pétillant comme le champagne mais comme lui, raffiné et prenant. Les chansons diffusées « NOCES DE SANG », « LA LETTRE », « FACE À LA MER » sont de Géraldine TORRES, une toulousaine qui a émigré en Bourgogne. Vous pouvez commander l’album sur le site : www.facealamer.fr . Géraldine TORRES s’est déjà produite dans les cabarets toulousains ; elle sera l’invitée de l’émission « Les poètes » lors de sa prochaine visite à Toulouse.

Saint-Paul lit ensuite quelques extraits de « El rayo que no cesa » « L’éclair sans cesse » de Miguel HERNANDEZ dans la magnifique traduction qu’en fît le poète Pedro HERAS. Tout amateur de poésie espagnole se doit d’avoir lu ce livre emblématique de la pensée métaphysique intime de Miguel Hernàndez. Il est publié aux éditions « hégipe » et le bon de commande se trouve dans la rubrique quelques textes à H HERAS Pedro.

Puis Saint-Paul consacre le temps qui reste à la lecture de quelques textes de celui que Saint-Paul considère comme le monument de la poésie du Sud de la France : GASTON PUEL. En guise de présentation de cet auteur familier de cette émission (voir la rubrique « documents sonores » ) Saint-Paul lit un texte de Jean-Claude Xuereb « invitation à la lecture de Gaston Puel » paru dans l’ouvrage édité par le Centre Joë Bousquet et son temps de Carcassonne : « EN CHEMIN » (15€). Puel décrit parfaitement la démarche tant du poète que de son lecteur : « quelques êtres discrets, d’apparence frivole, oeuvrent dans la constellation du bruit et de la fureur – un accord, une étincelle suffit à l’essor de leur parole : un tout inaccessible s’ouvre et nous nous ouvrons ». Saint-Paul lit ensuite des extraits d’un recueil d’une grande puissance « L’ÂME ERRANTE & SES ATTACHES »

Publié aux éditions L’Arrière-Pays  (15€).

 

03/07/2008

 

 

Christian Saint-Paul consacre son émission à ADONIS.

En préambule, il met en exergue la position particulière de ce poète arabe sur la problématique de la poésie et de la liberté.

Pour ADONIS, la poésie est problème d’existence, d’identité et de destin. « La poésie, avant l’Islam, était une parole ontologique, libre et indépendante. C’était une parole souveraine. Tous les autres discours lui étaient assujettis. » Mais « l’Islam a disqualifié l’époque qui lui était antérieure, celle qui trouvait dans la poésie sa lumière de beauté et de connaissance. (…) L’Islam a fermé la porte devant la vision du poète. La connaissance qui émane de la poésie ne peut être selon lui, qu’égarement et erreur. » Ainsi « toute écriture poétique réelle dans la langue arabe d’aujourd’hui doit émaner par nécessité d’une vision qui est radicalement contraire à la vision religieuse. Toute poésie qui ne provient pas de cette vision est une poésie fonctionnelle et asservie ; plus encore, elle ne peut être que l’alliée de la religion. »

Saint-Paul brosse alors succinctement la biographie de ce poète né le 1er janvier 1930 en Syrie, qui a fait des études dans un lycée français, publié ses premiers poèmes en 1949 avant de suivre des cours à l’Université de Damas. En 1956, licencié en philosophie, après avoir passé 11 mois en prison sur ses 24 mois de services militaires pour activités subversives, il s’installe à Beyrouth où il fonde une revue de poésie « Shi’r ». En 1960 il séjourne un an à Paris, publie l’année suivante un important recueil « Chants de Mihyar le Damascène », voyage à New York en 1971 et publie « Le tombeau pour New York », puis un essai : « Le temps de la poésie ». Bien qu’ayant choisi dès 1962 la nationalité libanaise, en 1986 il s’installe de nouveau en France en 1986.

A Paris, il publie « Célébrations » et un autre essai sur la poésie avant l’Islam : « La parole des origines ».

Naturalisé français en 1995 il vit à Genève où il enseigne. Il est lauréat de prix prestigieux de poésie comme le Prix Nâzim Hikmet.  Saint-Paul esquisse à peine, vu le temps qui reste avant la fin de l’émission, une réflexion sur le contenu de la poésie d’ADONIS. Tous les chants de ce poète sont des échappées. Ce sont des psaumes libres.  Et Saint-Paul achève son émission par la lecture précisément des psaumes d’ADONIS extraits de son recueil « Singuliers ».  

 

26/06/2008

 

Christian SAINT-PAUL reçoit Progreso MARIN, écrivain, poète qui a déjà eu l’occasion de venir présenter à Radio-Occitania dans cette émission « les poètes » un recueil de poésie « Ecluse suivi de Buées » qui avait paru aux éditions N&B.

Ce jour, il vient parler de son dernier livre « Exilés espagnols, la mémoire à vif » paru aux éditions Loubatières avec une préface de Patrick Pépin. Ce livre poursuit l’œuvre de Progreso MARIN sur ce sujet des exilés républicains espagnols ; né à Toulouse de parents eux-mêmes républicains espagnols réfugiés, il a écrit un livre de mémoire consacré à sa mère : « Dolorès, une vie pour la liberté » traduit aussi en catalan. Puis, il a publié en 2005 « Exil : témoignages sur la guerre d’Espagne, les camps et la résistance au franquisme » toujours dans cette volonté de donner la parole aux oubliés de l’Histoire. Enfin, il a aussi écrit avec sa complice Violette Marcos « 1936 : luttes sociales dans le Midi » qui rappelle cet immense mouvement social dans notre Languedoc.

Pour son dernier livre Progreso MARIN a travaillé cinq années à retracer le destin tragique des républicains espagnols qui s’est joué de la bataille de l’Ebre à la libération de la France, de la retraite (la Retirada) aux camps de la mort, de la Résistance aux prisons franquistes. Tous ces récits qui révèlent un courage parfois incroyable, forment au-delà de leur propre histoire, une grande ode à la résistance des peuples.

Christian Saint-Paul s’entretient avec Progreso MARIN sur la naissance de ce livre, le recueil sur ces cinq ans de tous ces témoignages. Au final, la force de ce livre vient de sa réussite littéraire. C’est la contribution de Marin à cet hommage collectif de tous ces destins brisés. Heureusement, Progreso MARIN est un écrivain authentique et un poète. Au-delà du travail de la transcription des témoignages, c’est le travail de création littéraire qui a submergé Marin pour donner une vie éternelle à ses personnages. Il lit un récit emblématique de l’ensemble « Le baluchon ». Saint-Paul soulignant la force créatrice de ces récits qui n’entame en rien la part entière du réel, cite le poète et écrivain Charles Juliet qui raconte être venu à la poésie à la suite de la lecture saisissante de poèmes de Blas de Otero qui pour dire l’oppression qui écrasait l’Espagne se contentait d’écrire :

J’écoute

j’entends

 

l’horloge de la prison

de Léon

 

la cloche du Tribunal

de Soria

 

L’aube se lève

   ….j’entends

tinter

l’Espagne

 

Puis l’entretien porte sur la préface du livre écrite par Patrick Pépin. Merveilleuse préface, qui d’une façon synthétique aborde ce que les espagnols de la Retirada ont apporté à l’essor culturel de Toulouse, et la difficulté actuelle que vit l’Espagne dans sa relation conflictuelle entre sa mémoire, son histoire et son avenir.

Un livre à lire de toute urgence !  Progreso MARIN « Exilés espagnols, la mémoire à vif »éditions Loubatières 270 p 23€      

 

19/06/2008

 

 

Christian Saint-Paul rappelle aux auditeurs que Bertran de La Farge a publié aux éditions DERVY « Lumières cathares » un essai sur cette voie mystique chrétienne particulière. A voir dans « actualités ».

Il donne lecture d’un extrait d’un texte de Mathias LAIR « Il y a poésie » paru dans le n° 138 de la revue « Décharge » de juin 2008 (6€).

L’émission est ensuite consacrée à deux poètes qui se rejoignent dans leur lyrisme violent et blasphématoire bien qu’appartenant à deux générations et à deux cultures différentes. Il y a du Francis GIAUQUE chez les deux. Le premier est

Peretz MARKISH né en 1895 à Polnoé, en Ukraine. A 15 ans il écrit des poèmes en russe mais finit par opter pour le yiddish. Mobilisé en 1916, il est vite blessé et réformé mais marqué à jamais par ce qu’il a vu de l  a guerre. L’horreur, les cruautés, les désastres sont le quotidien du peuple juif ballotté d’un camp à l’autre dans cette guerre où il apparaît toujours comme l’adversaire. Cette terrible violence opposée à un peuple persécuté par tous va nourrir le génie poétique de Peretz MARKISH. On peut voir dans son itinéraire un confluent du martyrologue, des rêves, des enthousiasmes et des désillusions d’une époque. En 1921 il publie « Le Monceau » œuvre dans laquelle il décrit l’enfer contemporain qui est le sien à l’aide d’images dantesques. En 1952, MARKISH est exécuté par les hommes de Staline qui lui refusent même la décence d’une tombe.

Christian Saint-Paul lit des extraits de « Le Monceau ».

Puis, Saint-Paul s’attache à relier cette poésie de l’enfer à celle plus contemporaine de

Mohamed HMOUDANE dont il avait déjà parlé la semaine dernière. Né en 1968 à El Maâzize un village du Maroc, il immigre en France en 1989 et entame un vrai combat comme Markish avec la même quête poétique. La rencontre d’une autre forme de violence, de rejet de l’étranger forge un style sans complaisance, de combat qui fait entendre une voix puissante et dérangeante ; comme Markish, son ton est souvent blasphématoire, chez lui avec grossièreté et signe un refus du désespoir et des concessions. Saint-Paul lit des extraits de « Blanche Mécanique » (La Différence  10 €).

 

12/06/2008

 

Christian Saint-Paul signale la parution du dernier livre de Bertran de La Farge « Lumières cathares » aux éditions Dervy ; une documentation précise est disponible sur ce livre dans notre rubrique « actualités ».  L’auteur de cet ouvrage important pour les nombreux passionnés du catharisme sera prochainement invité à l’émission « les poètes ».

Saint-Paul annonce ensuite la parution du n° 138 de la revue « Décharge » (6€) de juin 2008 consacré à 5 poètes portugais : Maria Gabriela LLansol, Cristina Isabel De Melo, Maria Andresen, Nini Jùdice, Fernando Do Amaral ; parmi les nombreuses critiques du chroniqueur Jacmo, force a été à Christian Saint-Paul de retenir celle consacrée à sa fille Aurélie Saint-Paul pour son recueil « Le marchepied » publié à Encres Vives (voir « actualités ») : Certainement un auteur à suivre.(…) Aurélie Saint-Paul possède toutes les qualités qu’on demande à celui qui écrit de la poésie.Avec une autorité dans le ton choisi quel que soit le sujet ou le thème parfois rebattu qui envoie le poème charpenté avec des vers comme celui-ci : La roulette n’a pas d’effet sur les caramels pétroliers. On peut imaginer, poursuit Jacmo, que ce qui pêche encore pour l’heure, c’est le travail sur la prosodie. (…) ça fait un peu professoral, mais c’est ce que j’ai ressenti en lisant cet ensemble intéressant. En paraphrasant le titre, j’aurais pu appeler –pour rire- cette mini-leçon : »le chausse-pied ».

 

Christian SAINT-PAUL donne ensuite lecture intégrale d’un de ses recueils encore inédit : « J’ai les ailes de l’Aigle Blanc et Noir » dédié à Monsieur

André BASSOU.

 

L’aigle preux

affranchi du serpent

décèle la trace droite

que ne voient pas les chiens

les flaques apparues dans le ciel

reflets des vérités proches

des repères à atteindre

 

Retourner au monde est possible

pour y créer

les alliages

 

Pour terminer Christian Saint-Paul lit un extrait de « Blanche Mécanique » de Mohamed HMOUDANE paru aux éditions Clepsydre / Editions de la Différence 61 pages 10€. Ce poète est né en 1968 à El Maâzize dans la province de Khémisset au Maroc et a immigré en France en 1989 ; depuis il est une figure emblématique de la poésie marocaine.

 

 

05/06/2008

 

Christian Saint-Paul reçoit le poète et écrivain Gilles LADES ; ce professeur de lettres né en 1949 à Figeac dans le Lot est une des figures marquantes de la poésie française actuelle. Il fait partie du comité de rédaction des revues Encres Vives et Friches. Depuis la parution de son premier recueil « Lames de fond » en 1977 chez Millas Martin, ce sont plus de trente titres qui composent à ce jour la bibliographie de cet auteur ; Citons « Les bastions bleus » qui a obtenu le prix Froissart en 1987, « Portraits sans noms tableaux » sa première publication chez Rougerie en 1992, « Les forges d’Abel » qui remporta le prix Antonin Artaud en 1994 édité à La Bartavelle, « Le trait cassé » encore à La Bartavelle en 1996 qui a fait l’objet d’une précédente émission, « De poussière et d’attente » à L’Arrière Pays en 2002.

Saint-Paul interroge Gilles LADES sur l’essence de la création, du langage, de la poésie. Il cite les poètes Salah Stétié et Lorand Gaspar et LADES donne son interprétation de la pensée de ces deux écrivains de la Méditerranée.

Il lit ensuite, après en avoir expliqué la genèse, de larges extraits de son recueil « Le passage et le songe » qui va paraître chez un éditeur de Figeac et que nous ferons connaître sur ce site. Il s’agit de poèmes courts : trois vers, s’inspirant sans en épouser exactement la forme des haïkus. LADES évoque la nécessité qu’il a eu de recourir à cette forme d’une extrême densité pour satisfaire son aspiration de plus en plus grande à l’ascèse du langage. Rien d’abstrait cependant dans ces poèmes où la nature, la vie sont toujours présentes. Enfin Saint-Paul, lisant un texte : « Dieu t’aime/ comme tu aimes le mur/ que tu as fait » permet à LADES de révéler sa foi en une présence et son espérance qui n’altère en rien son sens aiguë du tragique. LADES un poète à lire.    

 

 

 

16/05/2008

 

L’émission est consacrée au poète Jean-Pierre CRESPEL déjà connue des auditeurs car « les poètes » n’ont pas manqué d’annoncer chacune de ses publications, à voir sur ce site dans la rubrique « actualités » et dans « quelques textes » à la lettre C  CRESPEL.

Né à Paris ce poète diplômé de l’enseignement supérieur en philosophie et esthétique, a été influencé par Spinoza, Nietzsche, Bergson    et Levinas et par les poètes Saint-John Perse, Odysseus Elytis, René Char, Blaise Cendrars. C’est Joë Bousquet qu’il a choisi pour son mémoire « Solitude et communication dans le poème ». Publié pour la 1ere fois en 1965 à Encres Vives (il avait 16 ans) Saint-Paul le lit, et depuis n’a cessé de suivre les publications de cet auteur devenu un ami aux relations régulières sans toutefois l’avoir encore rencontré.

Jean-Pierre CRESPEL a participé au comité de rédaction de la revue « PERIMETRE » dirigée par Michel Eckhard en 1970 (6 numéros) et est maintenant depuis 1987 membre du comité de rédaction de la revue LEVANT dont le n° 9 vient de paraître (voir «actualités »). Ces cahiers de l’espace méditerranéen rassemblent les créateurs des trois rives de la Méditerranée dans une vivante fraternité. L’Occitanie est partie intégrante de cette revue et de cette quête de la paix par les arts et la parole.

De l’œuvre de Crespel  qui comporte une vingtaine de recueils à ce jour, Saint-Paul lit un large extrait d’ « Imprimature » (« Terre d’Ombre brûlée ») poème de célébration au lyrisme sobre qui illustre d’une certaine manière la pensée de Spinoza qu’affectionne Crespel : « Dieu est à la fois chose étendue et chose pensante ». 

Terre Mère la féconde

Terre Déesse Cybèle

……………………..

Ainsi ils t’ont choisi sans te craindre.

Christian Saint-Paul poursuit par la lecture d’un recueil dans sa totalité :

GIZI LATJTOS édité par Gravos Press Editions richement illustré par Erik Bersou. Crespel donne à son texte qui est un hommage à une jeune femme hongroise juive déportée à Auschwitz-Birkenau dans le convoi du 26 mai 1944. Sa photo qui est en couverture sur le recueil a été publiée pour la première fois en 1970. Aujourd’hui l’auteur ne sait toujours pas si Gizi est une rescapée de l’horreur ou si elle y a succombé. Le bon de commande pour ce recueil d’art est disponible dans la rubrique « quelques textes » au nom CRESPEL.

En raison de la longueur de ce texte, Saint-Paul achève son émission mais avertit les auditeurs qu’une prochaine émission sera de nouveau consacrée à ce poète.

 

16/05/2008

 

Christian  Saint-Paul reçoit Philippe-Marie BERNADOU auteur de recueils de poésie publiés aux éditions Rougerie, Texture et Encres Vives (voir émission précédente consacrée à Bernadou), et auteur de « Cadaquès, aller simple » récit publié aux éditions Gallimard, L’Arpenteur.

Cette fiction de 67 pages écrite dans un style limpide est la déposition à un lieutenant de police de Cadaquès de la disparition de Léa, artiste peintre, compagne du narrateur. Les longues digressions de cette déposition sont prétextes à l’auteur à une ode poétique à ce petit port de pêche mythique de Catalogne qu’est Cadaquès, mais aussi à une réflexion en filigrane sur la dépossession.

Bernadou lit les premières pages de son récit pour en situer le ton. Il donne ensuite de savantes précisions sur l’Histoire de Cadaquès situé à l’extrémité du cap de Creus et qui fût une île avant de devenir une presqu’île. Ce lieu fût convoité par tous les envahisseurs depuis les carthaginois. Bernadou rappelle que des tombes grecques attestent de l’activité de plongeurs grecs dans l’antiquité.

L’auteur évoque la figure aujourd’hui indélébilement attachée à Cadaquès de Salvador DALI dont le père avait une résidence dans le petit port ; Dali lui, s’est réfugié à trois kilomètres du village à Port Lligat, y a acheté des maisons de pêcheurs qu’il a réunies entre elles et qui constituent cette demeure mythique surplombée de gros œufs d’autruche où il vécut jusqu’à la mort de Gala sa femme. « Je suis un paysan catalan accordé à l’âme de ma terre » écrit-il dans « Comment on devient Dali ».

Les ombres de Lorca  qui y fût invité par le peintre, et celle de Picasso hantent les lieux. L’épisode de l’exode de 1939 est présent dans le récit et la honte des camps d’internement en France à Argeles et au Vernet d’Ariège. Bernadou dans son livre cite Unamuno « Vous vaincrez mais vous ne convaincrez pas » et évoque la figure d’un poète aragonais mort en exil à Montauban Vittorio del Hueson qui est l’auteur génial et méconnu cette image du clocher de Cadaquès : « entre los muslos montuosos su pistilo angélico » ; puis à l’occasion de l’avancée du récit Bernadou décrit le débarquement des touristes pressés qui envahissent en saison le petit port qui attend simplement que cela passe et n’en perd pas son identité. Le village s’est simplement colorié en blanc resplendissant depuis une vingtaine d’années. Bernadou profite d’un dialogue entre le narrateur et Léa pour faufiler quelques réflexions sur la création ; pour Léa, artiste peintre, les «croûtes » exposées un peu partout dans tous les lieux de commerce du village, sont des moments d’authenticité qui méritent le respect et contiennent toujours une part de vérité. Saint-Paul fait remarquer que l’auteur toulousain Henri-François REY (1919  1987) qui vécut à Cadaqués est absent des personnages de légende du village. Bernadou révèle qu’il n’a voulu lire « Les pianos mécaniques » qu’après avoir écrit son propre livre. S’ensuit un débat sur le changement fondamental de la sociologie des résidants entre les années 60 et ceux des années 80 et maintenant. L’émission s’achève sur une lecture par Bernadou d’un extrait de son livre.

Une écriture réussie qui ancre Philippe-Marie BERNADOU dans le monde des écrivains. A lire donc sans faute !

Philippe-Marie BERNADOU « Cadaquès, aller simple » L’Arpenteur 67 p 9€.   

 

 

16/05/2008

 

Christian Saint-Paul reprend ses émissions en direct après 2 semaines d’interruption. Il signale la parution de la revue LEVANT qui rend compte de la littérature dans l’espace méditerranéen et invite les auditeurs à s’abonner (voir « actualités »).

Il dit son enthousiasme à lire le récit de Philippe-Marie BERNADOU « Cadaquès aller simple » auquel il consacrera une émission avec l’auteur.

Il lit un extrait du recueil de Gaston PUEL « Âmes errantes & ses attaches » publié aux éditions de L’Arrière Pays. A lire de toute urgence.

Christian Saint-Paul dédie ensuite son émission à Monsieur Gérard TROUILHET qui l’avait sensibilisé à l’importance de l’auteur suisse Jacques CHESSEX sujet de la présente émission.

En préambule Saint-Paul situe la littérature suisse qui en vient tôt ou tard à son rapport avec l’Histoire ; elle nourrit une culture du cafard et du dégrisement historique. La Suisse a pratiqué la « Défense spirituelle du territoire » qui était dans les années 30 et 40 le slogan du gouvernement. Cela a entraîné l’idée d’un nationalisme suisse faux et irresponsable. Déjà Bonaparte avant même d’être empereur avait compris que l’équilibre de l’Europe avait besoin de ce pays qui partageait les grandes puissances d’alors d’une zone neutre : « Vous êtes ainsi en sûreté entre ces puissances qui sont en équilibre ; vous êtes tranquilles (…) parce que vous tenez le milieu des bras de la balance ».

Il est donné ensuite une biographie sommaire de CHESSEX, né en 1934 à Payerne, professeur de français et écrivain considérable. Prix Goncourt en 1973 avec « l’Ogre », livre sur son père suicidé. Gustave ROUD grand poète suisse mort en 1976 l’a influencé et il lui a rendu hommage dans ses poèmes. En 1992 il a obtenu le prix Mallarmé qui le consacre comme un des poètes les plus importants de son temps. Saint-Paul évoque l’ébranlement que provoqua chez Chessex la mort de sa mère. Il lit de larges extraits sur cet évènement du recueil « Le désir de la neige » et des extraits de « Revanche des purs » publiés aux éditions Grasset. L’émission s’interrompt un peu abruptement à cause d’un orage de grêle qui s’abat alors sur Toulouse et qui inonde les studios de la radio.

 

24/04/2008

 

 

En raison de l’absence de Christian Saint-Paul en vacances à Ibiza, Claude Bretin diffuse un enregistrement d’une émission réalisée il y a quelques années, ce qui explique les références en début d’audition à Felix-Marcel Castan écrivain et poète occitan majeur auquel il avait été rendu hommage la semaine précédente.

Cette émission est consacrée au poète libanais OUNSI EL HAGE ; né en 1937 à Beyrouth, il ne se voua qu’à l’écriture et participa activement à la création et au développement de la revue de Youssef el-Khal, Shi’r entre 1956 et 1969. Dès 1964 il tient une rubrique littéraire dans le journal d’An Nahar, « des mots, des mots, des mots, »et dénonce la face cachée de la société arabe dans un langage limpide et sans complaisance, sans jamais tomber dans un discours manichéen, mais au péril de sa vie. Il prône avec ferveur la libération de la femme et échappe à ce titre à une tentative d’assassinat.

Il participe au développement du théâtre avant-gardiste du Liban. Ce pays, déchiré par des forces ténébreuses s’impose dans son œuvre récente en particulier dans les aphorismes « Anneaux ». Gnostique chrétien, Ounsi El Hage nous offre une poésie qui conjugue l’équivoque entre je et l’autre, le blasphème et la dévotion, l’érotisme et la mort ; sa violence est dans sa fragilité.

Christian Saint-Paul lit des poèmes de Ounsi El Hage  extraits de ses derniers recueils traduits de l’arabe.

 

17/04/2008

 

Christian Saint-Paul attire l’attention des auditeurs sur la situation inique de Melissa Patino Hinostroza, poète, arrêtée au Pérou et accusée de « terrorisme ». Melissa appartient au groupe culturel « Cercle du Sud » qui organise des récitals de poésie à Lima.

Melissa participe aussi à une émission de radio ; elle est étudiante. Elle n’a même pas fait acte de militantisme, pourtant la télévision du Pérou l’a montré comme une « terroriste » qui »voulait saboter les sommets de chefs d’Etat que prépare le Pérou ».

Cette jeune poète est en danger, pour demander sa libération se reporter à la rubrique « actualités » du site.

Christian Saint-Paul signale la parution de « Dans la demeure d’Hestia » illustrée par Erik Bersou du poète Jean-Pierre CRESPEL. En raison de l’actualité (mort d’Aimé Césaire) la lecture de cette élégie dédiée à sa mère récemment disparue est remise à une prochaine fois. De plus une émission entièrement consacrée à ce poète est prévue pour bientôt. Les auditeurs peuvent lire ce texte dans la rubrique « actualités » et « quelques textes ».

Enfin Christian Saint-Paul indique qu’a été mis en lien sur le site de l’émission « les poètes » un blog sur les grillons qu’il recommande d’aller voir. On y trouve d’excellents textes, des haïkus et des vidéos. http://perso.wanadoo.fr/grillons

L’émission est ensuite consacrée au poète Aimé CESAIRE mort le jour même. Il était né le 25 juin 1913 à Basse-Pointe en Martinique. Le « grand poète noir » selon l’expression célèbre qu’employa à son égard André Breton en 1943 fût normalien, professeur de lettres et mena une longue carrière politique (député, maire de Fort-de-France) et littéraire. En ce sens, Aimé Césaire a réussi à réconcilier le rêve et l’action. Comme l’a écrit Léopold Sédar Senghor, Aimé Césaire, à travers les hommes à peau noire de sa race, c’est la lutte du prolétariat mondial qu’il chante contre la dictature des pions et des banquiers.    

Christian Saint-Paul lit des poèmes d’Aimé Césaire et un extrait du « Cahier d’un retour au pays natal ».

Il indique que les éditions Seuil ont faire paraître une large anthologie de ce poète universel qui fait dorénavant partie de l’Histoire des plus grandes figures de la littérature d’expression française.

 

10/04/2008

 

 

Comme il l’avait annoncé la semaine précédente, Christian Saint-Paul s’attarde sur le contenu de la revue « Nouveaux Délits » Revue de poésie vive et dérivés n° 28 (abonnement 40€ chez Cathy GARCIA  - Létou -  46330 St Cirq-Lapopie). Lecture d’un poème « Notre classe » du polonais Jacek Kaczmarski (1957 – 2004).

Christian Saint-Paul évoque pour la figure mémorable du grand poète du Sud Gaston PUEL qui travaille actuellement avec des plasticiens à la réalisation de livres d’artiste et qui a fait paraître fin 2007 un recueil de 140 pages aux éditions de L’Arrière-Pays « L’âme errante & ses attaches » ; lecture d’extraits de ce recueil qui fera l’objet d’une émission future.

L’émission est consacrée ensuite à l’évocation du poète disparu il y a quelques semaines : Norbert LELUBRE ; né à Nantes, ville qu’il incarne parfaitement, Norbert LELUBRE qui vit dans le quartier des quais développe une sensibilité enfantine auprès de la mère ; Christian Saint-Paul pour illustrer ce propos et l’attachement indéfectible du poète à la mère, lit un large extrait de « Cantate pour une mort ou Les roses de Galilée », pour deux voix et un chœur paru en 1966 aux éditions TRACES.

Sont évoqués son séjour plus tard à Belle –Île et son appel au grand large, ses rencontres et amitiés parisiennes en 1938 (Breton, Eluard, Desnos) sa participation à la revue Soutes de Luc Decaunes. Enfin ses dernières publications « Histoire sans limites » paru au Petit Véhicule et « Ballades II et Cantates » feront l’objet d’une émission spécifique ultérieure en raison de leur l’importance dans l’œuvre de Lelubre. Lecture de poèmes extraits de « rue de minuit la muse visible » paru également à Traces.

Un poète trop discret qui ne doit en aucun cas être englouti par l’oubli. Christian Saint-Paul souhaite que les poèmes de Lelubre soient lus de façon persistante dans son émission « Les poètes ».

 

03/04/2008

 

 

Christian Saint-Paul annonce le décès du poète nantais Norbert LELUBRE qui était âgé de 96 ans. C'était un familier de l'équipe de Michel-François LAVAUR de la revue "Traces" qui publiait les poèmes de Lelubre dès les années 50. "Les poètes" émission de radio occitania lui avait consacré une émission il y a quelque temps. Une émission hommage lui sera rendue trés prochainement.

Le n° 28 de la revue "NOUVEAUX DELITS" revue de poèsie vive et dérivés a paru le 1er avril 2008. En raison du manque de temps la présentation de ce numéro est remis à la semaine prochaine. Une revue à lire; abonnement 40 euros chez Cathy GARCIA  - Létou - 46330 Saint Cirq-Lapopie.

Présentation du livre de Fabrice GLOCKNER "Charles Baudelaire un frère en idéal" aux éditions cardère (15 euros): Dans un dialogue imaginaire entre le poète et un Grand Initié, l'auteur nous livre des clefs inédites de la spiritualité baudelairienne et de la sagesse initiatique. Il invite à reconnaître en Baudelaire un Semblable, un frère en Idéal. 

Emission consacrée ensuite à Monique-Lise COHEN qui publie son dernier livre "Récit des jours et veille du livre".

Monique-Lise COHEN habituée de cette émission car elle est invitée à chacune des parutions de son oeuvre d'écrivain et de poète, est docteur ès lettres, philosophe, bibliothécaire et auteur d'ouvrages historiques et religieux.

Ce livre est le roman impossible d'une écriture forgée dans la patience des jours. Il rassemble des textes écrits sur plus d'une dizaine d'années. Dialogue sur la mère, sur la légitimité, sur les lectures, sur le jugement dernier entre Christian Saint-Paul et Monique-Lise Cohen. Lecture d'extraits du livre.

Récit des jours et veille du livre éditions Orizons 190 pages 16 euros. 

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27/03/2008

 

En prolongement du salon du livre de Paris, Christian Saint-Paul consacre son émission à la littérature et poésie israélienne. Il rappelle que paraîtra en avril la revue LEVANT, cahiers de l’espace méditerranéen avec un sommaire prestigieux. Les conditions d’achat de la revue et d’abonnement figurent sur le site à « actualités ». Il est urgent de s’abonner !

L’émission est consacrée ensuite à Naïm ARAYDI poète israélien.

Né en 1950 au village druze de Maghar en Galilée, il appartient à cette génération dont la vocation  est de vouloir conjuguer identité et culture commune. Son œuvre littéraire (recueils de poésie et roman) s’exprime aussi bien en arabe qu’en hébreu. Elle a été couronnée de nombreux prix. Naïm ARAYDI sera le 2 avril à 19 h à la librairie Saurens à Montpellier et le 4 avril à Clermont l’Hérault. Le programme est consultable à la rubrique « actualités » à Archipel Jérusalem.

Christian Saint-Paul lit des poèmes extraits de « Le trente-deuxième rêve » traduits de l’hébreu par Michel Eckhard-Elial paru aux éditions Leavant. Les mêmes éditions ont publié récemment « Une fête pour les choses tristes » (à commander à LEVANT).

 

20/03/2008

 

Christian Saint-Paul reçoit Philippe Marie BERNADOU poète, écrivain, libraire à Montauban.

Né en 1956 à Pamiers, il évoque son enfance au Mas d’Azil dans l’Ariège, sa jeunesse à Toulouse, sa rencontre avec Casimir Prat puis Michel Baglin à l’université du Mirail ; remarqué par Rougerie, cet éditeur publie « Ailes »puis « Baies » puis « Craie Cratère Créatures ». Plus tard Michel Baglin publie un de ses recueils « Littorales » dans sa collection Texture. A son tour Henri Heurtebise fait paraître dans sa revue Multiples n° 61 un recueil « Deuil de Chypre » et enfin « Les variations macabres » sont publiées par Jean-Pierre Metge dans le n° 14 de son « Panorama des poètes du Midi toulousain. Il évoque là, la figure inoubliable du poète éditeur Patrice Thierry (éditions de L’Ether Vague).  Aujourd’hui il présente « Désoeuvrement » son dernier recueil publié par Michel Cosem et qui constitue le n° 352 de la revue Encres Vives (2 allée des Allobroges 31770 Colomiers 6,10€ ; catalogue de ces éditions dans une rubrique de ce site).

« Désoeuvrement » aborde sous un angle métaphysique et poétique un sujet politique social : celui des personnes privées de travail. Les poèmes de ce recueil instaurent un dialogue intérieur entre deux hommes qui se demandent ce qu’il leur reste à vivre quand l’absence de travail les exclut du monde et un homme qui se demande ce qu’il lui reste à écrire quand la parole se noie dans l’absence de sens. Lecture par Philippe-Marie Bernadou d’extraits de ce recueil.

Dans les prochains jours va paraître « Cadaquès aller simple » de cet auteur aux éditions Gallimard collection L’Arpenteur (9€).

 

13/03/2008

 

 

Christian Saint-Paul reçoit l’écrivain, poète et éditeur Michel COSEM ; celui-ci annonce de la parution de trois numéros de sa revue ENCRES VIVES (2 allée des Allobroges 31770 Colomiers) : Jean Joubert « Trois nuits sans lune », Emmanuelle Hiriart « Les mystérieux voyages du soleil et de notre dame la lune », Abdelmadjid Kaouah « L’ode à Katarina Angélikà ». Chaque numéro 6,10€.

L’émission est ensuite consacrée à l’œuvre de Michel COSEM qui s’est forgée depuis plus de quarante ans de créations régulières tant par des romans, des récits, des anthologies, des recueils de poèmes. Cet auteur confirmé et comblé par la permanence de sa production (lauréat du prix Artaud et du prix Malrieu) était déjà présenté il y a 20 ans comme le « poète du bonheur intérieur » par Robert Sabatier dans son anthologie célèbre des poètes du XXème siècle. Poète de la contemplation de la Nature, serein dans son inquiétude métaphysique subtilement affleurante dans tous ses textes poétiques, Michel Cosem nourrit sa création de ses voyages, reconduits au retour par l’écriture, par toutes les sensations éprouvées devant la réalité des choses. Michel Cosem amorce un   dialogue avec Christian Saint-Paul sur sa vie et sur sa relation à la poésie dont il est le militant infatigable.

Michel Cosem lit des extraits de son livre « Les plus grands troubadours » (ed. Cairn 15€) « Matin des rossignols » (corps puce éd. 10€) « Gorgées de Braises » Sac à mots ed. (Précisions sur ces publications dans la rubrique « actualités »)

 

 

 

 

06/03/2008

 

 

Christian Saint-Paul signale la parution des deux derniers numéros de la revue FRICHES n°97 consacré en partie à Franck VENAILLE et le n° 98 à James SACRE (Le Gravier de Glandon 87500 Saint-Yriex abonnement 3 numéros 20 €).

Il lit un poème « Ceux qui gagnent leur vie » de Philippe Marie BERNADOU extrait de son recueil « Désoeuvrement » paru à Encres Vives 2 allée des Allobroges 31770 Colomiers 6,10€. Lecture urgent recommandée à tous.

Christian Saint-Paul rappelle que l’écrivain et poète espagnol Pedro HERAS disparu le 14 février 2008 laisse une œuvre à diffuser de la plus haute importance. Après sa traduction de « L’éclair sans cesse » de Miguel Hernàndez et son recueil de poèmes « Poemas del argonauta » c’est le livre que Pedro HERAS a écrit sur la lumière qui est mis en exergue. « La lanterne d’écurie » de Pedro HERAS est absolument à découvrir pour tout chercheur de lumière parce que la lumière, si elle se laisse saisir en un seul coup d’œil, est capable de la plus grande richesse dans ce qu’elle nous dévoile, comme du plus grand mystère dans ce qu’elle ne nous dit que de trop nous assure l’auteur. (160 pages 25€ à commander aux éditions HEGIPE Frontfroide-le-bas 34980 Saint-Clément de Rivière)

Emission ensuite consacrée au poète polonais Zbigniew HERBERT (1924 – 1998).

C’est un des plus importants poètes polonais du XXème siècle. Il est né à Lwow alors polonaise en 1924 et aujourd’hui capitale de l’Ukraine Occidentale à la suite de son annexion après la seconde guerre mondiale. Pendant la guerre HERBERT suit des cours clandestinement et réussit à passer son bac. Il poursuit toujours clandestinement des études supérieures et s’engage dans « L’armée nationale » c'est-à-dire dans la résistance à l’occupant allemand. En 1947 il passe une maîtrise d’économie. Il publie ses premiers recueils : Corde de lumière, Rovigo, adhère à l’Union des Ecrivains avant d’en démissionner en 1951 ne supportant pas la pression du pouvoir totalitaire en place. Il connaît alors des années difficiles, ne voulant pas coopérer avec le régime stalinien de la Pologne de cette époque. Il écrit une œuvre universelle à la fois très profondément polonaise et occidentalisante. Parlant des mythes, il ramène toujours les héros à l’humain. Il a obtenu de prestigieux prix littéraires du fait de ses voyages à l’étranger et a été souvent évoqué pour le prix Nobel. Une œuvre à lire !

Christian lit des poèmes extraits du recueil « Redresse-toi et va… » (Édition épuisée) ; Disponible : Elégie pour le départ suivi de Rovigo ed. le Passeur 12,20€ , Un barbare dans le jardin ed. Rocher 21,19€, Nature morte avec bride et mors ed. Calman Levy 13€.    

 

 

28/02/2008

 

Annonce de quelques parutions à lire cet été : William Cliff poète belge vivant à Gembloux « Immense existence » poèmes Gallimard 127 p 13,90€   -   J.B.Charcot « Le français au pôle sud » post-face de Pierre Escudé  José Corti éditeur 365 p  20€  

« Anthologie de l’épigramme de l’antiquité à la renaissance » collection de poche poésie/Gallimard catégorie 5  392 p

Michel Eckhard Elial « Un l’Autre » (bon de commande sur le site dans « actualités »)

La revue de poésie « Friches »n° 96 consacrée à Lorand Gaspar 10€  www.friches.org

Emission ensuite consacrée au poète traducteur Pedro HERAS né en 1963 à Madrid.

Présentation de l’auteur familier de la langue française et allemande, qui a consacré 10 ans de sa vie à la traduction d’une œuvre de Miguel Hernandez « el rayo que no cesa » (« l’éclair sans cesse ») qu’il a fait paraître avec une riche introduction.

Evocation de la vie de Miguel HERNANDEZ, et de sa place dans la poésie espagnole du xxème siècle, ce poète « qui prépare une nouvelle génération de poètes néo-citadins, combatifs et acharnés, promis à la réussite, mais aux racines fauchées ».

Né le 30 octobre 1910 à Orihuela à côté d’Alicante où il passa sa jeunesse et ne cessa de faire des allers retours sur Madrid, lieu phare de la littérature espagnole. Evocation par Pedro Heras des rencontres déterminantes de Miguel Hernandez avec Lorca, Alberti et surtout Neruda qui intercéda auprès des autorités franquistes pour commuer la peine de mort du républicain communiste Hernandez en prison en perpétuité. Ce poète qui avait partagé la souffrance du peuple qu’il incarnait totalement, mourut de la tuberculose à la prison d’Alicante le 28 mars 1942, après avoir écrit sa plus belle œuvre dans cet isolement absolu : « Cancionero y romancero de ausencias ».

« Adieu, frères, camarades, amis : laissez-moi prendre mon congé du soleil et des champs » fût son dernier écrit en forme de graffiti qu’il laissa sur les mûrs de sa geôle.

A LIRE ABSOLUMENT : Miguel Hernandez « El rayo que no cesa » « L’éclair sans cesse »                             éditions hegipe  120 pages 20€

A commander : Domaine Fontfroide  Le Bas 34980 Saint Clément de Rivière

 

21/02/2008

 

Christian Saint-Paul consacre son émission exclusivement à l’hommage rendu le dimanche 17 février 2008 à Cazevielle Pic Saint-Loup (34) au poète espagnol Pedro HERAS disparu le jeudi 14 février 2008 à Montpellier.

Audition d’un poème de Lorca « el lagarto esta llorando » (le lézard pleure) mis en musique par Paco Ibanez.

Audition de l’intervention de François D’Ardailmon dit « Pipo » : à toi, Pedro.

Lecture d’extraits des publications de Pedro HERAS : avant propos de sa traduction de « el rayo que no cesa » (l’éclair sans cesse) de Miguel Hernàndez et de poèmes de son recueil « poemas del argonauta » (poèmes de l’argonaute).

Pedro HERAS est né en 1963 à Madrid et a vécu dans trois cultures : espagnole, française et allemande.

Il laisse une œuvre d’une valeur universelle à découvrir.

Dans la rubrique « actualités » se construit une page sur cet hommage face au Pic Saint-Loup, et vous pouvez trouver sa biographie et les coordonnées pour vous procurer ses œuvres. A lire d’urgence !

 

 

14/02/2008

 

 

Christian Saint-Paul annonce que le vendredi 15 février 2008 à la salle du Sénéchal à Toulouse, rue de Rémusat, aura lieu un débat avec tous les candidats des élections municipales de Toulouse sur la langue et la culture occitanes. Il lit les 17 points importants que les associations culturelles souhaitent voir inscrits au programme du futur maire.

Christian Saint-Paul pour le jour de la Saint-Valentin lit un de ses recueils dédié à son épouse Isabelle « Les plus heureuses des pierres » encore inédit et qui sera publié dans le dernier trimestre 2008 à l’occasion de la parution de son anthologie personnelle éponyme qui sera illustrée par le peintre catalan résidant à Toulouse Joan Jordà.

 

 

07/02/2008

 

En raison de l’absence de Christian SAINT-PAUL qui est en Espagne, Claude BRETIN fait entendre aux auditeurs l’enregistrement de poèmes radiophoniques de Saint-Paul, en particulier « Tolosa-Melhorament » grande ode dédiée à Toulouse écrite en l’an 2000.

Ce texte a été publié en français et en oc par les éditions Encres Vives, collection lieu. Il est disponible à :

ENCRES VIVES 2 allée des Allobroges 31770 COLOMIERS 6,10€.

 

31/01/2008

 

 

 

 

 

 

Christian Saint-Paul reçoit le poète et écrivain Gilles LADES qui vit à Figeac dans le Lot.

Entretien sur la biographie et l’œuvre aujourd’hui conséquente de ce poète reconnu depuis des décennies sur le plan national.

Gilles Lades est né en 1949 à Figeac. Poète et prosateur, il a obtenu le Prix Antonin Artaud en 1994 pour « Les forges d'Abel ».
Parmi ses dernières publications:
       en poésie:
Val Paradis, Cahiers de Poésie Verte; Lente lumière, l'Amourier; De poussière et d'attente, l'Arrière-pays; Le temps désuni, Sac à mots; Personne perdue, Gros textes.
          en prose: Sept solitudes, le Laquet; 
Rocamadour, le sanctuaire et le gouffre, Tertium ; Dans le chemin de buis, Tertium.
                         Anthologie des poètes du Quercy, le Laquet;
  Lecture par l’auteur et Christian Saint-Paul d’extraits de
:"De poussière et d'attente"(L'Arrière-pays), recueil de proses poétiques.

(voir sur le site la rubrique « actualités » les ouvrages de Gilles LADES)

 

24/01/2008

 

 

Christian Saint-Paul évoque de nouveau la figure emblématique de Salah STETIE qui avait bien défini la « fonction des mots d’un poète : le signifier comme être singulier dont les mots, pour personnels qu’ils soient, sont partageables avec autrui au sein d’une même communauté de destin ». « La poésie est (selon lui), un ensemble verbal complexe où interviennent simultanément le tout de l’expérience d’un homme et le tout de l’exigence d’une langue ».

L’émission est consacrée ensuite à Helga Maria NOVAK. Née allemande  à Berlin en 1935, enfant, abandonnée puis adoptée. Elle éprouve durement le choc de la seconde guerre mondiale et vit son adolescence en RDA (L’Allemagne communiste). A 15 ans, elle rompt avec ses parents adoptifs, puis avec sa patrie, se marie et devient islandaise du fait de la nationalité de son époux, qu’elle quitte presque aussitôt. Elle mène une vie d’errance en Europe occidentale et finit par s’installer en 1987 en Pologne dans un village kachoube. Elle est toujours en butte à des tracasseries administratives et ne peux réintégrer la région de Liepzig même si longtemps après la réunification de l’Allemagne.

Analyse de cette œuvre forte, sans concession de la poétesse marquée par le rejet, l’errance, l’exil, la révolte, la nostalgie et la mélancolie. Une voix d’une intense originalité qui crie les affres de la condamnation existentielle mais aussi la liberté qu’elle vit certes avec douleur mais avec passion.

Lecture par Christian Saint-Paul de poèmes extraits de « C’est là que je suis » (Buchet. Chastel éditeur).

Ma patrie tu pues

La grande foire aux bestiaux

Je me pince le nez

Et passe mon chemin

 

17/01/2008

 

 

Christian Saint-Paul annonce la parution du n° 27 de « Nouveaux délits » revue de poésie vive et dérivés 5€ Cathy Garcia – Létou – 46330 Saint-Cirq-Lapopie (abonnement annuel : 40€). Lecture de l’éditorial en forme de « bon voeu » de Cathy Garcia. Les références des sites de cette revue apparaissent dans notre rubrique « liens et adresses ».

Lecture d’un entretien entre Gwendoline Jarczyk et Salah Stétié, l’écrivain et poète libanais, sur l’identité des pratiquants de l’Islam pendant le colonialisme et la référence à « L’âge d’or » mythique de l’Islam. L’Islam dans ses meilleurs jours a su préserver sa tradition, mais toute utopie, qu’elle soit régressive ou progressive, est réductrice et terriblement dommageable pour ceux qu’elle mobilise et qu’elle aveugle.

Emission ensuite consacrée à Guy LEVIS MANO (1904  1980) ; venu d’Espagne il s’installe à Paris et de 1923 à 1974, est un des plus remarquables éditeurs français de poésie. Tous les poètes et tous ceux qui aiment la poésie connaissent cet homme qui consacre à la poésie et aux poètes l’essentiel de sa vie. Il traduit aussi pendant cette période des poètes étrangers notamment espagnols. Tous les noms les plus prestigieux de la poésie du XXème siècle se trouvent dans le catalogue G.L.M. et les plus grands artistes ont illustré ces livres. Artiste et artisan à la fois, solitaire et généreux, il a écrit une œuvre originale au ton déchirant et authentique, avec ce sentiment de l’indicible qui font de lui un vrai poète universel. Il fût profondément marqué par cinq années de captivité en Allemagne.Christian Saint6 explications sur son « double » Jean Garamond qui n’est autre que lui-même mais qu’il vit comme un frère qui fut quand il ne pouvait plus être. Le souci d’intériorité, de retour vers l’obscur dedans fait de Guy Lévis Mano un poète de la nuit. Lecture par Christian Saint-Paul d’extraits de « Loger la source » (1954-1961).

 

10/01/2008

 

Christian Saint-Paul signale la parution

                      1) du 352ème numéro d’Encres Vives consacré à la publication du recueil de Philippe Marie BERNADOU « Désoeuvrement » : Désoeuvrement, en deux périodes. Des hommes se demandent de qu’il leur reste à vivre quand l’absence de travail les exclut du monde.  Un homme se demande ce qu’il lui reste à écrire quand la parole se noie dans l’absence de sens.

                       2) du 354ème numéro d’Encres Vives « spécial Jean-Louis CLARAC » poète né à Limoux qui vit à Aurillac auteur de nombreuses publications de poésie et de travaux universitaires sur Artaud et Nelli.

(Chaque volume 6,10€ Encres Vives 2 allée des Allobroges 31770 COLOMIERS).

                      3) du recueil de poèmes de Michel COSEM « Matin des rossignols » aux éditions Corps Puce 10€ (voir la rubrique « actualités » sur le site). 

Christian Saint-Paul reçoit l’écrivain et dramaturge toulousain Michel MATHE pour la parution de son dernier roman historique chez Privat (205 pages 17€) « Le Prince des crapauds » (voir critique sur le site dans « actualités ».

Entretien avec l’auteur sur la vie de VANINI, les mœurs de ce début du 17ème siècle et les évènements marquants du roman qui renvoient à une dénonciation subtile du fanatisme et de l’intolérance. Lecture par l’auteur d’un passage savoureux de son roman.

 

 

03/01/2008

 

Annonce de la parution du 350ème numéro de la revue Encres Vives consacrée à la publication d’un recueil de Jean-Max TIXIER « Le Grenier à sel » ; c’est avec son écriture que Jean-Max Tixier, fidèle à lui-même veut décrypter le monde. Lecture par Christian Saint-Paul d’extraits de ce recueil (Encres Vives 2 allée des Allobroges 31770 Colomiers 6,10€).

Evocation des figures disparues de l’éditeur Christian Bourgois et de l’écrivain Julien GRACQ ; lecture d’un texte court « Venise » de Gracq.

Emission consacrée ensuite par Christian Saint-Paul au poète, écrivain, essayiste Salah STETIE né à Beyrouth en 1929, élève de Gabriel Bounoure, étudiant à Paris au début des années cinquante où il se lie d’amitié avec les poètes Jouve, Mandiargues, Ungaretti, Bonnefoy, André du Bouchet et bien d’autres. Il traduit les poètes arabes, collabore aux revues littéraires françaises, publie son œuvre aujourd’hui considérable qui lui vaut en 1995 le Grand Prix de la Francophonie remis par l’Académie Française.

En effet, Salah Stétié a voulu que sa parole poétique, une des plus hautes de notre temps s’énonce en français.

Salah Stétié a exercé les fonctions de professeur d’université puis de diplomate, à Paris, à l’UNESCO, à La Haye.

Il aura été toute sa vie « un grand itinérant du songe et de l’action » comme il aime à le dire lui-même.

Evocation de l’œuvre hautement métaphysique de Salah Stétié par Christian Saint-Paul et lecture d’extraits du recueil « brise et attestation du réel » paru aux éditions fata morgana.

 

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