A pas d oiseaux sur la neige L’actualité de la poésie contemporaine est sur : http://revue-texture.com http://poesiedesmots.over-blog.com
2020
Manoir des livres, 91, Chemin du Château – 74380 Lucinges
RADIO FM PLUS (-91fm)
Résidence Vert Bois 60 rue Albert LUTHULI 34090 Montpellier
Téléphone 0467032839 www.radiofmplus.org
Emission TRACES de LUMIERE -Réalisateur Christian Malaplate
Nouveaux horaires
Tous les lundis de 11h00 à 12h00 et rediffusion tous les lundis de 20h00 à 21h00
Emissions archivées voir www.radiofmplus.org Traces de Lumière
traces-de-lumiere.eklablog.fr christian.malaplate@wanadoo.fr téléphone 0681076141
Lundi 18 janvier 2021
René-Guy CADOU Hélène ou le règne végétal
Lundi 25 janvier 2021
Andreï BIELY (poète russe) La danse des paroles entre flamboyance et folie
Lundi 01 février 2021
Colette GIBELIN Un chant de volupté
Lundi 08 février 2021
Vladimir HOLAN L’homme de Prague, le poète reclus
Lundi 15 février 2021
SAINT-JOHN PERSE Chant pour un équinoxe
Lundi 22 février 2021
Czeslaw MILOSZ Le chantre de la poésie polonaise, symbole de la dissidence
Lundi 01 mars 2021
Franck VENAILLE La vie qui va entre solitude et fêlure du monde
Lundi 08 mars 2021 (Printemps des Poètes 2021)
Le désir d’ailleurs en poésie
Lundi 15 mars 2021 (Printemps des Poètes 2021)
Désirs de femmes libres
Lundi 22 mars 2021 (Printemps des Poètes 2021)
Georges BRASSENS chante les poètes
Lundi 29 mars 2021 (Printemps des Poètes 2021)
Je viens des bords de l’oubli
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Lundi 05 avril 2021
Attila JOZSEF Un cœur pur sous les rails de la vie
Lundi 12 avril 2021
Jean-Michel SANANES Chemins de plume
Lundi 19 avril 2021
MAÏMONIDE La lumière de l’Andalousie
Lundi 26 avril 2021
Jean-Michel MAULPOIX La parole est fragile
Lundi 03 mai 2021
Armand ROBIN Au fil des langues et des ondes
Lundi 10 mai 2021
Charles BAUDELAIRE Le promeneur et ses fantômes
Lundi 17 mai 2021
Dylan THOMAS Un parcours de lave en fusion
Lundi 24 mai 2021
Erri de LUCA L’Hôte impénitent
Lundi 31 mai 2021
Les quatre nuits d’Alfred de MUSSET
Lundi 07 juin 2021 2021
Arthur RIMBAUD Une saison en enfer
Lundi 14 juin2021
Paul VERLAINE Entre ombre et lumière
Lundi 21 juin 2021
Jean FERRAT Je ne suis qu’un cri
Gérard CARTIER | ||||||
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a le plaisir de vous annoncer la sortie en librairie le 12 mars 2020 du nouvel ouvrage d’
Alexandre HOLLAN
Je suis ce que je vois. Notes sur la peinture et le dessin 1975-2020
5ème édition, revue par l’auteur et augmentée
(88 pages de réflexions inédites et de reproductions d’œuvres nouvelles)
du recueil précédemment paru, portant sur la période 1975-2015
Alexandre HOLLAN signera son livre
jeudi 5 mars
à l’issue d’une présentation-lecture dans le cadre de son exposition à la
Galerie Marie-Hélène De La Forest Divonne à Bruxelles
rue Hôtel des Monnaies, 66 – 1060 Saint-Gilles
https://agenda.brussels/fr/place/266540/galerie-la-forest-divonne
* * *
Association PO&PSY
95A rue du Castelas, 30260 LIOUC
poetpsy@orange.fr
http://www.poetpsy.wordpress.com
Pyrénées Orientales - Port-Vendres
Mois de Mars.
Ateliers sophro-lecture à la Maison des mots, par Céline Jacquottet, sophrologue. Découvrir la sophrologie à travers des lectures thématiques.
« Quel sens donnez-vous à votre vie ? »
Atelier 1 : Mardi 10 mars à 18h30 ou Samedi 14 mars à 17h
Atelier 2 : Mardi 17 mars à 18h30 ou Samedi 21 mars à 17h
Atelier 3 : Lundi 23 mars à 10h ou Mardi 24 mars à 18h30
Groupe de 10 personnes maximum / 10 € par personne par atelier
Réservations : 06.32.98.72.48 ou celinejacquottet.sophrobanyuls@gmail.com
Jeudi 2 avril.
Accueil d’élèves du lycée Maillol (Perpignan) à la Maison des mots et au centre culturel pour des ateliers d’écriture (haïkus) associés à des ateliers philo.
Mardi 14 avril.
Journée consacrée au poète Christian Bobin au Gite le Swan (Port-Vendres).
En matinée, un atelier d'écriture sur l’univers de Christian Bobin, déjeuner au gîte, l’après-midi : spectacle de la compagnie Artiflette « Le chant des radiateurs », texte de Christian Bobin.
Tarif journée complète (repas compris) : 25 euros. Tarif spectacle : 10 euros.
Réservations : 06 07 900 389, ou par mail : lesmotslemotion@gmail.com
Début mai.
Le Grand Atelier d’écriture. Réservé à toute la population. Possibilité de glisser dans des boites aux lettres, des textes, des poèmes, des récits…
qui décrivent « les gens de Port-Vendres ». Un travail accompagné d’un reportage photographique (portraits réalisés par le photographe Ken Wongyoukhong). Exposition et restitution à suivre.
Samedi 13 juin
Journée consacrée à Albert Camus. Programme complet en cours… avec toutefois, d'ores et déjà, le spectacle « Les carnets d’Albert Camus » de Stéphane Olivié-Bisson.
Sans oublier, d’autres projets bientôt programmés (ou bientôt officialisés) :
- Des lectures à l’occasion du Printemps des poètes
- Des ateliers de lecture haute voix, d’écriture, de découvertes… pour tous... à Port-Vendres, Collioure, Perpignan et même Montpellier...
- Des ateliers philo pour enfants,
- Un atelier « tatouage littéraire » (le matin, écriture… l’après-midi, tatouage),
- La présence d’auteurs en résidence,
- Des lectures et encore des lectures…
N'hésitez à me contacter pour tout renseignement.
Bien cordialement... et vive les mots, vive les émotions !
Claude Faber
association Les Mots, l'émotion / La Maison des mots
Le Secret de ma jeunesse & Maurice Blanchard, Pierre Peuchmaurd :« Pierre Peuchmaurd, l’enchanteur » par Alain Roussel, En attendant Nadeau, 28 janv. 2020« Deux poètes… » par Marc Blanchet, Poezibao, déc. 2019
SAMEDI 15 février à 11 h 30Librairie LA FOLIE EN TÊTE36, rue André Bénac 33190 La Réole – Tél. : 05 56 71 92 44 – Facebook
SAMEDI 7 mars à 18 h 00Librairie LIVRESSE44, rue des Girondins 47300 Villeneuve-sur-Lot– Tél. : 05 53 36 89 41 – Site – Facebook
VENDREDI 13 mars à 18 h 00Librairie PRÉFÉRENCES11, place Clément Simon 19000 Tulle – Tél. : 05 55 20 05 22 – Facebook
Et d'autres dates à venir...
Printemps de Po&Psy
Pour la présentation des livres, voir la rubrique "Parutions" sur ce site
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https://www.facebook.com/pages/Espace-Saint-Cyprien/1430085757214165
A Paris galerie Papiers d’art Exposition ORBES avec C.Bernis, I.Boisaubert, E.Bourguignon, P.Carmen, B.Chéné, J.Coppel, M.Cueco, C.Cussinet, J.Delépine, A.Delfieu, M.Destarac, MN.Fontan, L.Garnesson, R.Ghotbaldin, J.Lewis, C.Marchadour, JM.Marchetti, A.Picard, Picard de Gennes, M.Rocca Serra, A.Slacik, E.Sottsass et Ubac du 28 novembre 2019 au 11 janvier 2020 vernissage le 28 novembre 2019 à partir de 16 h 30 rue Pastourelle Paris 3 en collaboration avec Vertige galerie 32 rue Pastourelle Paris 3
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A Paris galerie Convergences Exposition ELANS DE NATURE - par le vide apprivoisé avec E.Barbosa, RC.Estève, S.Fromm, R.Godin, L.Klapisch, R.Laillier, A.Manoli, D.Martin, A.Maurice, A.Slacik du 28 novembre 2019 au 11 janvier 2020 vernissage le 28 novembre 2019 à partir de 18 H 22 rue des Coutures-Saint-Gervais Paris 3
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A Montpellier galerie Samira Cambie group show avec C.Buraglio, P.Buraglio, P.Bendine Boucar, J.Descossy, Q.Domene, JC.Donnadieu, T.Essalhi, J.Gabin, C.Gonzales, S.Pencreach, Y.Reynier, A.Slacik, G.Toumanian, K.Yeung, R.Ventura, T.Verny. du 27 novembre 2019 au 4 janvier 2020 16 rue Saint-Firmin Montpellier 34000
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A La Rochelle galerie La Manufacture - Axelle Gaussen La Manufacture – Laleu Exposition Papiers avec H.Lamarche, C.Wilkening, B.Bissara, A.Slacik. 14-18 Avenue Raymond Poincaré La Rochelle 17000 du 29 novembre 2019 au 21 décembre 2019
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www.anneslacik.com
Venez retrouver po&psy dans deux festivals du livre chaleureux et lumineux :
- les 9 et 10 novembre, de 10 à 18 h :
VIVRE LIVRE, à Saint Ambroix (30500)
voir doc
- les 23 et 24 novembre, de 10 à 18h : FESTIVAL DU LIVRE de Pont Saint Esprit (30130)
voir doc
Et, en « bonus » :
- le 29 novembre à 20 h 30, la librairie LE CHANT DE LA TERRE
à Pont Saint Esprit accueillera une soirée
« POÉSIES DU MONDE ENTIER » : lectures à la carte piochées dans le catalogue de po&psy.
voir doc
KATEB YACINE
(25/01/1929- 29/10/1989)
Chronique des deux rives
par Abdelmdjid KAOUAH :
Kateb Yacine et le manteau de Gogol**
On prête à Dostoïevski cette formule : « Nous sommes tous sortis du manteau de Gogol »*. On peut soutenir qu’il en fut relativement de même pour Kateb Yacine. Sur les rivages lourds de tourments historiques du Maghreb, on ne parlera jamais assez de Kateb Yacine et nombre d’écrivains maghrébins lui sont redevables d’une manière ou d’une autre… Un lien complexe, sinon ombilical le relie à tant de nouveaux romanciers et poètes maghrébins. L’homme autant que l’écrivain déroute toujours les approches traditionnelles. Pour Kateb Yacine, l’aventure poétique a commencé avec le grand séisme du 8 Mai 1945.
Comment devient-on poète, comment se cristallise la quête poétique ? La vie et le rêve inséparables ? Pour nommer le monde, il faut d’un même mouvement porter sa mémoire et son écart. Rainer Maria Rilke avouait : «Pour écrire un seul vers, il faut avoir vu beaucoup de villes, d’hommes et de choses... Il faut pouvoir repenser à des chemins dans des pays inconnus, à des départs que l’on voyait depuis longtemps approcher, à des jours d’enfance dont le mystère ne s’est pas encore éclairci, à des mers, à des nuits de voyage... Et il ne suffi t même pas d’avoir des souvenirs, il faut savoir les oublier quand ils sont nombreux, et il faut avoir la grande patience d’attendre qu’ils reviennent».
CONJURER LE DIVORCE DU SONGE ET DE L’ACTION
Renommer les objets et les êtres en ouvrant les écluses de son propre imaginaire. Dans cette vanité lyrique naît un entre-deux possible, habitable dans un réfléchissement commun. Grâce au poème, il y a une alternative. Dans l’univers de la parole poétique, «on se trouve face à un problème momentanément insoluble : l’exercice de la poésie mène vers un tel affinement, à une recherche tellement poussée dans l’expression, à une telle concentration dans l’image ou le mot qu’on aboutit à une impasse (…). Nombreux sont les poètes algériens qui ont cheminé de conserve sur les terres de la poésie et de la prose», confiait Mohammed Dib. Selon Julio Cortázar : «Aucun poète ne tue les autres poètes, il les range simplement d’une autre façon dans la bibliothèque vacillante de la sensibilité.» Ainsi, est comme transcendée «l’idée déprimante du divorce de l’action et du rêve». A cet égard, sur les rivages lourds de tourments historiques du Maghreb, on ne parlera jamais assez de Kateb Yacine. On prête à Dostoïevski cette formule : «Nous sommes tous sortis du Manteau de Gogol». On peut soutenir qu’il en fut relativement de même pour Kateb Yacine. Nombre d’écrivains maghrébins lui sont redevables d’une manière ou d’une autre… Un lien complexe, sinon ombilical, s’établira entre les écrivains fondateurs d’une nouvelle littérature, tel Kateb Yacine.
L’ÉLAN DIALECTIQUE
Dès lors, ceux qui viendront après eux écriront comme sous leur regard des précurseurs. Passion et ressentiment ne manqueront pas, émaillés ici et là de petites phrases provocantes ou mesquines. La révolte contre le Père peut être une pièce sordide. N’est pas Raskolnikov qui veut. Kateb Yacine, lui aussi, a eu certainement ses admirations et ses détestations. Comme ses malentendus et ses ruptures douloureuses avec de vieux compagnons (tels Jean Sénac et Malek Haddad). Il n’était, cependant, jamais dans la mesquinerie… La divergence politique primait dans ses désaccords. «Pareil au scorpion Toute colère dehors J’avance avec le feu du jour Et le premier esclave que je rencontre Je le remplis de ma violence Je le pousse en avant ma lance déployée Et que la verve des scorpions le prenne Et que le vent l’enlève. Chaque jour plus léger».Kateb Yacine, on peut l’affirmer, est désormais entré dans la légende algérienne. Au-delà de la littérature, du théâtre, il participe de notre quête identitaire qui embrasse dans un même élan dialectique Jugurtha, l’Emir Abdelkader et les dockers du port d’Alger. Mais l’homme était plus simple que sa légende. Tant de gens du petit peuple ont pu le rencontrer en toute simplicité. Dans les «cafés maures» et les villages les plus reculés du pays où il donnait à voir sur les tréteaux de saltimbanque génial la tragédie millénaire d’un peuple tantôt au sommet des périls, tantôt figé dans une muette résistance à l’imposture. Il prenait le temps de discuter avec les plus humbles des choses les plus complexes. Contradictoire, il l’était, car épris de dialectique et de questionnement, il n’en était pas moins avant tout un poète. Dans le songe et la démesure.
LES FULGURANCES
Il nous revient en mémoire des moments fulgurants, où nous pûmes l’approcher au milieu des années soixante-dix. Souvenir d’une conférence de son ami Messaour Boulanouar de Sour El Ghozlane sur la littérature qu’il lui avait organisée à Alger. Kateb nous exhortant «à tirer sur le quartier général» dans les colonnes de «L’Unité» auquel il donnera plus tard un inédit ou paraîtra l’un de ses rares entretiens à l’époque où il faisait fl èche de tout bois contre le pouvoir… Aux présentations de ses pièces, (hasard ?), il y avait toujours un «panier à salade» de la police. On avait sans doute peur que les drapeaux écarlates brandis sur la scène gagnent les rues… Souvenir aussi de cette longue journée de 1er mai passée en sa compagnie à son théâtre de Bab El Oued… Souvenir de rares visites vers la f in de sa vie où nous parlions de tout sauf de la maladie qui l’avait entamé. Il mourra de leucémie à l’hôpital de la Tronche, à Grenoble. Il faut lire ou relire : «Kateb Yacine le cœur entre les dents» de Benamar Médiene (Robert Laffont, 2006), cette «biographie hétérodoxe». En particulier les premières pages - si émouvantes- consacrées à sa disparition et sa rencontre post mortem. Et une sorte d’inventaire à la Prévert des maigres objets qui avaient accompagné Kateb dans son dernier voyage. Quelques livres de chevet. Notamment, Faulkner et Hölderlin. «Chaque livre est un sémaphore», écrit Benamar Mediene. Dans «La Ville» de Faulkner, «… soulignée d’un feutre gras rouge : «Ombres insomnieuse qui, bien qu’elles participent de la nuit même, repoussent les ténèbres, parce que les ténèbres participent de cette petite mort que nous appelons le sommeil».
UN LIEU SINGULIER
C’est avec l’histoire que Kateb Yacine avait surtout eu rendez-vous. A lui seul, il symbolise la littérature algérienne et la résonance de son œuvre a dépassé les frontières de son pays. L’homme autant que l’écrivain déroute toujours les approches traditionnelles. Pour Kateb Yacine, l’aventure poétique a commencé avec le grand séisme du 8 Mai 1945 qui vit la répression de milliers d’Algériens à Sétif et Guelma. Arrêté, témoin des massacres, Kateb Yacine trouvera dans les événements du 8 Mai la matière d’une inspiration qui se hissera au rang d’un mythe. «L’œuvre de Kateb Yacine est un lieu singulier où se mêlent, se perdent et s’enchevêtrent thèmes et images empruntés simultanément aux obsessions d’une sensibilité par l’étrange personnage de Nedjma, aux épreuves, précisément évoquées, du combat national et du passé historique ou mythique de l’Algérie : rarement un destin individuel, un moment de l’histoire d’une nation et les traditions les plus lointaines d’un peuple ont été aussi intimement liés». Ces lignes ont été écrites en 1967. Elles ne seront pas démenties jusqu’à sa mort en 1989. Dans ses romans comme dans son théâtre, c’est la vision poétique qui l’emporte. Dès 1946, il avait publié un premier recueil de poésies «Soliloques». Dans «Nedjma ou le poème du couteau», (Mercure de France, 1948), on trouve les éléments constitutifs de l’œuvre à venir. De là naîtront romans et pièces de théâtre. «Nedjma», en 1956, «Le cercle des représailles» en 1959. Pendant longtemps, les œuvres de Kateb Yacine n’ont été connues que sous forme d’extraits poétiques. L’œuvre-phare restera cependant «Nedjma» autour de laquelle s’organisent ses autres productions. Nedjma est à la fois la mère, la «femme sauvage», «la rose de Blida» (sa mère a sombré dans la folie après les événements du 8 Mai 1945), «l’Algérie», patrie frappée par le malheur et hantée par les ancêtres qui «redoublent de férocité». «Nedjma» est au centre de l’œuvre katébienne. C’est la «métaphore matricielle qui médiatise accès au passé mythique et à l’événement historique, elle ne cesse pas d’être une figure centrale qui suscite les énoncés lyriques, l’amour fragile, les discours flamboyants et les désirs apaisés» («Kateb Yacine», par Saïd Tamba. Poètes d’aujourd’hui. Seghers, 1992). Tous ses récits sont imprégnés d’une poésie qui libère un imaginaire
débridé construit de façon touffue et récusant la chronologie. Abdelkader Khatibi, dans Le roman maghrébin parle de «délire poétique». C’est la violence de l’homme et du monde que Kateb Yacine s’est constamment efforcé de dire et de traduire à travers la forme d’un dialogue dramatique. «C’est toujours la même œuvre que je laisserai, certainement comme je l’ai commencée». Multiforme et polysémique.
«Et même fusillés Les hommes s’arrachent la terre Et même fusillés Ils tirent la terre à eux Comme une couverture Et bientôt les vivants n’auront plus où dormir Et sous la couverture Aux grands trous étoilés Il y a tant de morts Tenant les arbres par la racine Le cœur entre les dents Il y a tant de morts Crachant la terre par la poitrine Pour si peu de poussière Qui nous monte à la gorge Avec ce vent de feu».
Kateb Yacine est mort la veille d’un premier Novembre, juste à la conjonction d’un monde en dépérissement et l’éclosion tragique d’un Octobre aux grandes espérances qui restent à tenir.
A.K.
_________________
* Au passage, souvenons-nous de l’époustouflante adaptation du «Journal d’un Fou» par le regretté Abdelkader Alloula...
**In Reporters.dz du 29/11/2018
Exposition de Anne SLACIK
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centre
international de poésie
centre de la Vieille Charité - 2, rue de la Charité - 13002
Marseille | tel : 04 91 91 26 45ouvert au public
expositions : du mardi au samedi, de 12h à 19hbibliothèque : du mercredi au samedi, de 14h à 19h
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LECTURES À LA FÊTE DU LIVRE DE BÉCHEREL
Filip FORGEAU nous communique :
Auteur en résidence cette saison à la Maison du Livre, j'ai le plaisir d'être l'un des invités de la Fête du Livre de Bécherel, près de Rennes, qui se déroulera du 20 au 22 avril 2019…
J'y donnerai les 4 lectures suivantes :
• Dimanche 21 avril à 11h30 : Lectures courtes par Filip Forgeau à l'occasion du lancement de L'OVNI, nouvelle application pour ceux qui n'ont pas le temps de lire imaginée par Frédéric Martin, éditions Le Tripode
• Dimanche 21 avril à 12h30 : Lecture par Filip Forgeau d'extraits de "Vigile" de Hyam Zaytoun (éditions Le Tripode)
• Dimanche 21 avril à 15h45 : Lecture par Filip Forgeau de textes de Daniel Mesguich sur le théâtre
• Lundi 22 avril à 12h : Lecture/Brunch/Rencontre avec Filip Forgeau qui lira des extraits de son nouveau roman en cours d'écriture
Ci-dessous le lien vers le programme complet :
https://fr.calameo.com/read/0058866757d5a21e3b0a0
Dans le cadre du Printemps des Poètes 2019
SAMEDI 30 MARS 2019 De 14h30 à 17h00
GAZETTE CAFE
6 rue Levat Montpellier (tram. Lignes 1, 2, 3, et 4) -Entrée libre-
-invite La Société des Poètes Français
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Christian MALAPLATE, poète, membre du comité de La Société des Poètes Français, Président de RADIO FM PLUS 91fm Montpellier, réalisateur des émissions Traces de Lumière et de Prélude, anime depuis plus de 10 ans à la salle Pétrarque des soirées de poésie chaque 2ième jeudi de chaque mois de 18h à 21h- présente son dernier recueil :
La danse des mots silencieux parmi l’âme des pierres paru aux Editions Les Poètes Français – sa présentation sera suivie par la lecture de quelques poèmes extraits de son recueil par des amis poètes. Il a publié une quarantaine de livres (poésie, contes, études,
-carnets de voyages, carnets radiophoniques, théâtre…)
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Scène ouverte aux poètes qui souhaitent lire ou chanter leurs textes-
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Pour toute information téléphone 0467590759 gazettecafe@gmail.com
christian.malaplate@wanadoo.fr téléphone 0681076141
Dans le cadre du Printemps des Poètes, au Théâtre des 2 Mondes de Vaison-la-Romaine
"Errance/Émouvance"
Lecture musicale de Filip Forgeau
dans le cadre du 3ème festival des écrivains enchantés
le 22 mars 2019 à 21h
L'association Les Mots des Livres met à l'honneur la poésie et les poètes et organise sa 3e édition du Festival «Ecrivains enchantés» dans le cadre de la manifestation nationale « Printemps des poètes ».Ce 3e festival "Ecrivains enchantés" s'étoffe. Le théâtre des 2Mondes a voulu participer aussi à cette nouvelle forme d'expression imaginée par les écrivains.
Filip FORGEAU
"Errance / Emouvance"
(extraits de "Federico(s)" / éditions Théâtrales ; "Journal du pays où je ne suis pas né" / éditions Incipit en W ; "Le dernier pays" / inédit écrit en résidence d'écriture au Festival de Valréas et à la Maison du Livre de Bécherel)
À travers les fragments de trois histoires, l'auteur nous entraîne dans le sillage de trois destinées singulières ayant toutes en commun le déracinement et l'exil : celle de quatre générations de Federico(s) qui fuient les décombres fumants de la guerre d'Espagne, celle d'un petit garçon qui aurait dû naître là-bas, sur une île lointaine, mais qui est né ici, et qui décide alors de "revenir au monde" et enfin celle d'un homme qui comprend que "le pays" dont il croyait ne rien savoir est peut-être pour lui "le dernier pays". Chacun, à sa manière, devra réinventer sa quête, pour mieux reconstruire une mémoire universelle à partager...
Lecture : Filip Forgeau - Univers Sonore : Lionel Haug
Au programme
À 19 h
Ariel SPIEGLER
"Jardinier"
Simplicité du dispositif : voix et guitare pour ce concert de chansons et de poèmes. Car la simplicité est la source d'inspiration, bue à pleine gorge, de ce spectacle, puisqu'il est bien vrai que nous n'avons rien qui ne soit reçu. Aussi, la poésie et la chanson se chargent ici, de leurs épaules frêles, de chanter l'espérance et le dépouillement, dans un monde gouverné par la domination, les fausses gloires, l'illusion.
Pause apéritive offerte par le Théâtre des 2mondes et les Mots des Livres
À 21 h
Filip FORGEAU
"Errance / Emouvance"
À travers les fragments de trois histoires, l'auteur nous entraîne dans le sillage de trois destinées singulières ayant toutes en commun le déracinement et l'exil : celle de quatre générations de Federico(s) qui fuient les décombres fumants de la guerre d'Espagne, celle d'un petit garçon qui aurait dû naître là-bas, sur une île lointaine, mais qui est né ici, et qui décide alors de "revenir au monde" et enfin celle d'un homme qui comprend que "le pays" dont il croyait ne rien savoir est peut-être pour lui "le dernier pays". Chacun, à sa manière, devra réinventer sa quête, pour mieux reconstruire une mémoire universelle à partager...
Lecture : Filip Forgeau - Univers Sonore : Lionel Haug
Activités de
A Nîmes à la galerie Adoue de Nabias.pdf
à l'ESPACE COMEDIA
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centre
international de poésie
centre de la Vieille Charité - 2, rue de la Charité - 13002
Marseille | tel : 04 91 91 26 45ouvert au public
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3ème Moment poétique 18-19 / Printemps des poètes au théâtre d’Aurillac à 20h30
Nicole BARRIERE
Essayiste, traductrice, Nicole Barrière a publié une trentaine de livres de poésie. Des traductions de ses poèmes font écho à la nature cosmopolite de sa poésie. Le livre Cinq poèmes de Saint-Babel est traduit en 18 langues dont voici un vers : « femme-musique, onde portée à l’infini du monde, chœur Aphrodite des chants de solidarité. »
Ses poèmes montrent constamment ce qui est problématique dans le monde : la place des femmes ; l’accueil des étrangers, exilés de leurs pays ; les relations entre l’humanité, l’animalité et la nature. Le mouvement dans le monde auquel elle nous convie de livre en livre est un double voyage dans l’espace géographique et dans les mots. « D’âme voyageuse, / De quelle nuit cherches-tu le mystère ? » écrit-elle dans D’âme semblable.
Elle ouvre en effet un espace où la nécessité d’affirmer les valeurs humanistes est liée à la singularité de sa parole poétique. Elle dit le morcellement du monde, elle en exprime la difficulté d’être, comme elle le dévoile dans J’écris dans une gueule de pierres : « la lumière éclate en mots brisés », « j’ai commencé à casser les mots du silence/comme des pierres ».
Cela pourrait conduire Nicole Barrière au désespoir mais elle dépasse ce dernier en écrivant : « on entend le limon des paroles/ dans l’inouï de la mer ». Ailleurs dans Eaux prémonitoires elle attribue aux mots une puissance politique quand elle affirme « la langue contre la barbarie ». Certes ce qui s’apparente ici à l’espoir reste fragile : « J’entends monter l’eau du poème / Où l’air manque / Comme les poissons morts se débattent / Entre les filets éternels / Du destin // Voilà la poésie pathétique prise dans la nasse ». Mais comment vivre serait-il possible sans se projeter ? Comment libérer la poésie da la nasse ? Le long « Poème de la forêt humaine » où l’arbre, l’humain et l’animal par le biais de l’écriture deviennent égaux est sa réponse et sa façon d’espérer.
Nicole Barrière vit la poésie comme un esperanto, parce que pour elle la poésie est le cœur de la langue quand elle dit « Poésie, voilà la langue des peuples ».
Paul-Henry VINCENT
De livre en livre Paul-Henry Vincent déploie, sans trop de bruit mais fermement, le retour à l’origine, comme la genèse et le modèle d’une vie, de toutes vies. « Commencement », « renaissance » prennent chez lui leur sens précis : il s’agit du commencement et de la renaissance du langage et des êtres vivants.
Les mots sont concrètement pour lui la matière du poème. Ils disent la matérialité du vivant : l’arbre et l’humain, par exemple mais non exclusivement, sont des modèles constants qui parcourent ses poèmes. Ainsi ses livres expriment à la fois, « La célébration de l’arbre » - sous-titre de Cet arbre en toi – et la célébration de la naissance, donc de la vie que son nouveau livre Jour féminin met en avant plus de quinze ans après.
Paul-Henry Vincent est un friand des mots et ses livres sont l’exemple de ce qu’il lui est possible de dire, de faire, de suggérer au fur et à mesure de l’écriture. Il joue avec le langage, il s’amuse, se joue des mots sans perdre un instant le sens, par exemple dans Ecoute le silence du monde : « Enfant remis à l’eau. / Rendu à la mer. / Revenu à son bord de mer. / Retourné à l’eau mère. /Réintégré en son domaine marin. / Enfant marin de retour en son foyer originel. » Dans Jour féminin, le poète délivre la quintessence de sa poésie : « prélever le pur jus du sens » qui fait écho à « pur jus de saveur » dans Mot à mots, un recueil précédent.
Pour lui le langage est la pulpe qui contient ce pur jus qui fait poème, vers et prose. Pur jus de sens et de saveur telle la sève de l’arbre : « Au commencement, l’arbre, sous sa forme primitive, empli de la matière génératrice ». Et il ajoute « Ecrire est un arbre qui germe en toi, qui pousse en toi, et ne cesse d’écrire en toi ». Sa poésie montre la fluidité des sèves vivaces de la nature et du langage.
Elle est parcourue par l’exigence éthique du respect des vivants, et du respect des humains, quelles que soient leurs différences. C’est le principe qui irrigue aussi ses autres livres Regards et Ecoute le silence du monde toujours tendus par la même force d’écriture.
Brigitte BROC
Brigitte Broc a publié une quinzaine de livres et des livres d’artiste. Elle participe régulièrement à des festivals où elle lit ses poèmes, souvent accompagnée par des musiciens, tels harpiste ou guitariste.
Lire, écouter ses poèmes c’est découvrir un univers où le langage bouleverse l’espace – aussi bien extérieur qu’intérieur. L’amour des mots et l’amour de la nature sont si bien noués que le caractère majeur de sa poésie est la transfiguration du monde par le langage. « Tu avances désormais / Une parole devant l’autre, / Et le chemin exulte ! » écrit-elle dans L’enfant des marées.
La transformation que le langage opère sur le monde rend ce dernier différent, le rend même autre. Brigitte Broc dévoile un nouveau lieu - paysage, résultat d’une osmose entre les différents éléments, notamment végétal et animal, par exemple dans Ferveur du matin : « Un pétale s’esclaffe, devenu papillon ». La poète multiplie cet entrelacement toujours dans L’enfant des marées : « Lexique salé rendu / A ma voix hésitante / Qui glisse, chaud et dru, / Dans le corps du poème », que prolongent les vers : « L’écriture, / Lente amie, / Marie les vins capiteux / Et les premiers narcisses ». Ses poèmes sont traversés par l’exaltation sensible de la rencontre entre le mot et l’élément naturel. De même, Dit de l’arbre déploie un hymne à la nature où monde et langue fusionnent : « un gazouillis / de branches / prend son envol », « L’arbre s’élance / l’aubier rendu / à la démesure du temps ».
Du corps du poème au corps de l’humain, il y a le temps de l’écrire : dans L’infini visage et dans L’haleine tiède des vergers l’écriture oscille entre la naissance et la louange de la féminité, quand la poète évoque « la matrice du monde » qui est d’abord « émoi placentaire » puis « contraction de la divine matrice » enfin « borborygmes écarlates ». La poésie est ici métaphore de la naissance.
Le langage selon elle est fondement du monde parce que « Tout amour rassemble ». Elle parle même de « la semence des mots » qui rend tangible la gestation de sa poésie et du monde dans un même mouvement : celui du paysage poétique.
Jean-Louis Clarac
Le festival 2019
« 50 poèmes pour la neige »
à la Maison de l'Occitanie
à Toulouse
cette année encore, a atteint ses objectifs
de partage poétique et de convivialité ;
voici le lien sur lequel vous pourrez
trouver un compte rendu de la soirée.
https://deslivresetdesideesblog.blogspot.com/2019/03/50-poemes-pour-la-neige.html
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centre
international de poésie
centre de la Vieille Charité - 2, rue de la Charité - 13002
Marseille | tel : 04 91 91 26 45ouvert au public
expositions : du mardi au samedi, de 12h à 19hbibliothèque : du mercredi au samedi, de 14h à 19h
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Roman médiéval occitan et culture de masse postmoderne
« Mientras todos tararean y están enamorados de El mal querer de Rosalía, paradojas del arte, el relato inspirador fue escrito en lengua occitana, hoy minoritaria, y se ha hecho popular gracias a un idioma español hablado por casi quinientos millones de personas. », Manrique Sabogal, « ‘Flamenca’, los secretos subversivos de la novela medieval que inspiró a Rosalía ‘El mal querer’ »,Wmagazin, 10 décembre 2018.
Ironie de l’histoire : à l’heure où le rectorat de l’Académie de Toulouse décide de supprimer toutes les aides à l’enseignement de l’occitan en collège et en lycée (un sentence de mort pour la transmission de la langue dans la région même qui porte son nom. Voir surtout l’article de l’ami Martel), une œuvre majeure de la littérature occitane se voit propulsée sur les devants de la scène musicale de plus ample diffusion mondiale. Il s’agit du roman courtois intitulé Flamenca par son découvreur Raynouard en 1834 (voir la fiche de l’oeuvre sur Occitanica ainsi que l’exposition virtuelle qui lui est consacrée sur le même site). De ce long texte en vers composé à la fin du XIIIe siècle par un anonyme rouergat, il ne nous reste qu’un seul manuscrit incomplet (manquent le début – et donc d’ailleurs le titre – et la fin) conservé à Carcassonne (en ligne sur Occitanica). Il conte l’histoire de la belle, cultivée et ardante Flamenca (son nom signifiant à la fois flamande et flamboyante), fille du comte Guy de Nemours, mariée au seigneur Archembaut de Bourbon qui, par jalousie, la tient enfermée dans une tour. Le jeune Guilhem de Nevers en tombe amoureux sans l’avoir jamais vue (thème classique de l’amour courtois) et parvient à se rapprocher d’elle en se faisant passer pour un clerc. Il la séduit en échangeant une seule parole à chaque rencontre lors des offices et la retrouve aux bains par un souterrain (Bourbon était déjà un haut lieu de balnéation) pour des ébats charnels privés de toute culpabilité. Le jaloux n’a que ce qu’il mérite (thème obligé du castia gilós)… Sans aucun doute un texte très fortement dissident, voire transgressif si on le resitue dans la culture morale et téhologique de l’époque1.
Or voici que Rosalía Vila – Rosalía de son nom d’artiste –, qui connaît actuellement un immense succès international pour son dernier disque, paru chez Sony (été 2018, cinq nominations aux Grammy latinos avant même sa parution !) et chanté en castillan, El mal Querer, ne cesse de répéter à qui veut l’entendre, en castillan et en catalan (et bien des journalistes passent sur cette information qui les laissent pour le moins perplexes, mais voir au moins l’article d’Inés Martín Rodrigo sur ABC cultura : « Flamenca, la novela del siglo XIII que inspiró el nuevo disco de Rosalía »), qu’elle doit en grande partie l’inspiration de ce « projet » au roman occitan (elle précise la langue), qu’elle a lu dans la traduction catalane d'Antonio María Espadaler (Universidad de Barcelona, 2015, voir la vidéo explicative de Rosalía où on la voit brandir le livre). C’est, dit-elle, l’artiste plasticien Pedro G. Romero qui lui a fait connaître le roman (cf. art. d’Inés Martín Rodrigo). En d’autres interviews, elle cite le nom de Pablo Díaz-Reixa, le musicien chanteur El Guincho, producteur du disque...
Le titre du roman n’y est pas pour rien, car Rosalía est une jeune artiste (née en 1993) qui utilise comme médium d’expression privilégiée le genre musical flamenco qu’elle a longtemps travaillé au Taller de Músics fondé par Lluís Cabrera (outre des études à l’Escola Superior de Música de Catalunya). L’une des étymologies possibles du mot même de flamenco, non d’ailleurs des moins sérieuses, est celle de flamenco au sens de Flamand2, comme flamande était donc la Flamenca du roman médiéval.
Rosalía a déjà un passé artistique notable, un compagnonage avec la célèbre troupe de La Fura dels baus et un précédant disque de facture plus classique déjà très remarqué : Los Ángeles. Mais dans ce nouvel opus, et son énorme succès vient de là, elle associe avec grand talent la tradition flamenca aux musiques urbaines (r'n'b, reggaetón...). Plus d’un critique (voir en particulier la vidéo super analytique de Jaime Altozano) a souligné la cohérence, l’audace, la richesse et la complexité musicales de ce disque réalisé en partenariat avec le musicien Pablo Díaz-Reixa (El Guincho). Tout le disque est consacré à la notion de Mal querer, le mauvais amour, « l’amour toxique », et se décline en « chapitres » (comme s’il s’agissait d’un livre, chaque chapitre contenant une chanson ayant son propre titre) dont chacun énonce une forme ou un moment de la relation amoureuse délétaire envisagée du point de vue de la femme surtout, mais aussi parfois du côté de l’homme jalous et violent. Ainsi, chaque chapitre se confond-il avec une chanson ayant son propre titre : Augurio (= Malamente), Boda (= Que no salga la luna), Celos (= Pienso en tu mirá), Disputa (= De aquí no sales), Lamento (= Pienso en tu mirá), Clausura (= Preso), Liturgia (= Bagdad), Éxtasis (= Di mi nombre), Concepción (= Nana), Cordura (= Maldición) et enfin Poder (= ningún hombre), hymne à l’empowerment féminin. Les paroles, qui ne se réfèrent qu’indirectement au poème du XIIIe siècle, sont aussi de très bonne facture (Rosalía, entre autres, manie fort bien l’octosyllabe3). Les vidéos (Malamente, De aquí no sales, Pienso en tu mirá, Bagdad, Di mi nombre… du collectif Canada de Barcelone, sont également très élaborées et bourrées de référents culturels au flamenco, oui (et donc à la culture andalouse et gitana : toromachie, semaine sainte, tatouages du visage de la vierge, etc.), mais aussi d’éléments de l’univers urbain des quartiers industriels de Barcelone (motos, voitures de course et camions rutilants, "polygones" industriels...). Certains, comme moi, trouveront cet univers visuel trop propre, trop lisse et trop léché, et l’on pourrait alors en dire autant de l’univers musical, quelles que soient son originalité et son rafinement quasi minimaliste ; en tout cas est-il particulièrement attractif – le charme et le charisme de Rosalía n’y sont pas pour rien – et particulièrement riche d’évocations et invocations symboliques, tantôt claires tantôt sybillines, au service d’une parole féminine, voire féministe. A tout cela s'ajoute le fait indéniable que Rosalía est très bonne danseuse et qu'elle sait accompagner ses spectacles d'excellentes chorégraphies, branchées et raffinées (notamment dues à Charm la'Donna).
Articles, interviews, vidéos… internet fourmille de commentaires sur le phénomène Rosalía (Sergio Andrés Cabello, dans The Conversation, parle de « phénomène de masse postmoderne »), la plupart élogieux, certains critiques… Parmi ceux-ci, une polémique est à noter, qui mériterait un traitement à part, selon laquelle l’artiste se serait rendue coupable « d’appropriation culturelle », voire même d’ « expropriation culturelle » de la culture gitane (respectivement Aida Cortés et Rafael Buhigas dans la revue en ligne El Español). L’accusation est assez étonnante parce qu’évidemment le flamenco, comme chacun sait, n’est nullement un genre spécifiquement gitan, mais le produit d’un long processus de métissage musical, mais surtout parce que, justement, Rosalía, tout en se référant ici ou là à tel ou tel élément de la culure gitane (ou plutôt andalouse et gitane), ne cherche nullement à « faire la gitane », à mimer, à simuler et encore moins à exclure celle-ci… A ce compte là, nous pourrions tout aussi bien l’accuser d’appropriation de la culture occitane !
Au contraire, nous sommes évidemment très heureux de cette promotion urbi et orbi du roman de Flamenca par une catalane chantant en castillan. Pour finir, soulignons une évidence : il n’est nullement fortuit que cet engouement pour une œuvre occitane vienne de Catalogne, où il existe depuis longtemps une tradition d’études, d’enseignement et de traductions d’oeuvres occitanes. Sans cette disposition catalane attentive et favorable à l’occitan, probablement, Rosalía n’aurait jamais entendu parler de Flamenca.
Jean-Pierre Cavaillé
ROSALÍA - MALAMENTE (Cap.1: Augurio)
Interview de Rosalía en catalan
voir aussi : ‘Flamenca’: la novel·la occitana feminista del segle XIII que va inspirar Rosalía
1A noter que certains voient dans cette œuvre une expression du catharisme (par exemple Jaime Covarsí Carbonero, traducteur de l’oeuvre en castillan) et A. M. Espadaler y trouve enveloppée l’hérésie du Libre esprit. Ces deux interprétations me semblent quelque peu forcé, mais il est vrai en tout cas que l’oeuvre est fort scandaleuse dans le contexte de reprise en main religieuse de la culture en cette fin du XIIIe siècle.
2 Pour des raisons très diverses : renvoie à la musique polyphonique inspirée des Flandres, allusions aux gitans ayant servi dans les armées de Flandres, désignation ironique des Gitans...
3Soit ces vers du dernier morceau, que j’ai cherché en vain sur le net, convaincu qu’ils venaient d’ailleurs et même de loin dans le temps : « A ningún hombre consiento/ Que dicte mi sentencia/ Solo Dios puede juzgarme/ Solo a Él debo obediencia// Hasta que fuiste carcelero/ Yo era tuya, compañero ».
MONTPELLIER
Pour connaître le programme détaillé du Printemps des Poètes 2019 à Montpellier voir :
Maison de la poésie Jean JOUBERT Montpellier
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Vous êtes cordialement invité(e) à notre prochaine soirée de poésie.
Dans le cadre du Printemps des Poètes 2019
Le JEUDI 14 MARS 2019 de 18h à 21h Salle Pétrarque à Montpellier - Entrée libre -
Au programme :
-Charles BAUDELAIRE La beauté est une fleur du mal présentation Christian Malaplate
-Scène ouverte aux poètes qui souhaitent lire ou chanter leurs textes-
Vous êtes de plus en plus nombreux à vouloir participer à nos soirées- il est important que la durée
de dire ou de chanter vos poèmes ne dépasse pas 3 minutes.
Pour tout renseignement : téléphone 0681076141 – christian.malaplate@wanadoo.fr
Voir le blog traces-de-lumiere.eklablog.fr
Vous trouverez dans les documents ci-dessous un appel à soutenir le festival des Jardins Jeudis, organisé en juillet et août de cette année à La Spouze, dans la Creuse, par René Bourdet.
Patrice Maltaverne et l’association Le Citron Gare
http://traction-brabant.blogspot.fr/
http://lecitrongareeditions.blogspot.fr/
Exposition Anne Slacik Emeraudes, peintures récentes
du 22 février au 23 mars 2019
vernissage vendredi 22 février 2019 à 18h30
galerie Adoue de Nabias
3 ter rue de la Violette
30000 Nîmes
tel 0652690978
LOT
Pendant deux mois se tiendra, à la grange du Grand Couvent de Gramat,
l’ exposition « vers le ciel »
composée d’ une cinquantaine de photographies d’ art sacré.
C’est avec plaisir que les Sœurs de la Congrégation Notre Dame du Calvaire vous invitent
à son vernissage
Mercredi 6 Février 2019 à 17 heures 30
Francis Teillard
Directeur
33 Avenue Louis Mazet
46500 Gramat
05 65 38 73 29
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Entre 1987 et 2008 cent trente livres manuscrits par les poètes et peints par mes soins ont été réalisés , chacun à seize exemplaires uniques numérotés et signés .
Cette collection de livres mp exposée dès 2000 à la bibliothèque du Carré d’art de Nîmes a été en partie acquise puis complétée.
Elle est aujourd’hui exposée dans la totalité de cette acquisition sous la forme d’une Installation
Excepté peut-être une constellation du 5 février au 3 mars 2019
Les 1 et 2 mars rencontres et lectures avec Sophie Loizeau , Jacques Demarcq , Anne Slacik.
tel 0466763503
http://www.anneslacik.com/excepte-peut-etre-une-constellation/
avec les poètes :
Joëlle Abed , Etel Adnan, Adonis, Démosthènes Agrafiotis , Jacques Ancet, Andrée Appercelle, Tahar Bekri, Jeanne Benameur,
Maurice Benhamou , Jamel Edine Bencheikh,Claudine Bertrand , Patrick Beurard-Valdoye, Lionel Bourg, Lee Ann Brown, Michel Butor,
Hervé Carn, Bernard Chambaz, Jean-Pierre Chambon, Abdelamir Chawki , Marguerite Clerbout , Francis Cohen , Norma Cole ,
Jean-Gabriel Cosculluela, Caroline Crumpacker , Cédric Demangeot , Jacques Demarcq , Régine Detambel , Stacy Doris , Franc Ducros ,
Antoine Emaz, Marie-Florence Ehret, Sylvie Fabre G. , Claude Faïn,, Jean-Pierre Faye, Alexandra Fixmer, Alain Freixe, Rémi Froger,
Peter Gizzi , Michael Glück , Alain Gorius, Dominique Grandmont , Laurent Grisel,, Barbara Guest, Joseph Julien Guglielmi,
Josée Lapeyrère , Benoît Lecoq, Sophie Loizeau, Hubert Lucot, Claire Malroux, Claude Margat, Jean Métellus, Claude Minière ,
Christian Nicaise, Bernard Noël, Lucie Petit , René Pons, Jean Portante , Gaston Puel, Tita Reut, Sarah Riggs , Jacques Roman ,
Jean-Louis Roux, Valérie Rouzeau, Claude Royet-Journoud, James Sacré , Fabbio Scotto, Eleni Sikélianos, Jean-Pierre Sintive,
Christian Skimao, Salah Stétié, Cole Swensen , Bernard Teulon Nouailles, Margaret Tunstill , Bernard Vargaftig,
Véronique Vassiliou , Joël Vernet, Keith Waldrop, Rosmarie Waldrop , Chet Wiener.
2018
La conférence de Luc Vidal à Grenade : Infiniment Femme
PAR EDITIONS DU PETIT VÉHICULE · PUBLIÉ DÉCEMBRE 7, 2018 · MIS À JOUR DÉCEMBRE 7, 2018
In finiment femme,de la Fée Mélusineaux femmes-poètes Elena Martín Vivaldiet Colette Gibelin
Conférence donnée par Luc Vidal, lundi 4 novembre 2018à la faculté del départamento de Filología Francescay Letras de Grenadedans le cadre de la quinzaine organiséepar la Maison de France dirigée par Françoise Souchetqui a pour titre : Infiniment femme
Dans le ventre des Espagnoles / Il y a des armes toutes prêtes, toutes prêtes et qui attendent…,chantait Léo Ferré. Qu’attendent-elles ? Elles attendent l’espoir qui se gonfle etqui gonfle. Elles attendent la musique et Manuel de Falla. Elles espèrent la poésie et ses voixprofondes. Elles veulent le respect. Dans cette conférence, Eurydice parlera à Orphée. Chacunsera invité à laisser parler et vivre en lui-même la fée Mélusine que l’homme sans yeuxn’a pas su comprendre. On entendra le chant de la comtesse de Die, de Christine de Pizan,de Louise Labé, de Clara d’Anduza, d’Hélène Cadou, d’Elena Martín Vivaldi et de ColetteGibelin, etc. Ces voix de femmes qui apprivoisent nos peurs et nos angoisses et nous invitentà vivre la joie d’être dans nos coeurs.
Écoutons la chanson “l’espoir” : https://www.youtube.com/watch?v=8Cq2cKUrl9Y
Sommaire de la Conférence : Infiniment femme
1- L’espoir de Léo Ferré2- La Fée Mélusine au chevet de nos rêves3- Mais qui sont ces filles du feu ( Gérard de Nerval)4- Eurydice parle enfin à Orphée5-Le trobar comme un art de trouver la juste mesure des coeurs et des corps6- Bernard de Ventadour parle et chante clair7- Hélène Cadou et la fidélité8- Christine de Pizan ou la mémoire vive9- La comtesse de Die, l’exigeante10- Clara d’Anduza , la mélancolique11- Louis Labé, la plus proche d’Orphée12- Elena Martín Vivaldi, la reconnue13- Colette Gibelin que j’ai éditée14- Chansons à écouter15- Bibliographie indicative16- Sommaire de la conférence
LIRE LA CONFÉRENCE : INFINIMENT FEMME
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Pour nous contacter (manuscrits/ commandes/relation auteurs et lecteurs) :Les éditions du Petit Véhicule : http://www.lepetitvehicule.com/
Nouvelle adresse :150, boulevard des poilus 44 300 Nantes(Ecole François Dallet )
BRETAGNE
Pour plus d’informations sur les livres, “Faire face” et “Parler clair” allez ici :
&
> Théâtres en Dracénie - Draguignan (83)mardi 21 à 10h & 14h30, mercredi 21 à 14h30, jeudi 22 et vendredi 23 à 9h15, 10h15 & 14h30 et samedi 24 novembre 2018 à 16h
> Saint Riquier (80)mardi 11 décembre 2018 à 19h
> Théâtre en Rance, Dinan (22)salle Solenval, Plancoët, vendredi 1er février 2019 à 10h, 14h30 (scolaires) & 20h30
> Saint Martin Boulogne Centre culturel Brassens (62)29 mars 2019 à 10h et 14h30 (scolaires) et samedi 30 mars 2019 à 15h30 et 17h30
> les Nymphéas, Aulnoy-lez-Valenciennes (59)vendredi 16 novembre 2018 à 14h (scolaire) et 20h
> Studio Théâtre de Stains (93)mercredi 05 et jeudi 06 décembre 2018 à 14h
> Théâtre / Scènes Mitoyennes, Caudry (59)jeudi 28 février 2019
> Hazebrouck (59)Centre Malraux, mercredi 24 avril à 19h30 et 25 avril 2019 à 10h (scolaire)
> Grenay (59)Espace Rony Coutteure - vendredi 10 mai 2019 à 10h30 (scolaire) & 19h
Moments Poétiques d'Aurillac
Découvrez les poètes invités des Moments poétiques dans la nouvelle saison culturelle du théâtre municipal d’Aurillac 2018/19.
Vous pouvez lire également l’historique des Moments Poétiques depuis janvier 2006.
Une anthologie « Vibrations en partage » rassemble 61 poètes de 2006 à mai 2013.
Dans le cadre du printemps des poètes nous recevrons 3 poètes. L’un des trois sera le ou la centième accueilli dans les Moments Poétiques. A moins qu’en logique quantique, tous les trois soient le ou la centième… A vous de voir !
Patrick Quillier sera le premier de la saison, le 30 novembre.
Jean-Louis Clarac
Voir doc
QUATRE RENDEZ-VOUS AUTOUR DE MON ÉCRITURE A VALRÉAS ET VAISON-LA-ROMAINE
Tarn & Garonne
Luc Vidal et le petit véhicule y sont invités, consultez le programme
La conférence de Luc Vidal :
Infiniment Femme, de la fée Mélusine à la poète Elena Martín Vivaldi.
Dans le ventre des Espagnoles/ Il y a des armes toutes prêtes, toutes prêtes et qui attendent .. chantait Léo Ferré. Qu’attendent-elles ? Elles attendent l’espoir qui se gonfle et qui gonfle. Elles attendent La musique et Manuel de Falla. Elles espèrent la Poésie et ses voix profondes. Elles veulent le respect. Dans cette conférence Eurydice parlera à Orphée. Chacun sera invité à laisser parler et vivre en lui-même la fée Mélusine que l’homme sans yeux n’a pas su comprendre. On entendra le chant de la comtesse de Die, de Chritine de Pisan, de Louise Labbé, de Clara d’Anduza, d’Héléne Cadou et d’ Elena Martin Vivaldi etc..Ces voix de femme qui apprivoisent nos peurs et nos angoisses et nous invitent à vivre la joie d’être dans nos cœurs.
Écoutez la chanson de Léo Ferré “l’espoir”
A cette occasion, nous rééditons le livre d’Elena Martin Vivaldi avec une post-face de Joëlle Guatelli-Tedeschi
Renseignez vous sur son livre ici
TOULONRéservez votre place !DUO HAMSAse produit au Temple de Toulon, 22 rue PicotDimanche 2 décembre 2018 à 17 HeuresSylvie de Saaj, diplômée d’Études Indiennes, est aujourd'hui une des rares spécialistes du sitar au niveau européen. Nourri durant plus de vingt ans de multiples séjours en Inde, son jeu porte la marque d'une tradition authentique auprès des plus grands maîtres Ustad Usman Khan et Ustad Bale Khan de l’École de sitar Beenkar. L'improvisation musicale, chère à la musique indienne, servie par la grande sensibilité de cette interprète, et par sa maîtrise de l'instrument, trouve ici de nouveaux horizons avec la poésie de Ivan Dmitrieff
(...) Lors de son dernier récital poétique à Marseille, Ivan Dmitrieff a étonné par la beauté de son timbre et le charme (au sens symbolique) de ses choix de textes. Ils étaient tous extraits de son recueil "A la table de silence' paru aux Editions l'Unicité. Maniant l'évocation en vers libres et le symbolisme mystique du védanta indien, il parvient à réaliser a travers eux, une synthèse heureuse entre ses deux mondes, le Matérialisme et la prise de conscience englobante. ( J-FP La Marseillaise)
RENSEIGNEMENTS ET RÉSERVATION 06 41 66 16 20
www.facebook.com/ivan.dmitrieff.1
Guy Rouquet de l'Atelier Imaginaire
à Lourdes poursuit sa route miraculeuse et nous communique :
Sans doute aurez-vous plaisir à découvrir les pièces jointes et à cliquer sur les liens ci-après :
http://www.lourdes-infos.com/65100lourdes/spip.php?article17849
Les deux sites sont en concurrence. Il y a des prises de vues et de son distinctes et intéressantes.
Bien amicalement.
Guy Rouquet
"À trois femmes, j’ai demandé : « à quelle heure arrive le vent ? » Et dans leurs mains, chargées comme les rois mages, elles me tendent trois présents. Des films amateurs des années 1940. Un recueil de poèmes. Un morceau de musique. J’ai accepté chaque cadeau et je les ai posés sur ma table. Ils dégageaient une forte odeur de terre et de sel. Alors, je suis retourné voyager dans les racines, à la rencontre de leurs paroles."
ainsi Emmanuel Falguières présente-t-il son film, Nulle part avant, auquel j’ai participé : je suis l’une des trois femmes, et les textes de Robert et Joséphine (Cheyne éditeur) sont au cœur de ce poème documentaire.
l’exposition Petits Poèmes abstraits (à Paul Valéry)
est prolongée jusqu’au 4 novembre 2018
148 rue François Desnoyer
34200 Sète
tel 0499047616
A l’Abbaye de Léhon près de Dinan l’exposition Artistes de la collection Viviane S. est en place jusqu’au 11 novembre 2018 Abbaye Saint-Malgloire de Léhon – Dinan 35 www.viviane-s.com
Anne Slacik, Traces de doigts dans le vide 1 et 3, 160 x 300 cm 2017 A Dieulefit à la galerie Artenostrum du samedi 20 octobre au dimanche 16 décembre 2018 Vernissage le samedi 20 octobre à partir de 16 h Exposition Hommage à René Schlosser, avec autour des oeuvres de René, les oeuvres de quelques uns de ses amis C Buraglio, P Buraglio, J Clerc, MN Gonthier, S Landois, V Ognar, JP Rozand, A Slacik. Le Parol – Allée des Promenades 26220 Dieulefit www.artenostrum.net A Nîmes à la galerie Adoue de Nabias du 19 octobre au 27 novembre 2018 Vernissage le 19 octobre à partir de 18h30 Exposition Ensemble, avec PA Benoit, H Goetz, C Boumester, Z Music, T Verny, JC Donnadieu, A Slacik 3 ter rue de la Violette 30000 Nîmes www.adouedenabias.com A Eguzon au musée de la Vallée de la Creuse du 13 octobre au 23 novembre 2018 Vernissage le samedi 13 octobre à 18h30 Exposition Juliette et André Darle et leurs amitiés artistiques 2 rue de la Gare 36270 Eguzon www.musee-vallee-de-la-creuse.fr www.anneslacik.com
Música Colombiana Andina : Niyireth Alarcón
À l'initiative de l'association Gangotena, Liber-Libra (www.liberlibra.com) reçoit la chanteuse colombienne Niyireth Alarcón et ses musiciens Juan Carlos Montes (tiple et percussion) et Orlando Vásquez (guitare)
Samedi 6 octobre, 20h30
Chez Albertine Benedetto et Gilles Desnots
620 chemin de la porte st Jean, 83400 Hyères
Comme on peut le lire sur son site (www.niyireth.com) Niyireth est sans aucun doute l'une des interprètes les plus aimées et les plus renommées de la musique andine colombienne. Dans sa carrière, elle a remporté de très nombreux prix et participé à presque tous les festivals dans son pays.
Niyireth est fréquemment invitée à l'étranger également pour des festivals, concerts et événements musicaux. Son charisme et son talent captivent un public exigeant. Après son concert au Centre Nelson Mandela, à la Seyne-sur-mer, la voici parmi nous à Hyères.
Buffet partagé pour terminer la soirée.
P.A.F 12 euros, 8 euros (tarif jeune)
Réservation obligatoire par mail ou téléphone
albenedetto@wanadoo.fr, - 06 30 93 97 50
Pour retrouver Niyireth :
Sitio : www.niyireth.com En Twitter: @NiyirethAlarcon
Pour en savoir plus sur l'Association Gangotena : http://remydurand.com/association_gangotena.htm
Association lauréate de l’Asso-prize 2016
L’Asso-prize, prix décerné lors des deux dernières éditions des Gpal (Grands prix des associations littéraires, prix décernés au Cameroun depuis 2013), rend hommage à une association en reconnaissance de sa réputation sérieuse et de ses activités déployées dans de le cadre de la promotion de la littérature.
ITALIE
DÉBAT À L’HÔTEL D’ASSÉZAT
Académie des jeux floraux de Toulouse
12 juillet 2018
L’intervention de Jean-Michel TARTAYRE, poète
« Les langues, frontières invisibles dans les sciences et dans la poésie.»
Poser la question de savoir si les langues sont des frontières invisibles dans les sciences et dans la poésie revient à se demander ce que sont les langues. On pourrait répondre de suite par l’affirmation, oui, les langues sont des frontières invisibles dans ces deux domaines, d’abord, je pense, parce qu’en tant que systèmes de signes, elles sont des limites, des « frontières » donc, qui relèvent du don, du fait identitaire et très structuré d’un groupe social, d’une collectivité, et qui, par leur nature verbale et adéquate au propos, interdisent le divertissement – au sens pascalien du terme –, défendent absolument que l’on se paye de mots ou que l’on s’écoute parler, sous peine d’être sanctionné par la chimère ; ensuite, parce qu’elles communiquent l’esprit d’un auteur, elles en sont le reflet, la ligne de conduite ; d’où la référence à leur dimension invisible, si l’on se rapporte en particulier à ces deux phrases célèbres d’Antoine de Saint-Exupéry extraites du Petit Prince et prononcées par le personnage du Renard s’adressant au Petit Prince : « On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. » Les langues doivent mener au silence et à la paix du cœur, au silence et à la paix de l’âme, afin de mieux s’aimer, se retrouver et être soi-même, mieux aimer, éradiquant toute hypocrisie, tout « narcissisme de mort », pour reprendre une expression du psychiatre et psychanalyste André Green. L’esprit est la vie, il est puissance et rayonnement vital. Il offre son absolue résilience, sa nature infrangible, son absolue autosuffisance, en tout un chacun Les mots naissent du silence de l’esprit et doivent y retourner, quand un livre est lu, ou que la parole est prononcée........
CANTAL
expo Maurs 15-30 septembre
Le poète Jean-Louis Clarac nous communique:
« Réalités oniriques »
qui rassemble
Françoise Cuxac et Claire L’homme
à la Galerie L’épicerie à Maurs
dans le sud du Cantal, entre Aurillac et Figeac
du 15 au 30 septembre.
Le vernissage est le 15 à 18h.
Je lirai le 29 à 17h
« Lisière trouble des métamorphoses »
livre réalisé avec Françoise Cuxac et
publié par Luc Vidal aux éd. du Petit véhicule.
Hyères Var
A l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine 2018,
nous avons le plaisir de vous inviter
à un premier rendez-vous
sur notre « Chemin d’Artistes »,
une exploration à la rencontre des mots et du verre
Toulouse et Villars en Val (Aude)
Yves Le Pestipon nous communique :
Je vous propose un nouveau programme des "Classiques au détail" pour les mois qui viennent.
Dès lundi 10 septembre, nous irons à la rencontre de La Princesse de Clèves, en essayant de lire la première page du roman de madame de La Fayette.
L'annonce peut se voir, ici, sur le site de la librairie : https://www.ombres-blanches.fr/les-rencontres/rencontre/event/yves-le-pestipon/madame-de-la-fayette-la-princesse-de-cleves/9782081229174/9/2018//livre///9782081229174.html
10 septembre : Madame de La Fayette, La Princesse de Clèves.15 octobre : Diderot, Jacques le fataliste12 novembre, Madame de Montpensier, Mémoires10 décembre, Montesquieu, Lettres Persanes7 janvier, Pascal, Discours sur la condition des Grands4 février, Marivaux, La Dispute11 mars, Honoré d’Urfé, L’Astrée8 avril, Marie de Gournay, Égalité des hommes et des femmes6 mai, Théophile de Viau, Poésies3 Juin, Fontenelle, Entretiens sur la pluralité des mondes
Pour ceux qui aiment Victor Hugo, et les Corbières, je ferai une explication de texte du "Satyre" de ce grand homme, dimanche 9 septembre à Villars en Val, après promenade sur le sentier Joseph Delteil. Voici l'annonce : https://www.luciole-universite.fr/2018/poeme-le-satyre-de-victor-hugo-villar-en-val/
Anne Slacik
Anne Slacikwww.anneslacik.com
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Une Rivière de livres à Nîmes et un été de peintures dans le Midi
Plusieurs expositions sont prévues dans le midi…
Exposition des Editions de Rivières à la galerie Adoue de Nabias à Nîmes, du 18 mai au 26 juin 2018 - vernissage le 18 mai 2018 – Carton d’invitation joint
Exposition personnelle au Centre d'Art Rhodanien de Bagnols-sur-Cèze – 30 du 5 au 28 juin 2018 ainsi qu'à la Médiathèque de Bagnols avec une lecture de James Sacré le 15 juin 2018 à 18 h à l'occasion de la parution du livre peint La couleur des oliviers bouge - Ed La Regondie
du 3 juillet au 2 septembre 2018 les Editions Aencrages and co exposent peintures et livres peints de E.Bard, C. François-Rubino, M.Jacquemet et A.Slacik à l'Abbaye de Baume-les-Dames – 25 vernissage le 3 juillet 2018 - 18h
du 4 au 30 juillet 2018 exposition personnelle Grandes peintures au Vieux Château à Vicq sur Breuilh - Haute-Vienne vernissage le 6 juillet 2018
Je serai heureuse de vous y retrouver cet été !
Anne Slacik
Tel (33)-06 13 75 70 65
Rencontres poétiques « Pontiffroy-Poésie à
Le 7 Juin avec Les Éditions Intervention
dans le cadre du Marché de la poésie à Paris à la bibliothèque Kandinsky de Beaubourg :
« comme un post-scriptum à Poésure et Peintre ! »